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Le Maroc lève un coin du voile sur ses années noires (Le Figaro)
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5 décembre 2005 03:08
Le Maroc lève un coin du voile sur ses années noires (Le Figaro)

Maghreb Créée en 2004 par Mohammed VI, l'Instance équité et réconciliation (IER) a remis un rapport sur les violations des droits de l'homme sous Hassan II.
Thierry Oberlé

LA COMMISSION d'enquête a remis mercredi au cabinet royal un volumineux rapport sur les violations des droits de l'homme dans le royaume de 1956 à 1999, date de l'arrivée au pouvoir de l'actuel souverain chérifien. Chargée de faire la lumière sur les épisodes les plus obscurs de l'histoire du pays depuis l'Indépendance, elle a entendu des milliers de témoins venus raconter des cas d'enlèvements, de disparitions, de détentions arbitraires et de tortures. Dans le même temps, quelque 30 000 dossiers de demande d'indemnisation ont été constitués.

Dans le document final qui devrait être rendu public le 10 décembre, l'IER présente plusieurs recommandations sur la question de la nature et du montant des réparations, et de la lutte contre l'impunité. La commission créée par le roi Mohammed VI n'avait pas en effet vocation à se constituer en tribunal pour juger les responsables présumés des différentes vagues de répression. Mais les témoignages recueillis peuvent servir de base pour d'éventuelles poursuites judiciaires. Car les victimes ont eu la possibilité de désigner leurs tortionnaires dans leurs dépositions confidentielles. Il n'était pas en revanche permis de mettre en cause nommément les auteurs d'abus lors des nombreuses auditions publiques diffusées à la télévision à des heures de grande écoute. Dirigée par Driss Benzekri, un ancien prisonnier politique détenu pendant dix-sept ans, l'IER compte dans ses rangs des militants des droits de l'homme tel Driss el-Yazami, le vice-président de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH). «Il était important de libérer la parole», commente l'avocat sénégalais Sidiki Kaba, président de la FIDH. «L'un des objectifs de l'implication de l'organisation dans l'IER était de permettre aux victimes d'identifier et de poursuivre les bourreaux. Nous voulions aussi nous porter sur des cas symboliques. On doit faire toute la lumière sur l'affaire Ben Barka qui n'est toujours pas élucidée», affirme-t-il. «La montagne accoucherait d'une souris si le rapport ne comportait pas la suppression de la peine de mort et la ratification du statut de Rome qui ferait du Maroc le 101e pays adhérent et le deuxième dans le monde arabe avec la Jordanie», ajoute Sidiki Kaba.

Unique en son genre dans la région, la commission est considérée par les organisations de défense de droits de l'homme comme une étape historique sur le chemin de la vérité. Elle a répertorié des centaines de «disparus» et élucidé un certain nombre de cas. Voici quelques jours, elle a encore réussi à localiser les lieux d'inhumation de 106 manifestants tués lors d'émeutes sociales à Fès en décembre 1990. Elle a également découvert une cinquantaine de tombes d'opposants au roi Hassan II, décédés dans des centres secrets de détention entre 1970 et 1990 dans le sud du pays.
g
5 décembre 2005 12:55
Droits de l'Homme: le président de l'IER face son ancien tortionnaire

Le dirigeant de l'organisme chargé par le roi Mohammed VI de faire la lumière sur les graves atteintes aux droits de l'Homme au Maroc durant les années 1960-1999, a consacré les dernières heures de son mandat à questionner son ancien tortionnaire.

Selon l'hebdomadaire marocain Al Jarida Al Oukhra à paraître samedi, le président de l'Instance Equité et réconciliation (IER) Driss Benzekri, qui fut détenu de 1974 à 1991 pour des raisons politiques "a écouté pendant quatre heures Yousfi Kaddour lors de l'ultime étape de la mission de cet organisme dont le mandat s'est achevé le 30 novembre".
M. Benzekri n'était pas joignable vendredi mais un responsable de l'IER interrogé par l'AFP n'a ni confirmé ni démenti cette information.
L'ancien commissaire de police Yousfi Kaddour était à la tête du centre de détention Derb Moulay Chrif à Casablanca où ont été maintenus au secret de nombreux prisonniers politiques dans les années 1970.
Il est accusé par des associations non gouvernementales marocaines d'avoir été un tortionnaire dans ce centre. L'association marocaine des droits de l'Homme (AMDH) avait cité son nom dans une liste de personnes soupçonnées de "graves atteintes" aux droits de l'Homme.
Un ancien co-détenu de Benzekri a affirmé à l'AFP que ce policier dirigeait les séances de torture dans ce centre durant les années soixante-dix.
Après avoir longtemps servi dans ce centre, Yousfi Kaddour a été muté dans les années 1990 à l'administration centrale de la Sûreté nationale à Rabat où il a servi au cabinet de la direction générale.
En 1994, Driss Benzekri avait dénoncé devant le siège de l'ONU à Genève la "présence scandaleuse" de Yousfi Kaddour, qui faisait partie d'une délégation marocaine lors d'une réunion consacrée aux droits de l'homme.
L'IER a remis mercredi au palais royal son rapport final sur les graves atteintes aux droits de l'Homme au Maroc durant les années 1960-1999.
Selon l'IER, la publication du rapport, qui comporte plusieurs volumes, interviendra quand le roi Mohammed VI, qui est actuellement au Japon, en aura pris connaissance.

(Mis en ligne le 05 décembre 2005)

l'autoflagellation, sport national marocain
N
5 décembre 2005 20:32
Bla bla bla....


Tant que les coupables ne sont pas jugés l'I.E.R reste une vitrine fictive de démocratie destinée aux occidentaux.
j
5 décembre 2005 21:21
I.E.R permet de ne pas parler du vrai probléme :le caractére non démocratique du régime
b
5 décembre 2005 22:58
un exemple de reactions qui ne veulent rien mais vraiment rien dire.



Nabil9000 a écrit:
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> Bla bla bla....
>
>
> Tant que les coupables ne sont pas jugés l'I.E.R
> reste une vitrine fictive de démocratie destinée
> aux occidentaux.


t
7 décembre 2005 13:44
L´IER n´ est qu´ un debut.
 
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