Partout j’ai cherché le bleu de tes yeux et l'or de ton regard. Dans la lumière féerique de l'azur s’étalant sur la colline dans ces fins d’après-midi d’été, Dans chaque veine dorée sillonnant les perles de lapis-lazuli que tu admirais tant; Dans toutes les nuances de bleu et d’ocre dont se parait la lagune de nos amours d’antan, A travers les prairies de fleurs sauvages où à l’ombre des fleuristes, observant attentivement chaque pétale qui me rappellerait tes yeux, J’ai photographié des éclairs, des bulles de savons, des lacs profonds sous le ciel nu, des pierres taillées aux milles reflets, puis la nuit, la lune, les étoiles, le fond des mers, J’ai même capturé l’un de ces magnifiques papillons aux bleus iridescents, Je n’y ai rien trouvé. Puis un jour, un jour froid de décembre, je marchais le long de la seine, là où quelques peintres s’exposent aux passants. Mon regard s’est arrêté sur cette toile où j’ai cru, un bref instant, retrouver le tien. Je l'ai achetée tu sais, elle orne désormais le mur du salon. Je l'ai achetée parce que tu l'aurais aimée… tu l'aurais aimée, tellement. Mais le bleu de tes yeux, l'or de ton regard, comme la douceur de tes gestes, le timbre de ta voix et le courage de ton âme, jamais je ne les retrouverai.
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