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sholehya a écrit:
Salam à tous !
Je vais essayer de m'expliquer mais c'est un peu difficile de résumer les choses pour moi.
Pendant toute mon enfance et mon adolescence, fin à peu près toute ma vie, j'étais une personne avec un certain nombre d'ami et une facilité à m'entendre avec les gens, mais très sage, respectueuse, avec une tendance à m'effacer pour laisser les autres s'exprimer. Je laissait toujours de la place aux gens pour passer, j'écoutais les gens, je "m'écrasait" lorsque quelqu'un prenait un peu de travers ce que je pouvais dire ou faire, je remettais toujours la faute sur moi. J'étais le genre de personne qui va te taper tout doucement le bras sans faire exprès et qui va sincèrement s'excuser après en vérifiait que tu l'a pas mal pris. Je faisais ce que je pouvais pour arranger les situations de mes proches quand j'en étais extérieure aussi (car une aide extérieure par sa neutralité est une bonne chose). De manière générale même avec mes amies je m'effaçait et j'étais toujours disponible et vive lorsqu'on avait besoin de moi. À côté de ça je suis une personne normale, qui a ses opinions, ses ambitions, ses études, ses goûts etc, tout réside dans le respect.
Avec le recul et les retours que j'ai eu, je peux dire que j'étais une personne à caractère dévoué.
Le monde autour de moi n'a pas toujours pris cela avec bienveillance mais je ne leur en voulait pas car selon moi il y a toujours des raisons. Certains m'ont méprise, ont mal compris les raisons de mes attitudes en associant ça à de la faiblesse par exemple, ou prise de haut, d'autres m'ont ignorée, d'autres m'ont appréciée. Je prenais étonnamment (d'après les réaction de mon entourage) bien les petits coups qu'on me faisait, le manque de loyauté etc, parce que j'étais aussi dans une dynamique d'observation (si je voyais que la personne manquait de vertu je l'oubliais, sans rancœur) et que je ne faisais pas les choses par intérêt si ce n'est celui de faire des choses utiles.
Une chose que je n'ai jamais supportée c'est la violence (physique ou immatérielle) faite à autrui, et l'injustice de manière générale.
Un jour j'ai commencé à subir des violences morales et un peu physique assez sévères qui regroupait tout ce que j'avais le plus de mal à supporter : l'injustice, le manque d'explications. C'est allé très vite, ça a été très vicieux, c'était maquillé dans le mauvais sens du terme.
Je ne sais toujours pas à l'heure d'aujourd'hui ce qui a fait que j'ai provoqué ces comportements.
Pendant des années (je suis jeune mais ça dépasse l'ordre des mois) ça m'a travaillée et en fait ça a crée chez moi une certaine rigidité assez stricte et je fais de mon mieux pour réprimer mon empathie et ma sympathie afin de ne pas retomber dans cette gentillesse. Mon fond est resté le même et je prend sur moi. Cependant voilà ce que j'ai remarqué : lorsqu'on fait tout pour les autres ils sont gentils en général, mais dès qu'on explique les choses comme elles sont, avec une certaine rigidité, une certaine logique carrée sans les sentiments qui vont avec, on se fait attaquer. C'est assez "destructeur" de se rendre compte que les gens agissent toujours en fonction de leur émotions, si ils aiment ils sont vertueux, si ils aiment pas ils sont "monstrueux", ce que je faisais avant c'était faire passer les émotions des autres avant les miennes, donc je sais que tout le monde n'est pas comme ça, mais en général maintenant je peux voir à quel point c'est le cas. Et c'est triste.
Je n'ai qu'une explication à ça, c'est l'individualisme.
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A qui le dis tu a écrit:
Salam,
C'est bien écrit
Tu as des exemples concrets de cas pratiques pour imager tes propos ?
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sholehya a écrit:
Salam à tous !
Je vais essayer de m'expliquer mais c'est un peu difficile de résumer les choses pour moi.
Pendant toute mon enfance et mon adolescence, fin à peu près toute ma vie, j'étais une personne avec un certain nombre d'ami et une facilité à m'entendre avec les gens, mais très sage, respectueuse, avec une tendance à m'effacer pour laisser les autres s'exprimer. Je laissait toujours de la place aux gens pour passer, j'écoutais les gens, je "m'écrasait" lorsque quelqu'un prenait un peu de travers ce que je pouvais dire ou faire, je remettais toujours la faute sur moi. J'étais le genre de personne qui va te taper tout doucement le bras sans faire exprès et qui va sincèrement s'excuser après en vérifiait que tu l'a pas mal pris. Je faisais ce que je pouvais pour arranger les situations de mes proches quand j'en étais extérieure aussi (car une aide extérieure par sa neutralité est une bonne chose). De manière générale même avec mes amies je m'effaçait et j'étais toujours disponible et vive lorsqu'on avait besoin de moi. À côté de ça je suis une personne normale, qui a ses opinions, ses ambitions, ses études, ses goûts etc, tout réside dans le respect.
Avec le recul et les retours que j'ai eu, je peux dire que j'étais une personne à caractère dévoué.
Le monde autour de moi n'a pas toujours pris cela avec bienveillance mais je ne leur en voulait pas car selon moi il y a toujours des raisons. Certains m'ont méprise, ont mal compris les raisons de mes attitudes en associant ça à de la faiblesse par exemple, ou prise de haut, d'autres m'ont ignorée, d'autres m'ont appréciée. Je prenais étonnamment (d'après les réaction de mon entourage) bien les petits coups qu'on me faisait, le manque de loyauté etc, parce que j'étais aussi dans une dynamique d'observation (si je voyais que la personne manquait de vertu je l'oubliais, sans rancœur) et que je ne faisais pas les choses par intérêt si ce n'est celui de faire des choses utiles.
Une chose que je n'ai jamais supportée c'est la violence (physique ou immatérielle) faite à autrui, et l'injustice de manière générale.
Un jour j'ai commencé à subir des violences morales et un peu physique assez sévères qui regroupait tout ce que j'avais le plus de mal à supporter : l'injustice, le manque d'explications. C'est allé très vite, ça a été très vicieux, c'était maquillé dans le mauvais sens du terme.
Je ne sais toujours pas à l'heure d'aujourd'hui ce qui a fait que j'ai provoqué ces comportements.
Pendant des années (je suis jeune mais ça dépasse l'ordre des mois) ça m'a travaillée et en fait ça a crée chez moi une certaine rigidité assez stricte et je fais de mon mieux pour réprimer mon empathie et ma sympathie afin de ne pas retomber dans cette gentillesse. Mon fond est resté le même et je prend sur moi. Cependant voilà ce que j'ai remarqué : lorsqu'on fait tout pour les autres ils sont gentils en général, mais dès qu'on explique les choses comme elles sont, avec une certaine rigidité, une certaine logique carrée sans les sentiments qui vont avec, on se fait attaquer. C'est assez "destructeur" de se rendre compte que les gens agissent toujours en fonction de leur émotions, si ils aiment ils sont vertueux, si ils aiment pas ils sont "monstrueux", ce que je faisais avant c'était faire passer les émotions des autres avant les miennes, donc je sais que tout le monde n'est pas comme ça, mais en général maintenant je peux voir à quel point c'est le cas. Et c'est triste.
Je n'ai qu'une explication à ça, c'est l'individualisme.
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whataboutism a écrit:
Je suis un peu comme toi aussi je pense.
ainsi va la vie,
si tu es 95% du temps gentille et 5% ferme, carré, sans détour. On va te reprocher les 5% car ça les surprend, ils ont été habitué à tes 95%.
Si tu es 50/50, là c'est pas pareil, qd tu seras ferme, ça va pas les surprendre car ils t'ont connu comme ça et ont appris à vivre avec. J'ai compris que globalement c'est la personne qui est 95% qui va se faire traiter le plus injustement et souffrir de ça.
C'est la nature humaine. Faut faire avec.
J'ai lu un livre sur les "5 blessures de l' enfance" ça définit 5 profils dont celui qui a souffert de l'injustice. Selon l'auteur, pour moins en souffrir il faut être + injuste avec les autres, 80/20,70/30 50/50 comme tu veux mais arrêter de trop s'évertuer à être juste tout le temps.
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sholehya a écrit:
J'ai lu sur les 5 blessures aussi mais je ne peux pas me dire qu'il faut être injuste...
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whataboutism a écrit:
oui j'ai eu du mal avec cette recommandation. j'j'ai pas testé, ça me ressemble pas mais dans la vie je suis une personne de principe mais aussi pragmatique et pas dogmatique. si j'ai plus à y gagner pourquoi pas. mais en soit là il s'agit pas d'être injuste mais ferme, carré dès que ça dépasse les limites, que ça plaise ou non. je pense qu'il est bon de faire comprendre aux autres qu'on sait aussi souvent que nécessaire voire même trop, savoir être ferme et ne rien laisser passer. Comme ça ils savent à quoi s'en tenir. les extrêmes sont jamais bons : que ce soit trop mauvais ou trop mauvais
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sholehya a écrit:
En soi je n'y voit pas de mal tant qu'on reste juste, ce qui me dérange un peu c'est que cette attitude beaucoup l'ont alors qu'ils sont injustes et je veux pas leur ressembler, car ça pourrait me faire passer pour des gens comme eux alors que je suis une personne qui a conscience que je n'ai pas toujours raison et que le doute m'aide à évoluer. Sans parler du fait que j'ai pas envie d'être égocentrique, je ne vis pas pour moi enfin j'aime mes proches quand même (les bons), mais je veux pas faire de mal aux gens ou les vexer... Pourtant tu as raison il vaut mieux être clair, ferme et précis.
