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Leopold Weiss alias Muhammad Asad
w
15 mars 2010 00:42
Salam

La civilisation de ” l’imposteur ” (Dajjâl)



“La tradition islamique reconnaît la venue d’un messie imposteur, le Dajjâl, qui apparaîtra à la fin des temps et qui séduira des foules subjuguées par ses pouvoirs.

« Dieu n’a pas envoyé de prophète, affirme Muhammad, sans lui ordonner de mettre en garde sa communauté contre le faux Messie (al-masîh ad-djjal). C’est ainsi que Noé et les prophètes après lui reçurent cet ordre. S’il sortait parmi vous, ses signes distinctifs cachés ne le seront pas pour vous. Votre Seigneur n’est pas borgne, alors que lui, il est borgne de l’œil droit. Son œil est comparable à un raison sec » 1

le Dajjâl doit bien entendu être considéré comme une personne à part entière. Mais on peut admettre que son apparition ne prendra tout son sens que lorsque la civilisation moderne aura définitivement pris son parti. L’auteur Muhammad Asad, dans son livre remarquable Le chemin de la Mecque, consacre un chapitre à ce thème. Il identifie le Dajjal au matérialisme moderne.

Cet extrait montre l’écrivain en conversation avec un cheikh et un jeune bédouin :

« - Vraiment, ô frère ? me demande le jeune bédouin avec vivacité. Est ce vrai que tu as été toi-même un faranji 2 ?
Je fais un signe affirmatif et il murmure :
« Dieu soit loué, Dieu soit loué ; Il guide qui Il veut sur la voie droite… Dis-moi, frère, pourquoi les faranjis se préoccupent-ils si peu de Dieu ?
- C’est une longue histoire, lui dis-je, et cela ne peut pas s’expliquer en quelques mots. Tout ce que je peux te dire maintenant est que le monde des faranjis est devenu le monde du dajjal, le Brillant, le Trompeur. As-tu déjà entendu parler de la prédiction de notre saint Prophète, selon laquelle, dans les derniers temps , la plupart des habitants du monde suivront le Dajjal, croyant qu’il est Dieu ? »
- Alors qu’il me regarde d’un air interrogateur, j’expose, avec l’approbation visible du cheikh Ibn bulayhid, la prophétie relative à l’apparition de cet être apocalyptique, le dajjal, qui sera borgne, mais doué de pouvoir mystérieux à lui concédés par Dieu. Il entendra de ses oreilles ce qui se dit aux coins les plus éloignés de la terre et verra de son œil unique des choses se produisant à des distance infinies ; il vola autour de la terre en quelques jours, amassera des trésors d’or et d’argent qu’il fera soudainement surgir du sol, fera tomber la pluie et croître les plantes à son commandement, tuera et ramènera à la vie, de telle sorte que tous ceux dont la foi est faible croiront qu’il est Dieu Lui-même et se prosternerons devant lui en adoration. Mais ceux dont la foi est forte liront ce qui est écrit sur son front en lettres de feu : Négateur de Dieu, et ils sauront ainsi qu’il n’est qu’une imposture destinée à mettre à l’épreuve la foi de l’homme….
Mon ami le bédouin me regarde avec des grands yeux et murmure :
« Je cherche refuge en Dieu. »
Je me tourne vers Ibn Bulayhid :
« Cette parabole, ô cheikh, n’est-elle pas une description adéquate de la civilisation technique moderne ? Elle est « borgne », ce qui signifie qu’elle ne voit qu’un aspect de la vie, le progrès matériel, et ignore son aspect spirituel. A l’aide de ses merveilles mécaniques, elle rend l’homme capable de voir et d’entendre bien au-delà de sa capacité naturelle et de couvrir des distances illimitées à des vitesse inconcevables. Ses moyens technique peuvent « faire tomber la pluie et croître les plantes », de même qu’ils découvrent des trésors insoupçonnés sous la surface du sol. Sa médecine rend la vie à ceux qui paraissent condamnés à mort, alors que ses guerres avec leurs horreurs scientifiques détruisent la vie. Et son développement matériel est si puissant et si éblouissant que ceux dont la foi est faible se mettent à croire qu’il y a une divinité en elle. Mais ceux qui ont gardé la conscience de leur Créateur reconnaissent clairement que l’adoration du dajjal équivaut à la négation de Dieu…”3 “

1:Hadith authentique rapporté par Al-Bukhâri et Muslim
2: Faranjis : C’est à dire un Européen. Les faranjis sont à l’origine les Francs des Croisades
3:Muhamad Asad, Le chemin de la Mecque, pp 267-268, trad.Roger du Pasquier, éd Fayard, Paris, 1976.

Source: ==>Islam
c
15 mars 2010 13:32
100% vrai, ca fait peur... La ilaha illa Allah Mouhammad rasouloulah

Le matérialisme nous détruit à petit feu, c'est pourquoi nous devons effectuer le rappel le plus souvent possible, incha Allah.

