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Et si le Maroc fêtait sa chanvre?
e
21 novembre 2007 19:39
Citation
Ali_el_himma a écrit:
En lisant l'actualité Marocaine, j'ai vu que Meknès fêtait sa vigne (et non son vin winking smiley) .. je me suis demander pourquoi ne fête-t-il toujours pas son chanvre.

Après tout le chanvre sert à fabriquer des cordes .. tout comme le vignes servent à fabriquer du jus de raisins.

Les chanvrophiles, manifestez vous!

Après tout le chanvre sert à fabriquer des cordes ..

des cordes pour se pendre?
c
21 novembre 2007 19:43
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elhalem a écrit:
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Ali_el_himma a écrit:
En lisant l'actualité Marocaine, j'ai vu que Meknès fêtait sa vigne (et non son vin winking smiley) .. je me suis demander pourquoi ne fête-t-il toujours pas son chanvre.

Après tout le chanvre sert à fabriquer des cordes .. tout comme le vignes servent à fabriquer du jus de raisins.

Les chanvrophiles, manifestez vous!

Après tout le chanvre sert à fabriquer des cordes ..

des cordes pour se pendre?


Exactement lol c'et pour celles et ceux qui auraient des envies de suicides ou de meurtres d'ailleurs, ç a marche aussi comme qui dirait
N
21 novembre 2007 23:40
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elhalem a écrit:
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Ali_el_himma a écrit:
En lisant l'actualité Marocaine, j'ai vu que Meknès fêtait sa vigne (et non son vin winking smiley) .. je me suis demander pourquoi ne fête-t-il toujours pas son chanvre.

Après tout le chanvre sert à fabriquer des cordes .. tout comme le vignes servent à fabriquer du jus de raisins.

Les chanvrophiles, manifestez vous!

Après tout le chanvre sert à fabriquer des cordes ..

des cordes pour se pendre?

C'est vrai, les habits de l'armée avant se faiasaient par le chanvre, les cordes, les plus solides, pour bateaux, ....même Napoléon avait attaqué la Russie car elle exportait les habits et cordes pour l'armée anglaise fabriqués à partit du chanvre.....
t
22 novembre 2007 01:24
Citation
Ali_el_himma a écrit:
En lisant l'actualité Marocaine, j'ai vu que Meknès fêtait sa vigne (et non son vin winking smiley) .. je me suis demander pourquoi ne fête-t-il toujours pas son chanvre.

Après tout le chanvre sert à fabriquer des cordes .. tout comme le vignes servent à fabriquer du jus de raisins.

Les chanvrophiles, manifestez vous!
désolé de vous l'apprendre mais le chanvre peut aussi servir à fabriquer de la bière.
il est alors assimilable au produit à risque comme l'orge ..
et qu'on ne fête pas.
200
B
22 novembre 2007 09:48
Citation
N7abb-bladi a écrit:
En Suisse, des travailleurs de l'ANPE sont envoyé travailler dans des champs de cannabis et ensuite le Hachich est transformée en médailles Tché ou pièces de monnaies et vendu comme tel...

FAUX.

Tu as une source pour ce que tu avances?
0
22 novembre 2007 10:51
ewa ewa shab lbouaka banouuuu Clap

non mais franchement on devrais la légalisé cousin, finalement ce n'est pas plus dangereux que le vins ??
22 novembre 2007 11:31
Qui dit chanvre dit culture,

Je suis agréablement surpris par le niveau cuturel des personnes ayant de l'intérêt pour le chanvre.

Finalement, il ne serai pas bête d'organiser un meeting chanvre, on en discutera, et on en goûtera certainement.

Au plaisir des produits made in and by morocco.
N
22 novembre 2007 16:33
Citation
Bengi a écrit:
Citation
N7abb-bladi a écrit:
En Suisse, des travailleurs de l'ANPE sont envoyé travailler dans des champs de cannabis et ensuite le Hachich est transformée en médailles Tché ou pièces de monnaies et vendu comme tel...

FAUX.

Tu as une source pour ce que tu avances?

regardes cet article extrait du site: [www.wonderchanvre.com]. Il y avait aussi une émission sur la chaine cablée Planète qui montrait tous les pays producteurs dont la Suisse. Bonne lecture.

