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L'étrange Monsieur Sarkozy : homme providentiel ou mauvais génie de la France...
s
17 janvier 2007 16:01
L'étrange Monsieur Sarkozy : homme providentiel ou mauvais génie de la France ?



René Naba, 14 Janvier 2007

Proposé par l'auteur


L'UMP, le parti au pouvoir en France, a élu Nicolas Sarkozy comme son candidat à l'élection présidentielle du 22 avril 2007. 98,1% des des 69% des membres de l'UMP habilités à voter pour lui l'ont choisi. Il était l'unique candidat. Voici un portrait du candidat.



Le syndrome du sujet médiatique unique : 4200 passages télévisés en 10 ans



La France est périodiquement secouée d'un phénomène cyclique: le syndrome du sujet médiatique unique (SMU)(1). Une seule personne occupe le devant de la scène médiatique dans sa totalité pour une longue période, reléguant dans l'ombre toute autre personne, même la plus respectable, tout autre sujet, même le plus digne, paré de toutes les qualités, sans le moindre défaut, suscitant l'admiration éperdue de la presse et des foules jusqu'à l'infini. …….Jusqu'à sa chute, qui déclenche alors une curée d'une férocité à la mesure de la complaisance antérieure.



Dans les années 1980, la France a eu droit au phénomène Bernard Tapie, du nom de cet industriel charmeur qui ensorcela journalistes et politiques au point de devenir ministre de la République française, jusqu'à ce que ses déboires judiciaires le rejettent dans l'opprobre généralisée.



Dans les années 1990, ce fut au tour du phénomène Jean-Marie Messier. Le génie de la finance internationale déchaîna des élans d'admiration jusqu'au collapsus final, qui déclencha une risée universelle en même temps que le démantèlement du deuxième groupe mondial de communications «Vivendi-Universal» et l'exil vers les États-Unis de cet ancien jeune prodige de l'élite intellectuelle française.



Nous voilà dans les années 2000 devant le phénomène Nicolas Sarkozy, seul homme sans doute à devoir restaurer la sécurité de la France, à redresser ses finances publiques en état de faillite, le principal barrage à l'extrême-droite française, le tombeur de la gauche et le redresseur de la France, le champion de la lutte contre l’antisémitisme et de la discrimination positive.




En somme le nouvel homme providentiel de la décennie, le sauveur suprême. Du moins à en juger par ses déclarations et les commentaires savants de la presse française, souvent révérencieuse, rarement impertinente, à l'égard des puissants. À croire que la France souffre d'une pénurie d'hommes et de femmes de valeur et de talent ou plus simplement d'hommes et de femmes de bonne volonté.



Le ministre de l'Intérieur et ancien ministre des Finances, le vibrionnaire candidat à la succession de Jacques Chirac à la magistrature suprême, est aujourd'hui au faîte de sa gloire. Une critique dans ce contexte, c'est-à-dire hors du concert des louanges, sans que ne pointe à l'horizon la moindre perspective de trébuchement, est un exercice périlleux.




Assumons-en le risque tant il est vrai que des débordements de comportement jamais dénoncés, une falsification des faits de gestion jamais relevée, s'ils venaient à persister, pourraient desservir à terme tout autant la démocratie que le renom de la France dans le monde.




Boulimique, hyperactif, l’homme détient un double record difficilement égalable, celui des passages télévisés (4200 en dix ans) et des lois répressives (11 depuis son arrivée au ministère de l’Intérieur en 2002).




En dix ans, (1996-2006), Nicolas Sarkozy est en effet passé à la télévision 4 200 fois, soit plus d’une fois par jour (2), chiffre qui prend compte de ses périodes d’éclipse politique ou de ses vacances familiales, mais exclut la campagne présidentielle de 2007.

Au ministère de l'Intérieur, malgré tous ses déplacements musclés et médiatisés sur le terrain, malgré tous les bulletins de victoire relayés par une presse compréhensive, malgré une baisse des «faits constatés», malgré l’hyperactivité qu’il a déployée sur le plan sécuritaire (onze textes de loi en cinq ans, record mondial absolu (3), la criminalité ordinaire a augmenté en France où la violence faite aux personnes a augmenté de 9 pour cent depuis 2002




Rien que pour son premier passage place Beauvau (2002-2004), la criminalité a augmenté de 10,1 pour cent au premier trimestre 2004 par rapport à la période correspondante de 2003, elle-même en augmentation déjà de 7,3 pour cent par rapport à 2002, alors que les bavures policières à l'encontre des civils ont triplé en trois ans.



Les violences commises par les policiers dans l'accomplissement de leur fonction sont ainsi passées de 20 actes en 2001 à 70 bavures en 2003, entraînant la mort de deux personnes en 2003 dans des opérations d'expulsion d'immigrés, au cours d'embarquement forcés à bord des «charters de la honte», selon l'Observatoire de la déontologie de la sécurité publique.



Au ministère des Finances, son entrée en fonction en fanfare dans un contexte de luxe tapageur a obéré, d'emblée, la crédibilité d'un discours volontariste. La réquisition de trois des cinq logements officiels du ministère pour en faire des appartements de fonction pour la famille et le personnel affecté à son service, ainsi que la mobilisation d'une escouade de 24 policiers pour la protection rapprochée et d'une flotte automobile de sept voitures augure mal d'une politique de rigueur que la France se doit de s'imposer pour sortir de ses difficultés financières.




Il est, en effet, inconvenant d'exiger des autres ministères des compressions de dépenses, et de faire, dans le même temps, étalage de luxe. Indécent de se déplacer avec un tel déploiement de forces, sans susciter des interrogations sur cette forme puérile d'autoritarisme, la marque d'une immaturité politique.




Le déploiement d'un dispositif de sécurité et de confort proportionnellement plus important que celui affecté à la protection du Général Ricardo Sanchez, le chef du corps expéditionnaire américain en Irak, autrement plus exposé que M. Sarkozy, retentit comme une manifestation précoce de prépotence.



Un tel comportement frappe de caducité une démarche d'exemplarité dans la gestion des affaires publiques.



L'ami du patronat français a privilégié, sur le plan économique, le faste sur la sobriété, et sur le plan interne, dans la pure tradition coloniale française, la répression sur la prévention.



Donnant une dimension policière à sa politique de sécurité avec des résultats aléatoires, il a aggravé les problèmes lancinants de la société française.




Rétablissant la délation, il a renvoyé ses concitoyens à une pratique hideuse, aux pages sombres de l'histoire nationale qui avaient fait de la France l'antichambre des camps de la mort, à l'époque de la collaboration nazie.




Il est sain pour un homme politique de situer son action dans une perspective historique et de ne jamais banaliser l'infâme.



Plus préoccupante est la projection internationale de sa politique sécuritaire : En prenant à deux reprises le contre-pied de Jacques Chirac dans des manifestations internationales, l'héritier autodésigné a largement contribué à accréditer l'idée d'une duplicité de la diplomatie française.




Ainsi, le 5 mars 2003, alors que le président français serrait la main à Alger de Yacef Saadi, l'ancien adversaire algérien du général Jacques Massu dans la bataille d'Alger durant la guerre d'indépendance nationale (1954-1962), Nicolas Sarkozy refaisait décoller, le jour même, avec une heure de décalage, le premier «charter de la honte» à destination de l'Afrique, occultant ainsi l'éclat de cette réconciliation nécessaire entre l'ancien colonisateur et son ancienne possession.




À moins d'impérieuses nécessités d'intérêt national, ces retrouvailles se devaient d'être exemptes de toute pollution. M. Sarkozy pouvait y surseoir et «les charters de la honte» attendre au sol la fin de la visite présidentielle en Algérie.




Cela n'a pas été le cas. La visite algérienne de Jacques Chirac en a été entachée, de même que la réputation de la France qui dispose, en la matière, du monopole de cette pratique. Se restreindre devant un désir de parasitage est une marque des hommes d'expérience.




Il en a été de même pour l'affaire du «voile islamique», déclenchée, contre toute attente, dans la foulée de l'installation du Conseil Français du Culte musulman, en octobre 2003. S'agissait-il alors de donner des gages à la droite radicale française en contrepartie de la mise en place d'un organisme représentatif de l'Islam en France ? De faire preuve d'habileté tactique ?




La réactivation de cette querelle en plein congrès des associations musulmanes de France, alors que l'affaire était en phase d'accalmie depuis une demie-dizaine d'années, que le port ostentatoire du voile ne concernait que trois cents élèves et que l'opinion mondiale était polarisée par l'intervention américaine en Irak, a suscité une tollé dans le monde arabe et musulman.




Tranchant avec l'attitude de la France dans la nouvelle guerre d'Irak, l'affaire du voile a relancé le procès de la duplicité de la diplomatie française et l'occasion pour l'administration Bush de donner, à bon compte, des leçons de liberté religieuse à ses contestataires français, sans pour autant que le problème ne gagne en clarté. Était-ce le but recherché ? Se réserver pour les batailles décisives est également la marque des grands hommes.




Le ministre des Finances d'un État en cessation de paiement se doit au premier chef de redresser la barre et de tenir les engagements internationaux de son pays.



Le voyage de Nicolas Sarkozy à Washington fin avril 2004, alors que l'administration Bush se débattait dans le scandale des tortures des prisonniers irakiens, de même que celui qu’il a effectué deux ans plus tard en septembre 2006, apparaîtront rétrospectivement comme un point noir de la juvénile carrière diplomatique du ministre d'État, ministre de l’Intérieur, ancien ministre des Finances, de l'Économie et de l'Industrie de la France.



Un voyage à Canossa, par similitude avec le voyage effectué dans ce petit village d'Italie par l'Empereur Henri IV en vue d'implorer le pardon du pape Grégoire VII en janvier 1077 après Jésus-Christ, passé à la postérité comme une démarche d'humiliation devant l'adversaire.




Se faire adouber par les associations juives américaines, un des principaux instruments de la stratégie d'influence de l'axe israélo-américain, un des principaux partisans du boycottage des produits français durant la guerre d'Irak, en pleine déconfiture diplomatique du tandem Bush-Sharon, et, dans le même temps, prendre à partie l'opposition socialiste pour sa frilosité dans la lutte contre l’antisémitisme constitue tout à la fois un contresens diplomatique, une contrevérité politique et une fanfaronnade démagogique.




Plutôt que la surenchère électoraliste, la sagesse commande, sur un sujet aussi passionnel, un discours de vérité : l'antisémitisme, résiduel en France, a existé bien avant l'arrivée des Arabes et des Musulmans dans ce pays et ses épisodes, douloureux, sont connus de tous.




L'histoire en est témoin, de l'affaire Dreyfus, au XIXème siècle, (du nom de cet officier français de confession juive, condamné pour haute trahison, à l'indignité et au bannissement en raison de sa religion), à la collaboration du régime de Vichy avec l'Allemagne nazie.




La pédagogie politique et le sens civique commandaient de rappeler à cette occasion le rôle du Sultan du Maroc, le futur Mohamed V, dans son opposition à l'application sur son territoire des lois de Vichy sur les Juifs et sa contribution à la lutte contre l’antisémitisme. L'occasion en a été manquée. Si la stigmatisation est une arme du combat politique, elle ne doit jamais se faire au détriment de la vérité.




Dans le même ordre d'idées, l'instrumentalisation de l'appartenance communautaire dans la vie politique en France a préexisté à la prise de conscience politique de la communauté arabo-musulmane.





Les vociférations des organisations telles le «Renouveau juif» et le mouvement «Siona», dans les années 1980, appelant à des votes sanction contre Valéry Giscard d'Estaing ou même contre François Mitterrand, pourtant briseur de l'embargo anti-israélien et premier président de la République Française à avoir effectué une visite officielle en Israël, sont là pour le rappeler. Les faits sont vérifiables dans leur chronologie.





Fausse bonne idée que ce voyage à Canossa-Washington, intervenu au pire moment alors que George Bush de même que Tony Blair, son compère anglais, faisaient face à une levée de boucliers de leurs propres diplomates contre leur gestion du conflit irakien, assurée à coups de mensonges sur les armes de destruction massive, de tortures dégradantes et d'aveuglement pro-israélien.




Nicolas Sarkozy recevant des responsables du Congrès juif européen



Mauvaise querelle, à tous égards, que celle faite par M. Sarkozy à ses adversaires quand on songe au zèle pro-israélien manifesté constamment par les socialistes, de Suez, en 1956, lors de l'expédition anglo-franco-israélienne contre l'Égypte, à Bir Zeit (Palestine), en l'an 2000, quarante plus tard, qui a donné lieu au plus célèbre caillassage de l'histoire moderne avec la lapidation du Premier ministre socialiste Lionel Jospin pour avoir qualifié de "terroriste" le Hezbollah libanais, enfin à la carbonisation politique d'un intellectuel socialiste, Pascal Boniface coupable du crime absolu de lèse-majesté, la critique de la politique israélienne.




Il est malsain de souffler sur la braise pour le plaisir de la gesticulation médiatique. Une lecture hémiplégique de l'Histoire entrave toute cohésion nationale future.




L'UMP (anciennement Union pour la Majorité présidentielle, actuellement Union pour un mouvement populaire) sera son Zénith et son Nadir.




Sur les décombres du RPR moribond et les déboires de son chef naturel Alain Juppé, victime sacrificielle de l'affairisme d'État de son mentor, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy a été sacré chef de la majorité présidentielle avec les encouragements juvénilement médiatiques de son benjamin, Louis.





"Bonne chance mon papa" retentira toutefois rétrospectivement comme un camouflet suprême d'une amère ironie. L'apothéose du régicide tournera en effet au vaudeville avec la fugue de sa dulcinée - équivalant à un abandon du domicile conjugal- avec le "maître des cérémonies", le propre ordonnateur du sacre, cauchemardesque scénario jamais imaginé même par le cinéaste le plus facétieux d'Hollywood.



Parangon de l'ultralibéralisme, l'homme réagira selon sa pente naturelle. Avec un autoritarisme d'une brutalité extrême: Le directeur de la publication coupable du dévoilement de ses déboires conjugaux sera décapité professionnellement et un éditeur, téméraire, sommé de renoncer sur le champ à son projet de roman.




La loi d’airain de la morphologie politique: complexe d’infériorité ? Désir forcené d’ascension sociale ? Lors de ses entretiens avec les grands hommes de la planète, Nicolas Sarkozy se dresse, littéralement, sur la pointe de ses pieds, pour se hisser à l’égal de ses interlocuteurs, du moins dans les clichés officiels, dans une volonté de dépassement des lois de la morphologie politique édictées, sous forme de sentence prémonitoire, par son modèle absolu, L’Empereur Napoléon Bonaparte, à savoir: «les hommes politiques qui ne mesurent pas 1m60, le destin leur passe par dessus la tête». «Que penser de ce compensé? Sa talonnette d’Achille? Ce n’est pas une question d’attaque physique, mais d’étiquette éthique. Si le ministre veut nous leurrer sur sa taille, que serait-ce sur ces mesures s’il est un jour président ?», décrètera, un jour, à la suite d’une nouvelle jonglerie talonnière, un des oracles de la presse quotidienne parisienne (4).




L'outrage habite cet homme qui a fait de l'invective son outil de communication privilégié. Son passage au ministère de l'Intérieur, s'il n'a pas réduit la délinquance, a en revanche enrichi le vocabulaire politique de deux de ses plus beaux fleurons de la stigmatisation française: Racaille et Kärcher. Bon nombre d'observateurs lui imputeront l’exacerbation de la flambée périurbaine de l’automne 2005 par ses outrances verbales et ses rodomontades.




Nicolas Sarkozy et Roger Cukierman, président du CRIF, au dîner du CRIF de janvier 2001




Candeur juvénile ou machiavélisme éhonté, Nicolas Sarkozy se choisira comme conseiller exclusif pour la neutralisation des troubles des banlieues françaises, M. Avi Dichter, ministre israélien de la Sécurité publique, celui-là même qui est en charge de la répression de l'Intifada palestinienne dans les territoires sous occupation israélienne, transposant dans l’ordre symbolique, volontairement ou non, le conflit israélo-palestinien sur le territoire national.




Dans une démarche à portée démagogique, à connotation électoraliste, il s'assurera, en récidiviste, la collaboration d'un ancien réserviste de l'armée israélienne, l’omniscient Arno Klarsfeld, tant sur la définition du "rôle positif" de la colonisation que pour la régularisation des sans-papiers ou encore pour le droit à l’hébergement.




Curieuse façon de promouvoir la laïcité, un des principes cardinaux de la République française, en assurant la promotion d'un homme ayant réclamé une nationalité étrangère, en l'occurrence israélienne, par conviction ethnico-eligieuse. Non moins curieuse façon d’assurer la visibilité et la crédibilité de la diplomatie française en s’assurant les services d’un réserviste d’Israël, un pays en guerre contre des pays amis de la France, le Liban et la Palestine.




Nicolas Sarkozy est un être "mal latéralisé" (5), qui ne distingue pas sa gauche de sa droite et qui confond la droite et l'extrême-droite. Jacques Chirac est son point fixe, son repère absolu. Son parcours est à l'identique, y compris dans ses grandes trahisons, Chirac en s'alliant à Giscard d'Estaing contre le gaulliste Jacques Chaban-Delmas, Sarkozy en optant pour Balladur contre Chirac, durant la campagne présidentielle de 1995.




Leur horizon indépassable à tous deux est l'échéance présidentielle de 2007, une date qui coïncide avec la relégation de la France dans la hiérarchie des Nations, dans son classement en tant que puissance économique, diplomatique que culturelle, passant de la 4ème à la 9ème place à l'horizon de l'an 2010, supplantée économiquement par le Japon, l'Inde et la Chine, nouveaux géants de la scène internationale, et, sur le plan culturel, par l'Hispanidad, l'agrégation de locuteurs de la langue espagnole dans le monde, près de 450 millions de personnes en Amérique latine, en Espagne ainsi qu'au coeur même des États-Unis (près de 50 millions de personnes), qui feront de l'Espagne un centre d'influence dans le monde, plus important que la francophonie avec ses 120 millions de locuteurs.




Que les intellectuels de cour, ces êtres qui gravitent autour de notre Sujet Médiatique Unique du début du XXIème siècle, qui ont troqué leur statut d'intellectuels pour celui de courtisan, lui rappellent à l'occasion ces quelques vérités d'évidence: à savoir que le principal gisement de la francophonie du XXIème siècle se situe en Algérie, au Maghreb ainsi que sur le continent noir, c'est à dire les destinations actuelles des «charters de la honte».
Nicolas Sarkozy et le rabbin US Martin Hier, qui lui a remis en 2003 le « Prix de la Tolérance » du Centre Simon Wiesenthal qu’il préside




Au-delà des similitudes entre MM. Chirac et Sarkozy, existe cependant une différence de taille: l'aîné, en vieux routier de la politique, à l'inverse de son cadet, n'a jamais joué contre son camp dans les forums internationaux. La marque d'un certain sens de l'État.




À Washington, le «petit Nicolas» s'est livré à une prestation politicienne, quand se dégageait du discours du «grand Dominique» une prestance morale, en harmonie avec la haute idée que la France veut donner d'elle-même.




A tous égards, le voyage à Washington de M. Sarkozy a représenté le négatif du voyage à New York de M. De Villepin, l'ancien ministre des Afffaires étrangères, en plein débat du Conseil de sécurité de l'ONU sur le conflit irakien. Une mauvaise manière faite à la France, qui a gommé dans l'opinion l'impact du plaidoyer français.




L'homme de la rupture n’a renoncé à rien de l'héritage du gaullisme électoral, s'emparant sans le moindre inventaire de la totalité du legs: parti, cadres, militants, électeurs et financement.




L’homme de la rupture n’a renoncé en rien aux combines électoralistes de l’ancien parti gaulliste comme tendrait à le prouver le maelström magmatique du feuilleton Clearstream où il apparaît à la fois victime et bourreau, manipulateur et manipulé.




Mais que l'on ne s'y trompe pas: l'homme que l'UMP s'est choisi comme candidat présidentiel pour les élections de 2007 n'est toutefois pas l'héritier du gaullisme mais le chef de file du courant atlantiste, un des points d'articulation de l'axe israélo-américain dans la sphère euro-méditerranéenne.




Les humoristes anglais désignent Tony Blair comme le caniche britannique de George Bush. Les Français se sont surpris, un jour, à se découvrir, à leur insu, «tous américains», de par la volonté du directeur du Monde, Jean-Marie Colombani. A n'y prendre garde, un tel schéma pourrait se reproduire.



Que les hommes de bonne volonté se liguent donc pour que la France ne dispose jamais d'un caniche français du président américain. Car s'il suffit d'un décret pour faire un ministre d'État, il en faut davantage pour faire un homme d'État.



Notes



1-Sujet médiatique Unique (SMU) l’expression est de Daniel Schneiderman, animateur de la rubrique «médiatiques» au journal Libération et de l’émission «Arrêt sur image» sur France 5.



2- Le Canard Enchaîné N°4491 du 22 novembre 2006, se référant à l’hebdomadaire VSD du 15 novembre 2006. Ses statistiques excluent donc ses apparitions dans le cadre de la campagne présidentiel de 2007




3-Voici la liste des principaux textes sur la sécurité votés lors du passage de M. Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur



-septembre 2002: Loi sur l’orientation et la programmation pour la sécurité intérieure



-février 2003: Loi aggravant les peines pour les infractions racistes



-mars 2003: Loi sur la sécurité intérieure



-mars 2004: Adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité



-novembre 2003: Maîtrise de l’immigration et répression des séjours irréguliers



-janvier 2005: Lutte contre le terrorisme



-avril 2006: Répression des violences contre les mineurs



-juillet 2006: Répression des violences dans les manifestations sportives



-novembre 2006 prévention de la délinquance………..qui entraîne la modification d’une traite - un chiffre record – de 80 articles du code pénal.




4-«Sarkozy, c’est le pied», par Gérard Lefort, Pages Rebonds, le journal Libération, samedi 4 Novembre 2006.



5-«mal latéralisé», déficience relevée surtout chez les enfants et qui consiste à ne pas distinguer sa droite de sa gauche.



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René Naba, ancien responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l’Agence France Presse, ancien conseiller du Directeur Général de RMC/Moyen orient, chargé de l’information, est l’auteur notamment des ouvrages suivants:
- Aux origines de la tragédie arabe, Editions Bachari 2006.
- Du bougnoule au sauvageon, voyage dans l'imaginaire français, Harmattan 2002
- Rafic Hariri, un homme d’affaires, premier ministre, Harmattan 2000.
- Guerre des ondes, guerre de religion, la bataille hertzienne dans le ciel méditerranéen, L’Harmattan 1998
URL de cet article : [www.tlaxcala.es]
siryne
s
17 janvier 2007 16:21
Juste une chose , jetez un coup d'oeil sur le lien , ça vaut le detour .


C'est surtout pour ceux qui nous bassinent avec leurs accusations , comme quoi la politique française est neutre et que meme la politique française est pro-palestine !!!

Bon voilà un tres bon exemple , la droite .


[www.tlaxcala.es]


On va faire le tour pour voir si vraiment il existe un partie réelement qui est pour la cause palestinienne ,
siryne
c
17 janvier 2007 17:07
Salam Syrine, winking smiley

Le petit sarkoziste est démasqué depuis un bon moment. C'est un faschiste pro-sionniste et pro-américain, manipulateur et menteur qui, comme par hasard, met une femme maghrébienne comme porte parole, à la veille des élections présidentielles histoire de récupérer un électorat perdu!

Il se fout vraiment de notre g.u.e.u.l.e.! angry smiley
T
17 janvier 2007 17:08
tiens qu'est-ce que je disais

on sort fasciste prosionniste et on clot le débat thumbs down
s
17 janvier 2007 17:12
Salam Coeur_d'Orient .


Justement il faut toujours faire un rappel , tout comme pour la gauche , et le FN !


Certains oublient vite ! et les voilà qui sont prets à voter pour un sarko ou un lepen ou pour les socialistes meme pour un DSK !!!


C'est aberrant !!!
siryne
H
17 janvier 2007 18:05
Sarkozy va vendre la France pour une bouchée de pain à ses amis banquiers de la haute finance .




