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L’armée israélienne a le feu vert d’Ariel Sharon dans la bande de Gaza
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17 janvier 2005 20:50
En conséquence à l’opération palestinienne menée au point de passage de Karni, qui a fait six morts dans les rangs israéliens, Ariel Sharon a décidé de geler tous contacts avec l’autorité palestinienne fraîchement recomposée. Aussi, il a donné carte blanche à son armée pour une durée « illimitée », dans la bande de Gaza afin de lutter contre les groupes armés palestiniens. Les ministres travaillistes du gouvernement n’approuvent pas cette décision, estimant qu’il faut laisser du temps à un Mahmoud Abbas tout juste investi pour négocier avec ces groupes.

« La situation actuelle est inacceptable et ne peut plus durer. Tsahal et les forces de sécurité ont reçu pour ordre d’opérer sans limitation de temps et par tous les moyens contre les organisations terroristes » a souligné Ariel Sharon à l’occasion de la réunion hebdomadaire de son cabinet, avant d’ajouter : « ces consignes sont valables tant que les Palestiniens ne lèveront pas le petit doigt, et malheureusement la nouvelle direction palestinienne n’a pas encore fait quoi que se soit pour que le terrorisme cesse ».

Pour leur part, les ministres travaillistes du gouvernement Sharon ont critiqué cette initiative, la considérant comme étant prématurée, moins d’une semaine après les élections présidentielles palestiniennes et alors que Mahmoud Abbas vient tout juste d’être investi. Cette décision risque de compliquer les négociations que le nouveau président de l’Autorité Palestinienne a prévu d’entreprendre en vue de faire taire les armes. Shalom Simhon, ministre de l’environnement, a ainsi souligné que « cette décision a été prise trop hâtivement, il faut permettre à Abou Mazen de gérer les choses et lui donner le temps de pouvoir lutter contre les violences ». Beaucoup plus explicites et directes, les critiques du chef du parti Yahad, de la gauche laïque accusent clairement Ariel Sharon de rompre ainsi volontairement le début de dialogue avec les Palestiniens « car il sait que nous pouvons parvenir à un accord avec Abbas, mais n’est pas prêt à en payer le prix ».

Dans les faits, la seule journée de samedi a vu la mort de huit Palestiniens et l’armée israélienne poursuit ses opérations de représailles. La bande de Gaza a été divisée en trois secteurs, tandis que sur le principal axe routier étaient édifiés deux barrages.

L’Autorité Palestinienne a quant à elle réagi notamment par la voix de son chef de la diplomatie Nabil Chaath qui a fait savoir que « cette politique ne servira pas le processus de paix et j’appelle le peuple israélien à la repousser », avant de préciser que « nous sommes prêts, et notre Président Abou Mazen est prêt à rencontrer les chefs du Hamas et du Djihad et tous les autres dirigeants afin de discuter avec eux d’une trêve et de parvenir à un accord en ce sens ». Sa conclusion est pourtant claire : « mais il est clair pour nous que Sharon est de son côté prêt à multiplier les meurtres et les démolitions ».
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
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17 janvier 2005 21:49
Un projet épouvantable pour la Palestine est en train de se préparer derrière les slogans israéliens du "Désengagement" ; Le Plan de Désengagement, loin d’être un retrait ou de donner aux Palestiniens le droit d’avoir un Etat, délimite en fait la Bantustanisation complète de notre peuple.
La rhétorique du Plan cache l’un des projets industriels les mieux élaborés et les plus efficacement prémédités destiné à l’asservissement et la destruction d’un peuple entier.

La Palestine fait encore les gros titres des médias traditionnels occidentaux.

Les préparatifs pour les élections donnent à chacun assez d’informations pour couvrir - ou plutôt : cela donne aux médias assez d’informations pour dissimuler ce qui se développe réellement sur le terrain.

