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Le Maroc en bonne place à Quai Branly
S
5 février 2007 00:22
Le musée du Quai Branly a été inauguré en grande pompe le 20 juin dernier à Paris. Des collections marocaines de 5650 pièces existent au sein de ce bâtiment construit sur 40.000 m2 par l’architecte Jean Nouvel.


Des collections marocaines existent au sein du musée du Quai Branly. Ce bâtiment dédié aux “arts premiers“ a été inauguré en grande pompe par le président français Jacques Chirac le 20 juin dernier à Paris. Après tout, la construction de ce musée est un rêve qui s’est réalisé pour le président de la République française. L’idée de ce musée est née, il y a dix ans. Jacques Chirac, alors maire de Paris, avait rencontré le marchand d’art Jean Kerchache passionné comme lui d’arts lointains. Une fois élu à l’Elysée en 1995, le chef d’Etat lance le projet d’un musée des arts et des civilisations et d’un département des arts premiers au musée du Louvre.


Pour mener à bien ce projet, l’initiateur de ce musée va faire face à plusieurs obstacles. En premier lieu il y avait la difficulté à trouver le site adéquat pour abriter ce musée et plus grave : la réticence des défenseurs du musée de l’Homme d’où proviennent la majorité des collections. Mais Jacques Chirac s’attache à son projet. Avec un budget de 233 millions d’euros, le musée sera construit au bord de la seine, au Quai Branly, sur une superficie de 40.000m2. Cet ensemble de bâtiments édifié par l’architecte Jean Nouvel, qui on se rappelle, s’occupe du chantier de Tanger Med. Au sein de ce musée, sont répertoriés près de 300.000 œuvres qui seront présentées à tour de rôle.

Par ailleurs seront exposés en permanence 3500 objets, accompagnés de présentations thématiques. La plupart des œuvres d’art exposées proviennent du musée national des arts d’Afrique et d’Océanie et du musée de l’Homme. Certaines collections sont des acquisitions, d’autres des dons ou tout simplement des emprunts. Les visiteurs peuvent donc observer certaines pièces venant d’Afrique, tels les sculptures dogon, les masques D’memba venus d’Afrique, des peaux de bisons d’Amérique Latine. La collection permanente est organisée, selon quatre aires géographiques : Afrique, Océanie, Amérique, Asie. Autre curiosité, le musée est doté du plus grand mur végétal du monde où 15 000 plantes et fougères ont poussé sur un support vertical dépourvu de sol. Dans l’aire Afrique, une collection marocaine est également exposée.

Il s’agit de 5650 pièces dont 2285 proviennent du Musée national des arts d’Afrique (MAAO) et d’Océanie et 3314 du musée de l’Homme. Sur l’ensemble de ces objets, 61 seront exposés dans le cadre de la présentation permanente du musée.

Deux fragments de la mosquée Koutoubia, un fragment de minbar de la mosquée Karawiyin de Fès et un vase de Sidi Kacem datant du 14ème siècle. En outre, l’iconothèque du musée du Quai Branly comporte 7089 documents consacrés au Maroc.

Descriptif de la collection marocaine


Vitrine consacrée aux armes comprenant un fusil de l’Anti-Atlas, quatre poires à poudre du Rif et du Haut-Atlas et des poignards de la vallée du Sous

Vitrine consacrée aux poteries : une jarre et une gargoulette du Rif

Une vitrine présentant sept bijoux ruraux : un diadème, des boucles d’oreilles, fibules et bracelets du Djebel Siroua

Deux vitrines présentant des vêtements ruraux : une cape badira du Haut Atlas et une cape de berger « Akhnif » du djebel Siroua


Boîte n°13 : six tapis ruraux du Moyens Atlas, Haut Atlas et Anti-Atlas
Boîte n°14 : espace d’exposition consacré au thème : Ecriture, religions et croyances, présentant des objets d’art islamique, quatre tablettes coraniques.
Boîte n°15 : espace d’exposition consacré à l’art citadin : il s’agit d’une petite vitrine exposant sept bijoux des 16ème, 17ème et 18ème siècles : colliers, boucles et bracelets de Rabat, Fès et Tétouan. Elle présente également une grande porte du 17ème siècle.


Qods Chabâa - Aujourd’hui le Maroc
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5 février 2007 14:37
 Sommes-nous des « primitifs » ?
FRANCE - 21 janvier 2007 - par PAR FOUAD LAROUI
L’heure est grave. Le scandale est énorme. Les répercussions diplomatiques sont incalculables.
Et tout cela se passe sous notre nez, à Paris, à un jet de pierre du Quai d’Orsay, à deux pas de la tour Eiffel, à trois encablures de l’Assemblée nationale, à quatre… (on pourrait continuer longtemps comme ça).
De quoi s’agit-il ?
Hier, je suis allé visiter la nouvelle attraction dont Paris s’enorgueillit, le musée du Quai Branly, qui devait à l’origine s’appeler musée des Arts primitifs. Le bâtiment, signé Jean Nouvel, est assez extraordinaire.
Les jeux de lumières (il faut revenir à la nuit tombée) sont très réussis. L’aménagement intérieur est ingénieux, les couleurs chaudes, la présentation soignée. Mais on n’est pas là pour parler de ça. On est là pour parler de ma stupéfaction, que dis-je, de mon indignation quand au milieu des masques dogons, des tambours tubuais et des sabres taïs, je tombe sur le petit bol dans lequel je buvais ma harira quand j’étais gamin. Pas d’erreur possible : un cartouche précise qu’il s’agit de l’écuelle dans laquelle les Marocains mangent leur soupe nationale. Juste à côté, on trouve la soupière dans laquelle ma mère servait ladite harira. Plus loin, la petite fiole dans laquelle nous conservions l’huile d’argan, du côté d’Essaouira.
Du coup, je fus saisi par l’effroi. Et si les gardiens s’apercevaient que j’étais un « indigène » ? Qui sait s’ils n’allaient pas se saisir de ma personne et m’exhiber dans une cage, pour la plus grande joie des petits Parisiens ? Peut-être ces sales mômes allaient-ils me bombarder de cacahouètes ?
Et ce n’était pas fini. En filant ventre à terre vers la sortie, j’aperçus quelques tapis berbères, exposés entre un poncho inca et un pagne baoulé. Un tapis berbère, mais c’est quasiment ma cousine qui l’a tissé ! J’accélérai le pas. Une fois en sécurité dans l’anonymat des rues, un courroux biblique m’envahit. C’était bien la première fois que tout un musée m’insultait.
Tu traites mon grand-père de primitif, sale musée ?
Ma mère, aborigène ?
Tu veux un coup d’boule à la Zidane ?
Ces gens-là savent-ils que l’université Qarawyine de Fès fut fondée en l’an 859, c’est-à-dire à une époque où les mammouths broutaient le long de la Seine, où Buckingham Palace abritait une horde de dinosaures et où la Hollande n’était qu’un marais infesté de moustiques ? Qui est le primitif, un hooligan anglais ou moi ? Qui c’est qui ressemble à un ouistiti, George Bush ou mon oncle ?
Pour nous venger, je ne vois qu’une solution. Puisque Tanger devrait abriter l’Exposition universelle de 2012, je suggère à mon ami Hassad, le wali de la ville, de grouper tous les pays de l’Union européenne dans les grottes d’Hercule, au sud de la ville, et de rebaptiser celles-ci « cavernes de la Préhistoire ». On y exhibera la pittoresque petite tasse dans laquelle la reine d’Angleterre prend
 
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