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Le Maroc menacé à cause du capitalisme, sans que la population le sache.
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5 octobre 2013 15:37
Aujourd'hui, nous allons aborder la question du Travail... Depuis les années 80, On ne cesse de prédire la fin du travail.L'humanité était devenue si productive, que les sociologues s'attendaient tous à voir le temps de travail diminuer, jusqu'à disparaitre. Comment nous retrouvons nous dans la situation inverse ? À devoir travailler plus... pour gagner plus ?Avant tout: Qu'est-ce que le Travail ?Le travail est un concept moderne issu du productivisme, qui fera de notre civilisation la plus travailliste de toute l'histoire de l'humanité. Le mot "travail" vient du latin : "TRIPALIUM ", un instrument de torture dans l'antiquité, été réservé aux pauvres et esclaves. Le non-travail, l'Otium était quant à lui, vu comme une source de liberté et de bonheur.l'idéologie chrétienne va inverser les valeurs, et faire du travail un moyen de plaire à Dieu. Malgré la forte soumission au pouvoir, on ne travaillait, à l'époque, qu'un seul jour sur trois. C'est avec la révolution industrielle et le développement du capitalisme, que l'homme va se mettre à travailler comme jamais auparavant. Produire des richesses devient une finalité en soi. Grâce à la lumière et à la maitrise du temps, des heures naturelles. Le Fordisme, le Taylorisme et le Toyotisme - les nouvelles organisations du travail - n'ont qu'un seul objectif : Produire PLUS, en abusant de la force humaine, couplée à celle de la machine. La productivité explose, les capitaux s'envolent... et les travailleurs entrent dans l'ère de la Consommation.Alors que le travail était depuis 10.000ans un effort physique ou intellectuel dans le but de répondre à un besoin, il est insidieusement devenu un Emploi. C'est à dire, la soumission d'un individu à un autre en échange d'argent. Cet argent permet à l'individu d'acheter des objets que d'autres vont produire. Au début, ce fut positif ! Les pauvres vont avoir soudainement accès à des biens de consommation et les riches, gonfler leur capitaux. La production a continué d’augmenter et les besoins ont étés peu à peu remplacés par des envies. Les quantités produites furent telles que deux solutions étaient possibles : Soit, diminuer le temps de travail, Soit créer une société basée sur la Consommation. C'est ce dernier choix que les syndicaux feront. Chacun commence à rêver de vivre dans le luxe, comme son patron. Juste après la guerre, patrons et ouvriers s'accordent sur le Pacte Social qui veut concilier : Productivisme, Croissance, Travail et Consommation... en échange de droits sociaux. Consommer devient un mode de vie et la condition même de la survie de l'Emploi.En quoi le Travail est-il un problème aujourd'hui ?Tout d'abord : Qui dit travail, dit consommation... ... dit besoin de ressources naturelles. Hors, nos ressources ne sont pas éternelles. Il existe une empreinte écologique et sociale, que l'occident dépasse largement. Aux USA, elles est dépassée de6 fois, ce qui signifie qu'il nous faudrait 6 planètes pour vivre tous comme eux. Par conséquent, être trop productif, c'est prendre dans la bouches des plus pauvres, leurs ressources. Hors, la croissance nous oblige à être toujours plus productif chaque année. Non seulement les ressources se font rares, mais elles proviennent en majorité de pays éloignés du notre.Le productivisme, qui se nourrit du travail de chacun rencontre sa première limite : Matérielle.Deuxièmement, Le travail est une étape primordiale de l'économie matérielle. Elle transforme la nature en produit utilisable. Lors du cycle de vie d'un objet, d'énormes quantités de pollution sont produites. Depuis les intrants chimiques dans l'agriculture, aux conservateurs dans nos aliments, à la déforestation, en passant par la pollution pétrolière, la destruction des déchets, ou le changement climatique. L'activité humaine crée cette pollution et l'activité, c'est notre travail à tous. Ainsi, De nombreux boulots au prétexte qu'ils sont rentables sont inutiles, voir nuisibles pour la société. Il est tout de même curieux que les secteurs les plus rentables soient aussi les plus critiquables. L'industrie pétrolière par exemple... La publicité.. la finance, les médias et l'armement. alors que l'éducation, la santé.. l'aide sociale.. sont de plus en plus privatisés englobés par la nécessaire rentabilité. Le développement durable apparait également dans l’incapacité de rendre propre l'ensemble de notre système, car la croissance ne cesse d'accentuer nos problèmes. Ensuite, le travail doit être considéré en terme de "Pouvoir" Contre votre travail vous gagnez un "pouvoir d'achat" qui vous permet de profiter du travail des autres. Le problème, c'est que dans une situation de grandes inégalités sociales, le pouvoir d’achat est une manière de soumettre chaque classe sociale, à celle au dessus d'elle. En achetant une télévision, vous utilisez votre pouvoir de faire travailler 200 personnes à sa fabrication, de la faire parvenir au magasin par avion, et livrer à votre domicile par un sous-traitant d'une grande surface Tout est jeux de pouvoirs à travers différents niveaux hiérarchiques du plus riche, au plus pauvre. L'inégalité sociale est fondamentale dans ce système et doit même être préservée. Car plus le fossé entre riches / pauvres est grand plus la soumission des faibles est forte, plus nous devons travailler pour soutenir la pyramide de la consommation. Le pire... c'est que nous n'avons pas vraiment le choix. Ainsi, un français moyen est à la fois victime et bourreau. Ensuite, vient la Conformité. Évidemment, il serrait si simple de moins travailler en consommant moins. C'est ici que la propagande des médias intervient. Le matérialisme doit être la norme du bonheur, la seule religion possible... Pas moins de 500 milliards d'euros sont dépensés en publicités chaque année pour créer le manque, là où il n'existe pas. Et ça marche ! L'imaginaire collectif est totalement soumis aux envies matérielles. Du moins, pour beaucoup d'entre nous. Nous existons, car nous possédons des choses. La soif de l'Or, devient le corolaire de cette frénésie consumériste. Évidemment, c'est aux USA qu'est née cette propagande. Mais "grâce" à la mondialisation,les médias dominants se sont alignés. Les divers acteurs économiques savent pertinemment que pour perpétuer ce rêve il faut créer une population docile dont l'objectif est celui d'acheter des produits les leurs...Rien de neuf ici !Rappelez vous de ce bon vieux Picsou... partis de rien, travaillant dur... pour devenir le plus puissant. Alors que son

neveu Donald est exploité pour un salaire misérable. La doctrine capitaliste est enseignée aux enfants à leur insu, et cebon vieux Donald pauvre.. obligé de travailler.. c'est VOUS, c'est NOUS! Aspirons tous à atteindre un mode de viebabylonien détaché de la pauvreté, de nos angoisses... des autres humains, voir de la mort elle même. En réalité, ce rêve tourne court. Car le nombre de suicides, de dépressions,de prise de drogue ou de médicament est en augmentation constante en occident. Plus les médias amplifient nos envies, plus nous sommes malheureux. Nous nous perpétuons à croire que notre bonheur réside dans la taille de notre compte en banque dans le nombre de pouces de nos téléviseurs ou dans les capacités de nos smartphones. La publicité est un mirage sur un château de carte. Un mirage qui alimente nos fantasmes et dont le pilier qui nous aliène est invisible. Cette folie collective qui s'est emparée de nous, autrement que par la compétition la réussite professionnelle et l'accès à l'argent. Même l'éducation est construite selon ce schéma. Ceux qui se risquent à en sortir sont stigmatisés.. et vu comme des marginaux ou fainéants. Étonnant de constater que chez les personnes "riches"(très) le fait de ne pas travailler est gratifiant. ..de prestige, glorifiée à travers les médias. Par contre,vivre proche du revenu de pauvreté, est perçu à l'inverse comme avilissant, sale et source de dépendance.Ces perceptions sont en totale contradiction avec la réalité... En effet : Les personnes riches sont totalement dépendantes de ce qu'elles consomment, donc, de tous les travailleurs, vous et moi qui créent ce dont ils ont besoin contre rémunération, dans l'espoir de rejoindre à notre tour le top de la pyramide. Le rejet du consumérisme matérialiste est ainsi vu très négativement en société car il représente un déni de la société tout entière. Voyons à présent comme l'occident est devenu dépendant de la mondialisation et du travail