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Une lycéenne violentée par sa famille car elle refusait un mariage forcé en...
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12 novembre 2008 01:33
Une lycéenne de 18 ans d'origine algérienne a été victime de violences aggravées de la part de sa famille, la semaine dernière à Toulon, parce qu'elle refusait d'être mariée en Algérie à un homme de 30 ans et entretenait une relation avec un jeune homme non musulman.

La jeune fille, qui a été enlevée et séquestrée quelques heures, a eu le visage et l'abdomen lacérés par un couteau. Le parquet de Toulon a ouvert une information judiciaire pour "enlèvement, séquestration, violences aggravées", confiée au juge d'instruction Jean-Pierre Buffoni.

L'affaire remonte au 4 novembre. Ce jour-là, la jeune fille qui, après une dispute avec son entourage familial, habite depuis une semaine avec son petit ami, comme elle élève de terminale dans un lycée toulonnais, est attirée dans la rue et enlevée en voiture par sa famille, selon une source policière.

Forcée à rentrer au domicile familial situé dans un quartier excentré de Toulon, elle y subit des violences.

Selon une autre source, proche du dossier, la jeune fille, maintenue par ses deux soeurs, âgées de 14 et 16 ans, a été corrigée par sa mère, âgée de 52 ans et de nationalité algérienne.

Cette dernière a, selon cette source, utilisé un couteau et marqué sa fille au visage, sur les deux joues. Avec la lame, elle a également tracé les lettres U, T et E sur le ventre de la jeune femme. Enfin, elle lui a glissé le couteau au niveau du sexe, lui faisant une légère entaille.

Dans la nuit du 4 au 5 novembre, la victime a finalement réussi à prendre la fuite et s'est présentée vers 01H00 au commissariat central de Toulon pour déposer plainte.

Dans un premier temps, elle n'a évoqué que la séquestration et les marques sur son visage. Mais, le 6 novembre, accompagnée de son petit ami, elle est revenue pour une nouvelle déposition et a montré aux enquêteurs son ventre.

Selon la source proche du dossier, un examen gynécologique a confirmé ses dires, réfutant notamment l'hypothèse d'une auto-mutilation. Une interruption totale de travail de cinq jours lui a été délivrée.

Le 7 novembre, sa mère et ses deux soeurs ont été interpellées et placées en garde-à-vue. Elles ont nié les faits mais, au terme d'un prolongement de la garde-à-vue, la mère a finalement reconnu avoir enlevé et séquestré sa fille.

Egalement arrêtés, le père de famille et un frère de la victime, âgé de 10 ans, ont de leur côté dit aux policiers qu'il ne s'était rien passé. Aucune poursuite n'a été retenue à leur encontre.

La mère et les deux soeurs ont quant à elles été remises en liberté sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer toutes les semaines au commissariat et confiscation de leur passeport.


AFP - mardi 11 novembre 2008.
 
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