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Manifestations de l'opposition réprimées à Bahreïn
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27 mars 2011 08:35
Manifestations de l'opposition réprimées à Bahreïn

MANAMA (Reuters) - Quelques centaines de manifestants ont bravé l'interdiction des rassemblements et défilé vendredi à Bahreïn avant de battre en retraite face à l'arrivée des forces de l'ordre.

Une partie de l'opposition bahreïnie avait lancé un appel à manifester via internet contre le régime.

Proche allié des Etats-Unis, qui ont fait de Manama le port d'attache de leur Cinquième flotte, Bahreïn est secoué depuis plus d'un mois par une contestation sans précédent de la monarchie sunnite au pouvoir.

Dans le village de Maameer, un homme de 71 ans, Isa Abdullah, est décédé à son domicile après avoir été intoxiqué par des gaz lacrymogènes, a annoncé le groupe d'opposition chiite Wefaq. Il a ajouté que les forces de sécurité bloquaient les issues de Maameer, ce qui avait empêché cet homme de recevoir des soins. Reuters n'était pas en mesure de vérifier la cause du décès.

Dans la capitale Manama, des hélicoptères patrouillaient dans le ciel, des points de contrôle étaient visibles sur les grandes artères et de nombreux soldats indiquaient que le régime comptait faire respecter l'interdiction de manifester.

Dans le village chiite de Diraz, quelques centaines de manifestants se sont brièvement réunis, criant "à bas le régime", tandis que des femmes de noir vêtues déployaient des drapeaux de Bahreïn et brandissaient des exemplaires du coran.

Mais à l'approche d'une centaine de forces de l'ordre, qui ont lancé des gaz lacrymogènes, les protestataires ont rapidement battu en retraite.

Dans le village d'Al Dair, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser une centaine de manifestants qui se dirigeaient vers l'aéroport international de Bahreïn. Selon le témoignage de résidents, la police a fait usage de tirs de plomb sur les protestataires.

"Après tous ces morts, tous ces sacrifices, nous continuerons à protester. Nous voulons juste une nouvelle Constitution mais ils (les autorités) ne sont pas prêts pour la démocratie", a confié un habitant, qui a préféré rester anonyme.

Depuis le début des manifestations contre le régime, 20 personnes sont mortes dont plusieurs policiers et ouvriers étrangers. Le Wefaq affirme qu'une centaine de personnes sont portées disparues. Les autorités n'ont donné aucun bilan officiel.

Lundi, le roi de Bahreïn, Hamad ibn Issa al Khalifa, a déclaré qu'un complot étranger contre son pays avait été déjoué. Il a remercié ses voisins sunnites de l'avoir aidé à mater une révolte venue principalement de la majorité chiite.

Les musulmans chiites de Bahreïn, qui représentent 70% de la population, s'estiment discriminés en matière d'emploi, de services sociaux, des services publics et de logement.
Par Reuters
 
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