Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
L'HERITAGE DES PROPHETES n°2
m
21 septembre 2005 07:28
L'HERITAGE DES PROPHETES n°2


L’envoyé d’Allah صلى الله عليه وسلم a dit «…les adorateurs du Taghout suivront leur Taghout… » (rapporté par lboukhari)

Au nom d'Allah Le Clément Le Miséricordieux
 
 
 
Louange à Allah, Seigneur des mondes, et prière et paix sur notre prophète ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons.
En outre :
Celui qui étudie l’Histoire, trouve que la communauté islamique a toujours gouverné avec la législation d’Allah عز وجل, sauf à l’époque des Tatares qui avaient gouverné avec un ensemble de lois nommé « l’Yaseq ». Les musulmans de l’époque nous ont exposé des exemples très pieux dans la réalisation du Tawhid, à tel point que les savants ont fait mourir cette loi forgée de plusieurs façons :
1.      Ils ont rendu mécréant celui qui vient avec cette législation,
2.      Ils n’ont pas eu recours à elle dans leur jugement,
3.      Ils ne l’ont pas apprise ni appliquée dans les affaires judiciaires, et n’ont pas essayé d’avoir de lien avec cette législation.
Et ceci est connu dans leurs livres comme les fatwas d’Ibn Taymiya vol. 28, l’exégèse du Qur’an d’Ibn Kathir et « el bidayah wa nihaya » d’Ibn Kathir. Et avec cette méthode, ils ont réussi à faire disparaître cette législation forgée et à la faire mourir.
Et celui qui observe la situation actuelle, ce qui est très désolant, trouvera que les lois forgées du Taghout sont celles qui gouvernent et dirigent. On trouve par exemple quelques groupes islamiques qui demandent l’application de la Shari’a, mais avec cela, on trouve des éléments parmi leurs mouvements, qui apprennent ces lois mécréantes dans les facultés de Droit (d’après leurs dires). Ils travaillent avec ces diplômes qui attestent qu’ils ont étudié le Taghout[1] et le maîtrisent. Puis ils les appliquent dans les affaires judiciaires et deviennent juges ou avocats ou représentants du Taghout. Et il n’y a aucun doute que ceci est une contradiction évidente : d’une part, ils demandent d’éradiquer le pouvoir du Taghout et d’instaurer le pouvoir d’Allah et d’autre part, ils ne désavouent pas ces jugements et ne les délaissent pas. Tout ceci est en rapport avec le pouvoir et le jugement. Tandis que ce qui est en rapport avec la demande de justice, ils n’éprouvent aucune gêne à régler leurs affaires entre eux devant ces tribunaux du Taghout, et ceci est considéré comme une grande brèche dans la croyance de « la ilaha illa Allah ». Et ils disent que tant que la personne est persuadée dans sa croyance que le pouvoir appartient à Allah, et qu’elle demande justice à autre pouvoir, elle n’est que musulmane désobéissante. De ce fait, ils ont reconnu la Seigneurie[2] et ont fait d’elle un argument pour confirmer la réalisation de l’Islam chez une personne, mais ils n’ont pas conditionné l’Unicité dans l’adoration, qui est le fait de demander justice. Dans cet exposé, nous allons démontrer par la volonté d'Allah, que le fait de demander justice est une adoration comme l'invocation, les vœux, l'immolation, les tournées révérencielles et qu’il n’y a absolument aucune différence entre elles. Et eux, avec ce qu'ils avancent, ils se sont détournés du chemin des messagers dans l'appel au Tawhid : ils sont venus avec le Tawhid dans la Seigneurie et ont fait retarder le Tawhid dans l'adoration. Cependant, et d'après ce qui est connu, le Tawhid est indivisible. Le Très-Haut a dit : «  Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. » (Sourate 4 - Verset 36)

PREMIER CHAPITRE :
DEMONSTRATION QUE LA DEMANDE DE JUSTICE EST UNE ADORATION COMME L’INCLINAISON ET LA PROSTERNATION ET L’INVOCATION ET QUE LA DEMANDE DE JUSTICE AU TAGHOUT EST UNE CROYANCE EN LUI


1. 1.     Première preuve :
Le Très-Haut a dit : « N'as-tu pas vu ceux qui prétendent croire à ce qu'on a fait descendre vers toi [prophète] et à ce qu'on a fait descendre avant toi ? Ils veulent prendre pour juge le TAGHOUT alors que c'est en lui qu'on leur a commandé de ne pas croire. Mais le Diable veut les égarer très loin, dans l'égarement. »
(Sourate 4 - Verset 60)

Premier aperçu de l’argumentation de ce verset :
Si le verbe est suivi de statue, d'idole ou de Taghout puis qu’il y a une ordonnance d'y mécroire et de s'en écarter, cela veut dire que ce verbe est une adoration pure pour Allah عز وجل et celui qui l'attribue à autre qu'Allah tombe dans le grand shirk.

Souleiman Ibn Abdallâh ala sheykh a dit dans son livre « Tayssir El 'Aziz El hamid » p.419  : « Dans ce verset, se trouve la preuve que délaisser le jugement du Taghout, c’est-à-dire jugement autre que le Qur’an et la Sounnah, fait partie des obligations de la religion, et celui qui demande justice (au Taghout) n'est pas croyant, encore moins musulman » fin de citation.

