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Maroc : L’affaire Hajar Raissouni remet en question la vie privée au cœur...
4 septembre 2019 00:00
Difficile d'être femme au Maroc. Quel qu'il soit son niveau intellectuel, tout ce qu'elle construit durant ses études et carrière professionnelle, peut s'effondre sur une simple accusation banale, soit à des fins politique, jalousie au travail et chantage sur l'héritage.
m
4 septembre 2019 10:22
Hajar Raissouni est interpellée pour soupçons de «débauche» et d’«avortement»

Comment ces soupçons ont vu le jour. Ca veut dire que cette femme était sous observation tout le temps. Le secret médicale impose au médecin de ne pas divulger l´info.
Cette femme journaliste sait que l´avortemnt est intérdit au Maroc. S´elle avait l´intention de se débarasser de l´embryon, elle aurait pu faire ca á l étranger ou c´est autorisé.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/09/19 10:23 par Krim.
4 septembre 2019 11:14
Je sais que l'avortement est interdit au Maroc, il y'a quand même 1200 avortement par jour au Maroc qui passent inaperçu (voir google). Seule Hajar Raissouni est visé par cette loi ???
C
4 septembre 2019 13:20
C’est le symptôme d’une société malade pataugeant dans ses moult contradictions. Une société ou n’importe qui peut s’improviser inquisiteur, censeur ou objecteur de conscience se référant à une législation obsolète ou à une éthique à géométrie variable. Le tout validé par un texte religieux souvent dévié de son sens initial. Tout est bon pour violer les droits civiques les plus élémentaires d’un citoyen. La sphère privée est devenue un moyen de pression et de chantage, le tout sur fond de voyeurisme mal saint que notre société nourrit et encourage. Bref, il faut inhiber toute volonté de liberté et d’émancipation. Le mot d’ordre est la soumission totale et absolue aux préceptes politiques et moraux préétablis sans contestation aucune. Autant vous dire que pour nos libertés le bout du tunnel est encore loin, très loin !
M
4 septembre 2019 15:54
Mais sérieusement, pour qui ils se prennent pour venir interférer dans la vie privée des gens. C'est juste incroyable, je suis hors de moi ! Dans la société marocaine, c'est toujours les femmes qui sont marginalisées. Si elle arrive en sang chez l'obstétricien, il faut bien la soigner ... La justice marocaine n'aura encore pas manqué une occasion d'humilier ses ressortissants ...
M
4 septembre 2019 15:56
4 septembre 2019 20:31
Maroc : nouvelle machination politico-médiatique contre une journaliste indépendante

La journaliste de 28 ans, nièce d’une figure de la mouvance islamiste, a été arrêtée et poursuivie en justice pour « relations sexuelles hors mariage » et pour « avoir avorté ». Son affaire, orchestrée par la presse semi-officielle, est un nouvel épisode de l’utilisation symptomatique par les appareils de l’Etat de la vie privée dans de sombres règlements de compte politiques
Un nouveau scandale mettant en scène la presse, la mouvance islamiste, les interdits sociaux et les libertés individuelles, vient d’éclater dans un scénario devenu récurrent à l’instar des affaires similaires les plus récentes : les « amants du MUR », la députée Mae Al Ainine sans voile devant le Moulin Rouge, le ministre Yatim et sa « fiancée » en escapade à Paris etc…

Hajar Raissouni, journaliste chez Akhbar Al Yaoum a été arrêtée samedi et présentée devant un tribunal en état de détention provisoire au motif de « relations sexuelles hors mariage » et « avortement ».

L’information livrée par Chouf TV, média aux sources policières spécialisé dans le buzz, indique que l’accusée a été interpellée dans une clinique de Rabat avec son compagnon de nationalité soudanaise. Un gynécologue obstétricien, son assistante et un aide-soignant sont aussi poursuivis.

En réplique, l’avocat Saâd Sahli qui assure la défense de Raissouni s’est insurgé contre une arrestation « hollywoodienne » menée « à l’extérieur des locaux de la clinique par des policiers en civil ». Il conteste tout acte d’avortement, affirmant que sa cliente, mariée selon la coutume et qui parachevait sa procédure d’acte officiel, s’est rendue aux urgences de cet établissement pour se faire soigner suite à une hémorragie interne nécessitant un acte chirurgical réalisé par son médecin traitant.

Selon ses dires rapportés par Al Yaoum24, site internet d’Akhbar Al Yaoum, l’avocat qui n’a pu accéder au dossier d’accusation qu’après les 48 heures de garde à vue de sa cliente, affirme que celle-ci a été « stupéfaite par les chefs d’accusation » portés à son encontre.

L’avocat réfute aussi la version de l’affaire publiée par Barlamane.com, site semi-officiel de propagande, selon laquelle la journaliste a avorté sous un nom d’emprunt et que le réanimateur qui aurait assisté le gynécologue dans son acte aurait reçu une somme d’argent en contrepartie. Saâd Sahli se fonde aussi ses les déclarations de sa cliente consignés dans les procès-verbaux établis par la police ainsi que celles devant le juge. Il ajoute pour démentir Barlamane.com qu’aucun aveu n’a été fait par les cinq personnes poursuivies et qu’aucune preuve matérielle n’a été présentée par le ministère public pour inculper les accusés.

