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L'Iran serait la nouvelle cible de la guerre antiterroriste américaine
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18 janvier 2005 17:10
L'Iran serait la nouvelle cible de la guerre antiterroriste américaine
LEMONDE.FR | 18.01.05 | 15h10
Seymour Hersch, journaliste au "New Yorker", affirme que des forces spéciales multiplient, depuis l'été 2004, des opérations secrètes en territoire iranien, Washington étant déterminé à mettre fin au programme nucléaire de Téhéran. L'administration Bush dément.
New York de notre correspondante

A quelques jours de la prestation de serment du président Bush, le journaliste Seymour Hersh a créé des remous en publiant, lundi 17janvier, dans le New Yorker, un article affirmant que les forces spéciales américaines conduisent, depuis l'été 2004, des opérations secrètes en Iran. L'objectif des commandos serait d'identifier les cibles potentielles, nucléaires, chimiques ou les sites de missiles. Le journaliste cite un ancien responsable de haut niveau du renseignement qui déclare: "C'est une guerre contre le terrorisme et l'Irak n'est qu'une campagne. L'administration Bush voit tout cela comme une vaste zone de guerre. La prochaine fois, nous allons avoir la campagne iranienne. Nous avons déclaré la guerre, et les méchants, où qu'ils soient, sont les ennemis (…) Nous avons quatre ans et nous voulons pouvoir dire à la fin que nous avons gagné la guerre contre le terrorisme."

Seymour Hersh, journaliste chevronné qui s'est illustré au Vietnam, a gardé des entrées privilégiées dans les milieux militaires et les services de renseignement. C'est déjà lui qui fin avril avait révélé le rapport du général Taguba sur la torture des prisonniers irakiens d'Abou Ghraib. Son article sur l'Iran est intitulé "Les guerres à venir".

Alors que plusieurs responsables politiques, y compris républicains, demandaient, en décembre, la démission de Donald Rumsfeld, pour ne pas avoir procuré de véhicules blindés aux soldats exposés aux attentats en Irak, le néoconservateur William Kristol anticipant même son départ après les élections irakiennes du 30 janvier, Seymour Hersh affirme que le secrétaire à la défense est, au contraire, bien installé dans son fauteuil et ses projets. M."Rumsfeld va prendre encore plus d'importance pendant le deuxième mandat. Des officiers militaires ou du renseignement, ayant quitté leurs fonctions ou toujours en activité, m'ont dit que l'ordre du jour avait été déterminé avant l'élection présidentielle et qu'une grande part devait être sous la responsabilité de Rumsfeld. La guerre contre le terrorisme allait être étendue et placée sous le contrôle du Pentagone". Et, ajoute le journaliste, "le président a signé une série de conclusions et de décrets autorisant des unités des Forces spéciales et des commandos secrets à conduire des opérations clandestines contre des cibles suspectées d'activités terroristes dans une dizaine de pays du Moyen-Orient et d'Asie du Sud".

La décision présidentielle permet à M.Rumsfeld de mener ces opérations sans en référer à personne, et pas au Congrès, comme les opérations clandestines de la CIA le nécessiteraient.

Selon Seymour Hersh, des missions de reconnaissance ont été menées depuis juillet en Iran et notamment dans l'est du pays, depuis l'Afghanistan. Le but est d'identifier "trois douzaines au moins de sites et de cibles" qui pourraient être détruits par des frappes chirurgicales et des raids de commandos.

Les militaires américains auraient obtenu la coopération de scientifiques pakistanais ayant eu des liens en Iran. Avec leur aide, les Américains sont entrés dans l'est de l'Iran à la recherche de laboratoires souterrains. Le journaliste affirme qu'en échange le président pakistanais a obtenu que personne ne cherche à inquiéter son ami Abdul Qadeer Khan, le père de la bombe pakistanaise, accusé d'avoir vendu de la technologie nucléaire à l'Iran, la Libye et la Corée du Nord. Le Pakistan dément formellement les affirmations du journaliste américain. Toujours selon Seymour Hersh, les Américains coopèrent aussi avec des spécialistes israéliens pour identifier les cibles. Dans une interview radio au programme Here and Now, le journaliste a précisé que les forces israéliennes ont des agents qui recueillent des informations au Kurdistan.

UNE MENACE SÉRIEUSE

Dans un communiqué, le Pentagone a affirmé que l'article était "tellement truffé d'erreurs factuelles que toute sa crédibilité en était détruite". Un porte-parole du Pentagone a aussi indiqué qu'il n'entre pas dans les pratiques de l'armée de confirmer ou de démentir l'existence de ce genre d'opérations. Comme l'a relevé l'ancien secrétaire à la défense William Cohen sur CNN, le Pentagone n'a cependant pas catégoriquement démenti les intrusions en Iran. "La question est de savoir si ces commandos collectent de l'information pour permettre aux Européens de maintenir la pression sur les Iraniens ou si c'est en prévision d'une opération militaire", a-t-il dit. L'idée d'un raid des Américains - éventuellement avec les Israéliens - contre la centrale en construction de Bushehr est agitée depuis longtemps.

Jusqu'à présent, Washington n'a fourni qu'un soutien assez tiède aux efforts européens pour amener Téhéran à arrêter son programme d'enrichissement de l'uranium. Depuis la réélection de George Bush, la pression s'est accrue pour que la nouvelle administration définisse une "politique iranienne". Le débat est en cours. Un rapport publié le 20 décembre par le "Committee on Present Danger", un groupe qui avait été créé contre l'Union soviétique pendant la guerre froide, a été discuté la semaine dernière au Council on Foreign Relations. Il affirme que l'Iran pose une menace sérieuse et préconise "une nouvelle approche" consistant à multiplier les contacts avec le peuple iranien et notamment à rouvrir l'ambassade américaine. Les camps sont, pour l'instant, assez flous. Dans un article du Washington Post, la démocrate Susan Rice a reproché au président Bush de ne pas avoir de grand dessein et de s'abriter derrière l'Europe et un multilatéralisme de circonstance.

Corine Lesnes
D
18 janvier 2005 17:24
Salam,

je crois que c'est du n'importe quoi, une sorte de coup de pub, pour faire mobiliser l'armee, vu que le travail des espion est entrave, ils esperent voir les soldats iranien bouger vers les site sensible pour axer leur renseignement, ce qui se verra bien sur sur les satellites, et hop, un coup de b52 et b2 sur la cible et c'est fait
s
20 janvier 2005 09:33

Après l’Irak, l’Iran.

19 janvier 2005

par Algarath



Je ne voudrais pour rien au monde rater ce qui va se passer pendant le second mandat de l’allumé texan. Non pas que je me réjouisse des souffrances et des morts qu’il inflige à de pauvres innocents, y compris des femmes et des enfants qui ont le tort d’être Musulmans. Mais ce qui se passe au Moyen-Orient est bien plus important, selon moi, que les anodines péripéties franco-françaises ou autres bagatelles médiatico-à la mode, sans influence ni dangers pour le monde.




Quand on lit et analyse chaque jour en profondeur, comme je le fais, quelques dizaines d’articles de la presse américaine et en procédant par recoupements, on arrive à comprendre certains aspects de ce qui se trame à Washington. On n’y parle plus ces jours-ci que de l’article de Seymour Hersh qui dévoile les plans secrets de l’administration Bush pour l’Iran. Il ne s’agirait pas d’envahir le pays ou de l’occuper, la monumentale raclée en Irak aura dégoûté les Américains de suivre la même voie. Non ! Il s’agit d’identifier quelques dizaines de cibles stratégiques où se construit l’arsenal nucléaire iranien à venir, et de faire des frappes aériennes. La reconnaissance de ces sites est déjà en cours par des commandos secrets américains, aidés par les Israéliens et les Kurdes. Les frappes, selon Hersh, se feraient au printemps ou au début de l’été de cette année.

Là encore, le Pentagone où siègent les néo-conservateurs, est le maître du jeu. La CIA a été mise hors circuit, car l’employer aurait obligé Bush à avoir l’accord du Congrès américain. Les pays de l’Union Européenne sont furieux, car les cachotteries des Américains anéantissent leur stratégie de négociation souple avec l’Iran et montrent que le second mandat de Bush n’apportera pas plus de coopération outre-Atlantique. Mais le pire c’est que Bush n’a pas mesuré le risque, non en Iran, mais les retombées sur l’Irak. Les Shiites iraniens, en représailles, auront à leur portée les troupes américaines en Irak. Et l’Iran exerce une influence considérable sur les Shiites irakiens, qui vont gagner les élections et ont jusqu’ici été neutres vis-à-vis des occupants américains. Les Iraniens fournissent au Hezbollah, cantonné au Sud Liban, des drones qui peuvent déverser des tonnes de bombes guidées sur Israël. Si bien que si Bush passe à l’acte en Iran, ça va lui retomber immanquablement sur la figure et enflammer encore plus le Moyen-Orient. Les commandos américains n’opèrent d’ailleurs pas qu’en Iran, mais dans une dizaine de pays du Moyen-Orient, y compris l’Afrique du Nord.

On le voit, le style change. Washington se rend compte que l’attaque frontale à la Clausewitz ne marche pas et utilise maintenant des moyens plus vicieux. Les plans en Irak sont d’appliquer une stratégie comme au Salvador, par la terreur de la population. Ce n’est pas pour rien que le nouvel ambassadeur en Irak est le sinistre John Negroponte, qui avait été avec Lewis Libby (qui lui aussi reste dans le gouvernement Bush numéro 2) le maître d’œuvre des contras au Salvador, de triste mémoire. Avec ses tortures, sa terreur et ses morts.

De plus en plus d’Américains lucides dénoncent l’isolement de Bush et de son équipe, qui s’enferment dans leurs convictions au mépris des preuves que leur politique est catastrophique. Bush, tout comme l’avait fait Hitler sur la fin, ne tolère plus de mauvaises nouvelles qui viendraient ternir sa vision idyllique. Il ne s’entoure plus que de conseillers qui lui mentent, véritables sycophantes qui le renforcent dans ses fantasmes virtuels. Cet aspect, peu dénoncé dans les medias occidentaux, représente un extrême danger pour le monde.

La suite est inéluctable : Une série de bourdes, d’erreurs qui entraîneront encore souffrances, misères et morts. Avec au bout la démonstration éclatante de la folie de Bush. C’est facile et sans danger pour nous d’observer ce qui va se passer, mais il en est tout autrement pour les malheureux qui se trouveront sur le terrain des opérations américaines dans cette partie du monde.



siryne
 
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