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Au Maroc, le chômage pousse les diplômés au suicide
a
23 mai 2006 21:53
Quatorze d'entre eux ont tenté de s'immoler le mois dernier à Rabat.



IL A 28 ANS, il en paraît quarante. La voix de Saïd est éraillée. La rancoeur l'a prématurément vieilli. «Je soutiens ceux qui sont prêts à mourir : c'est la justice qu'ils demandent. Que le gouvernement tienne ses promesses. Nous avons droit à la dignité.» Le 2 mars, quatorze «diplômés chômeurs» ont tenté de s'immoler dans le mellah, le quartier juif, de Rabat. Sauvés in extremis par l'intervention de la police, douze d'entre eux ont dû être hospitalisés. Certains avaient ingurgité de l'essence. A la fin 2005, quatre irréductibles s'étaient déjà livrés aux flammes. Les photos de leur calvaire avaient ému le pays entier.

Saïd est diplômé en droit, cursus excellent. Il s'est montré à la hauteur de l'investissement que sa famille a consenti pour lui. Devenu aujourd'hui un instruit inutile à la charge de ses parents, célibataire contraint, c'est la honte qui l'a poussé à hurler comme les forcenés : «La fonction publique ou la mort !»

Unis dans le dénuement et la colère

Le mouvement des «diplômés chômeurs» est né en décembre 1990, dans le sillage des émeutes de Fès. Dès 1991, l'Association nationale des diplômés chômeurs se structure et affronte régulièrement les forces de l'ordre. Une centaine de sections sont créées à travers le royaume. Déjà, le taux de chômage des jeunes les plus instruits est deux fois plus important que dans le reste de la population. Le gouvernement tente d'inciter les entreprises à recruter, rien n'y fait. La rue continue de gronder.

En 1998, le gouvernement Youssoufi fait mine de céder et signe avec les représentants des associations : l'Etat s'engage à embaucher massivement dans la fonction publique, pourtant saturée. On recense alors 120 000 bénéficiaires potentiels. Les vocations de fonctionnaires se mul ti plient. Les engagements irré a lisables ne sont pas tenus. Le mouvement des diplômés se radicalise. Unis dans le dénuement et la colère, les déçus manifestent quotidiennement devant les ministères et dans l'avenue principale de Rabat, au point de faire partie du décor.

«C'est de l'embrigadement !» Son diplôme de littérature en poche, Hassan a fréquenté un temps les diplômés chômeurs. «Aller jusqu'à l'immolation est absurde. A force de s'entêter, ils se coupent des réalités, ne vivent qu'entre eux, ressassant leur humiliation et leurs slogans. Ils échouent rapidement dans une grande misère et ne peuvent plus reculer. Au début, ils suscitaient une certaine sympathie. Plus maintenant. Ils deviennent des parias. Ici, pour survivre, il vaut mieux compter sur soi-même que sur des promesses.»

S'il continue à lire Flaubert, Hassan a depuis longtemps laissé derrière lui les ambitions que ses études avaient fait naître. C'est à son bagou sahraoui qu'il doit sa réussite dans l'honorable profession de marchand de tapis. Ici, à Ouarzazate, c'est encore une bonne façon de subvenir aux besoins de sa très large famille. «Cela fait longtemps que les diplômes ne servent plus à grand-chose, et ça n'a jamais remplacé un bon réseau de relations... Le système d'éducation supérieur a complètement échoué. Les recruteurs ne lui font pas confiance : ils choisiront toujours un diplôme français à l'équivalent marocain. Les plus riches font leurs études à l'étranger. Les autres tentent d'intégrer les écoles françaises. Mais avec la politique d'arabi sation, elles deviennent de moins en moins nombreuses et donc de plus en plus sélectives et chères.» Hassan n'en veut à personne, même s'il pense qu'on a joué avec les espoirs de sa génération. «La promotion sociale par les études, ça ressemble bien à un mensonge. Mais on ne ment bien qu'à celui qui veut croire.»

L'espoir, c'est l'étranger

Loin des manifestations, à Midelt, la majesté de l'Atlas n'adoucit qu'à peine l'ennui de Mohammed. L'espoir, pour lui, c'est l'étranger. L'Angleterre, où l'on dit que les salaires sont bons. L'Espagne pourquoi pas. Ou bien la Normandie, car il connaît bien les pommiers. Un de ses cousins «l'a déjà fait». Le travail est dur, mais on est bien payé. Pour cela cependant, il faut des papiers. Difficile à obtenir.

«Il est doué», avait-t-on dit à ses parents, de modestes éleveurs. Après une spécialisation en agriculture, il est revenu chez lui pour se rendre compte qu'«il est bien plus difficile de trouver du travail quand on a un diplôme». Aucune exploitation n'a voulu de lui. Sa fierté tient cependant le désespoir à l'écart. Il voudrait juste «travailler et pouvoir fonder une famille.» Mais Mohammed ne voit pas d'issue, puisqu'il n'y a pas de place pour lui ici. Il n'y croit pas vraiment, mais il le dit pourtant : «Et si j'épouse une Française ?»


Quatorze d'entre eux ont tenté de s'immoler le mois dernier à Rabat.



IL A 28 ANS, il en paraît quarante. La voix de Saïd est éraillée. La rancoeur l'a prématurément vieilli. «Je soutiens ceux qui sont prêts à mourir : c'est la justice qu'ils demandent. Que le gouvernement tienne ses promesses. Nous avons droit à la dignité.» Le 2 mars, quatorze «diplômés chômeurs» ont tenté de s'immoler dans le mellah, le quartier juif, de Rabat. Sauvés in extremis par l'intervention de la police, douze d'entre eux ont dû être hospitalisés. Certains avaient ingurgité de l'essence. A la fin 2005, quatre irréductibles s'étaient déjà livrés aux flammes. Les photos de leur calvaire avaient ému le pays entier.

Saïd est diplômé en droit, cursus excellent. Il s'est montré à la hauteur de l'investissement que sa famille a consenti pour lui. Devenu aujourd'hui un instruit inutile à la charge de ses parents, célibataire contraint, c'est la honte qui l'a poussé à hurler comme les forcenés : «La fonction publique ou la mort !»

Unis dans le dénuement et la colère

Le mouvement des «diplômés chômeurs» est né en décembre 1990, dans le sillage des émeutes de Fès. Dès 1991, l'Association nationale des diplômés chômeurs se structure et affronte régulièrement les forces de l'ordre. Une centaine de sections sont créées à travers le royaume. Déjà, le taux de chômage des jeunes les plus instruits est deux fois plus important que dans le reste de la population. Le gouvernement tente d'inciter les entreprises à recruter, rien n'y fait. La rue continue de gronder.

En 1998, le gouvernement Youssoufi fait mine de céder et signe avec les représentants des associations : l'Etat s'engage à embaucher massivement dans la fonction publique, pourtant saturée. On recense alors 120 000 bénéficiaires potentiels. Les vocations de fonctionnaires se mul ti plient. Les engagements irré a lisables ne sont pas tenus. Le mouvement des diplômés se radicalise. Unis dans le dénuement et la colère, les déçus manifestent quotidiennement devant les ministères et dans l'avenue principale de Rabat, au point de faire partie du décor.

«C'est de l'embrigadement !» Son diplôme de littérature en poche, Hassan a fréquenté un temps les diplômés chômeurs. «Aller jusqu'à l'immolation est absurde. A force de s'entêter, ils se coupent des réalités, ne vivent qu'entre eux, ressassant leur humiliation et leurs slogans. Ils échouent rapidement dans une grande misère et ne peuvent plus reculer. Au début, ils suscitaient une certaine sympathie. Plus maintenant. Ils deviennent des parias. Ici, pour survivre, il vaut mieux compter sur soi-même que sur des promesses.»

