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Le Maroc compte 1237 cas de Sida et près de 30.000 séropositifs
B
1 décembre 2003 14:14

AFP | 01.12.03 | 13h48


Le Maroc compte 1237 cas de Sida tandis que le nombre de nouveaux séropositifs atteindrait près de 30.000 cas pour l'année 2003, a-t-on appris auprès du ministère marocain de la Santé.En 2001, ce ministère évaluait entre 15.000 et 20.000 le nombre de séropositifs et à 5000 le nombre de nouveaux cas chaque année, dans ce pays musulman où le Sida était longtemps resté un sujet tabou. Le ministère de la Santé s'est doté en 2002 d'un Programme national de lutte contre le Sida (PLNS) qui repose sur la prévention, l'information et le traitement. Le Fonds onusien de Lutte contre le Sida a permis au PLNS de financer plusieurs projets dont celui de la trithérapie. "Il est indispensable que tous les secteurs concernés du phénomène du sida se mobilisent et agissent tant que la situation n'est pas réellement inquiétante", a déclaré le 29 novembre Nadia Bezad, la présidente de l'organisation pan-africaine de lutte contre le sida (OPALS-Maroc).L'Opals a lancé plusieurs actions de sensibilisation sur les infections sexuellement transmissibles et des visites de médecins dans des établissements scolaires pour animer des débats et informer les élèves.L'association marocaine de lutte contre le Sida (ALCS) dirigée par le professeur Hakima Himmich, la 1ère et principale ONG depuis l'apparition en 1988 du 1er cas de SIDA au Maroc, a mis en place une ligne nationale "Allo...Info Sida". Cette année l'ONG organise notamment un concert à Marrakech, une des principales villes touchées par le sida, alors qu'à Agadir, l'ONG procèdera à une opération de diffusion de "flyers" et d'affiches "Allo...Info Sida" qui seront distribués avec la facture d'eau. Du 28 au 30 novembre des militants de l'ALCS et un médecin avaient sillonné les quartiers périphériques de la ville de Marrakech en offant un dépistage gratuit.

Ben quoi 0-°
K
1 décembre 2003 14:53
MANQUE D'INFO ET TROP DE TABOUS!!!!!!!!!!

la vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie...
E
1 décembre 2003 19:05
Ouè...et ce nombre ne reprend pas les non déclarés...faudrait multiplié par 3 au moins. Y a Dieu !
d
1 décembre 2003 19:54
Ce chiffre a l'air bien faible.
Ca me fait penser au nuage radioactif de Tchernobil qui s'est arreté à la frontière franco-allemande.
Quel mensonge d'Etat!
B
1 décembre 2003 21:14
Salam
Est ce que dans le rural qui représente environ 60% du territoire marocain, ils sont bien informés sur ce virus. Certains et surtout certaines ne savent pas ce qu'est le sida. Le ministère de la Santé parle de programme d'information, de prévention et de lutte. Est ce que ces efforts atteignent patelins, tous les marocains n’ont pas la télé voir même ne comprennent pas ce qui se dit à la radio

Ben quoi 0-°
t
1 décembre 2003 23:38
Salam all

Est ce qu'il y a des morts à cause du SIDA au Maroc?
f
2 décembre 2003 00:24
Pour ceux qui doutent du chiffre, il ne s'agit pas des cas déclarés (qui ne sont que de 6 ou 7000 cas), il s'agit de statistiques basées sur des calcules assez compliqués qui donnent une évaluation la plus probable possible du vrai nombre de cas, ça doit donc bien être 30000.
Et ne vous emballez pas, 30 000 cas sur 30 millions d'habitants, ça peut sembler bcp, certe, mais en terme de santé publique, c'est loin d'être un fléau.
Savez vous combien le diabète et l'hypertension artérielle font de morts chaque année au Maroc? savez vous ce que coutent les complications associées à ces 2 seules maladies? on parle là en terme de centaines de milliers de morts par an, de milliards de dirhams nécessaire pour faire face aux complications de ces 2 seuls maladies.
C'est très à la mode de lutter contre le SIDA et il le faut absolument...mais si on veut faire de la vraie médecine préventive au Maroc, celle-ci doit être adaptée au Maroc...créons une ligne allo info diabète, envoyons au gens des brochures d'info sur l'hypertension avec la facture d'eau.
La lutte contre le SIDA doit être orientée vers les populations à riques, ça ne sert à rien de faire une campagne auprès de l'ensemble de la population, c'est une perte d'argent (que vont comprendre le haj et la haja de l'usage du préservatif, ils vont se demander ce qu'on leur veut...et ils ont raison). Le SIDA touche au Maroc (comme en Europe et dans les autres zones à faibles endémie), essentiellement la population toxicoman et homosexuelle, c'est envers eux que les campagnes doivent être ciblées (ça restreint déjà pas mal, du coup ça coute moins chers), mais pour cela, encore devrait on admettre l'existence de ces deux composantes parmis le peuple marocain...autre débat.
Si le monde occidentale finissait par admettre que le SIDA n'est pas leur fléau mais le fléau de l'Afrique, et qu'il est donc inutile de faire des campagnes de préventions qui coutent des millions et qui nous fichent la trouille pour rien car pas assez ciblées, peut être pourrions nous utiliser ces millions pour lutter contre cette maladie là ou elle représente vraiment un problème de santé publique...en Afrique subsaharienne, ex:ds certaines régions d'Afrique du sud, jusqu'a 50% de la population est contaminée!!!!!! et aucune aide!!!!!! c'est ça la réalité! et c'est ça qui doit nous choquer!