Où est-ce qu'on peut trouver le livre de Muhamad Asad, "Le chemin de la Mecque" ? Il est indisponible sur le site de la Fnac et Amazone...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/03/10 13:35 par chtichleuh.
Ex-Ouarza
w
16 mars 2010 21:50
Salam

Un autre extrait.

Extrait du livre Le chemin de la Mecque, par Muhammad Asad, trad. Roger du Pasquier, éd. Fayard, Paris 1976.
Histoire d'une conversion

Un jour de septembre 1926, nous voyagions, Elsa et moi, dans le métro de Berlin. Nous étions dans un compartiment de première classe. Mon regard tomba par hasard sur un passager bien habillé vis-à-vis de moi, apparemment un homme d'affaires aisé, avec un beau porte-documents de cuir sur ses genoux et un gros diamant au doigt. Je songeai que la silhouette corpulente de cet homme correspondait bien à l'image de prospérité qui, à cette époque, était courante dans toute l'Europe centrale, prospérité d'autant plus ostensible qu'elle était venue après des années d'inflation durant lesquelles toute la vie économique avait été sens dessus dessous et les apparences de pauvreté s'étaient imposées partout. La plupart des gens étaient maintenant bien vêtus et bien nourris et le monsieur qui me faisait face ne constituait donc pas d'exception. Mais lorsque je regardai son visage, je n'eus pas l'impression de voir un homme heureux. Il paraissait non seulement soucieux, mais profondément malheureux, avec des yeux fixes et vides et les coins de la bouche tirés comme s'il souffrait, mais non d'une douleur physique. Ne voulant pas être impoli, je détachai mes yeux de lui et les portai sur une dame assez élégante occupant la place d'à côté. Elle aussi avait une expression étrangement malheureuse, comme si elle contemplait ou subissait quelque chose qui lui causait de la peine; pourtant sa bouche était raidie dans le semblant durci d'un sourire qui, sans doute, devait lui être habituel. Alors je me mis à regarder tous les autres visages du compartiment, visages appartenant sans exception à des gens bien habillés et bien nourris ; sur presque chacun d'entre eux, je pouvais discerner une expression de souffrance cachée, si cachée que la personne à qui appartenait le visage semblait en être inconsciente. Cela était assurément étrange. Jamais auparavant je n'avais vu autant de visages malheureux autour de moi. Peut-être n'avais-je jamais auparavant regardé ce qui maintenant s'exprimait si nettement en eux ?


En tout cas l'impression était si forte que j'en fis part à Elsa. Elle commença aussi à regarder autour d'elle avec des yeux attentifs de peintre habitué à étudier les traits humains. Puis, surprise, elle se tourna vers moi et dit :

"Tu as raison. Ils ont tous l'air de souffrir les tourments de l'enfer... Je me demande s'ils savent eux-mêmes ce qui se passe en eux ?"

Je savais bien que ce n'était pas le cas, sinon ils n'auraient pas continué à gaspiller leur vie comme ils le faisaient, sans foi dans aucune vérité qui les engage, sans but au-delà de leur désir d'accroître leur "niveau de vie", sans autre espoir que d'acquérir plus de possibilités matérielles, plus d'amusements et peut-être plus de pouvoir...

Rentré à la maison, je regardai par hasard mon bureau sur lequel était ouvert un exemplaire du Coran que j'avais lu avant de sortir. Machinalement je pris le livre pour le mettre de côté, mais, au moment où j'allais le fermer, mes yeux tombèrent sur la page ouverte devant moi et je lus :

" Non, mais vous en viendrez à savoir ! Non, si seulement vous saviez avec la connaissance certaine, vous verriez assurément dans quel enfer vous êtes. Au temps venu, certes, vous le verrez avec l'½il de la certitude. Et ce jour-là on vous demandera ce que vous avez fait du bienfait de la vie. "

Je restai muet un instant. Je crois que le livre tremblait dans mes mains. Puis je le tendis à Elsa. "Lis cela. N'est-ce pas une réponse à ce que nous avons vu dans le métro ?" C'était une réponse, une réponse si décisive que toute hésitation soudain prit fin. Je savais maintenant, sans aucun doute, que je tenais entre mes mains un livre inspiré par Dieu. Car, bien qu'il eût été placé devant l'homme plus de treize siècles auparavant, il prévoyait clairement quelque chose qui n'avait pu se réaliser que dans notre époque compliquée, mécanisée et fantomatique.

De tout temps les hommes ont connu l'avidité ; mais à aucune époque avant celle-ci l'avidité n'avait dépassé le simple désir d'acquérir plus et n'était devenue une obsession qui troublait la vue de tout le reste : exigence irrésistible d'obtenir, de faire, d'inventer toujours plus, aujourd'hui plus qu'hier et demain plus qu'aujourd'hui.

Pour la suite de cette extrait : Lien ==> L'extrait en entier
 
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