S'il continue à lire Flaubert, Hassan a depuis longtemps laissé derrière lui les ambitions que ses études avaient fait naître. C'est à son bagou sahraoui qu'il doit sa réussite dans l'honorable profession de marchand de tapis. Ici, à Ouarzazate, c'est encore une bonne façon de subvenir aux besoins de sa très large famille. «Cela fait longtemps que les diplômes ne servent plus à grand-chose, et ça n'a jamais remplacé un bon réseau de relations... Le système d'éducation supérieur a complètement échoué. Les recruteurs ne lui font pas confiance : ils choisiront toujours un diplôme français à l'équivalent marocain. Les plus riches font leurs études à l'étranger. Les autres tentent d'intégrer les écoles françaises. Mais avec la politique d'arabi sation, elles deviennent de moins en moins nombreuses et donc de plus en plus sélectives et chères.» Hassan n'en veut à personne, même s'il pense qu'on a joué avec les espoirs de sa génération. «La promotion sociale par les études, ça ressemble bien à un mensonge. Mais on ne ment bien qu'à celui qui veut croire.»

L'espoir, c'est l'étranger

Loin des manifestations, à Midelt, la majesté de l'Atlas n'adoucit qu'à peine l'ennui de Mohammed. L'espoir, pour lui, c'est l'étranger. L'Angleterre, où l'on dit que les salaires sont bons. L'Espagne pourquoi pas. Ou bien la Normandie, car il connaît bien les pommiers. Un de ses cousins «l'a déjà fait». Le travail est dur, mais on est bien payé. Pour cela cependant, il faut des papiers. Difficile à obtenir.

«Il est doué», avait-t-on dit à ses parents, de modestes éleveurs. Après une spécialisation en agriculture, il est revenu chez lui pour se rendre compte qu'«il est bien plus difficile de trouver du travail quand on a un diplôme». Aucune exploitation n'a voulu de lui. Sa fierté tient cependant le désespoir à l'écart. Il voudrait juste «travailler et pouvoir fonder une famille.» Mais Mohammed ne voit pas d'issue, puisqu'il n'y a pas de place pour lui ici. Il n'y croit pas vraiment, mais il le dit pourtant : «Et si j'épouse une Française ?»


Quatorze d'entre eux ont tenté de s'immoler le mois dernier à Rabat.



IL A 28 ANS, il en paraît quarante. La voix de Saïd est éraillée. La rancoeur l'a prématurément vieilli. «Je soutiens ceux qui sont prêts à mourir : c'est la justice qu'ils demandent. Que le gouvernement tienne ses promesses. Nous avons droit à la dignité.» Le 2 mars, quatorze «diplômés chômeurs» ont tenté de s'immoler dans le mellah, le quartier juif, de Rabat. Sauvés in extremis par l'intervention de la police, douze d'entre eux ont dû être hospitalisés. Certains avaient ingurgité de l'essence. A la fin 2005, quatre irréductibles s'étaient déjà livrés aux flammes. Les photos de leur calvaire avaient ému le pays entier.

Saïd est diplômé en droit, cursus excellent. Il s'est montré à la hauteur de l'investissement que sa famille a consenti pour lui. Devenu aujourd'hui un instruit inutile à la charge de ses parents, célibataire contraint, c'est la honte qui l'a poussé à hurler comme les forcenés : «La fonction publique ou la mort !»

Unis dans le dénuement et la colère

Le mouvement des «diplômés chômeurs» est né en décembre 1990, dans le sillage des émeutes de Fès. Dès 1991, l'Association nationale des diplômés chômeurs se structure et affronte régulièrement les forces de l'ordre. Une centaine de sections sont créées à travers le royaume. Déjà, le taux de chômage des jeunes les plus instruits est deux fois plus important que dans le reste de la population. Le gouvernement tente d'inciter les entreprises à recruter, rien n'y fait. La rue continue de gronder.

En 1998, le gouvernement Youssoufi fait mine de céder et signe avec les représentants des associations : l'Etat s'engage à embaucher massivement dans la fonction publique, pourtant saturée. On recense alors 120 000 bénéficiaires potentiels. Les vocations de fonctionnaires se mul ti plient. Les engagements irré a lisables ne sont pas tenus. Le mouvement des diplômés se radicalise. Unis dans le dénuement et la colère, les déçus manifestent quotidiennement devant les ministères et dans l'avenue principale de Rabat, au point de faire partie du décor.

«C'est de l'embrigadement !» Son diplôme de littérature en poche, Hassan a fréquenté un temps les diplômés chômeurs. «Aller jusqu'à l'immolation est absurde. A force de s'entêter, ils se coupent des réalités, ne vivent qu'entre eux, ressassant leur humiliation et leurs slogans. Ils échouent rapidement dans une grande misère et ne peuvent plus reculer. Au début, ils suscitaient une certaine sympathie. Plus maintenant. Ils deviennent des parias. Ici, pour survivre, il vaut mieux compter sur soi-même que sur des promesses.»

S'il continue à lire Flaubert, Hassan a depuis longtemps laissé derrière lui les ambitions que ses études avaient fait naître. C'est à son bagou sahraoui qu'il doit sa réussite dans l'honorable profession de marchand de tapis. Ici, à Ouarzazate, c'est encore une bonne façon de subvenir aux besoins de sa très large famille. «Cela fait longtemps que les diplômes ne servent plus à grand-chose, et ça n'a jamais remplacé un bon réseau de relations... Le système d'éducation supérieur a complètement échoué. Les recruteurs ne lui font pas confiance : ils choisiront toujours un diplôme français à l'équivalent marocain. Les plus riches font leurs études à l'étranger. Les autres tentent d'intégrer les écoles françaises. Mais avec la politique d'arabi sation, elles deviennent de moins en moins nombreuses et donc de plus en plus sélectives et chères.» Hassan n'en veut à personne, même s'il pense qu'on a joué avec les espoirs de sa génération. «La promotion sociale par les études, ça ressemble bien à un mensonge. Mais on ne ment bien qu'à celui qui veut croire.»

L'espoir, c'est l'étranger

Loin des manifestations, à Midelt, la majesté de l'Atlas n'adoucit qu'à peine l'ennui de Mohammed. L'espoir, pour lui, c'est l'étranger. L'Angleterre, où l'on dit que les salaires sont bons. L'Espagne pourquoi pas. Ou bien la Normandie, car il connaît bien les pommiers. Un de ses cousins «l'a déjà fait». Le travail est dur, mais on est bien payé. Pour cela cependant, il faut des papiers. Difficile à obtenir.

«Il est doué», avait-t-on dit à ses parents, de modestes éleveurs. Après une spécialisation en agriculture, il est revenu chez lui pour se rendre compte qu'«il est bien plus difficile de trouver du travail quand on a un diplôme». Aucune exploitation n'a voulu de lui. Sa fierté tient cependant le désespoir à l'écart. Il voudrait juste «travailler et pouvoir fonder une famille.» Mais Mohammed ne voit pas d'issue, puisqu'il n'y a pas de place pour lui ici. Il n'y croit pas vraiment, mais il le dit pourtant : «Et si j'épouse une Française ?»


Quatorze d'entre eux ont tenté de s'immoler le mois dernier à Rabat.



IL A 28 ANS, il en paraît quarante. La voix de Saïd est éraillée. La rancoeur l'a prématurément vieilli. «Je soutiens ceux qui sont prêts à mourir : c'est la justice qu'ils demandent. Que le gouvernement tienne ses promesses. Nous avons droit à la dignité.» Le 2 mars, quatorze «diplômés chômeurs» ont tenté de s'immoler dans le mellah, le quartier juif, de Rabat. Sauvés in extremis par l'intervention de la police, douze d'entre eux ont dû être hospitalisés. Certains avaient ingurgité de l'essence. A la fin 2005, quatre irréductibles s'étaient déjà livrés aux flammes. Les photos de leur calvaire avaient ému le pays entier.

Saïd est diplômé en droit, cursus excellent. Il s'est montré à la hauteur de l'investissement que sa famille a consenti pour lui. Devenu aujourd'hui un instruit inutile à la charge de ses parents, célibataire contraint, c'est la honte qui l'a poussé à hurler comme les forcenés : «La fonction publique ou la mort !»

Unis dans le dénuement et la colère

Le mouvement des «diplômés chômeurs» est né en décembre 1990, dans le sillage des émeutes de Fès. Dès 1991, l'Association nationale des diplômés chômeurs se structure et affronte régulièrement les forces de l'ordre. Une centaine de sections sont créées à travers le royaume. Déjà, le taux de chômage des jeunes les plus instruits est deux fois plus important que dans le reste de la population. Le gouvernement tente d'inciter les entreprises à recruter, rien n'y fait. La rue continue de gronder.

En 1998, le gouvernement Youssoufi fait mine de céder et signe avec les représentants des associations : l'Etat s'engage à embaucher massivement dans la fonction publique, pourtant saturée. On recense alors 120 000 bénéficiaires potentiels. Les vocations de fonctionnaires se mul ti plient. Les engagements irré a lisables ne sont pas tenus. Le mouvement des diplômés se radicalise. Unis dans le dénuement et la colère, les déçus manifestent quotidiennement devant les ministères et dans l'avenue principale de Rabat, au point de faire partie du décor.

«C'est de l'embrigadement !» Son diplôme de littérature en poche, Hassan a fréquenté un temps les diplômés chômeurs. «Aller jusqu'à l'immolation est absurde. A force de s'entêter, ils se coupent des réalités, ne vivent qu'entre eux, ressassant leur humiliation et leurs slogans. Ils échouent rapidement dans une grande misère et ne peuvent plus reculer. Au début, ils suscitaient une certaine sympathie. Plus maintenant. Ils deviennent des parias. Ici, pour survivre, il vaut mieux compter sur soi-même que sur des promesses.»

S'il continue à lire Flaubert, Hassan a depuis longtemps laissé derrière lui les ambitions que ses études avaient fait naître. C'est à son bagou sahraoui qu'il doit sa réussite dans l'honorable profession de marchand de tapis. Ici, à Ouarzazate, c'est encore une bonne façon de subvenir aux besoins de sa très large famille. «Cela fait longtemps que les diplômes ne servent plus à grand-chose, et ça n'a jamais remplacé un bon réseau de relations... Le système d'éducation supérieur a complètement échoué. Les recruteurs ne lui font pas confiance : ils choisiront toujours un diplôme français à l'équivalent marocain. Les plus riches font leurs études à l'étranger. Les autres tentent d'intégrer les écoles françaises. Mais avec la politique d'arabi sation, elles deviennent de moins en moins nombreuses et donc de plus en plus sélectives et chères.» Hassan n'en veut à personne, même s'il pense qu'on a joué avec les espoirs de sa génération. «La promotion sociale par les études, ça ressemble bien à un mensonge. Mais on ne ment bien qu'à celui qui veut croire.»

L'espoir, c'est l'étranger

Loin des manifestations, à Midelt, la majesté de l'Atlas n'adoucit qu'à peine l'ennui de Mohammed. L'espoir, pour lui, c'est l'étranger. L'Angleterre, où l'on dit que les salaires sont bons. L'Espagne pourquoi pas. Ou bien la Normandie, car il connaît bien les pommiers. Un de ses cousins «l'a déjà fait». Le travail est dur, mais on est bien payé. Pour cela cependant, il faut des papiers. Difficile à obtenir.

«Il est doué», avait-t-on dit à ses parents, de modestes éleveurs. Après une spécialisation en agriculture, il est revenu chez lui pour se rendre compte qu'«il est bien plus difficile de trouver du travail quand on a un diplôme». Aucune exploitation n'a voulu de lui. Sa fierté tient cependant le désespoir à l'écart. Il voudrait juste «travailler et pouvoir fonder une famille.» Mais Mohammed ne voit pas d'issue, puisqu'il n'y a pas de place pour lui ici. Il n'y croit pas vraiment, mais il le dit pourtant : «Et si j'épouse une Française ?»


