Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Libye, Syrie, Les massacres continuent...
c
3 mai 2011 01:02
SYRIE. - De nouvelles manifestations ont lieu à travers le pays en ce vendredi de prière baptisé "Jour de Colère" par les protestataires. - A Lattaquié (ou Lattakia), des agents de la Sécurité en civil ont ouvert le feu sur le millier de manifestants pacifiques, blessant au moins cinq d'entre eux. D'autres mouvements de protestation ont été signalés à Bab Srejah, Hajar al-Aswad, Barzeh, Qadam, Idleb, Homs, Hama, Banias, Deir Ezzor, Salamiya, Qamishli, Ras Elein, Amouda ainsi que dans les campagnes autour de Deraa, toujours en état de siège, et Damas, où des manifestations se sont déroulées notamment dans les quartiers de Midan et Barzeh. - Les dirigeants en exil des Frères Musulmans, interdits en Syrie depuis les événements de 1982 (tentative de putsch et répression extrêmement sanglante à Hama, faisant entre 10.000 et 25.000 morts après 27 jours de siège), ont appelé pour la première fois les populations à manifester. "Vous êtes nés libres alors ne laissez pas un tyran vous réduire en esclavage", dit la déclaration de la Confrérie (source : Guardian). - Ce soir, le bilan est lourd. Le Point reprend une dépêche de l'AFP [ici] : À Deraa (sud), berceau de la contestation, seize personnes venues apporter des vivres à la ville assiégée depuis lundi ont été tuées et des dizaines d'autres blessées par des tirs des forces de sécurité [qui ] ont ouvert le feu aux entrées est et ouest de la ville sur des personnes venues "par milliers" des villages voisins "pour apporter de l'aide et de la nourriture" aux habitants terrés chez eux depuis cinq jours, ont assuré à l'AFP des militants des droits de l'homme. ... À Homs (centre), ville industrielle située à 160 kilomètres au nord de Damas, et ses environs, neuf personnes ont été tuées par les forces de sécurité lors d'une manifestation de plusieurs milliers de personnes demandant la chute du régime, a indiqué un militant local des droits de l'homme. - Plus tard, les mêmes sources avanceront le chiffre de 35 morts aux alentours de Deraa. Pour être venus apporter à manger aux assiégés !

MISRATA. - Le Guardian rapporte que les vedettes de l'OTAN ont intercepté plusieurs bateaux qui posaient des mines au large du port. - Alors que les forces loyalistes ont été chassées du centre-ville, des combats acharnés se sont déroulées près de l'aéroport au Sud et à l'entrée Ouest de Misrata, faisant au moins neuf morts et une vingtaine de blessés selon un premier bilan.

FRONTIÈRE LIBYO-TUNISIENNE. - Le Figaro écrit [ici] : Les forces de Mouammar Kadhafi se sont heurtées vendredi matin à l'armée tunisienne dans le centre de Dehiba, ville tunisienne à la frontière de la Libye. «Les gens ne peuvent pas sortir de chez eux. La bataille a débuté lorsque les brigades (pro-Kadhafi) ont attaqué les insurgés installés à Dehiba», explique un témoin. L'armée tunisienne a alors tenté de s'interposer entre les deux camps. Selon un autre témoin, des obus continuaient de tomber en fin de matinée, tuant une Tunisienne. - Des heurts du côté tunisien avaient déjà eu lieu jeudi après-midi, des rebelles libyens ayant été poursuivis de l'autre côté de la frontière par des pro-Kadhafi «sur environ un kilomètre», selon des témoins. Tunis avait dénoncé dans la nuit une «violation de l'intégrité territoriale tunisienne» par la Libye, et évoqué une «dangereuse escalade militaire». -Le poste frontière de Dehiba est âprement disputé par les rebelles libyens et les forces loyales au colonel Kadhafi. Conquis par les insurgés le 21 avril, il avait été repris jeudi après-midi par l'armée gouvernementale libyenne, avant de retomber entre les mains des rebelles quelques heures plus tard.
c
3 mai 2011 01:03
Vague d'arrestations en Syrie après la prise de Deraa

publié le 02/05/2011 à 07:34, mis à jour le 02/05/2011 à 18:58
Le coup de filet dans les milieux démocrates entamé après la prise de Deraa, berceau de la contestation dans le sud de la Syrie, s'est poursuivi lundi a travers tout le pays, selon des mouvements de défense des droits de l'homme.

Plusieurs centaines de partisans de l'ouverture qui manifestent depuis le 18 mars ont selon eux été interpellés depuis dimanche.

"Ils continuent leurs arrestations dans toutes les villes de Syrie. Ils ont des listes et ils vont de maison en maison à la recherche des gens. Il s'agit d'arrestations arbitraires, effectuées sans mandat. On ignore ce qu'on leur reproche. Personne ne le sait", a déclaré à Reuters le militant Ammar Kourabi.

A la recherche d'hommes de moins de 40 ans, les forces de l'ordre ont pénétré dans des maisons du centre historique de Deraa, qu'une brigade commandée par un frère du président Bachar al Assad avait pilonnée samedi, ont déclaré des témoins joints par téléphone.

Selon l'agence de presse officielle Sana, elles sont sur les traces de "groupes terroristes qui ont semé la terreur parmi les civils (de Deraa) (...) dont elles ont tué dix membres et arrêté 499 autres".

Cinq tireurs embusqués qui ouvraient le feu sur les passants ont également été tués, ajoute-t-elle, citant une source militaire.

Des défenseurs connus des droits de l'homme ont également été interpellés à Kamichli et à Rakka, dans l'Est, ainsi que dans les faubourgs de Damas, aux côtés de centaines de Syriens ordinaires qui manifestent depuis un mois et demi pour réclamer davantage de libertés.

L'écrivain Omar Khouch a lui aussi été interpellé à son retour d'Ankara, a indiqué Ammar Kourabi.

Selon les mouvements de défense des droits de l'homme, la répression des manifestations a fait au moins 560 morts.

A Homs, dans le Centre, plusieurs milliers de contestataires ont défilé dimanche pour réclamer la chute du régime.

A Rastan, plus au nord, se sont déroulées les obsèques de 17 hommes tués vendredi par des agents des services de renseignement militaires lors d'un rassemblement politique durant lequel les noms de 50 membres démissionnaires du parti Baas au pouvoir ont été lus.

Des signes de mécontentement sont apparus au sein de l'armée majoritairement sunnite, bien que contrôlée par des officiers de la minorité alaouite dont le président est issu.

Dans le village de Karbaoui, près de Kamichli, deux mille Kurdes ont assisté aux obsèques d'un jeune homme de 20 ans, Ahmad Fanar Moustafa, qui, selon son père, aurait été tué par les forces de l'ordre pour avoir refusé de participer à la répression.

A Deraa, un témoin a raconté que les hommes jeunes de la vieille ville avaient été mis en sécurité dans des villages voisins après l'arrestation de 450 hommes de moins de 40 ans.

Le témoin, un négociant qui a réussi à franchir la frontière jordanienne dimanche, a assuré que les autorités nettoyaient les rues du sang de dizaines de jeunes manifestants tués par des tirs de mitrailleuses. Les autorités ont envoyé des chars à Deraa lundi dernier.

Les correspondants étrangers n'ont pas l'autorisation de se rendre en Syrie.

Jean-Stéphane Brosse et Jean-Philippe Lefief pour le service français
Par Reuters
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook