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Au Maroc, la dictature a de beaux restes ...
t
28 juin 2009 15:31
[www.alterinfo.net]

Le martyre de Zahra: Au Maroc, la dictature a de beaux restes


Olivier Bonnet Samedi 27 Juin 2009


"Elle s’appelle Zahra Boudkour, elle est étudiante à l’université de Marrakech, elle a vingt ans. Pour avoir participé à une marche pacifique de protestation, elle a été brutalement frappée par la police, conduite avec des centaines de ses camarades au sinistre commissariat de la Place Jemaa-El-Fna, et sauvagement torturée. Durant plusieurs jours, les policiers l’ont contrainte à demeurer nue, alors qu’elle avait ses règles, devant les autres détenus. Pour dénoncer cet ignoble traitement, Zahra a commencé, en juin dernier, une grève de la faim. Elle est actuellement dans le coma. Sa vie ne tient qu’à un fil. Quelqu’un, en Europe, a-t-il entendu parler de cette jeune étudiante ? Nos médias ont-ils au moins cité la dramatique situation de Zahra ? Pas un mot. Rien non plus sur un autre étudiant, Abdelkebir El Bahi, jeté par la police du haut d’un troisième étage et cloué désormais, pour le restant de ses jours, à un fauteuil roulant à cause d’une fracture de la colonne vertébrale… Zéro information également à propos de dix-huit autres étudiants de Marrakech, camarades de Zahra, qui, pour dénoncer leurs conditions de détention dans la funeste prison de Boulmharez, sont aussi en grève de la faim depuis plus de deux mois. Certains ont dû être hospitalisés, d’autres ne tiennent plus debout, quelques-uns sont en train de perdre la vue, plusieurs vomissent du sang… De telles atteintes aux droits de la personne humaine ont lieu dans l’indifférence et le silence général. Seuls les parents ont exprimé leur horreur et leur solidarité — ce qui a été considéré par les autorités comme un inacceptable geste de rébellion. Résultat : eux aussi ont été odieusement bastonnés. Tout cela ne se produit pas dans un Etat lointain ou mal connu, comme peuvent l’être le Tibet, la Colombie ou l’Ossétie du Sud. Mais à seulement quatorze kilomètres de l’Europe. Dans un pays, le Maroc, que des millions d’Européens visitent chaque année, où nombre d’intellectuels européens de renom résident, et dont le régime bénéficie, dans nos médias et de la part de nos dirigeants politiques, d’étranges prévenances et indulgences." Ce texte terrible est signé Ignacio Ramonet, extrait d’un article titré Poudrière marocaine, publié par Le Monde diplomatique le 9 septembre 2008. Et aujourd’hui ? Zahra est toujours en prison. Et nos médias n’en parlent pas davantage. Sauf Bakchich, qui rappelle efficacement les faits dans un article du 10 juin dernier : "En mai 2008, une vingtaine d’étudiants de Marrakech consomment un jus de fruit périmé et, sérieusement intoxiqués, doivent être hospitalisés. L’établissement de soins réclame 1000 dirhams – une petite centaine d’euros – à chaque étudiant, une somme trop élevée pour ces jeunes issus de familles modestes. Une marche de 3 000 étudiants démarre alors le 14 mai. Les CMI (compagnies mobiles d’intervention) s’en donnent à cœur joie et tapent sur tout ce qui bouge." Le site d’information en ligne livre même le nom d’un coupable : "un certain Ahmed Taoual, adjoint du préfet de police de Marrakech, qui a couvert toutes ces brutalités et proféré des menaces de mort à l’égard des étudiants". Le journal hebdomadaire, publication marocaine indépendante, nous en apprend davantage : "L’atmosphère aux abords de la Cour d’appel de Marrakech avait des airs de déjà vu le jeudi 28 mai. Tout un dispositif de sécurité a été mis en place pour empêcher la famille et les proches des détenus qui devaient être jugés, d’assister au procès. (...) Moulouda Boudkour et Lbchara Boudkour, les sœurs de la détenue Zahra Boudkour, ont été enlevées avec une étudiante par la police devant la Cour d’appel. Elles ont été conduites au commissariat de Jemaâ El Fna. « Dans l’estafette, nous avons été insultées et maltraitées », raconte Lbchara Boudkour. Une fois arrivées au commissariat, « ma sœur et moi avons été traitées de tous les noms, violentées à coups de matraque et traînées par les cheveux. Plusieurs de nos habits ont été retirés de force », ajoute-t-elle. Ahmed Taoual, adjoint du préfet de police de Marrakech, aurait lancé : « On va vous tuer », tout en éructant les pires ignominies. Pendant près de deux heures, la mère et la sœur ont subi un interrogatoire musclé avant d’être relâchées. Le procès qui devait se dérouler le 26 février, puis le 19 mars a été reporté au 11 juin. En attendant, les onze étudiants resteront en prison." Après un nouvel ajournement, ils sont aujourd’hui encore détenus.

Le Réseau de solidarité avec les peuples du Maroc, du Sahara occidental et d’ailleurs a mis en ligne une pétition pour leur libération, que nous vous encourageons vivement à signer à l’adresse suivante.

Au Maroc, la dictature a de beaux restes.
c
28 juin 2009 16:38
Citation
a écrit:
Le Réseau de solidarité avec les peuples du Maroc, du Sahara occidental et d’ailleurs a mis en ligne une pétition

Ah bon ? Je pensais que c'était un seul et même peuple ? Très maladroit ce genre d'affirmation quand on s'adresse à des Marocains...
m
28 juin 2009 19:25
Citation
titoune a écrit:
http://www.alterinfo.net/Le-martyre-...es_a33808.html

Le martyre de Zahra: Au Maroc, la dictature a de beaux restes


Olivier Bonnet Samedi 27 Juin 2009


"Elle s’appelle Zahra Boudkour, elle est étudiante à l’université de Marrakech, elle a vingt ans. Pour avoir participé à une marche pacifique de protestation, elle a été brutalement frappée par la police, conduite avec des centaines de ses camarades au sinistre commissariat de la Place Jemaa-El-Fna, et sauvagement torturée. Durant plusieurs jours, les policiers l’ont contrainte à demeurer nue, alors qu’elle avait ses règles, devant les autres détenus. Pour dénoncer cet ignoble traitement, Zahra a commencé, en juin dernier, une grève de la faim. Elle est actuellement dans le coma. Sa vie ne tient qu’à un fil. Quelqu’un, en Europe, a-t-il entendu parler de cette jeune étudiante ? Nos médias ont-ils au moins cité la dramatique situation de Zahra ? Pas un mot. Rien non plus sur un autre étudiant, Abdelkebir El Bahi, jeté par la police du haut d’un troisième étage et cloué désormais, pour le restant de ses jours, à un fauteuil roulant à cause d’une fracture de la colonne vertébrale… Zéro information également à propos de dix-huit autres étudiants de Marrakech, camarades de Zahra, qui, pour dénoncer leurs conditions de détention dans la funeste prison de Boulmharez, sont aussi en grève de la faim depuis plus de deux mois. Certains ont dû être hospitalisés, d’autres ne tiennent plus debout, quelques-uns sont en train de perdre la vue, plusieurs vomissent du sang… De telles atteintes aux droits de la personne humaine ont lieu dans l’indifférence et le silence général. Seuls les parents ont exprimé leur horreur et leur solidarité — ce qui a été considéré par les autorités comme un inacceptable geste de rébellion. Résultat : eux aussi ont été odieusement bastonnés. Tout cela ne se produit pas dans un Etat lointain ou mal connu, comme peuvent l’être le Tibet, la Colombie ou l’Ossétie du Sud. Mais à seulement quatorze kilomètres de l’Europe. Dans un pays, le Maroc, que des millions d’Européens visitent chaque année, où nombre d’intellectuels européens de renom résident, et dont le régime bénéficie, dans nos médias et de la part de nos dirigeants politiques, d’étranges prévenances et indulgences." Ce texte terrible est signé Ignacio Ramonet, extrait d’un article titré Poudrière marocaine, publié par Le Monde diplomatique le 9 septembre 2008. Et aujourd’hui ? Zahra est toujours en prison. Et nos médias n’en parlent pas davantage. Sauf Bakchich, qui rappelle efficacement les faits dans un article du 10 juin dernier : "En mai 2008, une vingtaine d’étudiants de Marrakech consomment un jus de fruit périmé et, sérieusement intoxiqués, doivent être hospitalisés. L’établissement de soins réclame 1000 dirhams – une petite centaine d’euros – à chaque étudiant, une somme trop élevée pour ces jeunes issus de familles modestes. Une marche de 3 000 étudiants démarre alors le 14 mai. Les CMI (compagnies mobiles d’intervention) s’en donnent à cœur joie et tapent sur tout ce qui bouge." Le site d’information en ligne livre même le nom d’un coupable : "un certain Ahmed Taoual, adjoint du préfet de police de Marrakech, qui a couvert toutes ces brutalités et proféré des menaces de mort à l’égard des étudiants". Le journal hebdomadaire, publication marocaine indépendante, nous en apprend davantage : "L’atmosphère aux abords de la Cour d’appel de Marrakech avait des airs de déjà vu le jeudi 28 mai. Tout un dispositif de sécurité a été mis en place pour empêcher la famille et les proches des détenus qui devaient être jugés, d’assister au procès. (...) Moulouda Boudkour et Lbchara Boudkour, les sœurs de la détenue Zahra Boudkour, ont été enlevées avec une étudiante par la police devant la Cour d’appel. Elles ont été conduites au commissariat de Jemaâ El Fna. « Dans l’estafette, nous avons été insultées et maltraitées », raconte Lbchara Boudkour. Une fois arrivées au commissariat, « ma sœur et moi avons été traitées de tous les noms, violentées à coups de matraque et traînées par les cheveux. Plusieurs de nos habits ont été retirés de force », ajoute-t-elle. Ahmed Taoual, adjoint du préfet de police de Marrakech, aurait lancé : « On va vous tuer », tout en éructant les pires ignominies. Pendant près de deux heures, la mère et la sœur ont subi un interrogatoire musclé avant d’être relâchées. Le procès qui devait se dérouler le 26 février, puis le 19 mars a été reporté au 11 juin. En attendant, les onze étudiants resteront en prison." Après un nouvel ajournement, ils sont aujourd’hui encore détenus.

Le Réseau de solidarité avec les peuples du Maroc, du Sahara occidental et d’ailleurs a mis en ligne une pétition pour leur libération, que nous vous encourageons vivement à signer à l’adresse suivante.

Au Maroc, la dictature a de beaux restes.




il y a quelques jours jours j'ai lu presque la même chose mais ...sur l'iran !
29 juin 2009 17:34
déjà lu qq part sur ce forum....
on cherche toujours la petite bête, alors qu'il y a tant de choses ''utiles'' à raconter.... PERTE DE TEMPs...
la vie est éphémère, mieux vaut bien la vivre avant de la perdre.
b
30 juin 2009 10:15
Citation
demha a écrit:
déjà lu qq part sur ce forum....
on cherche toujours la petite bête, alors qu'il y a tant de choses ''utiles'' à raconter.... PERTE DE TEMPs...

La torture, l'arbitraire, pour toi ce sont des futilités jusqu'au jour où ça te touchera de plus pret et après on en reparlera...
s
30 juin 2009 12:16
Pour moi y'a rien de surprenant à cela, le régime n'a pas foncièrement changé depuis M6.
C'est vrai aussi que le Maroc est, généralement, "épargné" par la presse occidentale qui bien souvent ferme les yeux.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 30/06/09 16:46 par salmones.
A
30 juin 2009 13:00
Citation
chelhman a écrit:
Citation
a écrit:
Le Réseau de solidarité avec les peuples du Maroc, du Sahara occidental et d’ailleurs a mis en ligne une pétition

Ah bon ? Je pensais que c'était un seul et même peuple ? Très maladroit ce genre d'affirmation quand on s'adresse à des Marocains...

Le nom officiel du Sahara auprès des instances de l'ONU est "Sahara occidental"
Exiger des journalistes étrangers d'utiliser l'appellation marocaine "Sahara marocain" ou "Provinces du Sud" c'est leur demander de prendre position dans le conflit en faveur du Maroc, ce qui n'est pas digne de journalistes se voulant neutres et objectifs

Bref, c'est un détail, le sujet ici est la violation des droits de l'Homme et la persécution des étudiants dans nos universités
H
30 juin 2009 16:23
La torture n'a JAMAIS cessée au Maroc. La Police a les mêmes pouvoirs et les mêmes consignes qu'avant M6.


Je vois deja qq nous poster : "Il n'y a pas de torture au Maroc. Ces histoires sont des accusations sans fondements. Le journal Hebdo mérite une autre amende exemplaire. Tout va bien dans le plus beau pays du monde.... Circulez... et goulou al 3am zine..." ...dima...
a
1 juillet 2009 08:46
heureusement qu'on a l'internet et on a des temoinages de ces pauvres victimes de l'universite cady ayad.

je ne sais pas comment on peut toujour torturer ces gens memes s'ils deffendent juste leur terre avec l'aide d'annhje dimocraty qui est un partis communiste.
j'ai crue qu'on vie plus dans les annes de guerres froide, il faut laisser les gens s'exprimer s'ils veulent un systeme communiste ou un nouveau pays au sud.

[www.youtube.com]

dans le 2 eme partis de cette video on voie les pauvres sahrouis qui font leur rapport du soir pour les media du monde avec tous les details et noms de pauvre victimes.

[www.youtube.com]

dans la 3 eme partis on voie comment les pauvres ont manifeste pacifiquement en affichant le drapeau du rasd celui des communiste et la photo de chikivara, c'est des gens honnete qui veulent juste l'independence du sud et le communisme au nord.

une semaine apres les evenements cette jeunes etudiante a pu montrer sa video et a pu donner plusieur interview pour des radios et des tv international pour sauver les pauvres etudiants de marrakech et surtous les etudiants sahrouis.

[www.youtube.com]

je m'arrete la, parceque parfois on peut dire que merci au gens qui payent des tickets et des hotels pour ces jeunes gens pour qu'ils facent le tour du monde et montrer ce pouvoire marocains qui ne fait que comme a dit titoune 'Au Maroc, la dictature a de beaux restes'

pour ceux qui ne comprene pas l'anglais, cette fille parle de torture et la malvie des pauvres etudiant a l'universite kady ayad, et elle a dit qu'elle a elle aussi ete torturer et arreter plusieur fois mais elle continuera de milite pour un meilleur avenir pour ces pauvres etudiant sahraoui et les autres communiste d'annahj dimocrati.
a
1 juillet 2009 09:01
mais le plus important c'est le resultat, cette fille a ete consacre par le prix de droit de l'homme en norvege.

[www.youtube.com]

elle est une parmis un groupe qui milite un peus partous dans le monde mais qui sont obliger de revenir a marrakech pour milite directement mais domage le makhzen les tortours a chaque fois ils essayent de manifester dans l'universite.

mais le plus important c'est que ces jeunes sont bien organiser au niveau des medias internationaux et ils ont aussi le financement pour leur voyages et frais.
 
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