Al Yaoum24 a tout aussi réagi en défense de la journaliste en publiant « avec son autorisation », un bulletin de consultation établi à la demande de la police par le CHU Ibn Sina de Rabat le 31 août (soit pendant sa garde à vue) qui attesterait de « l’absence de curetage » et constaterait un « saignement qui pourrait être l’objet de la consultation chez le médecin ».
4 septembre 2019 20:32
Le cas de Hajar Raissouni dépasse le simple fait divers. Les ingrédients d’une machination aux relents politiques sont manifestement réunis, tant dans les circonstances de son arrestation que par son pedigree qui la désigne comme cible potentielle. La jeune journaliste de 28 ans, connue pour son activisme notamment en faveur du Hirak rifain, est la figure montante d’un journal connu pour ses liens avec certains milieux islamistes, notamment en cheville avec l’aile réfractaire du Parti de la justice et du développement (PJD). Son fondateur, Taoufik Bouachrine a été lui-même condamné à 12 ans de prison dans une sombre affaire de mœurs, que certains estiment n’être que le prétexte d’un règlement de compte politique…

Hajar Raissouni, qui n’a pas d’appartenance politique affichée, est aussi la nièce d’Ahmed Raissouni, idéologue du Mouvement unicité et réforme (MUR), matrice du PJD, proche du Qatar et dirigeant de l’Union mondiale des oulémas musulmans connu pour ses critiques acerbes à l’endroit de la Commanderie des croyants, pilier de la légitimité de la royauté au Maroc. Fait à souligner, celui-ci s’est fait remarquer lors du débat sur l’avortement en 2015, s’opposant à tout allégement des conditions drastiques à sa légalisation…

Comme pour les affaires précédentes, celle de Raissouni, manifestement montée, est étalée en place publique pour démontrer l’incapacité des tenants de l’islam politique à se conformer à une vision claire de ce qu’ils entendent par « référentiel islamique ». Mais le plus préoccupant est que le procédé pour établir leurs contradictions et souligner l’indigence de leur projet d’ordre moral de façade est symptomatique des atteintes à la vie privée et aux libertés individuelles de la part des appareils de l’Etat à des fins de vengeances politiques.

TSA
f
4 septembre 2019 21:57
C'est l'arroseur arrosé, ceux qui nous imposent des lois archaïques d'un autre âge et qu'ils ne respectent pas eux mêmes, ils se font prendre á leur propre piège. C'est un coup de maître des autorités. GRAND BRAVO et MERCI. (Maintenant, on va pouvoir faire avancer le schmilblick).
4 septembre 2019 22:06
Merci pour les eclaircissements. L'affaire n'est effectivement pas si simple que je le pensais. Dans mes commentaires j'ai pris la défence de la femme marocaine dans un contexte générale. Je n'ai jamais entendu parler de cette dame, j'ignorais tout d'elle, mais, vu les circonstances de son accusation, j'étais persuadé que la femme était visé. Peut être à cause de son penchant islamiste.

Citation
piducas a écrit:
Le cas de Hajar Raissouni dépasse le simple fait divers. Les ingrédients d’une machination aux relents politiques sont manifestement réunis, tant dans les circonstances de son arrestation que par son pedigree qui la désigne comme cible potentielle. La jeune journaliste de 28 ans, connue pour son activisme notamment en faveur du Hirak rifain, est la figure montante d’un journal connu pour ses liens avec certains milieux islamistes, notamment en cheville avec l’aile réfractaire du Parti de la justice et du développement (PJD). Son fondateur, Taoufik Bouachrine a été lui-même condamné à 12 ans de prison dans une sombre affaire de mœurs, que certains estiment n’être que le prétexte d’un règlement de compte politique…

Hajar Raissouni, qui n’a pas d’appartenance politique affichée, est aussi la nièce d’Ahmed Raissouni, idéologue du Mouvement unicité et réforme (MUR), matrice du PJD, proche du Qatar et dirigeant de l’Union mondiale des oulémas musulmans connu pour ses critiques acerbes à l’endroit de la Commanderie des croyants, pilier de la légitimité de la royauté au Maroc. Fait à souligner, celui-ci s’est fait remarquer lors du débat sur l’avortement en 2015, s’opposant à tout allégement des conditions drastiques à sa légalisation…

Comme pour les affaires précédentes, celle de Raissouni, manifestement montée, est étalée en place publique pour démontrer l’incapacité des tenants de l’islam politique à se conformer à une vision claire de ce qu’ils entendent par « référentiel islamique ». Mais le plus préoccupant est que le procédé pour établir leurs contradictions et souligner l’indigence de leur projet d’ordre moral de façade est symptomatique des atteintes à la vie privée et aux libertés individuelles de la part des appareils de l’Etat à des fins de vengeances politiques.

TSA



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/09/19 22:44 par motao-1.
N
5 septembre 2019 07:40
Clairement cette histoire présente des éléments douteux ....donc prenez garde aux jugements hâtifs.

Avec du recul , je remarque que les scandales se succèdent pour des personnalités proches du PJD.
A
5 septembre 2019 20:27
Les lois sont établies pou être appliquées. L'archaïsme est plutôt de ne pas appliquer les lois. Le débat ici est à mon avis beaucoup plus compliqué et plus sérieux pour qu'il soit résumé au respect des libertés individuelles. La vie en société impose des règles. Les marocains ont voté pratiquement à l'unanimité pour une constitution qui stipule que l'Islam est la religion de l'Etat.Le débat de la dépénalisation de l'avortement dans certaines conditions doit être lancé de manière sérieuse parce qu'il y a en effet des cas où il est impossible de garder l'enfant. Les rapports sexuels sont une responsabilité et non seulement du plaisir. je ne connais pas cette dame mais les préservatifs et bien d'autres moyens ça existe. Le procureur n'est pas venu la voir dans son lit où il assume ses responsabilité avec son créateur, il s'agit de l'acte d'avorter qui est interdit au Maroc et dans ce ca selle n'a pas d'excuse. IL faut plutôt éduquer les gens et les responsabiliser parce disposer de son corps ne nous donne pas le droit de mettre au monde des enfants sans mère ou sans père. Je pense que c'est un droit sacré de l'enfant.
 
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