Second aperçu de l’argumentation de ce verset :
Allahسبحانه a déclaré que celui qui demande justice au Taghout est croyant en lui. AbderRahman ibn lHassan ala Sheykh dit au sujet du verset où Le Très-Haut dit : « Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au Taghout tandis qu'il croit en Allah saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient » (Sourate 2 - Verset 256), il dit : « c’est ainsi que la demande de justice au Taghout est une croyance en lui » (Fath el Majid page 345)

Troisième aperçu de l’argumentation de ce verset :
La parole du Très-Haut : « Mais le Diable veut les égarer très loin, dans l'égarement. » (Sourate 4 - Verset 60), Allah جلّ وعلا nous a expliqué que l’égarement lointain, c’est le grand shirk comme dans Sa parole : « Quiconque donne des associés à Allah s'égare, très loin dans l'égarement. » (Sourate 4 - Verset 116). Ce verset prouve que l'égarement lointain est bien le grand shirk. Allah Le Très-Haut dit : « Ils invoquent en dehors d'Allah, ce qui ne peut ni leur nuire ni leur profiter. Tel est l'égarement profond ! » (Sourate 22 - Verset 12),
1.      donc celui qui invoque autre qu’Allah s’est certainement égaré très loin dans l’égarement, parce que l’invocation à autre qu’Allah fait partie du grand shirk,
2.      et celui qui demande justice à une autre législation que celle d'Allah s'est certainement égaré, très loin dans l’égarement, parce que la demande de justice au Taghout fait partie du grand shirk.
Ainsi, celui qui suit et rassemble tous les versets du Qur’an où Allah Le Très-Haut parle de « l'égarement lointain », il trouvera qu'Allah عز وجل vise par ceci le grand shirk et le grand kufr, et nous en avons la preuve dans le verset même.

2. 2.     Deuxième preuve :
Allah Le Très-Haut dit : « Le pouvoir n'appartient qu'à Allah. Il vous a commandé de n'adorer que Lui. »
(Sourate 12 - Verset 40)

Aperçu de l’argumentation de ce verset :
Allah Le Très-Haut a fait une introduction en disant : « Le pouvoir n'appartient qu'à Allah. » ; c’est-à-dire qu’Il est Le Juge et Le Législateur et ceci fait partie de la Rouboubya (Seigneurie), parce que le fait de légiférer et de tirer des règles, fait partie des actes d'Allah سبحان spécifiques à Sa seigneurie. Et pour parfaire la croyance en la Rouboubya, il faut le Tawhid dans l’adoration.
Parmi les actes d'Allah تعلى : c’est Lui qui pourvoit aux subsistances à partir du néant et qui cause le bien et nuit. L'adoration qui doit donc Lui être attribuée, c'est l’invocation en Lui demandant la subsistance et l’imploration car c'est Lui qui cause le bien et nuit. Si une personne croit que c’est Allah Le Très-Haut qui pourvoit aux besoins et qui aide celui qui est dans une situation critique mais après ça, il invoque « el Badawi ou lJilani[3] » et l'implore, alors sa croyance et sa reconnaissance en la Rouboubya (Seigneurie) d'Allah (c'est Lui qui pourvoit, qui cause le bien et qui nuit), ne lui seront d'aucun effet, parce qu'il est associateur dans l’adoration, dans la mesure où il attribue son adoration par l'invocation et son imploration, à autre qu'Allah سبحانه .
Et il en est ainsi pour celui qui croit et qui reconnaît que c’est Allah L’unique qui juge et que c’est de Lui que proviennent les jugements : il faut alors pour cette croyance en la seigneurie d’Allah en tant que Juge, demander justice à Ses jugements et Sa législation. Si une personne demande justice à une autre justice et une autre législation que celles d’Allah, elle aura certes associé dans son adoration, et sa croyance ainsi que sa reconnaissance en la Seigneurie d’Allah à savoir qu’Il est Le Juge, ne lui seront d’aucun effet.
En effet, à Allah Le Très-Haut reviennent certaines actions et à l’homme en reviennent d’autres. Parmi les actions d’Allah, il y a la décision de jugements ainsi que le fait de les légiférer, alors l’action de l’homme est de demander justice à la législation de Celui qui décide les jugements et les légifère. Tout comme parmi les actions d’Allah, Il est Le Pourvoyeur à partir du néant, alors il revient à l’homme d’invoquer les biens à Celui qui pourvoit à partir du néant. Il n’y a aucune différence chez le musulman « muwahid » sur le fait :
1.qu’Allah Le Très-Haut est Le Pourvoyeur et que cela implique Son adoration par l’invocation ; si celle-ci est attribuée à autre qu’Allah cela deviendrait du grand shirk,
2.et qu’Allah Le Très-Haut est Le Juge et cela implique l’adoration par la demande de justice ; si celle-ci est attribuée à autre législation et jugement que ceux d’Allah cela deviendrait du grand shirk.

Et ceci est évident dans la parole du Très-Haut : « Le pouvoir n'appartient qu'à Allah. » Il a commencé par la seigneurie, puis l’a fait suivre de l’adoration dans la parole du Très-Haut : « Il vous a commandé de n'adorer que Lui. ». C’est ainsi que Le Très-Haut, dans un autre verset semblable dit : « Et ils adorent, en dehors d'Allah, ce qui ne peut leur procurer aucune nourriture des cieux et de la terre et qui n'est capable de rien. » (Sourate 16 – Verset 73)
Et il dit encore : « Mais ils adorent en dehors d'Allah, ce qui ne leur profite point, ni ne leur nuit ! » (Sourate 25 - Verset 55)

1.      Parmi Ses actes, Gloire et Pureté à Lui, c’est Lui qui pourvoit aux besoins, alors l’adoration qui doit Lui être attribuée est l’invocation de la demande de la subsistance ;
2.      Parmi Ses actes, Gloire et Pureté à Lui, c’est Lui qui fait le bien et qui nuit, alors l’adoration qui doit Lui être attribuée est l’imploration du secours et la demande du refuge,
3.      Parmi Ses actes, Gloire et Pureté à Lui, c’est Lui qui juge, alors l’adoration qui doit lui être attribuée est la demande de justice à Sa Justice et Sa Législation.

C’est pour cela que ces vérités sont devenues rares pour beaucoup de personnes de nos jours. ‘AbderRahman ibn Saa’di dit dans son livre « lQawl essadid ‘ala kitab ettawhid » chapitre : la parole du Très-Haut : « N'as-tu pas vu ceux qui prétendent croire… ». Il dit : « Quiconque demande justice à autre qu’Allah et Son messager صلى الله عليه وسلم, aura pris cet autre comme seigneur et aura pris pour juge le Taghout »



3. 3.     Troisième preuve :
On trouve dans les 2 sahihs[4], que le messager صلى الله عليه وسلم faisait cette invocation lorsqu’il se levait pour prier la nuit : 
« Ô Allah à Toi les louanges, Tu es La Lumière des cieux, de la terre et des créatures qui s’y trouvent ; à Toi les louanges, Toi Le Souverain des cieux, de la terre et des créatures qui s’y trouvent ; à Toi les louanges, Toi La Vérité… Ta Promesse est une vérité, Tes Paroles sont une vérité, Ta Rencontre est une vérité, Le Paradis est une vérité, Le Feu est une vérité, L’Heure [Suprême] est une vérité, les prophètes sont une vérité, Mohammed est une vérité… Ô Allah ! à Toi je me suis soumis, à Toi je m’en suis remis, et en Toi j’ai cru ; à Toi je reviens, par Toi je me défends et c’est Toi que je prends pour Juge. Pardonnes-moi donc ce que j’ai commis, ce que je commettrai, ce que j’ai gardé en secret et ce que j’ai déclaré, Toi qui avance et qui retarde. Hormis Toi, il n’y a pas de dieu. » (hadith n°6317 sahih lboukhari).
Ibn lQayem رحمه الله dit au sujet de ce hadith : « Il a cité le rapprochement vers Lui à travers Ses louanges et Son éloge, ses adorations, puis il Lui a demandé Son pardon » (« madarij essalîkin » vol. 1 page 32).
Ibn lQayem a cité 3 choses dans cette invocation :
1.      le rapprochement vers Allah à travers Ses louanges et Son éloge ;
2.      ses adorations pour Allah : parmi elles, le retour à Allah, la confiance en Lui et la demande de jugement ;
3.      la demande du pardon ;
Ceci est un argument clair qui montre que la demande de justice est une adoration, comme la confiance et le retour vers Allah.

Ibn lQayem –qu’Allah lui fasse miséricorde- dit au sujet de la parole du Très-Haut : « Non!... Par ton Seigneur ! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu'ils ne t'auront demandé de juger de leurs disputes et qu'ils n'auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu'ils se soumettent complètement [à ta sentence]. » (Sourate 4 - Verset 65). Il dit : « Il a juré : qu’ils ne seront pas croyants jusqu'à ce qu’ils prennent pour juge Son messager, et jusqu’à ce que l’angoisse se dissipe dans leur intérieur par rapport à son jugement, et jusqu’à ce qu’ils se soumettent complètement à son jugement. Et ceci est la vraie satisfaction de son jugement. Donc la demande de jugement se situe au niveau de l’Islam, la dissipation d’angoisse, au niveau de l’Iman, la soumission complète, au niveau de l’Ihssan. » (« madarij essalîkin » vol.2 page 201 édition « dar lkoutoub l’ilmiya »)
Prends en compte, frère -qu’Allah te fasse miséricorde- sa parole : « Donc la demande de jugement se situe au niveau de l’Islam » ; il y a là une réponse à ceux qui disent au sujet de la disparition de la foi dans ce verset par rapport à celui qui ne prend pas pour juge le prophète que c’est une disparition de la foi parfaite et non de sa base.



DEUXIEME CHAPITRE :
COMMENT LES ANCIENS SE SONT COMPORTES AVEC L’YÂSIQ DES TATARS

Ibn Kathîr رحمه الله dit dans son exégèse au sujet de la parole du Très-Haut : « Est-ce donc le jugement du temps de l'Ignorance qu'ils cherchent ? Qu'y a-t-il de meilleur qu'Allah, en matière de jugement pour des gens qui ont une foi ferme ? » (Sourate 5 - Verset 50) :
« Le Très-Haut dénigre ceux qui dévient de la loi d’Allah dominante, comportant tout le bien et interdisant tout le mal, et se dirigent vers une autre loi composée d’opinions, de passions et de termes forgés par les hommes sans se baser sur la loi d’Allah. Et cela est identique aux gens de la Djâhiliyah qui gouvernaient selon des lois ignorantes et égarées, qu’ils forgeaient à partir de leurs opinions et passions. Et c’est identique à ce par quoi les Tatars gouvernent, issu des politiques monarchistes de Gengis Khan, qui leur a forgé le Yâsiq, qui correspond à un livre de lois composées à partir de différentes législations juives, chrétiennes et musulmanes, et où se trouvent beaucoup de lois qu’il a tout simplement tirées de sa pensée et de ses passions. Ce livre est devenu une législation suivie par ses descendants, qu’ils mettent en avant par rapport au jugement par le Qur’an et la Sunnah. Or quiconque fait cela est devenu mécréant, et il est obligatoire de le combattre jusqu’à ce qu’il revienne à la loi d’Allah et de Son Envoyé, et qu’il ne gouverne que par cela, dans tous les domaines. » Fin de citation d’Ibn Kathir.
Il dit encore -qu’Allah lui fasse miséricorde- dans son livre « lBidaya wa nihaya » vol.13 page 127 : « Quiconque délaisse la législation dominante descendue sur Mohammed ibn Abdallâh le sceau des messagers et demande justice aux législations abrogées[5] devient mécréant, que dire alors de celui qui demande justice au « yâssa »[6] et le privilégie ; quiconque agit ainsi devient mécréant par le consensus des musulmans. ».
Prends en compte, frère qu’Allah te guide, sa parole : « quiconque agit ainsi devient mécréant par le consensus des musulmans. ». S’ils traitaient de mécréants celui qui demandait justice à autre législation que celle d’Allah, comment peut-on concevoir qu’ils autoriseraient la demande de justice à ces législations tyranniques ? Ou encore, comment pourraient ils autoriser le fait de l’apprendre pour pouvoir travailler avec ?
Et dans ces paroles, une suffisance pour celui qui veut la guidée…



TROISIEME CHAPITRE :
AMBIGUITES DE CEUX QUI AUTORISENT LA DEMANDE DE JUSTICE AU TAGHOUT

Première ambiguïté : elle fait partie des ambiguïtés les plus hideuses ; c’est leur parole : cet acte n’est pas une demande de justice, mais plutôt une demande d’un bien qui va être perdu.
Réponse :
Nous disons : saches que l’homme peut dire une parole sans lui prêter attention alors que si on mélangeait cette parole avec l’eau de la mer, elle la polluerait. D’ailleurs, le prophète صلى الله عليه وسلم a dit une parole semblable à Aicha رضي الله عنه comme cela est rapporté dans « Sounan et-Tirmidhi et Abû Daoud ». Le fait de dire ce genre de paroles fait partie de la ruse vis-à-vis de la religion d’Allah et de Ses interdits, à un tel point que ce qui est connu chez tous les êtres responsables, c’est que la réalité des choses ne change pas en modifiant leurs appellations. Le savant ‘Abdallâh Ibn ‘AbderRahmân Abû Batîn dit : « Celui qui attribue à autre qu’Allah une de Ses différentes adorations, il aura adoré cet autre et l’aura pris pour divinité et l’aura associé à Allah dans Son droit exclusif… même s’il s’esquive d’appeler son acte : le fait de prendre pour divinité, l’adoration et l’association. Et il va de soi chez toute personne censée que la réalité des choses ne change pas en modifiant leurs appellations. » (majmou’at ettawhid- 7ème rissala)


Il n’y a aucun doute chez le musulman que la demande de justice, c’est trancher une dispute entre deux parties, et c’est un acte des membres et non un acte du cœur. Celui qui dit que le fait de demander justice n’est une demande de justice que si elle était accompagnée de l’intention qu’il va demander justice au Taghout, parce qu’il est convaincu que son jugement est meilleur que celui d’Allah, est comme celui qui dit que faire une prosternation, n’est une prosternation uniquement si il est convaincu dans son cœur que celui devant qui il se prosterne mérite qu’on prosterne devant lui ;
ou comme celui qui dit que faire une tournée révérencielle n’est une tournée révérencielle uniquement si celui qui fait la tournée est convaincu que le mort à l’intérieur du tombeau viendra pour donner des bienfaits.
L’Imam Ibn lQayem رحمه الله a répondu à ce genre de paroles sur celui qui prétend que l’adoration n’est une adoration uniquement si celui qui la fait est convaincu que c’en est une : « Parmi les formes du shirk : la prosternation du disciple au cheikh. Cela est du shirk de la part de celui qui se prosterne et de celui devant qui il se prosterne. Ce qu’il y a d’étonnant, c’est qu’ils disent : « ceci n’est pas une prosternation, mais il s’agit de baisser la tête devant le cheikh par respect et humilité. » Il faut dire à ces gens-là : « quoique vous l’appeliez, la réalité de la prosternation c’est de baisser la tête devant une personne. » » (« madarij essalîkin » vol.1 page 374)

Et nous, nous disons : si on appelle le fait de demander justice par n’importe quelle autre appellation, la réalité de la demande de justice, c’est de trancher une dispute entre deux parties.
Puis nous disons, il se peut qu’il y ait ici une complication pour certaines personnes au sujet du prophète صلى الله عليه وسلم lorsqu’il est entré sous la protection de « Mat’am Ibn ‘Adiy » ; nous répondons à cette objection :
1.      si la personne comprenait le sens de la demande de justice, ce genre de complication n’aurait pas lieu d’être. La demande de justice, c’est rompre une dispute entre deux parties. Elle se présente lorsqu’il y a une dispute entre deux parties, puis ils vont chez celui qui peut rompre cette dispute, afin qu’il tranche entre eux dans le sujet et la dispute, et qu’il mette un terme à leur dispute. Voici l’image de la demande de justice que La Législation claire nous interdit et qui fait partie du grand shirk, et c’est cela la demande de justice au Taghout.
2.      Pour ce qui est de la demande de protection d’un mécréant, il n’y a pas d’argument pour son interdiction, au contraire, le prophète صلى الله عليه وسلم l’a lui-même fait quand il est entré sous la protection de « Mat’am Ibn ‘Adiy », il en est de même pour les compagnons lorsqu’ils sont entrés sous la protection du Négus à l’avènement de l’Islam par crainte du mal des associateurs.

Deuxième ambiguïté: c’est la parole de ceux qui disent que ceux sur qui ont été révélés les versets désiraient la demande de justice au Taghout, parce qu’ils n’étaient pas satisfaits du jugement d’Allah et de Son messager, par contre nous, nous demandons justice, mais nous ne le désirons pas.
Réponse :
Cette parole est vaine à travers différents points :
1er point : Lorsque Allah عز وجل a dit : « Ils veulent prendre pour juge le TAGHOUT », Il n’a pas conditionné la volonté pour traiter de mécréant celui qui demande justice au Taghout, mais c’est celui qui cite cette ambiguïté qui a conditionné cela. Alors, lorsque Allah تعلى a dit : « Ils veulent prendre pour juge le TAGHOUT », Il décrivait la situation des deux hommes, le juif et l’hypocrite, lorsqu’ils voulaient demander justice à « Ka’b Ibn l’Achraf » qui était désigné comme Taghout dans ce verset. Mais le juif a refusé, parce qu’il savait que « Ka’b Ibn l’Achraf » prenait des pots-de-vin, alors ils sont partis demander justice au prophète صلى الله عليه وسلم.
Donc, il faut comprendre que lorsque Allah تعلى a dit : « Ils veulent », Il décrivait la situation du Juif et de l’hypocrite, et Il n’a pas conditionné cette volonté pour que cela devienne de la mécréance. Comme si l’on disait : « une personne a fait ceci et cela alors qu’elle voulait faire autrement », la parole « voulait » lorsqu’elle se retrouve dans ce genre de contexte vise la description de la situation.
Il va de soi encore que parmi les sens de la langue arabe, les phrases se classent entre informations et actions ; ce qui est action, c’est l’ordonnance et l’interdiction entre autres, tandis que l’information, c’est l’information sur laquelle on ne bâtit pas un ordre ou une interdiction. Lorsque Allah عز وجل dit : « Ils veulent », ceci se classe dans la partie de l’information, et nous, il ne nous est pas ordonné d’adorer à travers les informations, par contre il nous est ordonné d’adorer à travers ce qu’Allah a décrété à travers Sa Parole : « Alors que c'est en lui qu'on leur a commandé de ne pas croire. » c’est-à-dire le Taghout, de ne pas lui demander justice. Nous acceptons cet ordre pour adoration et nous ne le devançons pas par une information qui n’est que la description de la situation.