des plus faibles. Malgré que nous soyons les plus grand consommateurs de matières premières, nous possédons également la plus grande économie immatérielle. Grâce à la mondialisation et au pétrole bon marché, l'économie matérielle s'est délocalisée au point où la presque totalité des objets présents dans nos domiciles viennent d'ailleurs. Généralement d'Asie. Une grande partie de l'économie du Nord est donc devenue immatérielle. On parle d'une économie d'intelligence.. ou de services. Certains secteurs de cette économie sont indispensables comme l'éducation, la santé ou l'aide sociale. D'autres, par contre, le sont beaucoup moins. Prenons le cas de Wall-Street qui versera 144 milliards de $ de rémunérations diverses cette année. à brasser du vent. Bien sur, nous produisons encore certains biens matériels chez nous. Mais des secteurs comme l'agriculture dont le rôle est vital pour la survie de l'humanité sont en crises et résistent mal à la concurrence mondiale. De plus, les métiers manuels sont très mal perçus en société Les paysans sont considérés comme stupides, sales, arriérés... L'économie immatérielle ne cesse de croitre à mesure que les villes se remplissent, ce qui accentue une dépendance invisible vis à vis du reste du monde productif Ainsi, une quantité faramineuse d'emplois ne servent strictement à rien... si ce n'est, à perpétuer le système lui même, et à combler un chômage potentiellement astronomique. Malheureusement, la population ignore à quel point leur survie est dépendante des autres secteurs très éloignés.. trop éloignés... En Île-de-France, L'indépendance alimentaire est de 4 jours seulement! En cas de pénurie de pétrole ce qui est envisageable d'ici 40 ans, et sans énergie pour le remplacer,tous les transports aériens et motorisés seront bloqués... et toutes les grandes villes seraient plongées soudainement dans l'Anarchie! Faute de nourriture.. Faute de pouvoir se déplacer.. Les néo-libéraux estiment que l'homme survivra par un effort soudain d'adaptation ou par l'apparition miraculeuse d'une technologie. Pourquoi attendre d'être au pied du mur?L'économie et la production de biens de nécessité doivent indéniablement se relocaliser afin que chaque zone géographique puisse gagner sa souveraineté alimentaire.Enfin, nous savons également que l'argent est créé à partir d'une dette envers du Capital. Vous pensiez que les banques prêtaient l'argent des petits épargnants? Grave erreur! Â partir d'un euro réel, les banques peuvent distribuer des milliers d'euros sous forme de dettes. Et d'où vient votre salaire ? De cette dette, où d'un capital privé.. Pour combler la dette et son intérêt, tous les agents économiques doivent être en compétition croitre sans cesse et engendrer davantage d'argent-dette pour résorber la dette existante. Il faut travailler plus, pour gagner plus mais surtout pour empêcher la faillite totale du système. C'est une course sans fin savamment orchestrée pour enfermer l'homme dans le cycle :"travail/consommation" Lors d'une catastrophe comme le tremblement de terre en Haïti, il s'est passé la même chose. LaBanque Mondiale a prêté des centaines de millions le pays s'est endetté les entreprises étrangères se sont installées et lapopulation locale travaille pour rembourser la dette. Le tout est possible grâce à la Croissance économie ininterrompue,et à la confiance des acteurs en cette croissance.Hors, mathématiquement et matériellement la croissance infinie est IMPOSSIBLEE Premièrement : car nous dépendonsde la terre et ses ressources Deuxièmement : car l'homme ne peut être pressé indéfiniment et Troisièmement : car lacroissance tend vers l'infini ce qui la rend de plus en plus insoutenable chaque année. Concrètement Le développementdes pays du Sud se fait par leur endettement vis à vis du Nord obligeant ainsi les pays émergents à adopter l'économieoccidentale tout en exploitant leurs ressources au bénéfice de l'occident. C'est une manière d'acquérir des ressources parla ruse, sans utiliser la violence. Hors nous savons qu'il est strictement impossible que ces pays consomment comme noussans une baisse de consommation volontaire, ou forcée, de notre part. La Chine est d'ailleurs un des rares pays du Sud, aenvisager ce problème. Le pays dépense des fortunes dans l'achat de terrains en Afrique afin d'y produire de la nourriturequ'elle puisse importer plus tard. Cette pratique démontre que pour avoir un niveau de vie occidental un pays doitnécessairement exploiter la force de travail et les ressources d'autres peuples... Cette situation est paradoxale car seuleune poignée d'individus profitent réellement de la situation. Chez nous, non seulement notre mode de vie nous endetteenvers des institutions financières invisibles mais nos chefs d'état sont forcés de se soumettre à elle, en adoptant des

