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Lieu de culte, nouvel argument électoral
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8 décembre 2004 18:47
Lieu de culte, nouvel argument électoral
De plus en plus d'élus soutiennent la construction de mosquées... si elles restent cachées.

Par FRANCE SERVICE
mercredi 08 décembre 2004





l paraît loin le temps où le maire de Charvieu-Chavagneux (Isère) envoyait des bulldozers démolir la salle de prières musulmane. C'était en 1989. Aujourd'hui, la plupart des édiles acceptent, sinon soutiennent, l'installation de lieux de culte musulmans. Candidats en campagne, ils s'engagent même sur le sujet. Il faut dire que les musulmans sont de plus en plus nombreux à voter.

Pierre Bédier en sait quelque chose qui leur doit en grande partie sa victoire au Val Fourré. Jeudi 25 novembre, pour son grand meeting de premier tour, lors de la législative partielle dans les Yvelines, le candidat UMP a publiquement promis «d'aider à trouver une salle» dans le quartier des peintres. Message reçu : dimanche, lors du second tour, les socialistes ont vu l'imam du quartier devant le bureau de vote en train d'appeler les musulmans à voter Bédier. Il l'avait déjà fait deux jours plus tôt, lors de son prêche. Comme il n'est pas question de toucher à la loi de 1905, il n'est pas question de financement public. «L'aide» du maire devrait donc prendre la forme d'une mise à disposition de quelques centaines de mètres carrés.

«On assume». A Bagnolet, le projet de construction de mosquée figurait aussi parmi les engagements électoraux des dernières municipales. La ville a cédé, sous forme de bail emphytéotique, un terrain de 1 000 m2, à 300 m du centre, dans un secteur pavillonnaire. «On assume. Il n'était pas question de cacher la mosquée entre deux bretelles d'autoroute. Pareil pour l'architecture : on a accepté le principe d'un minaret. Pour nous, une mosquée ça ressemble à une mosquée», affirme Pierre Mathon (Verts), adjoint au maire chargé de l'urbanisme. Précision utile. Car pour de nombreux maires, la mosquée doit ressembler à tout, sauf à une mosquée. Le minaret est bien trop ostentatoire. Et tous les prétextes sont bons pour le faire disparaître des projets en centre ville.

Le coût d'abord. La municipalité de Strasbourg qui, en vertu des dispositions d'un droit local spécifique, prend 10 % du financement de la grande mosquée à sa charge, a sérieusement révisé à la baisse le projet de l'édifice. C'est le tandem UMP Keller-Grossmann (respectivement maire de Strasbourg et président de la communauté urbaine), arrivé aux manettes en 2001, qui l'a rogné. Exit le minaret. Interrogé sur ce point à l'issue de la cérémonie de pose de la première pierre cet automne, Robert Grossmann s'en est expliqué : «Je voudrais que le culte musulman soit bien accepté par les Strasbourgeois.»

Mais les élus n'ont pas toujours le même pouvoir de conviction. Inquiets, eux aussi, qu'elle ne devienne trop visible, et soucieux que la nouvelle mosquée Othmane de Villeurbanne (près de Lyon) «reste en harmonie avec le quartier», les élus locaux ne voulaient pas de minaret. Les représentants des fidèles ont eu gain de cause. Il aura une dizaine de mètres de haut. Toutefois, lorsqu'on passe devant le chantier, rien n'indique qu'il s'agira d'une mosquée. Les panneaux évoquent pudiquement la construction de locaux associatifs, pour l'ACI (Association culturelle islamique de Villeurbanne). «Personne ne nous l'a imposé, précise Azzedine Gaci, président de l'association cultuelle locale et secrétaire général du conseil régional du culte musulman en Rhône-Alpes. Nous avons choisi la discrétion pour éviter le vandalisme et ne pas réveiller l'hostilité des riverains.»

«Mauvais voisinage». Les mêmes épisodes se retrouvent un peu partout. A Saint-Etienne, où une grande mosquée s'édifie, les panneaux évoquent la construction de bureaux. A Annecy, une mosquée incendiée en février sera reconstruite, mais sans minaret. Idem à Vénissieux, dans la banlieue de Lyon. «Les élus sont moins braqués contre la construction de mosquées, constate Azzedine Gaci. Mais ils veulent savoir qui construit, et tentent d'éviter les salles en centre-ville, trop grandes ou trop visibles. Surtout, si possible, ils préfèrent sans minaret.»

Parfois ils invoquent l'argument «mauvais voisinage». C'est le cas de l'opposition à Cergy qui chauffe les riverains de la future mosquée prévue à Cergy-le-Haut en leur expliquant qu'elle va faire baisser la valeur de leurs biens immobiliers. Le projet est pourtant présenté comme un lieu ouvert, avec boutiques, hammam, salon de thé et espace culturel ouvert à tous. Comme à Roubaix, où la ville s'enthousiasme à l'idée d'un salon de thé à côté de la mosquée «qui ouvrira le lieu sur la ville». Dans ce sens-là, la visibilité rassure.

[www.liberation.fr]



A
8 décembre 2004 19:50
C'était certainement par là qu'il aurait fallut commencer les revendications !!
Avoir des lieux de cultes dignes de ce nom !!
f
8 décembre 2004 20:18
et voilà c est entierement ça : c est devenu un nouvel argument électoral...

je me demande bien pourkoi... lol

attention de ne pas etre flatté parce kon s interesse à nous comme ça.

moi je trouve ça...rabaissant
H
HM
8 décembre 2004 23:29
c'est tres bien , s'ils sont d'accord pour construire des mosquées, c'est dans le bon sens pour améliorer la situation des musulmans de France.
Cordialement HM.
 
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