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Maroc : L'autocensure ou l'autoesclavage ?
b
17 février 2008 01:56
Boujemaa Kharraj*

Dernièrement le Maroc a été indexé de non apte en terme de développement humain, en enseignement et en ce qui concerne la liberté de la presse.

Etant ma connaissance profonde du terrain, vu ma présence et activités associatives
je propose cet article qui au delà de l'analyse pour l’analyse est un essai de participer dans l'esquisse de propositions constructivistes et positives.

Difficile héritage :

La démocratie du prestige sous l'égide de l'autocratie à coloration de représentativité féodale a fini par présenter la gouvernance marocaine comme incapable d'adaptation aux nouvelles exigences du modernisme et inapte aux changements qu'il faut pour justifier la bonne raison d'être de l'état en tant qu'institution du peuple au service du peuple.

A considérer les rapports visant le Maroc (développement humain+ enseignement + la presse) il faut dire que le conceptuel même de l'état dans la situation actuelle ne répond pas aux critères de l'universalité du sens à savoir et les pouvoirs de l'état et la constitution et les institutions...
Pourtant celui dont dépend l'orientation de ces pouvoirs c'est-à-dire le Roi Mohammed VI n'avait pas manqué de bonne volonté ! Mais voilà que paradoxalement la forme protocolaire semble reprendre davantage de force en affichage plus que ce qu'elle l'était au début de son accession au trône. C'est alors que l'identité monarchique s'est plutôt féodalisée que popularisée malgré le penchant affectif Royal manifesté par ses activités humaines et ses déplacements marathoniennes et l'ouverture de certaines presse sur la vie privée de la famille royale. Chose qui laisse penser !

L'état marocain dans sa version actuelle de représentant de certaines classes dominantes doit donc se remettre en question en amont et en aval en terme de la raison et de la cause même, puisque il y a une question problématique qui touche le fond du conceptuel étatique même en lui faisant davantage de défaut. Aussi faut-il le rappeler L'administration des choses et la direction des opérations de production lui font un autre défaut en plus de celui qui est sacré étant l'unanimité de son caractère lors des temps difficiles: le Sahara. A cela s'ajoute tous les mécanismes du fonctionnement de l'état qui sont instrumentalisés pour faire pression sur le citoyen.

C'est un héritage dont la machine qui a favorisé le retour protocolaire en force comme précité fait de son mieux pour le maintenir tout en s'accrochant au statut quo par un habile manœuvrage usant et abusant de la personne royale elle-même. Une machine qui mâche, rumine et crache la vie et le bien être de la nation !?
L'état Marocain demeure alors personnifiant du concept de « l'état c'est le mal » qui n'est plus historiquement nécessairement valable depuis l'année 1990 à considérer moralement le changement de l'orientation de la Gauche socialiste et l'année 1997 vu le gouvernement de l'alternance qui hélas contractuellement a été victime de lestage gratuit. Faute d'un certain avortement qui s'est répercutée dans la conscience militante et de tous ceux actifs en générale sans parti pris comme chose d'ingratitude. C'est un état d'esprit qui s'ajoute à la liste de ce qui fait défaut à ladite gouvernance dont le vectoriel le plus marquant qui conditionne encore les actions exécutives et les actions du suivie est bel et bien l'habituel qui revient à l'ère Basriste.

A mon sens les élections 2007 en sont les conséquences directes. En vérité c'est plus de 70°/° qui se sont délaissés de la scène politique. C'est donc repenser l'existence de l'état !
Il s'en suit alors que l'on ne doit pas parler de la gloire de la monarchie et du trône car il n' y a pas de raison pour qu'il soit un droit surtout que les Marocains ne veulent plus de mal entendu avec la famille Royale depuis au moins l'ère de la réconciliation qui a été précédé par la volonté de feu Hassan II d'architecturer l'alternance. Donc il faut renouveler le contrat social qui devrait être réviser normalement lors du gouvernement de l'alternance en vue d'une éventuelle restitution de l'apport relationnel monarchie-peuple avec appui de réforme constitutionnelle dans le sens d'une certaine remise à jour institutionnelle.

