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Maroc-Israël : les liaisons secrètes
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14 février 2008 14:36
Tel Quel n°309, par Mehdi Sekkouri Alaoui


Un livre, publié la semaine dernière en Israël, revient sur les relations occultes entre le royaume et l’Etat hébreu. Son auteur, Shmouel Seguev, qui se définit comme “journaliste et ancien collaborateur des services secrets (israéliens)”, nous en trace les grandes lignes.


Ben Barka, Ben Gourion : une amitié, une trahison

“J’ai rencontré le leader de l’opposition marocaine en 1958 à Florence, en Italie, du temps où j’étais correspondant du journal israélien Maariv à Paris. Il participait à une conférence à l’invitation du maire de la
ville. Lors de notre discussion, il m’a avoué avoir une profonde admiration pour le modèle israélien des kibboutz et pour le Premier ministre de l’époque, David Ben Gourion. Il pensait que l’expérience des kibboutz aurait pu inspirer les responsables marocains. Mehdi Ben Barka est parti par la suite à la rencontre du conseiller diplomatique de l’ambassade d’Israël à Paris, qui était en réalité le chef du Mossad en France. Est-ce que Ben Barka connaissait la nature véritable de la mission du conseiller ? Je l’ignore. Dans tous les cas, il a demandé à son interlocuteur de l’argent et des armes pour organiser l’opposition (à la monarchie) dont il était alors le symbole. Le diplomate - agent n’a pas donné suite à la demande de Ben Barka, mais il a tout de suite fait un compte rendu détaillé de la rencontre à Ben Gourion, qui s’est empressé à son tour d’en faire part au roi du Maroc”.

Le Mossad et le kiosque-boîte aux lettres

“Le Mossad n’a rien à voir avec l’enlèvement ou la mort de Mehdi Ben Barka. Oufkir a demandé de l’aide (aux services secrets israéliens) pour l’enlèvement, mais il n’a pas reçu de réponse positive. Les Marocains ont beaucoup insisté, mais le Mossad les a seulement aidés pour repérer et retracer les itinéraires de Ben Barka. Le leader de l’UNFP, qui voyageait beaucoup à travers le monde, avait pour habitude de se servir d’un kiosque à journaux à Genève comme d’une boîte postale, où il venait régulièrement récupérer son courrier. Le Mossad a été le premier à avoir cette information et l’a transmise aux services secrets marocains. Une fois informé, Oufkir a placé des hommes devant ce kiosque jour et nuit. Et il a fallu environ deux semaines pour que Ben Barka pointe son nez. Les agents marocains n’ont eu alors qu’à le suivre pour découvrir qu’il avait un pied-à-terre en Suisse”.

Dlimi a tué Ben Barka, Oufkir l’a enterré

“Le 29 octobre 1965, Mehdi Ben Barka est enlevé par des policiers français et conduit dans une voiture de location jusqu’à une villa en région parisienne. Pour moi, il est clair que Ben Barka était toujours vivant deux jours après son enlèvement, le 1er novembre. Il a été torturé par Ahmed Dlimi, dépêché clandestinement en France. Mais il a fini par le tuer accidentellement, alors qu’il tentait de lui faire avouer qu’il voulait la peau de Hassan II. Une fois informé du meurtre, le général Oufkir est arrivé à son tour à Paris pour organiser l’enterrement. Ce dernier a eu lieu dans les jours suivants dans un chantier près d’une autoroute. Contrairement à ce qui a été dit, le corps de Mehdi Ben Barka n’a jamais quitté la France”.

Services marocains et israéliens, main dans la main

“Lors du déclenchement de la Guerre des sables, en 1963, entre le Maroc et l’Algérie, le chef du Mossad, Meir Amit, doté d’un faux passeport, s’est rendu dans la région de Marrakech pour rencontrer le roi Hassan II. Il lui a assuré que le Mossad était prêt à lui apporter son aide et lui a fourni des informations déterminantes sur les unités égyptiennes (qui apportaient leur soutien à l’armée algérienne). Meir Amit a également préparé pour Hassan II un compte rendu sur les activités de l’opposition marocaine en Egypte, que le Mossad suivait de très près. Pour l’anecdote, et toujours en 1963, le colonel Dlimi s’était rendu pour la première fois en Israël avec un passeport israélien, qu’il avait récupéré auprès de l’ambassade d’Israël à Paris.

