Messieurs, vous n'imaginez pas tout ce qu'une femme peut faire pour vous ! Les célibataires désespérément à la quête d'un mari n'auront plus à parcourir le long chemin jusqu'à Sidi Abderrahmane. Le "tour" se joue dans un marabout implanté en plein coeur de Casablanca. Reportage.
Bougies à la main, de jeunes femmes souvent un foulard sur la tête, en jean, en tailleur ou en djellabas, se faufilent sans cesse par une petite porte à peine remarquable d'une ruelle. Le "Syed Ahmed Mersoutlane" est situé dans une zone du centre ville très active et fréquentée. Très souvent, on se hasarde là-bas, histoire de se garer. Ce qui attire alors l'attention, c'est d'abord quelques "Nekachats" alignées le long du trottoir et qui sont loin de chômer. Même un jour de semaine, à 11h, un petit groupe de femmes s'était constitué autour des quatre Nekkachats qui étaient de service ce jour-là. Certaines clientes se faisaient tatouer jusqu'aux pieds. D'autres assises sur des petits tabourets en plastique attendaient leur tour en papotant, reflétant une véritable ambiance de Moussem. Deux pas plus loin, des jeunes femmes entrent discrètement les unes après les autres par une petite porte à peine remarquable. La tête souvent baissée, un léger foulard sur la tête, et des petites affaires à la main. "Ce sont des filles qui viennent ici pour se marier" lancera pour tout commentaire l'une des nekachats. Pour le reste, il y en a également celles qui viennent voir "El hajja" (une femme d'un certain âge qui "siège" constamment dans l’enceinte du Marabout) et qui prétend pouvoir les aider à se débarasser de leurs maux de tête ou autres problèmes de santé. Elle peut aussi, moyennant le prix à payer, annuler toute trace de sorcellerie dont aurait été victime la cliente. Quels que soient les pouvoirs magiques de la bonne femme, lorsqu'on franchit le seuil de la porte du Marabout, c'est un tout autre monde qui s'ouvre à vous, complètement déconnecté du Casablanca moderne et du grand boulevard situé à moins de 100 mètres. A l'entrée, une vieille femme, entièrement vêtue de blanc et occupée à constituer des bouquets de menthe, nous propose spontanément des bougies, qui, selon elle, s'avéreraient bien utiles, voire indispensables par la suite, pour aller au bout des rituels et autres charlatanisme exercés au sein du Marabout. Là-bas, le moindre acte est accompagné d'une bougie... Pour preuve, à leur arrivée, les jeunes femmes qui fréquentent l'endroit en achètent systématiquement. "Je préfère les acheter à l'extérieur, ici les bougies coûtent plus cher", lance l'une des arrivantes à la vendeuse du Marabout. A l'entrée toujours, une file de mendiants s’allonge dans le couloir étroit qui mène vers la tombe du "saint des saints". Des mendiants qui semblent être généreuseument servis par des femmes émues, joyeuses et presque aux anges, après avoir obtenu les «grâces» du marabout. L’étroit couloir donne sur un grand hall abritant une tombe sur laquelle un drap vert a été jeté. Des hommes et des femmes voilées s’y recueillent humblement. Certains prient, d'autres lisent des versets du Coran, d'autres allument des bougies et les déposent sur la tombe, d'autres enfin se contentent de méditer... Jusque là, on en est encore à l'aspect spirituel et soft de la balade. "Donne moi juste le nom de ton homme!" On ne nous laissera pas beaucoup de temps d'observation. Très vite, deux jeunes femmes (qui ont l’air de travailler dans l’établissement) s'adressent à nous, "t'as besoin de quelque chose ma soeur?". Une façon de nous dire : "le charlatanisme, c'est de l'autre côté". C'est que chez "les spirituels", il n'y avait aucune de ces jeunes femmes habillées en jean qu'on avait vu entrer. On demande à voir El hajja. "C’est au fond à droite", l'une d'elles se propose même de nous accompagner. Encore un petit tour dans le marabout et le lieu saint finit par nous offrir une autre facette. Dans un petit couloir, un jeune homme est à genoux devant des plaques en plomb, qu'il découpe en petits morceaux. En face, une petite pièce obscure où attendent patiemment quelques jeunes femmes venues faire ce qu'on appelle le "Ldoune". "Pour faire le Ldoune, il faut juste donner le nom de l'homme que tu veux épouser et celui de sa mère. On fait fondre le plomb dans de l'eau (sainte) d'un puits qui se trouve ici à l'intérieur du Marabout. Le plomb te renseignera sur le présent et l'avenir de votre relation", nous explique celle qui s'est proposée de nous accompagner. C'est d'ailleurs elle qui est chargée d'organiser la file d’attente et les "consultations". Visiblement, elle est également chargée de faire la promotion des services proposés. Elle enchaîne : "Lorsque le morceau de plomb fond dans l'eau, la femme doit se laver le visage avec. C'est efficace". L'opération "Ldoune", coûte 30 dirhams ! S'il suffisait de si peu pour se payer un mari, on se demande pour quelle raison il existe encore de "vieilles filles" dépressives au Maroc ! Pas cher, finalement. Mais patience, les tarifs des autres services proposés au sein du Marabout ne sont pas tous aussi bon marché. Juste à côté, et toujours en face de l'homme affairé à couper le plomb, une petite porte entrouverte donne sur une pièce pugubrement sombre. Devant la porte, un seau rempli d'une eau -où baignent déjà quelques saletés- est à vendre ! "C'est une eau sainte qui vient du puits à l'intérieur du Syed. Tu peux t'enfermer dans la pièce et te laver le corps avec, tu n'as rien à craindre. Cette eau procure beaucoup de bien et annule du premier coup toute trace de sorcellerie ou de mauvais oeil " explique notre assistante. Tenez-vous bien, car quelques litres de cette eau sainte, coûte 150 dirhams ! et il paraît que chaque jour, des dizaines de femmes n'hésitent pas à s'en payer... Arrivons-en aux bougies. Toujours dans la recherche désespérée, et décidément bien forcée de l'âme soeur, des femmes célibataires tentent le coup des bougies. "Les bougies, ce n'est pas aussi efficace que d'autres pratiques. Elles font juste que l'homme en question ne t’oublie jamais et pense constamment à toi". Là aussi, le nom de la malheureuse victime suffirait. "Tu donnes juste ton nom et celui de l'homme qui t'intéresse, on les grave avec quelques phrases sur la bougie sur laquelle on souffle la baraka. Une fois rentrée chez toi tu allumes la bougie que tu laisses fondre jusqu'à la dernière goutte" explique t-elle. Puis, d'un air sérieux, elle lance : "De la même manière que la bougie brûlera, le coeur de cet homme brûlera pour toi". Très discrètes lorsqu'il s'agit de ce genre de pratique, les jeunes femmes croisées à l'intérieur n'ont pas souhaité discuter sur le choix de ces pratiques. Mais une chose est certaine, les cas de femmes les plus déseprésées ne se contenteront pas de la simple bougie. Elles confieraient leurs cas à El hajja qui leur promettra l'heureux élu sur simple ordonnance. Une ordonnace exclusivement culinaire ! "Elle m'a demandé de ramener une poule vivante, de l'eau de rose, du lait et du safran pure..." nous confiera timidement une jeune femme. Que fera-t-elle de tout celà ? "Elle se fera un bon dîner le soir même" répondra avec humour une Nekkacha. Cette dernière, comme les autres, qui se trouve être en conflit depuis plusieurs mois avec les propriétaires du Marabout "qui habitent la villa juste derrière" précise-t-elle. Et pour cause : "cela fait 10 ans que je travaille ici. Avant nous étions autorisées à travailler à l'intérieur du syed. Comme il est toujours visité, celà nous donne plus de chance de travailler. Le propriétaire exigeait de chacune de nous 50 dhs par jour pour nous laisser ce "privilège". Les jours de l'Aïad lorsque notre travail doublait, on devait lui payer 100 dhs la journée. Cela restait trop cher pour nous. A peine avons-nous protesté qu'il nous a mises toutes dehors". Cerise sur le gâteau, une petite caisse est prévue pour les bienfaiteurs où sont collectés les dons pour entretenir le Marabout. Un appel aux âmes charitables et sensibles. Ce n'est pas ce qui semble manquer dans ce genre d'endroits... Un Marabout, ça rapporte !
Lorsque je suis allée au Maroc nous avons visité un endroit (désolé je ne me souviens plus du nom) ou il y avait le tombeau d'une sainte (selon ce que m'a dit les amis qui nous accompagnaient).
Donc ... selon la légende ... il suffisait d'écrire son nom sur la pierre de la tombe pour qu'elle nous trouve un mari selon nos attentes.
Il y avait foule ... vraiment ... je n'en revenais pas !!!!
Il n'y a qu'Allah pour décider ce qu'il adviendra de nous !!!
Bien évidement je ne suis pas rentré dans la tombe ... et je n'ai pas écrit mon nom sur le tombeau.
Curieux ... j'ai fais la rencontre de mon mari quelques semaines plus tard.
Hamdoullilah !
Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/10/05 21:56 par lilideslacs.
ya rhabi *yahdi ma khalak. c'est tout ce que je peux dire. il faut savoir que les pauvre saint qui sont dans les tombes pleure car ils n'ont pas demander cela. ils sont saint par les actes qui ont accomplie. alors pour etre bien entre toi et Dieu , il n'y a pas d'intermediaire , ni saint ni hajja ni haj ne peut intervenir. rajah lilah.
jte jure des fois jsuis telment deseperer comme ojourd'8 kenlisant lepost jattendais lendroit ou il allait dire k sa a marcher.... pour essayer moi ossi allah yester je sais pourtant k cest fo et hram mais vraiment des fois le desespoire nous fait rentrer dans le jèhl bref k dieu nous enpreserve Amine!
Faut pas désespérer les filles , votre mektoub arrivera qd ce sera prévue !! Vaut mieux attendre que de s'empressé et regretté qlque jours aprés !! Et puis vous etes encore jeunes profité de la vie (pas ds le mauvais sens) !! Enfin c'est mon optique !! Et puis comme on dit vaut mieux pas etre accompagné que mal accaompagné !!
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