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a
24 mai 2006 05:29
Le plus démocrate que j'ai vu sur ce site smiling smiley Regardons les choses en tant qu'elles sont, pas de chauvinisme et soyons qd mm optimiste smiling smiley
z
24 mai 2006 05:55
"Regardons" smiling smiley

Ce que le Figaro retrace dans son edition d'Avril a ete debattu en long et en large et disseque par la presse marocaine. De quel chauvunisme tu parles? En quoi le Figaro est-il plus democrat que l'economiste ou Telquel ou autres?

tiens, "Parlons" de chauvinisme, comment est la situation a cote? Tout ce que j'ai lu c'est: [www.yabiladi.com]

Ou est le regard critique et alerte?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/05/06 05:57 par zaki7.
a
24 mai 2006 07:40
Je ne cherche pas à dire qu'à coté, la situation est meilleure! Je sais que parler vrai ici, n'est pas permis! On doit être politiquement correcte vis-à-vis de la politique du voisin!

Le voisin d'à coté se débrouille pas mal, le peuple algérien est confiant en son avenir, et puis j'espère que tu vas t'en réjouir, il y a certes de problèmes, mais gardons l'espoir! smiling smiley
z
24 mai 2006 09:39
Parler vrai ici est plus que permis, c'est meme souhaitable pour gagner en credibilite, il suffit d'adherer au mouvement et d'etre objectif en etant "impartial" et non pas en pronant le politiquement correct que d'une part et pas de l'autre...
t
24 mai 2006 09:54
Citation
algeria1 a écrit:
Je ne cherche pas à dire qu'à coté, la situation est meilleure! Je sais que parler vrai ici, n'est pas permis! On doit être politiquement correcte vis-à-vis de la politique du voisin!

Le voisin d'à coté se débrouille pas mal, le peuple algérien est confiant en son avenir, et puis j'espère que tu vas t'en réjouir, il y a certes de problèmes, mais gardons l'espoir! smiling smiley


mr algeria 1 (Ferid) je te laisse lire ce que la presse en algerie dit:


Emploi : le Maroc surclasse l’Algérie

Avec un taux de chômage de 9,8%, le Maroc fait mieux que l’Algérie (15%) et la Tunisie (13,8%) dans le domaine de la création d’emplois.
samedi 13 mai 2006.

Le taux de chômage en Algérie devrait s’approcher de celui du Maroc et de la Tunisie dans les prochaines années.
Au Maroc, le taux de chômage vient de passer, pour la première fois depuis 35 ans, sous la barre des 10 %, à 9,8 % au premier trimestre 2006, selon l’information donnée mercredi par le Haut Commissariat au plan. A la même période de l’année dernière, ce taux était estimé à 11,3 %, a ajouté la même source. Cette performance, précise-t-on, est particulièrement due à la régression de 19,2 % du nombre de sans emploi en milieu urbain, avec un taux de 15,4 %, alors qu’en milieu rural, le taux de chômage a légèrement augmenté, passant de 3,3 % à 3,9 %.

Il faut savoir que la population active marocaine est plus nombreuse que la population active en Algérie, puisqu’elle est estimée à 11,12 millions de personnes, contre 9,66 millions chez nous. Au Maroc, les chômeurs sont au nombre de 1,09 million, alors qu’ils sont 1,47 million en Algérie. En d’autres termes, l’Algérie compte 380 000 chômeurs de plus que le Maroc alors que sa population active est inférieure de 1,46 million de personnes par rapport à la population active marocaine. Par ailleurs, au Maroc, le taux de chômage représente 5,1 % chez les diplômés et 18,6 % chez les non-diplômés, alors que les tranches d’âge comprises entre 15 et 34 ans sont les plus touchées par le chômage.