2ème point : L’Imam Abû El Sa’oûd dit dans son exégèse au sujet de La Parole du Très-Haut : « N'as-tu pas vu ceux qui prétendent croire à ce qu'on a fait descendre vers toi [prophète] et à ce qu'on a fait descendre avant toi ? Ils veulent prendre pour juge le TAGHOUT alors que c'est en lui qu'on leur a commandé de ne pas croire. Mais le Diable veut les égarer très loin, dans l'égarement. » (Sourate 4 - Verset 60): « L’étonnement ainsi que la condamnation visent le simple fait de demander justice [au Taghout] sans y avoir recours (c’est-à-dire au jugement lui-même) et ceci pour avertir que la volonté de le faire suscite à elle seule l’étonnement ; et il n’est pas convenable de vouloir rentrer dans cette situation, alors que penserais-tu du jugement lui-même ».
Alors mon frère, qu’Allah te guide, médites sa parole : « alors que penserais-tu du jugement lui-même » c’est-à-dire le fait de demander jugement au Taghout et considères ce point attentivement.

3ème point : La communauté s’est certes rassemblée sur le fait que celui qui attribue à autre qu’Allah une adoration apparente qui ne revient qu’à Lui, est alors un associateur qui a commis la grande association qui le fait sortir de la Nation (musulmane) ; qu’il l’ait voulu ou pas, ou qu’il en soit satisfait ou pas.

4ème point : Cette parole a été prise parmi les ambiguïtés alors que l’évidence claire a été délaissée ; celle qu’Allah تعلى a montrée lorsque Il a dit : « Alors que c'est en lui qu'on leur a commandé de ne pas croire. » (Sourate 4 - Verset 60), et comme la parole du Très-Haut : « Adorez Allah et écartez-vous du Taghout. » (Sourate 16 - Verset 36). Et lorsque nous connaissons l’évident, alors nous lui soustrayons l’ambiguë. L’imam Mohamed Ibn Abdûl Wahab dit pour décrire le rejet du Taghout : « Quant à la façon de la mécréance au TAGHOUT, il faut croire que cette adoration est vaine et non fondée, la délaisser, la haïr, la détester et l'excommunier ainsi que ses adeptes et les prendre pour ennemis ». (majmou'at ettawhid 1ére rissalaa).
Si l’individu est convaincu de la vaineté de l’adoration à autre qu’Allah et puis qu’il ne la délaisse pas, alors avec cela il n’aura pas rejeté le Taghout ; et s’il est convaincu de sa vaineté et qu’il la délaisse, mais qu’il l’aime et ne la déteste pas, alors avec cela il n’aura pas rejeté le Taghout.
5ème point : Si vous visez par la « volonté » l’intention par le cœur et la parole sans l’acte, cela est identique à ceux qui adorent les tombeaux et qui tournent autour et disent : « Oui, nous tournons autour d’eux, et nous leur attribuons cet acte, mais nous ne voulons pas associer par cela ». Et il va de soi chez chaque « muwahid » que leur parole est fausse. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiya –qu’Allah lui fasse miséricorde- dit : « En résumé, celui qui dit ou qui fait le kufr devient mécréant par ceci, même s’il ne vise pas à être mécréant, étant donné que personne ne vise la mécréance sauf Ma Cha’a Allah[7] » (essarem lmasloul page 177 178.)


Troisième ambiguïté: c’est la parole de celui qui dit que le fait de demander justice, même si c’était du shirk, alors ce serait du petit shirk qui n’atteindrait pas le stade du grand shirk jusqu’à ce qu’il soit accompagné du « istihlal[8] » ou d’une croyance, comme le fait de jurer par autre qu’Allah.
Réponse :
1er aperçu : Il est connu que l’adoration qui n’est vouée qu’à Allah عز وجل comme l’inclinaison, la prosternation, l’invocation, la demande de secours, le sacrifice, le vœu, les tournées révérencielles, la demande de justice, la peur, l’espoir, le retour à Allah, l’amour, la vénération et autres parmi les adorations, se divise en 3 parties : certaines sont liées à la croyance, d’autres liées aux paroles et d’autres aux actes.
- Quant aux adorations apparentes qui sont liées aux paroles et aux actes, comme l’invocation, la demande de secours, l’inclinaison, la prosternation, le sacrifice, le vœu, les tournées révérencielles, la demande de justice et autres ; alors celui qui attribue l’une d’entre elles à autre qu’Allah تعلى, que ce soit aux idoles, aux morts, aux Tawaghits, il deviendra donc de ce fait mécréant et il sera tombé dans la grande association. Et ceci n’implique ni une croyance ni le fait de rendre hallal, car il aura montré l’attribution d’une adoration à autre qu’Allah.
- Quant aux adorations cachées qui sont liées à la croyance, comme la peur, l’espoir, l’amour, la vénération et autres, il est nécessaire pour juger de la mécréance de celui qui les attribue à autre qu’Allah , de montrer cette adoration et ceci en prononçant par la langue afin de montrer cette croyance car c’est une adoration du cœur cachée. Celui qui a apporté cette ambiguïté a fait une analogie fausse du fait qu’il n’a compris ni le sens du Tawhid, ni le sens de l’adoration. Il a donc mis au même niveau la demande de justice qui est une adoration et le fait de jurer par autre qu’Allah qui n’est qu’une expression d’association mais qui n’est pas une adoration.
Il pourrait se demander : pourquoi alors les savants ont attesté que le serment par Allah عز وجل était une adoration ? La réponse : nous disons que les savants ont fait du serment par Allah تعلى une adoration car ce serment est accompagné par l'adoration de vénération. Et celui qui jure, lorsqu'il jure par Allah, sait qu'Allah عز وجل est Immense et qu'Il mérite qu'on jure par Lui. Et il jure donc par Lui, ce qui fait de ce serment une adoration car il est accompagné de vénération. Donc le serment par Allah est une adoration parce qu’il est accompagné d’une vénération, et c'est la vénération qui est une adoration et non le serment lui-même, car le serment n’est que le fait de jurer. S’il était pour Allah, avec une vénération, alors c’est une adoration, et s'il était pour autre qu'Allah, c'est une expression d'association et une branche parmi les branches du petit shirk. On ne peut qualifier celui qui le fait d'être tombé dans le grand shirk, jusqu'à ce qu’apparaisse une vénération pour celui par lequel il jure ; et ceci par sa croyance par le biais de la parole avec sa langue.