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whataboutism a écrit:
les gens prennent les choses une à une et pensent dans leur propre intérêt.
du coup ils se foutent si tu as été top avant, ils voient si ton action là maintenant sert leur intérêt ou pas. Et toutes tes actions passées peuvent être balayées d'un revers de la main.
ils se foutent qu'ils soient ou aient été pire avant et que toi tu aïs été bien 95% du temps.
La réciprocité elle n'est appliquée au mieux au cas par cas cad pour chaque situation prise individuellement. Sans considération du passé, et c'est limite tant mieux.
Perso je porte bcp d'importance à être juste avec les autres. J'ai été ferme il y a qq mois, mais rien de choquant et pour autant, ça n'a pas loupé. Et pourtant qd je leur ai demandé si j'ai été blessant dans les mots, on m'a répondu non. Je pense qu'il faut habituer un peu plus les gens à cette idée que tu ne laisseras rien passer. On respecte + les gens comme ça. d'ailleurs les managers les plus apprécié sont ceux qui sont fermes mais toujours juste, plus appréciés que ceux qui sont gentils et justes.
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sholehya a écrit:
Mais pourtant, toi et moi au moins, on est pas comme ça. Pourquoi devrions nous accepter d'être pairs avec des personnes comme ça ? Pourquoi ne pas rester nous même ?
Je n'ai jamais été gentille a l'excès je tiens à la justice et à la vérité. Simplement je m'efforçait de penser aux autres... pour leur bonheur... mais je leur demandait rien en retour c'était gratuit. Par contre le manque de respect, de loyauté, et l'injustice je déteste ça. Je comprends que la plupart des gens aiment les gens fermes mais c'est comme si ils voulaient pas vraiment aimer les gens pour qui ils sont mais pour le "challenge" qu'ils sont pour eux.
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whataboutism a écrit:
je pense qu'on est pas figé, perso je vois la vie comme une amélioration continue, la vie c'est pas uniquement maximiser ses qualités et minimiser ses défauts, malheureusement. c'est avant tout s'adapter et tu verras que c'est valable partout en société y compris dans la nature : dans la nature ce ne sont pas les plus forts qui survivent mais ceux qui s'adaptent. plus tu seras rigide sur ce que tu veux être moins tu réussiras et je pense que tu as plus à y perdre qu'a y gagner. bref être pragmatique, et ça veut juste dire être parfois ferme, l'idée n'est pas d'être à l'extrême opposé hein.
être ferme c'est pas forcément être à l'encontre de tes valeurs. Je pense sincèrement que c'est en soit pas une chose négative et en plus d'un point de vue concret, pragmatique, tu y gagnes et tu seras pas perçu négativement. C'est juste que les gens sont pas habitués à ce que tu le sois et probablement c'est fait avec un peu de maladresse.
Essaie sur une durée de plusieurs mois et tu verras ce que ça donne. Je commence à peine à le faire.
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sholehya a écrit:
Je le sait ne t'inquiètes pas. J'assimile l'intelligence (commune à toute forme de vie selon moi) à l'adaptation dans une certaine mesure.
Comme dit dans mon post je suis déjà devenue rigide mais la conséquence est très simple : plus de sentiments... Je suis maintenant une fille perçue comme froide par l'extérieur, et très sincèrement à l'intérieur c'est pareil je n'ai plus envie de me rapprocher des gens.
Je ne suis pas comme ça. Citation
whataboutism a écrit:
oui il y a un contre coup la froideur
je suis un homme et être ferme c'est bien, froid tant pis ça fait un peu parti du caractère d'un homme donc ça peut être accepté
pour une femme c'est vraiment différent..mais je pense qu'il s'agit juste de dosage, de savoir faire. que tu ais du mal aujourd'hui c'est pas étonnant.
Bon après c'est à toi de voir, de ce que tu veux être et des efforts que tu vas mettre derrière. j'ai essayé de t'expliquer pourquoi tu es perçu comme ça (cf mes autres messages plus haut). En tout cas, pour ce qui est de la justesse et la compréhension que tu es pas infaillible dans ta justice, sache que c'est vain d'attendre ça des 'autres et surtout en toute occasion
Citation
sholehya a écrit:
On a fait que me "complimenter" pour ça, donc ça plait.
C'est pas vraiment la question... Le problème c'est plutôt que je n'ai plus vraiment foi en les gens puisque ça me donne l'impression qu'ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez
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whataboutism a écrit:
tant que tu es juste et que tu sais mettre les formes, tu n'auras rien à ne te reprocher. tu attends à ce que kes gens aient une conduite de vie trop juste et compréhensive. et tu veux être bien vu. relis la partie justice du livre il y a des facettes intéressantes qui vont au delà de la partie justice
Tu peux attendre ça de ta famille qui te connaît tout ce que tu as fait. voire ton conjoint.
Mais pour les autres, chacun son propre intérêt, chaque situation est considéré sans prise en compte du passé. C'est ainsi, mais essaie de mettre plus de forme et tu verras ce que ça donne.
et puis au final les gens qui t'apprécient finissent par s'adapter à cette partie de toi.
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