politiques d'austérité. La société de consommation renforce notre endettement, notre soumission au travail notredépendance aux ressources du sud, et la crise écologique et sanitaire. Comment arrivent-ils à vous convaincre à travaillerplus ? alors qu'en deux semaines seulement un homme produit autant de richesses aujourd'hui que pendant toute l'année1900. Nous savons également que dans les sociétés primitives 2 jours / semaine suffisaient à offrir un toit, à manger et àrépondre aux besoins de la communauté. Sans glorifier le passé, imaginez ce qu'il serait possible avec nos techniquesmodernes des milliers de fois plus productives. Grâce aux nouvelles technologies aux gains de productivité et à l'effortcollectif nous aurions dû évoluer naturellement vers une société moins travailleuse axée sur le partage de ce qui estproduit en surplus par une réduction générale du temps de travail. Se libérer du travail ce que nous appelons, lechômage, était une fatalité un aboutissement de l'évolution. Nous en avons fait, un tabou. Comme ce fut le cas au longde l'histoire humaine, un système en remplace un autre quand ce dernier a atteint ses limites. Ce dont nous avons besoince n'est pas seulement d'une révolution économique mais bien d'une révolution psychologique d'un basculement desvaleurs qui mènera à un changement de paradigme vers une société où l’égalité prendra un sens réel. Cela ne signifie pasque le travail va cesser d'exister Une société sans activité n'est pas viable. Nous avons besoin localement d'une activitéhumaine qui ne soit pas basée sur l'endettement la croissance à tout prix ou le consumérisme. L'activité humaine estessentielle, mais il semble évident qu'une partie de cette activité est contre-productive en raison de la pression sociale etenvironnementale qu'elle occasionne. Si il y a une leçon à retenir de cette histoire c'est de ne pas stigmatiser les individusen marge de la société de consommation comme les pauvres ou les inactifs. Car pragmatiquement, leur impact social etenvironnemental est bien inférieur à un consommateur lambda. Il faut aussi comprendre que pour chaque emploi inutileou nuisible que nous exerçons, c'est la collectivité qui en supporte le coût indirect. Les modes de vie simples et locauxcollectifs ou non.. ne doivent pas être stigmatisés car nous savons désormais qu'être trop productif n'est pas synonyme de bonheur et que la fin du pétrole va de toute manière ralentir et relocaliser notre existence. La société de demain devra prendre en compte les besoins de la majorité, avant les plaisirs d'une minorité, au risque d'essuyer une crise socialed'envergure mondiale. Pour y arriver, nul besoin de dictature, le changement est en chacun de nous nous, qui allons montrer l'exemple en passant l'information, en sortant notre entourage et amis de leur torpeur. Le mouvement est déjàen marche ! Nombre d'entre vous dans les marges de la société créent le changement, s'investissent dans des associations,informent leur entourage de la réalité, construisent leur autonomie, objectent la croissance, adoptent la simplicitévolontaire ou favorisent la production locale des ressources. Gandhi disait : "Pour changer le monde, il faut se changersoi-même" Ainsi, nous ne pouvons envisager de changement sans, à la fois, remettre en question notre manière depenser,notre manière de consommer et notre manière de travailler. Pour un avenir Serein, Merci.
b
6 octobre 2013 15:46
Je regarde la société en sculpture [u1.ipernity.com]
d
9 octobre 2013 21:14
Citation
boisgerault a écrit:
Je regarde la société en sculpture [u1.ipernity.com]
L'éducation n'est qu'un moyen de contrôle pour préparer les moutons de demain, ceux qui ne peuvent même pas se questionner 2min sur ce qui peut être considéré comme un besoin de vivre.
 
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