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L'utilisation du napalm et du phosphore dans la guerre d' Irak
M
10 novembre 2005 18:21
Démocratie au phosphore



GIULIANA SGRENA



L'utilisation du napalm et du phosphore blanc dans la guerre en Irak était déjà connue. Malheureusement. Ces cadavres carbonisés retrouvés après la bataille de l'aéroport (avril 2003), les habitants de Falluja m'en avait parlé avant même de devenir des réfugiés, ces visages décharnés par le phosphore blanc ils m'en avaient parlé ensuite et les soldats américains engagés sur le champ de bataille (dans une interview à il manifesto, aussi, 25 septembre 2005) me l'avaient confirmé. Mais cette horreur, l'enquête de Rainews24 - « Falluja. La strage dimenticata » (Falluja. Le massacre oublié)- te la jette en pleine figure. Visages méconnaissables et brûlés de femmes et d'enfants inertes dans leurs habits intacts (le phosphore blanc ne consume que les cellules qui contiennent de l'eau), fragment de cette tuerie de masse reconnue même par les auteurs matériels du massacre, les soldats, qui ont témoigné devant les caméras. Pas par les mandants.

L'enquête de Rainews24 doit servir à écarter le voile d'omertà, mais elle doit surtout questionner ceux qui ont soutenu ou soutiennent encore cette guerre avec la présence de nos troupes en Irak. Bush a non seulement déchaîné une guerre contre Saddam Hussein en l'accusant de posséder des armes de destruction de masse, en sachant bien que ce n'était pas vrai, mais il a permis que son armée utilise contre les irakiens des armes mortelles interdites par l'Organisation pour l' interdiction des armes chimiques.

Exactement comme l'avait fait Saddam Hussein en 1988 contre les kurdes. Bush comme Saddam, qui au moment où il a gazé les kurdes était un allié fidèle des américains. Les images de l'enquête de Rainews24 le prouvent et les intéressés le confirment : le Pentagone a admis l'utilisation du Napalm même si c'est sous la forme de Mk77 et le ministre de la défense anglais s'est justifié en soutenant qu'il ignorait que les USA l'avaient utilisé. Du reste, quand les réfugiés de Falluja sont rentrés chez eux, les américains eux même leur ont dit de ne pas manger de légumes et d'animaux de la région parce qu'ils étaient dangereux et leur ont recommandé de désinfecter les maisons avant d'y entrer. Celles qui étaient encore habitables, bien sûr.

Et que fait la communauté internationale ? Elle se tait. Mais on ne peut pas se taire face à une telle horreur sans devenir complices. Et nous sommes complices en restant en Irak avec nos troupes, que nous utilisions le phosphore blanc dans les traçantes pour illuminer le ciel ou pour brûler les pauvres habitants de Falluja. Brûlés au point de ne pas pouvoir être reconnus ni même comptés : seules 700 des milliers de victimes de Falluja ont été ensevelies avec un nom.

Est-ce ça la démocratie exportée en Irak et dont le président irakien, kurde, Jalal Talabani, se montre satisfait ? Qui sait si pendant sa visite en Italie -en cours- il jettera un regard sur notre télé satellitaire en entendant parler de l'Irak ? A coup sûr, il ne se laissera pas émouvoir par des images qu'il connaît bien alors qu'il a déjà demandé aux troupes italiennes de rester. Obtenant le consentement de notre gouvernement, mais aussi, de nouveau, un temps d'arrêt des DS.

Fassino a de fait déclaré hier qu'il est nécessaire d'adapter le calendrier du retrait des troupes à l'avancement du « processus démocratique ». Quelle démocratie, celle du phosphore blanc ?

Edition de mardi 8 novembre 2005 de il manifesto

[www.ilmanifesto.it]

Traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio


* * * * * *

L'obsession de dire la destruction de cette ville

GIULIANA SGRENA*

Le climat (chez les réfugiés, de Falluja, dans la mosquée Mustafa de l'université de Bagdad) était hostile, terriblement hostile, mais je ne voulais pas renoncer à raconter l'histoire de la destruction de Falluja à travers les souvenirs et les images de ces gens qui l'avait vécue directement ou à travers les récits de leurs parents restés pris au piège de l'assaut. Jusqu'à ce moment là des nouvelles et des images, peu, étaient arrivées exclusivement par l'intermédiaire des journalistes « embedded » avec les troupes américaines. Et pourtant la censure n'était pas arrivée à empêcher le scoop de Kevin Sites, le reporter de la télé américaine Nbc qui avait filmé un marine en train de tuer un combattant blessé et désarmé sur le pavement de la mosquée de Falluja.