Sur ce chapitre, des similitudes existent avec l’Algérie, où les chômeurs de moins de 30 ans représentaient 75 % du taux global en 2005. D’un autre côté, le nombre de chômeurs diplômés est de 430 000 en Algérie auxquels s’ajoutent en moyenne 50 000 nouveaux demandeurs d’emploi chaque année. En Tunisie où la population active est estimée à plus de 4 millions de personnes, le taux de chômage est également inférieur à celui de l’Algérie puisqu’il est autour de 13,8 %, soit plus de 520 000 personnes. Selon les estimations de la Banque mondiale, ce taux devrait dépasser les 16 % en 2008, car le nombre d’emplois créés chaque année reste insuffisant au regard de l’augmentation de la population active, puisque 85 000 personnes/an arrivent sur le marché du travail pour seulement 60 000 à 65 000 postes supplémentaires.

En revanche, pour l’Algérie, c’est dans le sens opposé que le taux de chômage devrait évoluer dans les prochaines années. Il faudra néanmoins attendre au moins quatre ou cinq ans pour espérer se rapprocher du Maroc, à en croire le chef du gouvernement qui a déclaré que d’ici 2009, « le taux de chômage se rapprochera des 10 %, soit un taux connu par les pays développés ». Le taux de 15,3 %, avancé par l’ONS, demeure un chiffre controversé car démenti par de nombreux experts et observateurs pour qui le chômage en Algérie est encore supérieur à 20 %. Pourtant, selon le chef du gouvernement, ces évaluations sont « fondées sur les critères les plus radicaux du Bureau international du travail, à savoir une population active à partir de l’âge de 15 ans ».

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le jeune indépendant
t
24 mai 2006 10:13
Il faut aussi savoir que la plus part des chômeurs ne veulent travailler que dans le public en refusant tous travail au privéesad smiley
m
24 mai 2006 10:20
Bonjour,

Le sujet ici n'est pas l'Algérie alors je vous demanderais de ne pas faire dévier toutes les discussion vers un comparatif vers Algérie/Maroc.

Merci
Marocainement vôtreLe modérateur [url]http://www.yabiladi.com[/url]
a
24 mai 2006 16:13
Nous en Algérie, on est pas à lèabri du chomage, on est pas encore prospère. J'espère que le Maroc l'est smiling smiley
a
24 mai 2006 16:35
une chose est presque sur c est qu en fesant ce geste ces diplomés ont prouvé qu il n y avait plus d islam en eux.

quelle est cette ideologie qui leur fait croire qu avoir un diplome doit nessesairement en faire des fonctionnaire et a defaut des suicidés?
ils sont plus attaché a cette ideologie qu a l islam car si c etait le contraire ils n aurraient jamais pensé au suicide.;;;.........allah yester.

quand je vois que des marocains qui n on pratiquement jamais faient d etudes monter leur entreprise a partir d une TBILA fesant vivre avec eux bq de familles.et des autres marocains barder de diplomes faire du chantage au suicide pour leur droit a etre assistés je ne peut m empecher de penser a la celebre boutade de H2 contre les soit disant eduqués "JAHLKOUM HSEN MEN QRAYTKOUM"
t
24 mai 2006 19:11
Citation
antitout a écrit:
une chose est presque sur c est qu en fesant ce geste ces diplomés ont prouvé qu il n y avait plus d islam en eux.

quelle est cette ideologie qui leur fait croire qu avoir un diplome doit nessesairement en faire des fonctionnaire et a defaut des suicidés?
ils sont plus attaché a cette ideologie qu a l islam car si c etait le contraire ils n aurraient jamais pensé au suicide.;;;.........allah yester.