Et c'est pour cela que les savants ont dit que celui qui jurait par autre qu'Allah, était certes tombé dans la petite association et qu'il ne sortait pas de la Nation (musulmane) tant qu'il ne croyait pas que l'objet de son serment méritait qu'on jure par lui. Ils ont donc conditionné pour le rendre mécréant la manifestation d'une vénération pour l'objet du serment ; c'est-à-dire une attribution de l'adoration de la vénération à autre qu'Allah, car c'est une adoration du cœur cachée.
Et si un homme jure par autre qu’Allah et montre de la vénération à l’objet du serment, alors il sera associateur dans la divinité. La cause de son association ici, c’est le fait qu’il ait montré l’adoration. Donc, nous n’allons pas le voir et lui demander s’il a cru ou pas. Aussi, la demande de justice est une adoration apparente comme la prosternation, la tournée révérencielle ; celui qui l’attribue à autre législation que celle d’Allah, après connaissance, c’est un mécréant. Et ce n’est pas une adoration cachée du cœur, comme la vénération qui nécessite une manifestation par le biais de la prononciation par la langue.

2ème aperçu : Il est connu que le fait de jurer par autre qu’Allah n’a pas été interdit dès le début de l’Islam. Ce n’est que par la suite que les textes sont venus interdire le fait de jurer par autre qu’Allah. Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Certes Allah vous a interdit de jurer par vos ancêtres » (rapporté par lbokhari). Comment peut-on comparer ce qui n’a pas été interdit dès le début de l’Islam avec ce sans quoi l’Islam du serviteur ne peut être valide, à savoir le reniement de tout jugement en dehors du jugement d’Allah et de Son Messager, et ceci en ne le prenant pas pour juge.
Puis nous disons : cette fausse comparaison implique qu’il était permis aux musulmans à cette époque[9] et avant la révélation des versets qui interdisent la demande de justice au Taghout, de demander justice aux devins et aux rebelles parmi les gens du Livre ainsi qu’à leurs Tawaghits ; puisque selon leur prétention, la demande de justice est comme le fait de jurer.

Quatrième ambiguïté :
C’est la parole du Cheikh de l’Islam Ibn Taymiya, dans « majmou’ lfatawa » sur laquelle s’appuient certains qui est : « Et ceux-là qui ont pris leurs moines et rabbins comme seigneurs lorsqu’ils leur ont obéi dans le fait de rendre hallal ce qu’Allah a rendu haram et haram ce qu’Il a rendu hallal sont de deux sortes :
1.      Qu’ils sachent que ces derniers ont changé la religion d’Allah, alors ils suivent leurs dirigeants dans ce changement, en étant convaincu de la permission de ce qu’Allah a interdit et de l’interdiction de ce qu’Allah a permis, tout en sachant qu’ils contredisent la religion du messager, ceci est de la mécréance…
2.      Leurs convictions et leur foi soient fermes en l’interdiction du permis et la permission de l’interdit, mais ils leur obéissent dans la désobéissance à Allah, comme lorsque le musulman fait des péchés tout en croyant que ce sont des péchés. On applique alors sur ces derniers la même règle appliquée sur ceux qui font des péchés. »
(majmou’ lfatawa vol.7 page 70)
Réponse :
C’est que ces gens-là, qui ont argumenté avec la parole du Cheikh de l’Islam Ibn Taymiya précitée, n’ont pas saisi et n’ont pas fait la différence entre l’obéissance dans l’association et l’obéissance dans le péché. L’obéissance dans le péché est le fait qu’une personne obéisse à une créature pour faire un péché parmi d’autres, tout en croyant que ce péché est interdit, ceci est considéré comme une obéissance dans le péché qui ne fait pas sortir celui qui la commet de l’Islam sauf si elle est accompagnée d’une croyance ou du fait de le rendre « hallâl ». Tandis que l’obéissance relative à l’association, cela consiste à ce qu’une personne suive une créature ou qu’elle lui obéisse dans un acte de shirk, comme si on lui disait : « Prosternes-toi devant une statue » et qu’elle se prosterne, ou qu’on lui dise : « Sacrifies pour ce Djinn » et qu’elle sacrifie, ou encore « Vas demander justice à une autre législation que celle d’Allah » et qu’elle y aille et demande justice ; cela est considéré comme une obéissance dans l’association, et celui qui l’accomplit devient associateur à Allah même s’il n’a pas de croyance en cela, ni ne le rend « hallâl ». Ce à quoi faisait allusion Ibn Taymiya رحمه الله, c’est l’obéissance dans le péché et non l’obéissance relative à l’association. Ceci est notre 1ère réponse.
2ème réponse :
Il y a là une différence entre l’Obéissance et la Demande de justice. L’obéissance peut être une obéissance dans le péché ou une obéissance dans l’association, comme nous venons de le démontrer dans la première réponse ; tandis que la demande de justice, c’est une adoration pure, tout comme les vœux, les tournées révérencielles, et quiconque l’attribue à autre qu’Allah et Sa Législation, c’est un associateur. Ceci a été démontré par les savants dans leur livres et leurs pamphlets.
Le cheikh ‘Abd elLatif Ibn ‘Abd erRahmân Ibn lHassân Alâ Sheikh a dit : « Celui qui demande justice à autre que le Livre d’Allah et la Sounnah de Son messager صلى الله عليه وسلم après connaissance,est un mécréant » (edourar essaniya vol. 10 page 426)
Une personne pourrait dire ici que le cheikh ‘Abd elLatif vise par cela le fait de rendre hallâl l’acte de demande de jugement.
Réponse : il n’y a aucun doute chez le musulman, que ce qui est connu de la part des gens de science, c’est qu’à chaque fois, ils détaillent toujours les sujets qui doivent être détaillés. A tel point qu’il n’est pas permis de retarder l’explication au moment de l’argumentation, surtout quand il s’agit des sujets se rapportant au « takfir » comme les paroles d’Ibn Taymiya précédemment citées. Un savant parmi les gens de science ne peut pas venir et dire : « celui qui boit du vin devient mécréant », puis sans préciser qu’il s’agit de celui qui le boit tout en croyant sa permission. Celui qui parle des sujets de « takfir », dans lesquels il faut détailler puis qu’il traite de mécréant sans détailler, est un ignorant et non un savant. Alors nous disons, soit le cheikh ‘Abd elLatif Ibn ‘Abd erRahmân est un ignorant, car il n’a pas détaillé dans ce sujet, ou celui qui joue avec les paroles du cheikh est l’ignorant ; nous laissons le soin au lecteur de répondre.