Des instructeurs israéliens ont formé des officiers marocains de l’armée de terre, des pilotes de Mig-17 soviétiques et des membres des services de renseignement. Ils ont aussi conseillé l’armée marocaine lors de la construction du Mur de défense la protégeant des attaques du Front Polisario. Israël a également vendu des armes et de l’équipement militaire au Maroc (radars, chars…) mais, le plus drôle, c’est que le gouvernement marocain ne voulait pas traiter directement avec l’Etat hébreu. On a donc fait appel au Shah d’Iran, qui a pris sur lui de tout acheter (auprès d’Israël) et de tout revendre (au Maroc)”.


A suivre...
s
14 février 2008 14:37
...Suite de l'article précédent


L’exode juif, de Mohammed V à Hassan II

“Durant le protectorat, l’émigration des juifs marocains vers Israël était tout à fait légale. Les partants se voyaient même remettre des passeports français avant d’effectuer le grand voyage. Mais tout le monde n’avait pas le droit de partir : il y avait quand même une politique de quotas.

Au lendemain de l’indépendance du Maroc, Mohammed V ne voulait plus laisser partir les juifs marocains. Il devenait difficile d’obtenir un passeport lorsque vous étiez juif, même si c’était pour se rendre ailleurs qu’en Israël. Le sultan considérait que les juifs étaient de très bons candidats pour assumer des postes de responsabilité au Maroc, et il craignait une sorte de fuite de cerveaux qui handicaperait un Maroc alors fraîchement indépendant. Le Mossad a alors réagi en montant l’opération dite Encadrement, conjointement avec l’agence juive de l’immigration. Le but était de sortir des juifs du Maroc, mais clandestinement. Des agents du Mossad ont d’abord fait le tour du royaume sous de fausses identités, rencontrant les juifs désirant quitter le pays. Ils les enregistraient et les faisaient embarquer dans des navires de contrebandiers en direction de Sebta et de Gibraltar. D’autres migrants juifs prenaient plutôt l’avion, avec de faux papiers mis à leur disposition par les agents israéliens. Après la mort de Mohammed V et l’arrivée de Hassan II au pouvoir, les choses vont totalement changer. Les Israéliens, peu satisfaits du faible nombre de juifs qui arrivaient à quitter le Maroc dans ces conditions, voulaient plus. Ils entament des négociations avec les responsables marocains dans ce sens. Les rencontres entre Marocains et Israéliens ont eu lieu, d’abord à Casablanca, ensuite à Paris puis à Genève. Elles se termineront par la conclusion d’un accord. C’est ainsi que 76 000 juifs ont quitté le Maroc entre 1961 et 1964. Leurs passeports collectifs étaient signés de la main du général Oufkir, qui a chapeauté toute l’opération. Les migrants transitaient par Gibraltar ou Marseille. Les responsables marocains auraient perçu, à titre de compensation, quelque chose comme 250 dollars par tête (de migrant juif) des mains des Israéliens”.
j
15 février 2008 13:48
layzid o ybarek fhad la liaison secrete
s
15 février 2008 23:39
allah yfra9 binna w bine hado li7akmina. ils font tous ce qu ils veulent sans considérer le peuple qui refuse toute relation avec un Etat terroriste raciste.
les politiciens de chez nous (exemple dlimi et oufkir, et de nos jours) ne sont que des arrivistes, hypocrites MA3ANDHOM LA DINE LA MLLA.
au maroc, piour etre un responsable tu dois passer par un long processus (non de filtrer les compétents=) de filtrage des hypocrites, mouchards, opportunistes, menteurs..etc. bref, le haut responsable ne peut qu etre un vilain personage vaurien lache et irresponsable.
sachez que le peuple n a jamais élu dlimi ou oufkir, basri, benslimane, . pourquoi les régles de fonctionnement de notre systéme d "Etat" est souvent inspiré et executés par des hommes d uniformes. serviteurs zélés et efficaces en toute chose, les "bonnes" et les mauvaises sans etat d ame ni principes, ces "responsables" ont tous le meme souci sécuritaire: garder intact et inébranlable le régime meme si cela se fait au détriment des libertés publiques. au lieu de s approprier, par exemple, les informations et innovations scientifiques et militaires de par le monde en activant les "espions" chez les amis comme chez les ennemis, les agent secrets marocains ne sont qu un simple outil pour terroriser le peulpe et asphixier les opposants sous pretexte sécuritaire.
la7awla w la 9ouata illa billah.
 
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