"Persécutés par les Romains et Wisigoths de l'Orient à la péninsule ibérique, les Juifs regagnent ici et là leur liberté de culte (contre une capitation pour les seuls hommes valides) dès l'arrivée des conquérants musulmans.
C'est avec la prise de Jérusalem, par le calife 'Umar au 1er siècle hégirien, que le Temple est ré-ouvert aux Juifs; c'est, plus tard, avec la reprise de Jérusalem aux Croisés, que les Juifs peuvent encore y revenir.
Sous le règne des califes et émirs de Bagdad ou de Cordoue, les Juifs ont leurs synagogues et quartiers, des tribunaux où ils règlent leurs affaires et des écoles où mettre leurs enfants.
Les pogroms et pamphlets judéophobes sont, au contraire de l'Europe, très rares aucune expulsion n'est à signaler (il y en aura une centaine en Europe jusqu'à l'ère moderne).
C'est au Maghreb, en Egypte et en Anatolie que les Juifs expulsés d'Espagne fuient en 1391G et 1492G; 150 000 d'entre eux sont pris en charge par le sultan ottoman Bāyazīd II.
C'est sinon en terre d'Islam que le judaïsme médiéval connait son apogée, ainsi de ses plus grands érudits, tels Saadia Gaon, Maïmonide, Moïse Ibn Ezra et Nahmanide.
Ils parlent tous arabes, portent le turban, et s'inspirent des écrits de certains érudits musulmans (Abū Ḥāmid al-Ghazālī) dans leurs publications.
Des Juifs arrivent en terre d'Islam au sommet de l'État : Ṣalāḥ al-dīn a un Juif pour médecin le calife de Cordoue 'abd al-Raḥmān III a un Juif pour ambassadeur et Samuel ibn Nagrela sera l'un des vizirs les plus puissants de l'histoire d'al-Andalus.
Leur départ du monde musulman coïncidera avec la création, à la moitié du 20e siècle chrétien, d'Israël, nouveau foyer des Juifs du monde entier après l'holocauste. "
Sarrazins
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