Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Manger halal ou haram, il faut choisir.
s
15 juin 2009 21:51
Manger halal ou haram, il faut choisir.

Manger halal n’est pas aisé dans une société non musulmane. Cela ne suffit pourtant pas à justifier la consommation d’aliments illicites (haram). La difficulté - entendue comme simple gêne - ne lève jamais l’interdit. Elle ne rend pas non plus le haram halal. On ne peut pas dire “je ne suis pas responsable” et oublier ses obligations sous prétexte qu’il est plus difficile d’acheter de la viande halal que de la viande haram. De même, quand tout laisse penser que le boucher du quartier ment sur le caractère licite de la viande qu’il vend, on ne peut rejeter la responsabilité de ce que l’on mange sur sa personne : ce n’est pas le boucher qui porte le steak à notre bouche.

Si nous ne sommes pas responsables de ce que vend le boucher, nous sommes en revanche en tout point responsables de ce que nous mangeons, et avant cela de ce que nous achetons. Manger est une nécessité. C’est là une évidence. On peut légitimement penser que, de fait, manger est même un droit et que, par conséquent, toute personne doit pouvoir manger. Pour autant, ce n’est pas parce que je dois manger, que je peux tout manger. Il y a en effet une différence fondamentale entre la nécessité vitale de manger et la possibilité de tout manger, différence que certains n’hésitent pas à gommer. Parfois par ignorance, souvent par confort.

“Oui, mais dans ce cas on ne peut plus rien manger”

Alors que les rayons des hypermarchés offrent un nombre impressionnant de produits différents pour un même aliment, on trouve encore des personnes qui considèrent que manger halal les condamnerait à ne plus pouvoir manger du tout. Comme si l’exigence de halal rendait impropre à la consommation tout ce que l’on trouve à la vente. Ce n’est bien évidemment absolument pas le cas. Quand on regarde les choses de plus près, on se rend compte que la liste des aliments qui nous sont licites est assez longue pour finir obèse ou avec un taux critique de cholestérol. Certes, il y a bien plus de produits alléchants mais illicites que de produits licites : il y a bien plus de produits contenant de la graisse animale que de produits n’en contenant pas, bien plus de gâteaux contenant alcool et gélatine de porc que de produits n’en contenant pas, bien plus de produits laitiers contenant des additifs douteux ou haram, etc.

Peut-on pour autant raisonnablement se voiler la face en dramatisant la situation ? Est-ce un drame de renoncer à ses fraises Tagada [gélatine porcine], à ses yaourts Taillefine [gélatine porcine] ou ses Magnum, quand dans le même temps on trouve d’autres confiseries, d’autres yaourts et d’autres glaces licites et tout aussi appétissants ? Non, le problème ne réside assurément pas dans des obligations religieuses qui interdisent la consommation de certains aliments, mais bien dans l’incapacité de chacun à renoncer à surconsommer et dans la propension à préférer les plaisirs du ventre à la tempérance. Sans parler de la morale : quand dans des pays c’est du pain et un ou deux légumes que l’on consomme quotidiennement toute l’année, il est indécent de se plaindre de nous pouvoir se goinfrer - et non simplement se nourrir.

Source : [www.al-kanz.org]
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook