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Le Maghreb des livres : la meilleure façon de s’aimer.
D
10 février 2010 09:27
Salem, une idée de sortie pour ce week end : smiling smiley

A l’initiative de l’association Coup de soleil, la plus grande manifestation éditoriale maghrébine au nord de la Méditerranée se tient ce week-end à Paris, à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration. Pendant deux jours, vivez-la en « direct » avec le Bondy Blog. [yahoo.bondyblog.fr]

Extraits :

Encouragé par l'écrivain algérien Rachid Mimouni aujourd'hui disparu, Georges Morin organise depuis seize ans cet évènement littéraire. A chaque édition et à tour de rôle, un pays du Maghreb central (Maroc, Algérie, Tunisie) est mis à l'honneur. Cette tradition a été instituée en 2001. Bertrand Delanoë, qui vient d’être élu maire de Paris, met à disposition les salons de l'Hôtel de ville pour accueillir la manifestation. Pour le remercier, sa Tunisie natale est intronisée pays d'honneur. En 2003, c'est l'Algérie, dans le prolongement de l'Année de l'Algérie en France. Le Maroc s'intercale naturellement entre les deux.

Cette année encore, l'accent est mis sur l'Algérie. Hasard du calendrier, on commémore le cinquantième anniversaire de la disparition d'Albert Camus, les quinze ans de la mort de Rachid Mimouni et les vingt du décès de Kateb Yacine.

Cent vingt-six auteurs sont conviés. En plus de la production française, 1100 livres édités au Maghreb seront proposés aux lecteurs. Des nouveautés parues de l'autre côté de la Méditerranée. Des parutions en arabe mais aussi en tamazight complètent l’offre de littérature maghrébine que les visiteurs pourront découvrir

Le Bondy Blog s'associe à cette manifestation. Samedi et dimanche, nous allons nous faufiler dans les moindres recoins de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration pour partager nos rencontres, des histoires. Nous serons aussi présents pour raconter les coulisses, saisir l'ambiance et faire vivre par nos mots ce grand évènement littéraire. Que vous soyez néophyte ou passionné de littérature, nous vous entraînerons dans notre voyage, à travers notre regard subjectif, au cœur des richesses de la littérature maghrébine. Le week-end sera rythmé par nos billets, saisis sur le vif.

L'évènement littéraire prend ses quartiers dans un lieu symbolique dont l’ambition est de souligner l'apport de l'immigration à la France. La France et l'Algérie vivent des rapports passionnés. Une histoire d'amour et de désamour empreinte de cette « nostalgérie » décrite par les auteurs pieds-noirs. Cette histoire complexe est narrée en français. Un pli pris pendant la colonisation, que les auteurs contemporains n’ont pas défait. L'écrivain Kateb Yacine considérait la langue française comme une conquête à valoriser, un « butin de guerre ».

On a coutume de considérer que le premier texte littéraire maghrébin de langue française important est de peu antérieur aux débuts de la Guerre d'Algérie. Ce texte, « Le Fils du Pauvre » de Mouloud Feraoun paru en 1950, mais composé dès 1939, est une autobiographie au déguisement volontairement transparent d'un instituteur issu de la paysannerie kabyle pauvre.

Cette littérature se garde d’émettre des critiques trop virulentes à l’égard des colons, certains écrivains ayant des amis parmi les Pieds-Noirs. On songe ainsi à l’amitié profonde qui lie Emmanuel Roblès et Mouloud Feraoun, condisciples à l’Ecole normale. Il ne s’agit pas d’attiser les rancœurs mais de crever un abcès. Cette littérature agit comme un exutoire mais reste une littérature de compromis. Compromis entre le silence et la dénonciation violente des vexations subies en Algérie par les colonisés. Les paroles restent prudentes, il n’y a pas de revendications nationalistes claires.

Cette tradition de littérature de combat se poursuit après l'indépendance. Bon nombre d'écrivains contemporains comme Maïssa Bey, Yasmina Khadra, Leïla Sebbar, Assia Djébar se replongent dans ce « passé qui ne passe pas » et utilisent la période coloniale comme toile de fond à certains de leurs romans. Lorsque l'histoire de l'Algérie s'écrit en lettres de sang dans les années 90, les écrivains payent un lourd tribut à l'islamisme. Une décennie douloureuse qui traverse les romans de ces auteurs comme Boualem Sansal, Rachid Boudjedra ou Aziz Chouaki.

Les femmes aussi prennent la plume pour dénoncer les maux dont elles sont victimes. Les tabous religieux et sociaux sont dynamités dans ces ouvrages. Une littérature de combat qui ici prend tout son sens et son éclat.

Au-delà des incompréhensions, des non-dits, le Maghreb des livres offre une occasion de découvrir ou redécouvrir cette littérature foisonnante dont l'histoire reste intrinsèquement liée à celle de la France.

Faïza Zerouala
D
10 février 2010 14:35
Comme on me les a demandées par mp, voilà les coordonnées de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration :

293, avenue Daumesnil
75012 PARIS
01 53 59 58 60

C'est à la Porte Dorée, à Paris.

Le site : [www.histoire-immigration.fr]

smiling smiley
m
10 février 2010 15:30
C'est déjà passé Djemila75, c'était le WE dernier nan?perplexe
D
10 février 2010 16:03
Mince, t'as raison. Oups

Je suis dégoutée d'avoir raté ça, et je m'excuse bien sûr de ce post inutile. confused smiley

Quoique non, pas si inutile que ça car j'ai appris sur leur site qu'il y a pas mal de manifestations intéressantes. Je vais aller y faire un tour quand même. winking smiley
m
10 février 2010 18:36
Pas de soucis et tu as raison, il gagne à être connu (pour l'acquarium aussi, les enfants adorent smiling smiley)
 
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