Mais c’est cette situation actuelle sur le terrain, si elle n’est pas arrêtée à temps, qui établira plus efficacement le futur pour les Palestiniens que tout processus électoral.

Loin de l’attention internationale, le destin qui se prépare pour les Palestiniens montre plus nettement son véritable visage avec les nouveaux projets israéliens qui ont été présentés au public ces derniers mois.

Le mur de Ségrégation, avec ses effets affreux sur la vie et la terre des Palestiniens, n’est pas seul, mais il est aujourd’hui intégré à la politique israélienne de colonisation et la création de l’infrastructure pour Juifs seulement dans l’ensemble d’un projet destiné à la domination et la conquête coloniales.

Un projet épouvantable pour la Palestine est en train de se préparer :
derrière les slogans israéliens du "Désengagement" ;
derrière l’"initiative britannique pour relancer la Feuille de Route" ;
et sous l’initiative américaine qui oblige la réalisation des projets israéliens qui parachèvent la Bantustanisation des Palestiniens.

Les trois combinés poussent à la fin de toute résistance palestinienne, qui est vue comme condition préalable au contrôle du Moyen-Orient de Jérusalem à Bagdad.

L’administration américaine se rend particulièrement bien compte que toute chance de succès possible pour l’occupation de l’Irak, et pour que les projets américano-israéliens de dessiner un futur Moyen-Orient plus grand, dépendent de leur capacité à créer une "stabilité" au projet colonial israélien d’annexation, d’expulsion, et d’occupation de la Palestine.

Parmi les projets récents annoncés par Israel, certains étaient de pures mascarades pour les médias internationaux, alors que d’autres indiquaient les projets israéliens concrets.

La dernière modification du tracé du Mur de Ségrégation était un projet du premier type.

Ces prétendues modifications n’étaient rien d’autre que le résultat d’une pression américaine et internationale demandant des cartes qui leur permettraient de défendre le mur devant leurs collègues et leur opinion publique.

La "nouvelle carte" du mur représente un ensemble tordu de chiffres et de définitions qui "ont baissé" le pourcentage de terre en Cisjordanie volée et détruite par le mur de ségrégation à 6,1%.

Mais naturellement, alors que les médias et les leaders politiques s’en félicitent, le "nouveau projet" échouera inévitablement. Pour préciser, ces 6,1% doivent être ajoutés aux 11,8% annexés par les colonies et aux 29,1% représentant l’isolement de la vallée du Jourdain.

Sans même tenir compte des autres terres qui ont été également volées aux Palestiniens pour la construction des routes" pour colons-seulement", cela fait un total de 47 % de la Cisjordanie qu’Israel a l’intention d’annexer avant les prétendues modifications.

Ce jeu de chiffres a également pour but de réorienter la façon dont on parle de la situation sur le terrain.

Il oriente l’attention vers la taille des Bantustans imposés aux Palestiniens, comme si ce n’était pas le fait même que notre peuple soit enfermé derrière des murs qui devrait provoquer l’indignation, plutôt que la question de si ces ghettos devraient être légèrement plus grands.

Nous ne combattons pas pour obtenir de plus grands ghettos ou pour des murs plus colorés, mais pour la libération et la justice sur notre terre.

En attendant, le véritable projet politique israélien peut être trouvé dans le "Plan de Désengagement" et dans les initiatives reliées à ce plan.

Le Plan de Désengagement, loin d’être un retrait ou de donner aux Palestiniens le droit d’avoir un Etat, délimite en fait la Bantustanisation complète de notre peuple. La rhétorique du Plan cache l’un des projets industriels les mieux élaborés et les plus efficacement prémédités destiné à l’asservissement et la destruction d’un peuple entier.

Ce plan se compose de quatre principaux projets de construction qui ont été soumis au public et sont intimement liés à la construction du mur de Ségrégation :

1. La construction de nouvelles colonies et l’expansion des colonies existantes : Carte du Mur et des colonies dans le cadre du Plan de Désengagement
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