CANNABIS EN SUISSE


Cannabis en quête de reconnaissance

"Facts" (Zurich)

La Confédération helvétique est le premier producteur européen de chanvre. Sa consommation se banalise et les professionnels aspirent à une réglementation du marché. La loi reconnaîtra-t-elle bientôt ce fait de société ? L’herbe interdite est en plein boom. Dans toutes les classes d’âge et toutes les couches sociales. “Fumer, c’est un plaisir”, reconnaît Adi, 38 ans, marié, père de famille, cadre supérieur dans une grande banque suisse. “Le soir, je savoure mon joint comme un bon cigare.” Il y a deux ans, la coopérative agricole Enetbrugg [située à Ossingen, dans le canton de Zurich] a réalisé un chiffre d’affaires de 10 millions de francs suisses [plus de 40 millions de FF] avec le chanvre. Les plantations se font en mars. Ici, des dizaines de milliers de plants de chanvre sont cultivés sous serre, pour atteindre une qualité supérieure. Les méthodes de culture high-tech permettent d’élever le taux de THC [tétrahydrocannabinol], le composant psychotrope du chanvre qui donne des ailes lorsqu’il est inhalé et rend cette plante si convoitée. La Suisse est le plus grand producteur de chanvre d’Europe. Elle a largement rattrapé les Pays-Bas, qui détenaient précédemment ce record. Environ 100 tonnes ont été récoltées en 1998. Cette année, la production dépassera pour la première fois les 200 tonnes. Seule une petite partie est destinée à une utilisation industrielle. 80 % du chanvre partent en fumée - interdiction ou pas. Fumer un joint ne choque plus personne. C’est pourquoi la consommation devrait être autorisée et la loi sur les stupéfiants révisée cette année. “Consommer du cannabis, ce n’est pas consommer de la drogue”, affirme François Van der Linde, président de la Commission confédérale pour les questions relatives aux drogues. Sur la liste des produits toxiques, le cannabis arrive en troisième position, derrière l’alcool et le tabac. Selon une enquête effectuée en Suisse en 1998, presque 700 000 adultes en ont inhalé au moins une fois dans leur vie. Environ un demi-million en consomment régulièrement. L’Office fédéral de la police (OFP) évalue à 180 le nombre de points de vente répartis dans tout le pays. “Les rapports de police font apparaître une nette augmentation du commerce des produits à base de chanvre”, confie le porte-parole de l’OFP, Folco Galli. Il y a beaucoup d’argent à gagner. En 1998, ce secteur enregistrait un chiffre d’affaires estimé à 100 millions de francs suisses [410 millions de FF]. A l’époque, les détaillants enveloppaient leur marchandise dans de vulgaires filtres à café et les fourraient dans un petit sac en toile de chanvre rugueuse. Depuis, le marketing moderne a fait son apparition. Les plants sont triés à la main, puis mis sous sachets de Cellophane pourvus d’étiquettes de couleur. Le tout avec code-barres, marque et même le meilleur label bio. Dans certaines boutiques, comme Chanf à Zurich, on délivre même des cartes de fidélité - anonymes - aux clients réguliers. Pour 500 francs suisses [2 000 FF] d’achat, ceux-ci bénéficient d’un avoir de 50 francs suisses [200 FF]. Outre le chanvre naturel séché de fabrication locale, Mauro Berini, le propriétaire de Chanf, vend toutes sortes de produits dérivés - textiles, cosmétiques ou alimentaires. Comme le chanvre ne produit aucun effet psychotrope sous sa forme usinée de toile ou de produits pour le bain, ces articles sont autorisés à la vente. Mais ce commerce est loin d’être rentable. Les prix sont trop élevés et les produits ne se vendent qu’en petite quantité. C’est la vente de cannabis qui rapporte : “Sans cela, la plupart des commerçants mettraient la clé sous la porte”, avoue Mauro Berini - qui a déjà eu quelques démêlés avec la justice. Une poursuite judiciaire a été engagée contre lui après une descente de police. Sur les quelque 180 détaillants recensés, nombreux sont ceux qui ont des conflits ouverts avec la justice, mais beaucoup souhaitent continuer malgré tout leur activité, aussi longtemps que la juridiction suprême [Cour fédérale] n’a pas tranché et que la loi n’a pas été révisée.

Suite chanvre en Suisse.....
N
22 novembre 2007 16:33
Suite Chanvre Suisse....

La plupart des boutiques s’abstiennent de vendre du chanvre aux jeunes de moins de 16 ans. Comme des employeurs normaux, ils paient la TVA et les charges sociales sur le salaire de leurs employés. La consommation, la détention et le commerce régulier de cannabis sont encore illégaux. La culture à grande échelle et le commerce florissant sont liés au flou juridique. Le commerce de “sachets parfumés” ou de “fleurs séchées”, comme on désigne parfois les sachets de chanvre, est-il passible de sanctions pénales ? La position des juges n’est pas unanime. Selon la loi en vigueur, seules la culture et l’exploitation de la plante sont interdites dès lors qu’elles visent à la production de stupéfiants. En revanche, la culture à d’autres fins est libre. Les avocats des professionnels arguent que le consommateur utilise les “sachets parfumés” comme il l’entend et qu’on ne peut établir que le producteur ou le vendeur a la volonté de produire des stupéfiants. Argumentation bancale. Il y a deux ans, le propriétaire du James Blunt, un magasin de chanvre zurichois, a été condamné à une peine de quatorze mois de prison. La vente de “sachets parfumés” semblait depuis lors interdite. Les boutiques comme le Biotop [à Zurich] sont donc habilement passées aux “fleurs séchées”. En outre, la chasse aux fumeurs opérée par la police s’avère inutile. 30 000 personnes font l’objet d’une plainte pour consommation de cannabis chaque année en Suisse. Malgré tout, on fume plus que jamais. Le Conseil fédéral [gouvernement] compte présenter au Parlement un projet de révision de la loi sur les stupéfiants dans le courant de l’année. La consommation et la détention de chanvre et de haschisch ne devraient plus être passibles de sanctions pénales. Une des cinq variantes de ce projet prévoit que la culture du chanvre et le commerce artisanal soient tolérés en Suisse. Il apparaît déjà que c’est la population qui aura le dernier mot. La mobilisation a déjà commencé avec, en première ligne, la Fédération helvétique des artisans et petits commerçants et le secteur de la restauration. Les artisans sont furieux que, au nom de la prévention, l’alcool et le tabac doivent être intégrés à la liste des substances qui provoquent une dépendance. “S’il le faut, nous passerons à l’action”, déclare Jürg Zbinden, porte-parole des artisans et petits commerçants. “Le vin et la bière font partie de notre culture et n’ont pas leur place dans une loi sur la toxicomanie.” Les menaces de référendum ne sont pas passées inaperçues au Parlement. Felix Gutzwiller, député PRD [Parti radical-démocratique] de Zurich, s’inquiète : “L’élargissement de la liste des substances pourrait mettre en danger le projet [de révision].” L’échec de la révision torpillerait en outre l’insertion dans la loi sur les stupéfiants de la distribution contrôlée d’héroïne, alors qu’elle a été bien accueillie à plusieurs reprises par les électeurs. Dans les sondages, une majorité des personnes interrogées se prononcent en faveur de la libéralisation du cannabis. Dix-huit cantons, le PRD, le Parti démocrate-chrétien et le Parti socialiste y sont également favorables. Seule l’Union démocratique du centre [UDC, parti de Christoph Blocher] reste fermée à tout assouplissement de la législation. Pourtant, un référendum éventuel est encore loin d’être gagné. Il existe une foule de préjugés. Les adversaires de la dépénalisation seraient étonnés d’apprendre que le chanvre a des racines historiques en Suisse. Au début du siècle dernier, dans les campagnes, il représentait un substitut bon marché au tabac, qui était très cher. Les paysans bourraient volontiers leur “petite pipe du dimanche” - avec le chanvre qu’ils cultivaient eux-mêmes. A la fin des années 60, les mouvements étudiants plaidaient pour un mode de vie alternatif auquel était associée la libre consommation de substances tels le LSD et surtout le cannabis, carburants psychédéliques d’une jeunesse rebelle. L’interdiction du cannabis, en 1975, fut la conséquence directe du premier grand boom du chanvre. En tout état de cause, il s’écoulera au moins deux ans avant que le cannabis ne redevienne légal. Le groupement des professionnels suisses a élaboré un projet et défini les conditions de vente. Des groupes de travail planchent encore sur divers thèmes comme les normes de qualité, les critères éthiques ou les mesures de protection des mineurs. Il en ressort que le producteur artisanal de haschisch ou de marijuana devrait détenir une licence délivrée par l’Office fédéral de la santé publique, tout comme les magasins de chanvre. Dans chaque canton, des laboratoires vérifieraient la qualité et le taux de THC des produits. On aurait le droit de fumer là où l’alcool et le tabac sont autorisés.

Suite chanvre Suisse...
N
22 novembre 2007 16:34
Suite Suisse chanvre....

Le chanvre ne serait pas en vente libre pour les jeunes de moins de 16 ans. La Commission confédérale pour les questions relatives à la drogue soutient des propositions similaires. La perspective de couvrir la consommation de chanvre en autarcie est séduisante, elle a dynamisé la branche et généré un esprit d’entreprise réaliste. Si le cannabis est légalisé, “les marges se réduiront”, note Bernhard Mächler, l’un des 45 salariés de la coopérative agricole Enetbrugg. En attendant, les projets d’expansion restent dans les tiroirs - et pas seulement parce que les questions de droit ne sont pas réglées. “Nous avons un problème de management”, précise Mächler. Il est impensable d’agrandir la société sans recruter de nouveaux cadres. Mais, déplore-t-il, il faut une bonne dose d’idéalisme pour s’engager dans une entreprise qui opère encore dans un no man’s land juridique. Simon Hubacher
B
22 novembre 2007 18:11
Le chanvre n'est pas en vente libre.