Cinquième ambiguïté :
C’est la parole de celui qui dit : Si ce jugement auquel on va demander justice est contraire au jugement d’Allah, alors il n’est pas permis d’y demander justice. Par contre, s’il est en accord avec le jugement d’Allah, comme le jugement de l’équité afin de restituer les biens, alors cela est permis.
Réponse :
Cette parole est vaine à travers 2 aspects :
1er aspect : Nous ne regardons pas le résultat du jugement, est-ce que c’est de l’équité ou de l’injustice, mais nous regardons l’acte ainsi que sa référence , au point que la situation actuelle est qu’il va demander justice à cette équité par le biais de ce Taghout. Pour cela, lorsque Le Très-Haut a dit : « Ils veulent prendre pour juge le TAGHOUT » en désignant Ka’b Ibn l’Achraf comme Taghout, Il a mis comme prétexte de la mécréance, le fait de lui demander justice et trancher dans les litiges chez lui. Il n’a pas mis comme prétexte de la mécréance ici le fait que Ka’b Ibn l’Achraf ne jugeait pas avec équité car il prenait des pots-de-vin.
2ème aspect : Nous ne regardons pas non plus le droit du serviteur, s’il va être jugé avec équité ou injustice, mais nous regardons le droit de Celui qui est adoré جل جلا له qui est le Tawhid en rejetant le Taghout et en ne lui demandant pas justice, en pratiquant sur lui le takfir et en avertissant les gens contre lui. Comment donc avertissez-vous les gens contre le Taghout, alors que vous êtes les premiers à aller lui demander justice et trancher dans les litiges chez lui ?

Sixième ambiguïté :
C’est la parole de celui qui dit : On ne trouve pas d’autorité religieuse qui pourrait me rendre mon droit, je suis dans la nécessité de faire ceci.
Réponse sous 2 points :
1er point : Nous mettons en garde celui qui dit ce genre de paroles avec la parole du Très-Haut : « Il en est ainsi, parce qu'ils ont aimé la vie présente plus que l'au-delà. Et Allah, vraiment, ne guide pas les gens mécréants. » (Sourate 16 - Verset 107).
Le cheikh Mohamed Ibn ‘Abd elWahab dans son pamphlet « Elucidations des Ambiguïtés » vers la fin de son œuvre dit au sujet de ce verset : « Il a rendu clair que cette mécréance et cette punition ne sont pas dues à la croyance ou ignorance, ou par haine de la religion ou par amour de la mécréance, mais leur cause est qu’il y avait un profit parmi les profits de ce bas-monde. Il a préféré le profit du bas-monde à la religion. » fin de sa parole.
Il n’est pas permis à un musulman qui croit en Allah et au Jour Dernier de préférer un profit parmi les profits d’ici-bas à la religion, que cela soit pour une demande d’une fonction ou d’une présidence ou que cela soit pour redouter la perte des biens et argent. Car le but de la préservation de la religion devance le but de la préservation des biens. Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « l’esclave du dinar est malheureux ! l’esclave du dinar est malheureux ! l’esclave du vêtement est malheureux ! il est satisfait quand on lui donne et se met en colère s’il ne reçoit rien il est malheureux et déçu, si une épine le pique, il sera incapable de l’enlever » (rapporté par lBokhari)

2ème point : Nous rappelons à celui qui dit cette parole, la parole du Très-Haut : « Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent. Je ne cherche pas d'eux une subsistance; et Je ne veux pas qu'ils me nourrissent. En vérité, c'est Allah qui est le Grand Pourvoyeur, Le Détenteur de la force, l'Inébranlable. » (Sourate 51 - Versets 56-58). Il a montré le but pour lequel Il a crée les serviteurs, et Il s’est chargé de leur subsistance.
Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Allah dit : ش fils d’Adam ! Libères-toi pour mon adoration, Je remplirai ta poitrine de richesses et Je fermerai ta pauvreté. Et si tu ne le fais pas, J’occuperai ta main et Je ne fermerai pas ta pauvreté. » (Rapporté par Ahmad)
Par contre, pour ce qui est de la parole qu’il est dans la nécessité pour faire cela, cela est vain à travers 2 aspects :
1e aspect : S’il en apparaît de ce qui en a découlé que le fait de demander justice est considéré comme une adoration comme le sacrifice ou le vœu, saches alors que les gens ont mélangé et n’ont pas fait la différence entre la nécessité et la contrainte. Ils ont alors excusé la personne si elle est dans le besoin de faire de la mécréance. Il n’y a aucun doute que cela est vain, car la nécessité ne permet que de faire des désobéissances, tandis que la mécréance, il n’est permis à personne de le faire sous le prétexte qu’il est dans le besoin, mais au contraire, il faut une contrainte par une menace de mort ou de torture. La nécessité : c’est que la personne soit dans le besoin de faire le moindre mal afin de ne pas faire un plus grand mal. Si on oblige une personne a commettre entre la fornication ou manger de la viande morte, elle doit préférer manger la viande morte que de commettre la fornication. Tandis que la contrainte : c’est torturer la personne jusqu'à sa destruction ; dans ce cas, Allah nous a permis de dire une parole de mécréance.
2ème aspect : Nous questionnons à travers un exemple ceux qui disent ce genre de paroles ; supposons qu’il y ait un pouvoir qui adore une idole, et qu’il s’en prenne à un homme et s’accapare de ses biens et refuse de lui rendre. Puis, ils lui disent nous ne te rendrons pas tes biens à moins que tu fasses une offrande ou que tu fasses une tournée révérencielle autour de ce tombeau. La question ici est : est-il permis dans cette situation de faire des offrandes à l’idole et de faire le tawaf autour de lui, ou de se prosterner devant lui parce qu’il est dans la nécessité pour récupérer ses biens ? Et est-ce que son acte lui enlèvera le jugement d’associateur qui lui est attribué ? C’est une question qui attend une réponse…

Nous allons conclure ce pamphlet avec la parole du savant de son époque le cheikh Soulayman Ibn Sahman lorsqu’on l’a questionné au sujet de la demande de justice au Taghout sous le prétexte de la nécessité ; il a dit رحمه الله :
« En second lieu : on leur dit : « si vous avez su que le fait de demander justice au Taghout est de la mécréance, Allah nous a rappelé dans Son Livre que la mécréance était plus grave que le meurtre :
Le Très-Haut dit dans le Qur’an : « la fitna (l'association) est plus grande que le meurtre » (Sourate 2 - Verset 191), Il dit encore : « la fitna (l'association) est plus grave que le meurtre. » (Sourate 2 -Verset 217) ; la fitna dans ces versets désigne la mécréance. Si les nomades et les gens de la ville venaient à s’entretuer jusqu'à leur destruction, cela leur serait largement moins grave que s’ils venaient à désigner un Taghout sur terre afin qu’il juge dans leurs divergences avec autre chose que la Shari’a de l’Islam qu’Allah سبحانه وتعالى a révélée à Son messager. »
En troisième lieu : nous disons : « si demander justice au Taghout est de la mécréance, tout en sachant que les divergences se font à cause des choses matérielles, alors comment peut-on concevoir le fait de rejeter la foi pour des choses matérielles ? Car, nul ne peut se prétendre être croyant tant qu’Allah et Son messager ne soient les plus aimés et jusqu’à ce que le prophète lui soit préférable à ses enfants, ses parents et tous les gens. Si tu venais à perdre tous tes biens matériels, il ne te serait jamais permis de demander justice au Taghout afin de les récupérer. Et si une personne venait à t’obliger à choisir entre demander justice au Taghout ou perdre tous tes biens, tu es forcé de devoir choisir de perdre tous tes biens et en aucun cas il ne te sera permis de demander justice au Taghout, et Allah سبحانه وتعالى est Le Plus Savant. » (dourar essaniya - chapitre "le jugement de l’apostat" - page 275)

Il incombe à tous musulman et musulmane, croyant et croyante, qui veulent préserver sa religion et son TAWHID, de prendre pour juge des savants de la législation et les imams des mosquées, ceux qui commandent avec Le Livre de leur seigneur et la sounnah de leur messager صلى الله عليه وسلم, dans toutes leurs disputes et dans tous les sujets dans lesquels ils divergent. Et qu’ils ne demandent pas justice à ces Tawaghits, car prendre pour juge ces Tawaghits signifie croire en eux et leur attribuer une adoration. Et que la personne craigne que vienne le Jour du Jugement et qu’elle fasse partie de ceux dont le prophète صلى الله عليه وسلم a dit a leur sujet : 
« Allah rassemblera les hommes au Jour de la Résurrection et leur dira : « Celui qui adorait une chose, qu’il la suive. Ceux qui adoraient le soleil suivront le soleil, ceux qui adoraient la lune suivront la lune et ceux qui adoraient les Tawgahits suivront les Tawaghits. » »
(Rapporté par lbokhari, hadith 7437)

ش Seigneur, Fais-nous mourir musulmans et vivre musulmans et fais nous rejoindre les pieux sans nous humilier et ne nous soumets pas à la tentation. Prière d’Allah sur le prophète Mohamed Digne de confiance ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons.


m
24 septembre 2005 14:32
A LIRE INCHALLAH !

C EST IMPORTANT !
m
25 septembre 2005 23:53
SALAM ALAYKOUM, POUR CEUX QUI VEULENT LES TEXTES SUIVANTS, LAISSEZ MOI VOTRE E-MAIL EN PV.

EN FRANCAIS :
- LE VERITABLE MUSULMAN (à lire !!!)
- LES PREUVES DE L’UNICITE 50 QUESTIONS SUR LA FOI
- L’ELUCIDATION DES AMBIGUITES
- L' HERITAGE DES PROPHETES n°1 (à lire !!!)
- L'HERITAGE DES PROPHETES n°2 (à lire !!!)
- L'HERITAGE DES PROPHETES n°3 (à lire !!!)
- L’étrangeté et les étrangers
- Les Trois Principes Fondamentaux et leurs preuves
- L’étrangeté et les étrangers

EN ARABE :
- ASL DIN (MACHAALLAH !!!)
- alhukmu lillah
- al muslimu lhaq (le veritable musulman en arabe machaAllah !)
- i3anatu lkuffar
- taghut
- jahiliyya
- alyaasaq
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook