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La fin de l'euro`??
l
8 janvier 2012 11:49
tout est dans le sujet! Welcome
k
8 janvier 2012 12:58
Bonjour,
Incontestablement, l'Euro est mort, même si le nom, le vocable est encore sur les lèvres des financiers et son ombre matérielle traîne encore, dans les porte-monnaies, sa nature a changé.
De l'Europhorie à la Cacophonie, les planches à billet sont de venues dyslexiques, dubitatives ...

Conçu à l'origine pour se protéger des caprices du dollars, l'Euro est devenu de plus en plus capricieux : il a voulu se faire plus gros qu'un boeuf ...
Non seulement il ne protége plus contre le dollars, mais il n'arrive même pas à protéger des "turpitudes ou vols et hold up" des grecs, des espagnols, des italiens .. Instrument détourné par l'individualisme ou chacun imprime pour acheter allemand ...
L'Euro est mort car l'innovation s'est embarquée pour l'Asie entrainant délocalisation des usines, et migration de l'agriculture pas chère.
L'Euro un service dans une économie de services, où, de plus en plus de services et de consommations supplantent productions.
Instrument et service au service de l'échange de charges virtuelles ou fiscales, de services virtuels, il se fond dans le vent, il est devenu vent.
b
8 janvier 2012 13:12
L'union européenne est la première puissance économique du monde. Et dispose des stocks d'or les plus importants du monde.

L'euro s'en sortira, avec ou sans la Grèce.
k
8 janvier 2012 14:03
Citation
belane a écrit:
L'union européenne est la première puissance économique du monde. Et dispose des stocks d'or les plus importants du monde.

L'euro s'en sortira, avec ou sans la Grèce.

Bien que j'en doute, même si l'Euro survit, seul le nom survivra.
Ce n'est plus l'Euro quand la Belgique, ou les souverainetés sont remises en question et sous tutelle.
Les stocks d'or ne signifient plus grand chose, ils servent désormais à purger le système vu la volatilité cyclique des cours. Cependant vous avez raison en parlant d'or, concept que l'on peut étendre aux cours des matières premières, qui seront au centre de la guerre économique prochaine entre pays européens et Tiers-monde.
La TVA Sociale témoigne que l'Europe est acculée dans ses derniers retranchements : un protectionnisme nivelant, qui ne dit pas son nom, une sous valorisation induite de l'autre, qui va amorcer un glissement en trend haussier sur les importations de matières premières incontournables.
Pour 15% d'importation on taxe 100% de la production interne et externe, signe que les 15% risquent d'être revalorisés laissant émerger les taxes et services imputés.
Pour moi, la TVA Sociale va accélérer la dynamique de l'enlisement et le dégraissage d'un circuit économique et monétaire freinant tout bien de consommation intrant en chargeant le "baudet" exportateur inconsidérément ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 08/01/12 14:12 par kchachbi.
b
8 janvier 2012 20:44
Heureusement, c'est pas gagné pour la TVA "sociale". A mon avis, c'était une grosse connerie.

Mais tout le monde se tient par la barbichette. L'euro est la seule monnaie ayant valeur de monnaie de réserve avec le dollar.
27% des devises de la Chnie sont en euros. Pareil pour les US.

Si l'euro plonge, tout le monde plongera.

Sauf à ce que la baisse de l'euro produise ce qu'on attend: permettre à l'Union d'exporter plus car ses prix seront plus compétitifs par rapport au dollar et frein aux importations du fait de leur renchérissement.

Le ratio dette/PIB est bien meilleur que si on le compare à celui des US ou du Japon.

Il ne faut pas oublier que l'Union est la première puissance agricole, industrielle, tertiaire et commerciale du monde. Si elle plonge, c'est vraiment que nos dirigeants sont des super crétins.... et il est vrai qu'on peut avoir des doutes.
k
9 janvier 2012 02:58
Citation
belane a écrit:
Sauf à ce que la baisse de l'euro produise ce qu'on attend: permettre à l'Union d'exporter plus car ses prix seront plus compétitifs par rapport au dollar et frein aux importations du fait de leur renchérissement.

Baisse des prix à l'export à volume constant implique moins de revenus .....
Augmentation des prix des matières premières à l'import implique par répercussion l'augmentation des prix des produits finis à l'export, alors que l'on prétend abaisser les coûts à l'export ...
Comme l'U.E est déjà en récession, avec un profil improbable de croissance en volume, et une vaine espérance de croissance en valeur dans une économie fortement concurrentielle et mondialisée, les ressources escomptées seront insuffisantes pour dégager les moyens nécessaires à court terme afin de faire face aux engagements des dettes souveraines.
Résultats qui n'ont pas été au rendez-vous depuis plus d'une décennie.

Loin des bluff ou des fuites en avant qui aggravent l'endettement, la déflation, la dévaluation sont les seules solutions à court terme et ne suffiront pas à elles seules, car il s'agit d'entreprendre une véritable restructuration pour ne pas dire refonte profonde de l'économie, des processus de formation des coûts, des charges et des services. (incidences des charges sociales et fiscales)

Nous sommes dans la phase de mise en condition des marchés pour les préparer à une inéluctable insolvabilité...
b
9 janvier 2012 14:37
Normalement, la baisse des prix à l'export devrait justement faire augmenter les volumes et permettre de gagner des parts de marchés.

L'augmentation du prix des matières premières n'est pas très gênante, hormis pour le pétrole; mais il s'agit alors de politique interne compte tenu du niveau très élevé des taxes en France (80%) , le prix réel du pétrole, s'il n'y avait pas de taxes, étant de l'ordre de 40 centimes le litre.


Le problème de la dette est un vrai problème, mais seulement en raison de la structure de cette dette. Il faut rappeler que les individus sont très peu endettés en Europe.

Les US sont beaucoup plus endettés que la France en tant qu'état, et les américains beaucoup plus endettés à titre individuel que les Français. Le Japon en est à 200% du PIB, soit 3 fois plus que la France .... mais leur dette n'appartient qu'à eux. Si la France au lieu de placer sa dette sur le marché international l'avait placée auprès des Français, par des emprunts d'état, on n'en serait pas là. C'est ce qu'on avait fait en 1870 pour indemniser l'Allemagne et on s'en était sortis en 4 ans.

Une baisse des charges sociales patronales serait en revanche bienvenue pour relancer la production et éviter les délocalisations, à l'identique du modèle allemand (15% à 35% contre 35% à 50% en France).
Et il n'est pas normal que dans des pays aussi riches, seuls 50% des citoyens paient un impôt sur le revenu: la France a l'assiette fiscale la plus étroite des pays développés...

Mais il est certain qu'emprunter sur les marchés pour payer le dernier trimestre de salaire des fonctionnaires et payer la retraite des fonctionnaires c'est se tirer une balle dans le pied et investir dans des domaines non productifs. Un fonctionnaire coûte 1,5 quand un salarié du privé coûte 1.

L'Europe est la seule à concurrencer les US avec une industrie de pointe : Airbus est une magnifique réussite et l'Europe a le monopole du marché des satellites civils avec 41% du marché mondial grâce à Ariane. Donc on a quand même des billes
k
9 janvier 2012 17:21
Bonsoir,
L'Euro est la partie apparente de l'iceberg : on focalise sur une monnaie alors que le problème est structurel et porte sur la structure de la formation des coûts et la relation de cette dernière en terme de génération de richesses pour résorber la dette.
L'Euro en difficulté, ne veut pas dire Europe en déroute : son savoir ou know-how et sa culture technologique d'entreprise ne vont pas disparaitre ou être dépassés à court terme.
Le problème est sur le long terme : celui déjà soulevé, jadis, par Mitterand en termes d'échange "inégal", parenthèse historique portant revalorisation du pétrole algérien.
Au delà du problème de la redistribution des ressources mondiales, des cotations boursières, se pose celui de la valorisation inégale des richesses produites par le travail.

En d'autres termes au cours d'un échange, nous échangeons matières/énergies/informations, ou encore en valorisant prix des matières premières/prix de l'énergie/prix outils,salaires,taxes, charges, emballages etc.

Pour un même produit, issu de deux tissus productifs identiques (matière/énergie), l'un en Europe et l'autre au Maroc la valeur en dollars ou en Euros sera différente, et l'échange sera inégal, si tentés soit-on de les échanger.
A commencer par la tomate (taxe de référence et PAC), l'agriculture, en passant par le textile, l'artisanat, la construction mécanique etc ...
L'Europe est le premier partenaire économique du Maroc, une Europe stable et prospère, favorise notre croissance dans la mesure où elle ne reprend de l'autre main tous les bénéfices et en dépréciant en retour, par le jeu de l'échange inégal nos productions.
l'Europe cherche désormais la croissance chez nous, en créant de l'emploi et en délocalisant au Maroc certaines grandes entreprises (Le TGV/Renault).
Le problème est dans le bilan input/output et les effets d'entrainement.
C
9 janvier 2012 18:17
Salam Aleikoum

Non ce n'est pas la fin de l'euro loin de la car si l'euro tombe c'est tout un continent qui s'ecroule et avec la mondialisation cela aura forcement une impact forte au niveau planétaire ( le Chine la bien compris) donc ni les membre de l'UE ni les autres partenaires economique ne veulent voir cela arriver. Donc pas une fin de l'euro mais cette situation va pousser a reformer le système qui ne fonctionne visiblement plus avec l'élargissement de l'UE et l'environnement économique et financier actuel
b
9 janvier 2012 19:49
Kchachbi : oui, l'Europe en difficulté ne veut pas dire Europe en déroute. mais les échanges Nord-Sud seront toujours inégaux puisque dans la formation du prix d'un produit européen, il faut ajouter le coût de l'instruction depuis l'enfance, le coût de la protection sociale et le coût des infrastructures dont bénéficient les européens.

Une tomate française sera donc hélas toujours plus chère qu'une tomate marocaine ... même si cette dernière est transportée par Airbus !


Chamali69: oui, si l'Europe plonge, il y a un fort risque de déstabilisation du monde. Mais concernant l'élargissement de l'Union, on peut tout de même noter que le tout petit pays qu'est la Tchéquie réussit admirablement bien vu qu'ils ont presque le même niveau de vie que les Français. Idem pour la Lettonie et autres.
Pour le moment, ce sont plutôt les États arrivés en 81 et 86 (Grèce, Espagne, Portugal) qui mettent le boxon. Ils ont été perfusés pendant 20 ans par les fonds de l'Europe sans être capables d'utiliser intelligemment ces fonds de manière productive. Le niveau de formation de leurs peuples est nul, l'industrie est inexistante etc ... Ils ont dépensé stupidement cet argent comme s'il tombait du ciel.

Et lorsque les pays de l'Est ont été intégrés, les subventions ont cessé de se déverser sur la Grèce l'Espagne et le Portugal pour se tourner vers l'Est. Et ils ont plongé alors que certains pays de l'Est sont en train d'accomplir un véritable miracle.
 
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