quand je vois que des marocains qui n on pratiquement jamais faient d etudes monter leur entreprise a partir d une TBILA fesant vivre avec eux bq de familles.et des autres marocains barder de diplomes faire du chantage au suicide pour leur droit a etre assistés je ne peut m empecher de penser a la celebre boutade de H2 contre les soit disant eduqués "JAHLKOUM HSEN MEN QRAYTKOUM"

bien dit. d'ailleurs, suicide = billet en 1ère classe pour l'enfer.
allah yesterna jami3ane
a
24 mai 2006 23:03
C'est haram de se suicider, Comme ça on s'évite le fonds du problème, comme toujours on ramène tout à la religion !!
b
25 mai 2006 02:43
Telev, trés franchement je pense pas que le taux du chomage au maroc atteint les 9,8 %, je crois bien qu'il se raproche plus des 15 %, d'ailleur il y a eu un poste sur le nombre de chomeur au maroc, trés, trés peu de yabiladien y croit à ce taux revu à la baisse.
a
25 mai 2006 12:00
Citation
andi espoir a écrit:
C'est haram de se suicider, Comme ça on s'évite le fonds du problème, comme toujours on ramène tout à la religion !!


BON D ACCORD andi espoir c est bien ce qu il ont fait et bqu ils continuent de le faire,la tu crois que je suis au coeur dupb.
a
25 mai 2006 14:25
il y a bq de gens qui se sont bruler pour un combat ,pour protester contre une guerre ou des massacres ou autre chose ,mais ce qui mettais de la noblesse a leur geste c est qu ils donnait leurs vies pour que celle des autres s ameliore .

avec nos diplomés chomeurs c est un geste purement egoiste du chantage pour un interet personnel,car tous les pays du mond"e ont des diplomés chomeurs et il y a qu au maroc ou c est devenu un mouvement revendiquative comme si le maroc pays du tiers monde avait la capacité de fournir un emploi a tous ses diplomés ce qui est impossible meme dans les pays developés.

leur geste est plutot un geste de desespoir personnel ,je crois qu il faut leur dire qu ils font fausse route et que les gens ne sympatiserons pas avec eux(parceque le but c est leur situation personnelle).

et devant un geste de desespoir mr andi espoir(j ai de l espoir) surtout venant de musulman (car n oublie pas les marocains sont a 99% musulmans) on ne peut qu invoquer la religion et rien d autres.
m
25 mai 2006 15:44
je cite dans le texte

-----"""«La fonction publique ou la mort !» """
ça veut dire quoi? les gens veulent travailler dans la fonction publique à tt prix, est ce que si on propose à ces gens des boulots dans le privé ils les accepteront? cherchent ils déjà des jobs dans le privé?
n
25 mai 2006 17:17
Bien dit antitout.

Je ne comprends plus pourquoi chaque fois qu'il y a un sujet à débattre et un algérien en ligne, on se donne à des comparaisons de tout ordre !!
On débat un sujet qui concernent nos diplômés chômeurs marocains, ça ne concerne donc que les marocains.

Quant à ces diplômés en désespoir, leurs gestes relèvent du chantage et de manque de foi en Dieu, sachant que le suicide ne résout en aucun cas leurs problèmes et ils ne décrochent par là que des billets pour l'enfer comme l'a bien dit temsamane et plus de tristesse à leurs familles.

Soit la fonction publique soit le suicide, montre qu'ils n'ont pas confiance en leurs compétences et ils n'ont pas le courage de se lancer dans d'autres projets privés. Je suis consciente que ce n'est pas du tout facile mais qui ne tente rien n'a rien et ce n'est pas les settings et les manifestations qui vont remplir leurs ventres, il faut bouger et chercher d'autres horizons et commencer petit pour grandir un jour.
m
25 mai 2006 17:47
bien dit nina smiling smiley
a
25 mai 2006 17:47
les usa qui sont le pays le plus developé au monde font payé leurs etudes a leurs citoyen,au maroc qui un pays pauvre non seulement on veut des etudes gratuite mais on veut etre payé pour les avoir fait gratuitement c est insencé.
m
25 mai 2006 19:46
antitout, c bien que les études soit gratos et qu'elles soient de bon niveau, ça c un acquis qu'il faut renforcer, mais ce qui est révoltant c qu'il ya des gens en CONNAISSANCE du marché du travail et des formations qui rapporte font des filières sans aucune importance et après quand ils sont au chômage et on leur proposent des boulots en privé ou bien qui ne correspondent pas à leur formation ils veulent pas. c ça ce qui est révoltant.
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