NB : Une devinette : à qui Sarko à-t-il vendu les 500 tonnes d'Or de la banque de France lorsqu'il à été( très brievement ) ministre des finances ? récompense au gagnant grinning smiley
L
17 janvier 2007 18:55
je ne sais pas à qui il l'a vendu, mais je me rapel que c'etait à l'époque ou l'or etait à son cours le plus bas moody smiley
H
17 janvier 2007 18:56
Citation
La Boetie a écrit:
je ne sais pas à qui il l'a vendu, mais je me rapel que c'etait à l'époque ou l'or etait à son cours le plus bas moody smiley



La boétie , t'es intelligent , mes respects . En effet le cour de l'or était bas ... mais continuons l'investigation ...
c
17 janvier 2007 19:11
Citation
Hamza a écrit:
Citation
La Boetie a écrit:
je ne sais pas à qui il l'a vendu, mais je me rapel que c'etait à l'époque ou l'or etait à son cours le plus bas moody smiley



La boétie , t'es intelligent , mes respects . En effet le cour de l'or était bas ... mais continuons l'investigation ...


Je sais que ça devait rapporter prés de 5 milliards d'euro mais le tout dans les caisses de l'Etat bien sur pour que les "voleurs au pouvoir" puissent se servir mais je vois pas à qui il les a vendus. moody smiley

Tu peux nous éclairer Hamza parce que là, je vois pas? perplexe
c
17 janvier 2007 19:14
Citation
siryne a écrit:
Salam Coeur_d'Orient .


Justement il faut toujours faire un rappel , tout comme pour la gauche , et le FN !


Certains oublient vite ! et les voilà qui sont prets à voter pour un sarko ou un lepen ou pour les socialistes meme pour un DSK !!!


C'est aberrant !!!



Entre la peste et le choléra, je ne sais plus qui choisir moi franchement! Tu opterais pour qui toi Syrine?
c
17 janvier 2007 19:16
Citation
Toros Daglari a écrit:
tiens qu'est-ce que je disais

on sort fasciste prosionniste et on clot le débat thumbs down



Le débat est ouvert au contraire. evil
H
17 janvier 2007 19:18
Citation
coeur d'orient a écrit:
Citation
Hamza a écrit:
Citation
La Boetie a écrit:
je ne sais pas à qui il l'a vendu, mais je me rapel que c'etait à l'époque ou l'or etait à son cours le plus bas moody smiley



La boétie , t'es intelligent , mes respects . En effet le cour de l'or était bas ... mais continuons l'investigation ...


Je sais que ça devait rapporter prés de 5 milliards d'euro mais le tout dans les caisses de l'Etat bien sur pour que les "voleurs au pouvoir" puissent se servir mais je vois pas à qui il les a vendus. moody smiley

Tu peux nous éclairer Hamza parce que là, je vois pas? perplexe


Patience Coeur d'orient . faut laisser discuter etc ....winking smiley
c
17 janvier 2007 19:20
Citation
Hamza a écrit:
Citation
coeur d'orient a écrit:
Citation
Hamza a écrit:
Citation
La Boetie a écrit:
je ne sais pas à qui il l'a vendu, mais je me rapel que c'etait à l'époque ou l'or etait à son cours le plus bas moody smiley



La boétie , t'es intelligent , mes respects . En effet le cour de l'or était bas ... mais continuons l'investigation ...


Je sais que ça devait rapporter prés de 5 milliards d'euro mais le tout dans les caisses de l'Etat bien sur pour que les "voleurs au pouvoir" puissent se servir mais je vois pas à qui il les a vendus. moody smiley

Tu peux nous éclairer Hamza parce que là, je vois pas? perplexe


Patience Coeur d'orient . faut laisser discuter etc ....winking smiley



Allez heu, un indice quoi, steeeeplaaaaait hamza... grinning smiley
H
17 janvier 2007 19:22
Citation
coeur d'orient a écrit:
Citation
Hamza a écrit:
Citation
coeur d'orient a écrit:
Citation
Hamza a écrit:
Citation
La Boetie a écrit:
je ne sais pas à qui il l'a vendu, mais je me rapel que c'etait à l'époque ou l'or etait à son cours le plus bas moody smiley



La boétie , t'es intelligent , mes respects . En effet le cour de l'or était bas ... mais continuons l'investigation ...


Je sais que ça devait rapporter prés de 5 milliards d'euro mais le tout dans les caisses de l'Etat bien sur pour que les "voleurs au pouvoir" puissent se servir mais je vois pas à qui il les a vendus. moody smiley

Tu peux nous éclairer Hamza parce que là, je vois pas? perplexe









Patience Coeur d'orient . faut laisser discuter etc ....winking smiley



Allez heu, un indice quoi, steeeeplaaaaait hamza... grinning smiley




Cherche des indices , sur internet par exemple . ça peut être un interressant de jouer les détectives grinning smiley



NB : si tu fais un effort , je te donnerais un indice sur ta MP à ne divulguer qu'à la fin evil ( je veux pas instruire les sarah Lipsky et compagnie grinning smiley





PS : la défaite cuisante de Sarkozy sera le titre de la presse après les résultats du deuxième tour à mon avis .(tm)

Il est trop tard pour draguer la racaille avec la beurette de service Rachida Dati .grinning smiley



Modifié 3 fois. Dernière modification le 17/01/07 19:28 par Hamza.
c
17 janvier 2007 19:28
Citation
Hamza a écrit:
Citation
coeur d'orient a écrit:
Citation
Hamza a écrit:
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coeur d'orient a écrit:
Citation
Hamza a écrit:
Citation
La Boetie a écrit:
je ne sais pas à qui il l'a vendu, mais je me rapel que c'etait à l'époque ou l'or etait à son cours le plus bas moody smiley



La boétie , t'es intelligent , mes respects . En effet le cour de l'or était bas ... mais continuons l'investigation ...


Je sais que ça devait rapporter prés de 5 milliards d'euro mais le tout dans les caisses de l'Etat bien sur pour que les "voleurs au pouvoir" puissent se servir mais je vois pas à qui il les a vendus. moody smiley

Tu peux nous éclairer Hamza parce que là, je vois pas? perplexe



NB : si tu fais un effort , je te donnerais un indice sur ta MP à ne divulguer qu'à la fin evil







Patience Coeur d'orient . faut laisser discuter etc ....winking smiley



Allez heu, un indice quoi, steeeeplaaaaait hamza... grinning smiley




Cherche des indices , sur internet par exemple . ça peut être un interressant de jouer les détectives grinning smiley



ça fait déjà une demi heure que je cherche depuis que t'as lancé ta devinette.

N'aurai-je pas droit à une toute petite orientation, toute toute petite please? grinning smiley
H
17 janvier 2007 19:29
Je vais y réfléchir Coeur d'Orient .grinning smiley , et je te donnerais un indice sur ta Messagerie mais pas tout de suite evil
H
17 janvier 2007 19:40
Un petit indice : [www.temoignages.re]


et aussi [www.jakouiller.com]


L 'or a été vendu a un moment ou le cours des matières premières ( métaux surtout ) , ont commencés leur monté . On le voie aujourd'hui les cours flambent .

l'Or a été vendu à la va-vite . pourquoi ?.....;



Modifié 2 fois. Dernière modification le 17/01/07 19:45 par Hamza.
c
17 janvier 2007 19:59
Citation
Hamza a écrit:
Un petit indice : [www.temoignages.re]


et aussi [www.jakouiller.com]


L 'or a été vendu a un moment ou le cours des matières premières ( métaux surtout ) , ont commencés leur monté . On le voie aujourd'hui les cours flambent .

l'Or a été vendu à la va-vite . pourquoi ?.....;



Ben parce que l'or a perdu sa valeur et qu'ils n'en auraient tiré aucun profit dans les années qui allaient suivre.


Apparemment toutes les banques européenes ont suivi aussi.

Mais ça me dit pas à qui Sarkozy a vendu son or. moody smiley
H
18 janvier 2007 17:50
Citation
coeur d'orient a écrit:
Citation
Hamza a écrit:
Un petit indice : [www.temoignages.re]


et aussi [www.jakouiller.com]


L 'or a été vendu a un moment ou le cours des matières premières ( métaux surtout ) , ont commencés leur monté . On le voie aujourd'hui les cours flambent .

l'Or a été vendu à la va-vite . pourquoi ?.....;



Ben parce que l'or a perdu sa valeur et qu'ils n'en auraient tiré aucun profit dans les années qui allaient suivre.


Apparemment toutes les banques européenes ont suivi aussi.

Mais ça me dit pas à qui Sarkozy a vendu son or. moody smiley




Au contraire , l or a pris de la valeur ensuite : la quantité vendu par la banque de France a pris 1,4 milliard d'euro de plus .....
s
24 janvier 2007 12:29
 
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