Mais bien que ces images aient fait le tour du monde, Kevin Sites avait tout de suite été « expulsé » du corps des « embedded » parce qu'il n'avait pas respecté les « règles d'engagement » et de la censure. Et un peu plus tard le marine qui avait tiré avait été disculpé parce qu'il avait agi en « légitime défense ». (.) Falluja avait toujours été mon obsession depuis que j'étais arrivée à Bagdad, et pas seulement cette dernière fois. Je l'avais « découverte » en avril 2003, après la première révolte qui allait faire de cette petite ville le symbole de la résistance contre l'occupation. Et j'y retournais à chaque voyage en Irak. J'avais rencontré des gens très disponibles avec lesquels étaient née une amitié et une collaboration. Ils étaient persuadés de la nécessité de faire connaître au monde ce qui se passait à Falluja et donc ils m'aidaient dans mon travail. D'habitude le rendez-vous était chez Abu Mohammed, mais à chacune de mes arrivées les autres aussi étaient «convoqués » à Falluja, les téléphones fonctionnaient encore. Et ainsi, tous assis par terre dans un grand salon, selon la tradition tribale, on discutait des derniers événements. Mustapha, un mécanicien, était toujours le plus informé : depuis ma première visite il m'avait raconté comment, après la bataille de l'aéroport, une des plus cruelles pour l'occupation de Bagdad, ils étaient allés chercher les corps de leurs familles et avaient trouvés des cadavres carbonisés et méconnaissables. Et tout de suite, depuis lors, s'était posé la question : quelles armes avait-ils utilisé ? Napalm ? Phosphore ?

(Face à l'évidence, l'usage du napalm, sous forme de Mk77, a été admis par le Pentagone en décembre 2004. Alors que sur l'utilisation du phosphore blanc le marine James Massey a aussi témoigné dans l'entretien publié par il manifesto le 25 septembre 2005, nda).

Avant ceux là (ceux de la mosquée, ndr) j'ai rencontré d'autres transfuges fallujiens qui s'étaient réfugiés chez des parents et qui m'avaient déjà parlé de leurs tentatives de rentrer à Falluja. Mohammed, je l'ai rencontré à Sadr City, il n'est pas de Falluja mais il y avait déménagé à l'époque de Saddam pour travailler dans une usine appartenant au ministère de la Défense qui produisait des tanks. Avec la guerre, il a perdu à la fois son travail et sa maison, il n'y a plus droit parce qu'il n'y a plus d'usine (qui a fini, comme toutes celles du ministère de la Défense, aux mains des américains, qui l'ont fermée). Mohammed me raconte que deux de ses voisines par contre sont retournées à Falluja, mais ont été avisées par les américains que la maison devait être désinfectée et leur ont donné des bidons de détersif spécial pour le faire. « Elles m'ont dit qu'elles avaient trouvé leur appartement recouvert d'une fine poussière blanche et quand elles ont commencé à l'enlever, une d'elles s'est sentie mal, elle saignait de toutes parts ». (.)

L'attaque de novembre contre Fallujah faisait partie de cette « offensive finale » qui devait, selon les Etats-Unis, permettre la réalisation des élections du 30 janvier (2005). Mais l'opération al Fajr (l'aube) a exclu de ces élections non seulement tous les habitants de Falluja mais tous les sunnites. Et huit mois plus tard, la ville reste blindée, n'y peuvent entrer que les résidents qui passent à travers six postes dont l'accès est super contrôlé et une identification diligente qui entraîne des heures d'attente. Seuls 80% des 256.000 habitants environ de la ville y sont retournés.