La fumette ne choque plus personne mais fumer un joint est toujours passible d'une dénonciation (amende).

La "dépénalisation" concerne la fumette et non la vente. Les discussions traînent depuis des années.

Toutes ces affirmations sont contenues dans l'article de fact qu'il faut prendre la peine de lire.

Les chômeurs ne vont pas bosser dans les champs de cannabis. Je ne connais aucun canton qui le fasse.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/11/07 19:18 par Bengi.
p
22 novembre 2007 18:20
la chanvre, la chanvre ..

je ne dirais plus jamais le chanvre grinning smiley maintenant ça sera "la chanvre" avc à chaque fois une tite pensée pour ALI_el_HIMMA grinning smiley grinning smiley mdrr
!!*!! le seul chat autorisé sur ce forum
t
22 novembre 2007 19:36
-En suisse ,selon le canton ou vous vous trouvez,vous pouvez acheter du canabis en petits sachets pour la modique somme de 25 Frs à condition de dire que c'est pour parfumer votre bain, si par mégarde vous passez avec vers le canton voisin vous pouvez être jugé pour détention de stupéfiants.

-Au maroc tous les bureaux de tabac vendent du papier à rouler, mais ils ont pas du tabac à rouler; tous les 3etar vendent les petites pipes en terre cuite.

-Dans les régions productrices le fkih de la mosquée du village est souvent payé , comme c'est la coutume partout au maroc, par ce qui est produit par la région à savoir le kif.

-Dans les livres d'histoire étudiés à l'école on apprend que le maroc exportait "l9inab lhindi" qui n'est autre que le chanvre.

-On peut lutter ,sans défavoriser la population locale, contre le coté drogue du chanvre on installant des usines sur place pour la fabrication de centaines de produits drivées.
200
N
22 novembre 2007 20:11
Citation
petit chat a écrit:
la chanvre, la chanvre ..

je ne dirais plus jamais le chanvre grinning smiley maintenant ça sera "la chanvre" avc à chaque fois une tite pensée pour ALI_el_HIMMA grinning smiley grinning smiley mdrr

Quand on a fumé un join, on dit la chanvre et non le chanvre....et sa chanvre et non son chanvre grinning smileyClap



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/11/07 00:32 par N7abb-bladi.
22 novembre 2007 20:12
Citation
petit chat a écrit:
la chanvre, la chanvre ..

je ne dirais plus jamais le chanvre grinning smiley maintenant ça sera "la chanvre" avc à chaque fois une tite pensée pour ALI_el_HIMMA grinning smiley grinning smiley mdrr

Merci chere compatriote (tm) .. en fait la culture du chanvre est autorisé au Maroc, mais les cultivateurs msaken subissent beaucoup de pressions alors qu'il sont dans la parfaite légalité!

Ce n'est pas de leur faute si la R & D dans le domaine n'est pas dévoloppée, c'est de la faute des ministères de tutelles, à savoir celui de l'agriculture, de l'enseignement superieur et de la recherche ainsi que celui du tourisme.

Le chanvre, c'est aussi ça l'avenir de notre cher pays.
N
22 novembre 2007 21:57
Voici un lien développant l'Histoire du chanvre au Maroc:

[www.chanvre-info.ch]
B
23 novembre 2007 00:20
Inexact ce que tu rapportes par le simple fait que les stupéfiants sont du ressort de la confédération

(Gouvernement fédéral) et non des cantons.

Tu peux acheter du chanvre pour les coussins/oreillers par correspondance mais le taux de THC ne doit pas

dépasser une certaine valeur sinon tu tombes sous le coup de la loi.


Citation
tocard a écrit:
-En suisse ,selon le canton ou vous vous trouvez,vous pouvez acheter du canabis en petits sachets pour la modique somme de 25 Frs à condition de dire que c'est pour parfumer votre bain, si par mégarde vous passez avec vers le canton voisin vous pouvez être jugé pour détention de stupéfiants[/u]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/11/07 00:21 par Bengi.
N
29 novembre 2007 20:12
Posté par Roots le 11/10/2007 06:36 sur le site: [www.rewmi.com]


Cannabis : Le Maroc pourrait y gagner légalement...

Les partis politiques ont toujours adopté un profil bas lorsque le sujet de la drogue était évoqué, alors que le fléau touche pratiquement tout le Nord sans que ce point ne figure jamais sur leurs agendas. Mahjoubi Aherdane, secrétaire général du Mouvement national populaire, donne un avis franc : «Se prononcer revenait à avoir l'Etat ou la population sur le dos.

Or, je ne connais pas de partis politiques qui auraient été capables de faire ce choix. C'est un dossier très important et il faut que l'Etat assume ses responsabilités une fois pour toutes». Un spécialiste de la question est d'un autre avis : «C'est d'une décision royale dont on a besoin. Le Roi est le seul capable de trancher une fois pour toutes dans ce dossier et lui donner de la visibilité». Le dossier du cannabis est dérangeant à plus d'un titre. Le cocktail «drogue-immigration-terrorisme» est jugé explosif pour le Maroc. «Le Maroc doit soigner son image à l'extérieur. Il ne doit plus être perçu comme un pays qui abrite des activités illégales. Le Maroc doit gérer ce dossier sachant qu'il est dangereux pour lui», juge Sean Doyle, ambassadeur de l'Union européenne à Rabat.

En réalité, le Maroc pourrait tirer profit de cette culture et de façon légale. Plusieurs alternatives se profilent comme le note le professeur Mohammed Hmamouchi, directeur de l'Insitut national des plantes médicinales et aromatiques basé à Taounat : «Des données récentes indiquent la possibilité de la valorisation du cannabis dans plusieurs domaines. Des brevets pour la commercialisation de certains produits obtenus à partir du cannabis ont aussi été recensés». Les spécialistes listent plusieurs secteurs industriels utilisateurs de la plante verte. On y retrouve le textile, l'industrie du papier, l'alimentation, les cosmétiques, la construction, les peintures et vernis, le plastique et les médicaments thérapeutiques. «D'ailleurs, la compagnie allemande Thesis, opérant dans l'industrie pharmaceutique, avait émis le souhait de s'approvisionner auprès des agriculteurs du Nord. Aucune suite n'a été donnée à cette requête», indique un proche du dossier.

Aujourd'hui les grandes compagnies pharmaceutiques se bousculent pour pénétrer ce nouveau segment à fort potentiel de croissance. Bayer AG avait déclaré, en mai 2003, avoir passé un accord avec la société britannique GW Pharmaceuticals(1) pour commercialiser son médicament à base de cannabis pour...

Aujourd'hui les grandes compagnies pharmaceutiques se bousculent pour pénétrer ce nouveau segment à fort potentiel de croissance. Bayer AG avait déclaré, en mai 2003, avoir passé un accord avec la société britannique GW Pharmaceuticals(1) pour commercialiser son médicament à base de cannabis pour la sclérose en plaques et la douleur. Il n'est pas le seul. Aux Etats-Unis, par exemple, l'entreprise Pharmos Corporation avait déclaré avoir obtenu l'accord de l'Office des brevets pour une demande au sujet du dexanabinol, destiné à être utilisé dans le traitement des inflammations, de pathologies neurodégénétratives et auto-immunes, d'ischémies du cerveau et de douleurs(2). Et le gouvernement israélien semble appuyer cette démarche puisqu'il a accordé une subvention de 1,7 million de dollars pour des recherches médicales sur le cannabis.


De la recherche sur toutes les plantes...sauf le cannabis

Au Maroc, des intitiatives sont proposées dont celle de Mohammed Hmamouchi. Ce dernier a, depuis quelque temps, introduit dans le circuit officiel, par le biais du département de la recherche scientifique, un projet de produits dérivés du cannabis à valeur ajoutée élevée. La réalisation de ce projet passe, selon son auteur, par six phases importantes dont la plus urgente est celle de l'adaptation de la législation. En effet, cette dernière semble ne pas accompagner l'évolution de son environnement. Exemple criant de ce déphasage : les chercheurs de l'Institut national des plantes médicinales et aromatiques basé à Taounate, à quelques encablures de centaines d'hectares de champs de cannabis, peuvent travailler sur toutes sortes de plantes, sauf le cannabis.

Dans tous les cas, la balle est aujourd'hui dans le camp des responsables marocains. Une réunion est programmée pour fin décembre entre le gouvernement marocain, l'Agence du nord et la Commission européenne. L'objectif est de préparer des projets alternatifs. «Nous allons écouter les propositions marocaines et la vision du gouvernement pour le développement du Nord. Nous allons prendre très au sérieux les propositions qui nous seront soumises et qui intégreraient la question de la drogue», commente l'ambassadeur européen.

Aniss MGHRI

Source : La Vie Economique
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