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Ken Loach se joint à la campagne pour le boycott culturel d’Israël
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27 août 2006 22:43
Press Release: Ken Loach Joins the Cultural Boycott of Israel
August 24, 2006
Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel
PACBI
www.pacbi.org
[email protected]


Ken Loach, the acclaimed British director and winner of this year's Palme d'Or at Cannes Film Festival, an artist who is known for his politically and socially engaged films, has declared in a personal statement his support of "the call by Palestinian film-makers, artists and others to boycott state sponsored Israeli cultural institutions and urge others to join their campaign". He anounced that he would not take part in the "Haifa Film Festival or any other such occasions," a clear statement of his intent to boycott Israeli film festivals, and an acknowledgment of the fact that "Palestinians are driven to call for this boycott after forty years of the occupation of their land, destruction of their homes and the kidnapping and murder of their civilians".

For more information on the cultural boycott:
Greece pulls out of Israeli Film Festival
Locarno Film Festival drops Israeli Government Sponsorship

STATEMENT BY KEN LOACH

I support the call by Palestinian film-makers, artists and others to boycott state sponsored Israeli cultural institutions and urge others
to join their campaign.

Palestinians are driven to call for this boycott after forty years of the occupation of their land, destruction of their homes and the kidnapping and murder of their civilians.

They have no immediate hope that this oppression will end.

As British citizens we have to acknowledge our own responsibility. We must condemn the British and US governments for supporting and arming Israel. We must also oppose the terrorist activities of the British and US governments in pursuing their illegal wars and occupations.

However, it is impossible to ignore the appeals of Palestinian comrades. Consequently, I would decline any invitation to the Haifa Film Festival or other such occasions.

Best Wishes,

Ken Loach




[www.pacbi.org]
"Si les singes savaient s'ennuyer ils pourraient devenir des hommes." (Goëthe)
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27 août 2006 22:44
Des films antagonistes à Lussas

LE MONDE | 25.08.06 | 16h06 • Mis à jour le 25.08.06 | 16h06
LUSSAS (ARDÈCHE) ENVOYÉ SPÉCIAL




Riche programme pour l'édition 2006 des Etats généraux du documentaire, organisés du 20 au 26 août à Lussas (Ardèche). On y réfléchit sur "Rossellini et la télévision" ou sur les "Territoires du sonore", on y découvre des auteurs singuliers comme la Néerlandaise Manon de Boer. Mais, comme dans d'autres domaines de la vie publique, quel que soit l'intérêt des autres sujets, c'est le Proche-Orient qui a monopolisé l'attention.


Après les modifications apportées au programme de La Route du doc, initialement consacré au documentaire israélien, la polémique a suivi son cours. Les organisateurs avaient décidé de réduire le nombre de films israéliens afin d'"ouvrir un espace" à des films palestiniens et libanais, décision qui a entraîné le retrait de plusieurs cinéastes israéliens (Le Monde des 20 et 21 août). Cette décision a suscité une pétition, signée entre autres par les réalisateurs Radu Mihaelanu, Cédric Klapisch et Solveig Anspach, reprochant aux Etats généraux de nourrir "l'incompréhension voire la haine".

Sur place, l'atmosphère était un peu plus sereine. Après une conférence donnée le 21 août par l'écrivain et ancien ministre des finances libanais Georges Corm, les deux journées suivantes ont fait place au cinéma documentaire, libanais et palestinien le mardi, israélien le 23 août. Ce matin-là, Gaël Lépingle, l'un des deux programmateurs de La Route du doc, a convenu qu'il y avait peut-être eu de la "maladresse" dans la façon de procéder, mais a de nouveau défendu le geste qui consistait à ouvrir le programme aux cinémas libanais et palestinien.

L'Israélien Avner Feingulernt, qui a maintenu son film, Les Hommes du bord (coréalisé avec Macabit Abramson), malgré les instances de nombre de ses collègues qui l'encourageaient à le retirer, abonde dans ce sens : "Avec le boycott des festivals israéliens décidés par les cinéastes palestiniens (un groupe qui comprend aussi bien les réalisateurs des territoires de l'Autorité palestinienne que les Palestiniens détenteurs d'un passeport israélien, comme Elia Suleiman), il n'y a quasiment plus d'endroits où l'on peut montrer des films des deux peuples. Nous devons profiter de cette occasion."


BOYCOTT CULTUREL


Les Hommes du bord est la chronique de la vie d'un groupe de pêcheurs, sur une plage de la bande de Gaza. Par un accident de l'histoire, les patrons sont palestiniens et les matelots israéliens, venus d'une colonie voisine. Ce groupe coexiste, non sans conflit, jusqu'à ce que le déclenchement de la deuxième intifada vienne le briser.

De son côté, le jeune réalisateur palestinien Kamal Aljafari présentait Le Toit, oeuvre intimiste pour laquelle il a filmé sa famille, des Palestiniens d'Israël, qui vivent à Ramleh dans une maison inachevée depuis 1948. Le cinéaste défend ainsi le boycott culturel d'Israël : "C'est un moyen non violent pour obtenir que le gouvernement israélien change de politique. Nous ne pouvons plus montrer nos films dans des festivals soutenus par des fonds publics israéliens. Par le passé, j'ai présenté un court métrage dans un festival à Tel-Aviv qui montrait aussi un programme à l'intention des soldats de l'armée israélienne." Israéliens comme Palestiniens conviennent que le fossé s'élargit aussi entre intellectuels et artistes des deux bords.

A Lussas, on a vu que les débats étaient d'autant plus riches que les films étaient complexes. Lors de la projection de "ciné-tracts" dénonçant les bombardements israéliens sur le Liban, les intervenants ont surenchéri sur le propos.

La projection de trois films libanais a en revanche suscité des interrogations profondes. Ils évoquaient respectivement le retour d'une famille de militants communistes dans le sud du Liban, après le retrait israélien (Mabrouk At-Tahir, de Dalia Fathallah), l'épopée juvénile du camp de la place des Martyrs, dressé après l'assassinat du premier ministre libanais Rafic Hariri (Beyrouth, vérité mensonges et vidéo, de Mai Masri) et la déchéance des réfugiés palestiniens toujours prisonniers du camp de Chatila (Rond-point Chatila, de Maher Abi Samra). Vus les uns à la suite des autres, ils offraient une image complexe et émouvante du Liban, donnant la mesure de la puissance de réflexion et d'évocation du cinéma documentaire.

Thomas Sotinel
"Si les singes savaient s'ennuyer ils pourraient devenir des hommes." (Goëthe)
 
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