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Un mariage qui coûte deux dirhams
A
29 novembre 2012 23:49
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a écrit:
L’éminent savant Sa`îd b. Al-Musayyib [2] avait une fille dotée d’une grande beauté, d’un caractère magnanime et d’une connaissance parfaite du Livre d’Allah et de la Sunna de Son Envoyé, ce qui poussa le calife omeyyade `Abd Al-Malik b. Marwân à demander à Sa`îd la main de sa fille pour son fils Al-Walîd quand il l’élut prince héritier, mais Sa`îd refusa parce qu’il était au courant de l’immoralité et des dérives de celui-ci. Malgré les pressions que le calife fit sur lui et les cent coups de fouet qu’il lui donna, il ne revint pas sur sa décision.

Quand Sa`îd retourna chez lui à Médine, un de ses élèves nommé `Abd Allah b. Abî Wadâ`a (Kathîr b. Abî Wadâ`a selon certaines sources traditionnelles) lui rendit visite. Sa`îd lui demanda de ses nouvelles et celui-ci l’informa de la mort de son épouse. « As-tu envisagé de te remarier ? lui demanda Sa`îd. — Qui pourrait me donner sa fille en mariage alors que je ne possède que deux ou trois dirhams ? — Et si je te propose ma fille, accepteras-tu ? — Volontiers, répondit Wadâ`a. » Ils conclurent alors l’acte de mariage pour une dot de deux dirhams — ou trois dirhams —.


Ainsi Sa`îd b. Al-Musayyib a préféré l’homme pauvre au prince riche parce que le premier possède une vertu que le deuxième ne possède pas, à savoir la piété et l’attachement à la religion.


Laissons Wadâ`a raconter le reste de l’histoire :


J’étais tellement réjoui que je ne savais même pas ce que je devais faire. Je me levai et je regagnai ma maison. Une fois chez moi, je me suis mis à penser à qui pourrait me prêter de l’argent. Je partis faire la prière du soir -maghrib- et je retournai chez moi pour rompre le jeûne que j’avais observé ce jour-là. J’allumai la lampe. Le repas était déjà prêt : du pain et de l’huile. Je n’avais pas encore commencé à manger qu’on frappa à ma porte. « Qui est-ce ? demandai-je. — Sa`îd ! me répondit-on. » J’ai pensé à toutes les personnes qui portent le nom de Sa`îd sauf l’imâm Sa`îd b. Al-Musayyib, car durant quarante ans, on ne le voyait que dans la moquée, sinon il était dans sa maison. Quand je l’ai vu, je me suis dit qu’il était peut-être revenu sur sa décision et qu’il était venu s’en excuser. « Abû Muhammad, lui dis-je, tu aurais dû m’envoyer quelqu’un m’avertir que tu voulais me voir et je serais venu aussitôt. — Non, c’est toi qui mérite qu’on vienne jusqu’à toi. — Je suis à ton service. » Il me dit : « Tu étais célibataire et te voilà marié. Il m’a déplu que tu passes la nuit tout seul », puis il ajouta : « Voici ton épouse. » Elle était derrière lui. Il la prit par la main et la poussa légèrement vers la porte qu’il ferma derrière nous, mais elle eut tellement honte qu’elle perdit l’équilibre et tomba. Je me suis assuré que la porte était bien fermée puis je me suis dirigé vers le plateau sur lequel se trouvait mon maigre repas et je l’ai mis dans la pénombre de la lampe afin qu’elle ne le voie pas. Je suis monté sur la terrasse de ma maison et j’ai lancé quelques cailloux sur les maisons de mes voisins pour qu’ils viennent me voir. « Qu’est-ce qui se passe ? demandèrent-ils. — Quelle surprise ! Sa`îd b. Al-Musayyib m’a donné sa fille en mariage et il vient de me la ramener cette nuit à l’improviste. — Es-tu sûr que c’est bien Sa`îd b. Al-Musayyib qui t’a donné sa fille en mariage ? — Oui. — Et elle se trouve maintenant dans ta maison ? – Oui. » Ils accoururent tous chez moi pour la voir. La nouvelle parvint à ma mère qui vint aussitôt et me dit : « Mon visage ne rencontrera pas ton visage si tu la touches avant que je ne lui fasse sa toilette pour sa nuit de noces. Donne-moi trois jours de délai. » Après trois jours, j’ai consommé mon mariage. Elle était vraiment très belle. Elle connaît par cœur le Livre d’Allah, elle connaît parfaitement la Sunna de l’Envoyé d’Allah et elle connaît parfaitement les droits qu’elle doit observer à l’égard de son époux.


Un mois passa sans que je ne rende visite à Sa`îd et sans qu’il ne me rende visite. Après un mois, je me suis rendu auprès de lui pendant qu’il enseignait la science sacrée à un groupe de ses disciples. Je le saluai et il se contenta de répondre à mon salut sans rien me dire de plus. Quand il termina sa séance et que ses disciples se retirèrent, il me dit : « Comment va cet homme – en me désignant – ? — Il va très bien, répondis-je, comme le souhaite l’ami et le déteste l’ennemi. »


Après une discussion avec lui, je retournai dans ma maison et il m’envoya vingt mille dirhams.

[2] Note du traducteur : Sa`îd b. Al-Musayyib est l’un des sept grands jurisconsultes de Médine. Il est né dans la deuxième année du califat de `Umar b. al-Khattâb . Il a rapporté les hadiths de beaucoup de Compagnons, notamment Abû Hurayra dont il a épousé la fille.
30 novembre 2012 01:48
Salam aleykoum,

merci
A
30 novembre 2012 02:27
Citation
Trallalère a écrit:
Salam aleykoum,

merci

Aleykum As-Salam

De rien.
30 novembre 2012 06:22
Citation
Asad-partage a écrit:
Citation
Trallalère a écrit:
Salam aleykoum,

merci

Aleykum As-Salam

De rien.
Tu crous que ca existe encore des gens comme ca.
30 novembre 2012 07:31
Bon on a exactement les memes sources grinning smiley
14 décembre 2012 02:58
Citation
Asad-partage a écrit:
Citation
Trallalère a écrit:
Salam aleykoum,

merci

Aleykum As-Salam

De rien.
Salam alaykoum

Tu veut faire passer un message .

Je pense que pas beaucoup de gens conçoivent cette histoire .

C'est une question d'époque ou peut être de choix

IL n'ont pas compris que c'est ALLAH le riche et Nous les pauvres car tous revient a ALLAH
16 décembre 2012 23:22
comme d'hab assad....merci pour toutes ces petites histoires.
Je remonte le post.
 
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