s
2 décembre 2003 12:37
Salam

j'ai suivi un débat avec des spécialistes du Sida au niveau mondial, les conclusions sont les suivantes:

entre autres:

le Maroc est le seul pays arabe à avoir un programme de lutte contre le sida, les autorités et la société civile ont accepté de traiter la question au grand jour, sans tabous contrairement aux autres pays arabes.
Etant donné la configuration de la société marocaine, il est évident qu'il reste beaucoup à faire (milieu rural...)

Déja en 1990, l'association marocaine de lutte contre le sida nous avait redu visite dans les collèges pour faire de la sensibilisation, j'imagine qu'aujourd'hui ils vont plus loin, notamment avec un budget plus important

(c'est juste pour info)
E
2 décembre 2003 17:36
Bonjour Flifla,

Merci pour ta contribution . Tu as dis que deux composantes essentielles " homo et toxicomanes" sont les plus touchées. Je ne suis pas vraiment en accord avec toi dans la mesure où la prostitution "traditionnelle" (je veux dire rapport entre un homme et une femme) au Maroc est tellement importante que le sida fait surtout ravage dans la catégorie hétéro, pas plus que chez les homo .

Ce qui me répugne dans l'histoire, c'est que beaucoup de père de famille vont chez les prostituées puis rentre transmettre le virus à leur femme et à leur futurs enfants !

Autre chose mais c'est un autre débat, je trouve que la mentalité du peuple marocain a beaucoup changé ces dernières années et elle y ait pour beaucoup : On a oublié des grands principes moraux et nous voilà dans la luxure et la décadence...

De plus, nous sommes certainemlent le pays arabe (peut être avec L'Egypte) qui soit le plus touché par le fléau, pourquoi ? question ouverte
I
2 décembre 2003 17:46
Cette initiative est tres bien mais insufissante !

Le sida est encore un sujet tabou notament en Afrqiue du nord et la religion n'est certainement pas innocente !

Rien que le fait que ce sujet ne soit pas aborder de manière plus détaillée sur le jt cela prouve que la société marocaine n'est pas "prete" à entendre certaines choses.

Cependant quand n'est il de la place des mariages polygame dans les risques de contamination ?
Sont ils réels ? Si oui que faire ?

Aime et fait ce que tu veux !
E
2 décembre 2003 17:54
Bonjour !

Oui mais avec un peu plus de religion, on en serait certainement pas là, c'est justement le manque de religion qui a amené à cette situation.

Simple: ce sont les pays qui prennent leur distance avec la religion qui sont les plus touchés. La corrélation entre les deux variables (religion/sida) est très forte !
B
2 décembre 2003 18:31
Merci à tous
Encore une fois, nous parlons de religion à croire que Dieu nous a encourager à la débauche. Seul les hommes sont responsable de la propagation de ce fléau. Dans les pays arabe, le sexe est tabou et tout ce qui s'en approche. Là encore pour moi, c'est l'imbélicité des hommes qui est responsable.
Il nous parle de campagne d'information, je suis désolé, l'information n'est pas suffisament diffusée et n'est pas accessible à tous.
Nous ne pouvons pas mettre le doigt, sur les toxicomanes, les homo, et les prostituée.
Tout les marocains (de la simple petite bonne au médecin en passant par le coiffeurs, le saigneur...) doivent être informés des différents voies de transmission. Le sida n'est pas transmissible uniquement par le sexe

Ben quoi 0-°
A
2 décembre 2003 19:09
source : Aujourd’hui le Maroc
par : Aziz DAKI

Aujourd’hui le Maroc : Pourquoi tenez-vous à garder l’anonymat. Pourquoi ne pas sensibiliser ouvertement l’opinion publique à votre situation ?

M.F. : Et après ! Où faudrait-il que je vive ? Entre ciel et terre ! Dans un bunker pour échapper à la méchanceté et à l’ignorance de mes compatriotes. Je connais des docteurs, des hauts cadres, qui ont eu le malheur de confier à leurs collègues soi-disant occidentalisés leur séropositivité. Du jour au lendemain, ils sont devenus des pestiférés. C’est à peine si on ne leur serrait pas la main en mettant des gants. La loi les protège, mais que peut la loi contre les chuchotements dans les couloirs, les regards de mépris, l’ostracisme le plus terrifiant, celui qui consiste à changer de chemin lorsqu’on vous croise ? Si je parlais à la télé à visage découvert, je ne pourrais plus prendre le bus, ni entrer dans un café. Je préfère encore me cacher.

Comment faites-vous pour vivre et où logez-vous ?

Je glane à droite, à gauche. Depuis trois mois, je suis hébergé par des amis étrangers qui vivent à Marrakech. Ils compatissent à mon sort. Ils ne sont pas porteurs du virus, mais comprennent que je ne constitue pas un danger pour eux. Je les en remercie, mais cela ne résout pas mon problème. C’est une solution provisoire qui n’enlève rien au sentiment de grande précarité qui m’habite.

Et votre famille ?

Ma famille m’a exclu. Je ne suis pas productif, constamment malade et mon mal est source de honte pour les miens. Je ne peux pas rester constamment un poids pour eux. Je suis âgé de 45 ans et j’ai toujours été indépendant. J’ai décidé de les soulager d’une plaie honteuse. Cela fait des années que je n’ai plus de contact avec ma famille.

Au physique, vous n’avez que la peau sur les os. Il vous est difficile de cacher votre maladie. Que répondez-vous aux gens qui vous interrogent sur votre santé ?

J’ai développé toute une panoplie de répliques pour trouver la parade à cette question. Tantôt, je suis malade du foie, tantôt du cœur. Les gens compatissent à tout sauf au sida, parce qu’il est trop associé dans leurs esprits à des pratiques sexuelles “contre-nature“ ou à la drogue. En plus, ces personnes ignorent tout sur le mode de transmission de la maladie. Elles pensent qu’en étant à proximité d’un malade, elles peuvent contracter le virus.

Vous êtes atteint depuis quand, et comment avez-vous contracté la maladie ?

Je n’ai pas envie de parler de ça. Disons que je fais partie des groupes à risque… Quant au virus, je le porte depuis 1992. Je suis malade, sidéen. Ma vie est foutue!

Vous êtes encore en vie…

Vous appelez ça une vie ! Les gens ont plus de considération pour les insectes que pour nous au Maroc. Nous nous terrons comme des rats. Nous n’osons pas sortir dans la rue, nous rasons les murs. Nous fuyons la lumière. Nous dépensons ce qui nous reste d’énergie pour cacher notre maladie.

Et les associations ?

Les associations et le corps médical font ce qu’ils peuvent. Ils nous garantissent la trithérapie, ce qui est en soi un exploit ! Mais les associations ne peuvent pas faire des miracles ou changer la mentalité de 95% de la population marocaine tant que les politiques continuent à se désintéresser de notre situation. J’ai adressé des lettres de détresse à un ministre, un gouverneur et à d’autres grandes personnalités. Et à chaque fois, on n’a pas daigné me répondre.

Que demandiez-vous dans ces lettres ?

Que j’existe sans être contraint de me terrer. Que je sente que je demeure un homme malgré ma maladie. Je ne cherche pas à ce qu’on fasse de moi un héros, mais qu’on me restitue ma qualité d’homme. L’Etat est capable de s’engager pour expliquer aux gens que nous ne sommes pas un danger public. Je voudrais dans ce sens lancer un appel solennel à Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour qu’il veuille accorder de l’intérêt à notre situation.

Que pensez-vous du chiffre de 1200 séropositifs au Maroc, déclaré par les autorités…

Tous les gens concernés par le problème disent qu’il existe entre 20.000 et 30.000 séropositifs au Maroc. De nombreuses personnes ne sont pas déclarées. Comment peuvent-elles le faire, puisque la même loi du silence qui pèse sur nous empêche le lancement de grandes campagnes de sensibilisation. La plupart des personnes rient sous cape lorsqu’on leur parle de prévention ou de l’usage des préservatifs. Et les rares instruits considèrent que ça n’arrive qu’aux autres. Hélas, ça n’arrive pas seulement qu’aux autres !

B
2 décembre 2003 21:46
Emouvant le témoignage, voilà encore une autre preuve de la stupidité des hommes dut à l’ignorance. Ces comportements, n’est pas propre au Maroc. Le sida est une problème d’ordre mondiale. Notre pays comme d’autres ont un sérieux retard, dans la lutte contre le sida
Je me rends compte de l’isolement et à quel point les malades culpabilisent.

Ben quoi 0-°
L
Lin
8 décembre 2003 10:02
Maroc: la quasi-totalité des sidéens bénéficient d'une trithérapie


RABAT (AP) - La quasi-totalité des 650 malades du Sida recensés officiellement au Maroc, sur un total estimé à 30.000 séropositifs, bénéficient d'un accès aux trithérapies, selon l'Agence marocaine de lutte contre le Sida (ALCS), alors que la communauté internationnale célèbre la Journée mondiale de lutte contre cette maladie.

"Les 650 malades du Sida sont aujourd'hui traités par la trithérapie, nous en avons même deux traités par quadrithérapie", explique le Dr Hakima Himmich, présidente de l'ALCS, dans les colonnes du journal "Tel Quel", qui consacre un dossier complet sur "Avoir le Sida au Maroc".

La mobilisation des autorités sanitaires marocaines, effective depuis 1999, a entraîné la mise en oeuvre d'un plan national de lutte contre le Sida et a permis au royaume d'accéder au programme ONUSIDA et de bénéficier du fonds mondial de financement aux trithérapies.

Les malades les plus démunis sont ainsi totalement pris en charge tandis que le coût du traitement a été ramené de 1.200 euros en 2001 à 200 euros, par mois et par patient, grâce au mécanisme de démantèlement sélectifs des brevets des molécules entrant dans la trithérapie.

L'ALCS, qui compte une trentaine de permanents assistés de 200 bénévoles répartis dans 11 sections locales, s'inquiète toutefois des conséquences de l'accord de libre-échange commercial que le Maroc est en train de négocier avec les Etats-Unis.

Les Américains "veulent prolonger la période de protection des brevets et compliquer sa levée", s'inquiète Hakima Himmich en s'interrogeant sur la possibilité de maintenir cet accès des trithérapies à tarif préférentiel après la conclusion de cet accord, prévu début 2004.

L'autre grande difficulté de la lutte contre le Sida au Maroc repose sur le caractère tabou de cette maladie, régulièrement dénoncée par les partis politiques islamistes et leurs organes de presse comme "le virus des prostituées et des homosexuels".

Le mode de transmission hétérosexuel ne cesse pourtant d'augmenter (74% selon les statistiques du ministère de la Santé) tandis que le taux des femmes infectées par le virus VIH a véritablement explosé, passant de 8% en 1988 à 38% en 2001.

Pour lutter contre l'épidémie et les préjugés moraux et religieux qui l'accompagnent, l'ALCS a mis en place une une ligne anonyme d'information téléphonique baptisée "allo..info Sida". AP

La vie est comme un arc-en-ciel: il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs.
B
8 décembre 2003 15:41
Lin a écrit:

> L'autre grande difficulté de la lutte contre le Sida au Maroc
> repose sur le caractère tabou de cette maladie, régulièrement
> dénoncée par les partis politiques islamistes et leurs organes
> de presse comme "le virus des prostituées et des homosexuels".
>
> Le mode de transmission hétérosexuel ne cesse pourtant
> d'augmenter (74% selon les statistiques du ministère de la
> Santé) tandis que le taux des femmes infectées par le virus VIH
> a véritablement explosé, passant de 8% en 1988 à 38% en 2001.
>
> Pour lutter contre l'épidémie et les préjugés moraux et
> religieux qui l'accompagnent, l'ALCS a mis en place une une
> ligne anonyme d'information téléphonique baptisée "allo..info
> Sida". AP

Merci lin pour l'article. Si seulement tout les marocains sans execption pouvaient regarder la réalité et l'accepter.

Ben quoi 0-°
m
8 décembre 2003 21:30
tu es enseignant????

bonne journée
 
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