L'offensive finale américaine a été précédée d'autres attaques lourdes, surtout pendant le mois d'avril, qui avaient entraîné l'isolement de la ville. L'armée américaine voulait détruire ce qui était devenu en Irak le symbole de la résistance. Depuis avril 2003. Pendant l'avancée des troupes, après l'occupation de Bagdad, le 9 avril 2003, les chefs tribaux et religieux de Falluja, inquiets des effets que pouvait entraîner dans la ville la présence de soldats étrangers, avaient formé une délégation pour rencontrer le commandement Us. A la fin, ils étaient arrivés à un accord : il n'y aurait pas d'opposition à l'occupation mais les militaires n'entreraient pas dans la zone habitée, ne troubleraient pas la vie de « la ville des moquées ». Mais l'accord n'a pas été respecté : le 23 avril, les marines avaient occupé l'école élémentaire al Qaid et le 28 avril, quand la population avait manifesté contre une décision qui empêchaient les élèves d'aller à l'école, les soldats Us avaient tiré sur les manifestants, faisant 14 morts et 3 blessés graves. Deux jours après, autre manifestation et trois autres morts et 16 blessés graves. La résistance des irakiens contre l'occupation commençait.


* Ce texte est extrait de Fuoco amico, de Giuliana Sgrena. (Feltrinelli, en librairie (en Italie) à partir du 10 novembre).

Edition de mardi 8 novembre 2005 de il manifesto

[www.ilmanifesto.it]

Traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio
I
10 novembre 2005 18:26
Oui et alors?

on le sait!!

Mais on ne peut rien faire!!

Et ca fout encore plus les nerfs!!

Argghhh!
V
10 novembre 2005 18:32
Iron-man a écrit:
-------------------------------------------------------
> Oui et alors?
>
> on le sait!!
>
> Mais on ne peut rien faire!!


AlQaida et zarqaoui y travaillent , ne t'en fais pas ....ils trouveront une solution


s
10 novembre 2005 18:38
D
10 novembre 2005 19:26
Vador a écrit:
-------------------------------------------------------

>
> AlQaida et zarqaoui y travaillent , ne t'en fais
> pas ....ils trouveront une solution
>

Salam,



peut etre, mais c'est pas tres islamique ce qu'ils font, et l'on est pas sure de leurs interets.


[hr] [b][center]Si perçante soit la vue, on ne se voit jamais de dos[/center][/b][b]Boycottez pour la paix !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! [color=#FF0000]Boycottez!!!!!!!!![/color][color=#FFFFFF]!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!![/color] [color=#009900]Boycottez pour les enfants de Gaza!!!!!![/color][/b]
V
10 novembre 2005 19:33
Donatello a écrit:
-------------------------------------------------------

> peut etre, mais c'est pas tres islamique ce qu'ils
> font, et l'on est pas sure de leurs interets.

qui a parlé d'islam , ils s'agit juste de rendre les coups ....... il n'y a que par la barbarie qu'on peut combattre la barbarie
D
10 novembre 2005 20:52
Salam,



c'est vrai, mais ces gens utilisent l'Islam pour rendre ces coups, alors qu'ils sont hors la loi selon la shari3a.


Par contre l'histoire des armes chimique, c'est averé depuis l'operation sur fallaoujah, et meme bien avant dans l'aeroport de Bagdad, les amerloks ont faillit perdre la guerre, d'où l'utilisation de ces armes de destruction massive.
faudra non plus venir se plaindre si zarkaoui la transporte jusque chez eux.
[hr] [b][center]Si perçante soit la vue, on ne se voit jamais de dos[/center][/b][b]Boycottez pour la paix !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! [color=#FF0000]Boycottez!!!!!!!!![/color][color=#FFFFFF]!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!![/color] [color=#009900]Boycottez pour les enfants de Gaza!!!!!![/color][/b]
b
10 novembre 2005 21:04
Vador a écrit:
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> Iron-man a écrit:
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> > Oui et alors?
> >
> > on le sait!!
> >
> > Mais on ne peut rien faire!!
>
>
> AlQaida et zarqaoui y travaillent , ne t'en fais
> pas ....ils trouveront une solution
>
>
>
al qaida et zarqaoui ne savent que tuer des musulmans en irak c tous, il relache les occidentaux et exécute les algérien, egyptien et prochainement nos 2 compatriotes marocains.
Par contre j'attend tjrs la comdanation de l'onu sur cette affaire (c'est ironique)

g
10 novembre 2005 21:46
ces produits sont utilisés uniquement par les pro-syriens combattants les américains. les pro-syriens les utilisent contre les civils irakiens supposés acceptant le droit de vote.

V
10 novembre 2005 21:57
garfy a écrit:
-------------------------------------------------------
> ces produits sont utilisés uniquement par les
> pro-syriens combattants les américains. les
> pro-syriens les utilisent contre les civils
> irakiens supposés acceptant le droit de vote.


et bientot ca sera le tour des israéliens ..............


 
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