Ceci est vrai du fait que récidivement la guerre en tant qu'acte politique qui n'est pas forcement militaire c'est à dire le combat, la lutte, la révolution ou tout simplement les manifestations d'un peuple ou d'une communauté voir d'une nation devraient surgir d'une certaine situation politique telle celle que vit le Maroc mais le citoyen marocain plonge dans l'embarras du choix il est comme anesthésié sur certains cas pourtant le motif politique est réel !!! Chose de plus qui par elle normalement il ne devrait y avoir aucune raison pour le développement de la politique plutôt soucieuse du sécuritaire très étouffante comme au Sahara... à suivre
17 février 2008 08:30
On dirait un texte traduit d'une autre langue en français par "les traducteurs en ligne".

C'est confondant de crétinisme aussi bien sur le fond que sur la forme.
"Avec un H majuscule"
b
17 février 2008 10:56
L'auteur - suite:

-Dans ce sens et pour éviter la langue de bois on peut nous référés au juriste et sociologue Maurice Duverger dans son « introduction à la politique » pour nous en passer de l'attitude politique réduite à la lutte au combat en vu du pouvoir et nous en tenir à celle qui fait de la politique un acte qui vise à faire régner l'ordre et la justice. Là encore la fin qui devrait être fixer c'est bien celle d'un gouvernement harmonieux de la cité. À considérer cette dernière il faut avouer qu'il n' y que davantage de cumul qui fait défaut à ladite gouvernance marocaine.

Crise d'idée instituante

Nous en tirons qu'il y a certainement une crise de l'idée chez le Marocain. Voir celle de l'étatique. L'élite marocaine n'arrive pas à se saisir dans le cursus politique. Aucun gouvernement n'a expérimenter un programme qui se réfère aux principes idéologiques partîtes où puissent se mettre en œuvre des théories économiques …etc. C'est-à-dire expérimenté la conception politique tel que esquissée par Spinoza en tant que réconciliation ente le théorique et la pratique en perpétuelle alternance. Ce fut alors le chaos dut à ce vide expérimental et au non sens de l'état comme souligné par le spécialiste de science politique Georges Burdeau.

Dernièrement le « reporters sans frontière » vient d'écrire dans son rapport annuel 2008 à propos des libertés de presse dans le cas marocain « …un pouvoir qui l'instrumentalise pour faire pression sur ceux qui osent franchir les lignes rouges … les réactions de l'état sont imprévisibles …Dans le doute, l'autocensure reste le meilleur moyen d'éviter tout problème…. » .

Ainsi le sens des libertés semble se tordre dans la dérive institutionnelle sous prétexte de déontologie où se confond le mythe et le sacré, voir même magie et science, rites religieux et rites magiques, surtout que dans les sociétés Marocaines le mythe est toujours vivant et fourni des modèles de conduites humaines (faute de plusieurs ignorances telle celle théologique surtout… ) et confère par là signification et valeur à l'existence comme en avait parlé l'historien des religions Mircea Eliade dans « aspect du mythe ».

Au fait la liberté de la volonté est bien le pouvoir de décider en toute connaissance de cause (Engels+ Hegel). Dans ce sens est ce que l'autocensure est un choix réfléchi ? Je ne le pense pas car il n'y a là que volonté d'éviter les ennuis…cette volonté ne débarrasse pas de la peine, car la conscience du métier n'est jamais tranquille dans cette situation. On peut généraliser cet état de fait journalistique à tous les secteurs car c'est un état d'esprit de gouvernance. D'où le titre de l'article. N'y a-t-il pas dans ce choix une soumission par faiblesse c'est-à-dire une volonté de s'autoésclavagisme ?

En vérité il semble que c'est le régime monarchique en tant que choix définitif de la majorité des Marocains qui a lui-même besoin de s'autoaffranchiser de lui-même pour répondre à sa propre volonté prônée par le Roi et répondre aux exigences des valeurs de démocraties de droits …C'est dire autrement : « telle système tel production : Ce qui est voilé politiquement est dévoilé socialement ». Je dirais donc il n' y a pas d'autoesclavagisme mais c'est la maladie du mal d'être étatique qui se répercute affreusement sur le corps institutionnel de la monarchie Marocaine et donc la conscience institutionnelle collective. D'où la difficulté d'être marocain libre d'exercer ses droits de citoyenneté, de patriotisme… dans un espace qui foisonne de slogans de valeurs qui ne sont plus que des mots momifiés ayant perdu de leurs sens à force de fausses manipulations officielles. Le pire encore c'est qu'à la fois tout le monde et personne n'est responsable :

" Il s'agit d'un héritage qui se maintient de lui-même et soutenu par un engrenage du statut quo dont l'une des conséquences a été le retour paradoxal de la forme protocolaire avec coloration plutôt féodalisée que popularisée... à suivre
b
17 février 2008 15:11
l'auteur suite n°3

"Il s'agit d'un héritage qui se maintient de lui-même et soutenu par un engrenage du statut quo dont l'une des conséquences a été le retour paradoxal de la forme protocolaire avec coloration plutôt féodalisée que popularisée."

Ceci dit je me dois de souligner que cet article ne relève pas de l'analyse pour l'analyse ou pour la critique mais c'est pour participer à l'élaboration d'une solution durable. Ainsi je tiens à rappeler qu'au-delà de « la démocratie participative » qui est nécessairement une clé d'or dans sa liaison avec le mécanisme de « l'initiative populaire » relevant de « la démocratie directe » dont l'optique de « la coexistence » du participatif et du directe en vue d'une vraie « autogestion » où le morale et le déontologique sont l'expressif de la transparence saine... la solution de l'être étatique monarchique passe obligatoirement par le Sahara. C'est la conséquence de la liaison du sort de la monarchie au Sahara par la démarche de feu Hassan II.

Dans ce sens je me permets de rappeler ma proposition concernant la solution de cette épineuse problématique du Sahara dont je crois fermement qu'elle sera affranchissante et bien évidement à toute la région méditerranéenne dont voici les références de son contextuel conceptualisant :
www.alterinfo.net/pour-le-Sahara-Autolibertanomie-_a15604.html

*boujemaa kharraj
Écrivain journaliste
Formateur de cadres

Observation:

Pour l'intervention de : Hamid [MP]

j'ai juste deux remarques:

La première je ne vrois pas que les gérants de ce site proposeront du n'importe quoi à leurs lecteurs
La deuxième cet article est publié dans des sites daont la condition principale:
Un bon Français.

Alors là je risque de perdre boussole à vous croire, mais voilà c'est noté avec comme vous le dites, crétinisme.

Juste une demande:

Si vous pouvez me rectifier au moins une phrase vous m'aiderai à m'améléorer. Merci sans crétinisme.
L
17 février 2008 19:51
boujemaa kharraj

ne le prends pas mal, j'ai pris un cachet d'aspirine après le premier volet

pour simplifier, çà parle de quoâ perplexe
m
18 février 2008 01:12
Psiphon: Un logiciel pour combattre la censure


Directeur du Citizenlab de l'Université de Toronto, Ron Diebert est à l'origine du projet Psiphon, un logiciel anti-censure basé sur un système bénévole. Il permet aux internautes de pays où sévit la censure du Web, comme la Chine d'accéder à l'ensemble de la Toile, via les ordinateurs d'internautes résidants dans des pays démocratiques, tout en empêchant les autorités de retracer son utilisateur. "De trois à quatre pays en 2002, 26 pratiquent aujourd'hui une forme de censure du Web plus ou moins ferme", rappelle-t-il. Un projet consacré pour son apport à la e-democratie.
b
18 février 2008 12:39
L’auteur
Bonjour

Pour memoweb
- Merci pour l’information.

En ce qui concerne la censure:

Quand l'impuissance grandie dans l'affective c'est la réaction qui devient rêne au lieu de l'action. Donc la censure devient l'arme de la faiblesse de l'intelligence et du savoir. Ces derniers ne peuvent se maintenir dans les pires des cas que lorsqu'ils son de bonne foi.

Autrement dit dans la guerre électronique aucun logiciel ne résistera durablement et les censures continueront à être le refuge des faibles tant que l’opacité reste une ressource stratégique. D'où la belle formule:

"Puissance de la technique, impuissance des humains ?

La démocratie électronique est encore une idée à son jeune âge, elle propose une plus grande transparence de l’action politique, la revitalisation de l’espace public, l’association étroite des citoyens aux processus de décision….
- Le problème c’est qu’on ne profite pas de cette merveilleuse e-démocratie. C’est pourquoi multiplier les sources d’information n’accroît pas les capacités cognitives des individus quand l’infrastructure du savoir est faible tel qu’au Maroc.

D'ailleurs remarquez les interventions de plusieurs personnes qui se défoulent plutôt que d'essayer de progresser dans le débat...Chamailler se caricaturer ...bref un comportement cérébrale du coin des ruelles de la délinquance négative culturellement parlant.
Ainsi la fluidification de la circulation de l’information n’impose pas la transparence et la bonne participation au dialogue améliorant les choses publiques et le développement de la démocratie et donc l’exclusion des censures.

Ceci mène à un déboussolement institutionnel et fait perdre la bonne raison de l’état. Et c’est pourquoi le rapport mondiale concernant la liberté de l’expression visant le Maroc a écrit :
"…Dans le doute, l'autocensure reste le meilleur moyen d'éviter tout problème…. » .

Pour La Boetie
C'est un peu abstrait car c'est un article qui doit être nécessairement académique (ou du moins c'est ce que j'ai essayé de faire). Il aborde le conceptuel étatique monarchique ... C'est très sérieux .Vois-tu?

Il s'agit d'un texte qui traite les causes profondes des raclés que le Maroc vient d'encaisser dans trois rapports (développement humain+ enseignement + la presse) en vue de participer à l’élaboration de solutions et la motivation des jeunes sérieux…

Pour continuer dans ta logique je te conseil plutôt ASPEGIQUE ou BEROCA pu SUPRADINE c'est vitalisant. Bien sur je pense aux fortifiants culturels … c’est un devoir du bon musulman et surtout celui Maghrebin.
Merci
L
18 février 2008 16:35
boujemaa kharraj

j'aime que tu le prenne avec philosophie et humour, c'était ma manière de dire que le texte était un peu trop pompeux a mon gout(académique si tu veux), mais c'est seulement un avis sur la forme pas sur le fond


mais je pense que par dessus tout, il y a trop de sujets en un seul et jusqu'au problème Sahara, l'autogestion ...
_____________

Je ne suis pas certain que la puissance technique renvoie à une impuissance des humains, dans beaucoup de domaines des moyens sophistiqués peuvent etre contrés par des moyens rudimentaires

ce que tu appelles "autocensure", c'est non pas seulement vis a vis du pouvoir mais aussi du lecteur, je suis moi-même ici contraint par exemple sur le sujet du Sahara oc de prendre des pincettes vu les années de propagande belliciste qu'on subit les uns et les autres
le peuple marocain n'est pas guéri de cette propagande, c'est un peut comme une période de rééducation fonctionnelle après un grand traumatisme, on ne peut même pas rejeter la faute sur le pouvoir actuel (enfin telles que je vois les choses)

Je me souvient encore que en France, lorsqu'on prononçais un mot clé comme "le roi" "le Sahara" .. l'interlocuteur marocain avait le réflex de se retourner, déraisonnable peut etre, mais je l'ai véçu
là dessus non plus on ne peut pas mettre sur le dos de M6 de n'avoir rien fait

je pense que la liberté cela s'apprend, se cale dans l'identité, il faut qu'elle soit admise populairement , ce qui est loin d'etre une évidence car je vois des gens réclamer la démocratie en vertu d'idéologies qui font offense aux droits de l'Hommes eye popping smiley
ainsi , j'ai pu discuter avec les marocains profondément démocrates et indubitablement fervent des droits de l'Homme, se déclarer pas pressés du tout de l'avènement de la démocratie (un paradoxe qui s'explique)
 
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