04.11.2006 | 16h19 Selon un rapport de la Banque Mondiale
L'Algérie reste toujours à la traîne au niveau continental en matière de climat des affaires, indique un rapport de la Banque mondiale sur le développement en Afrique, cité par la presse algérienne. Dans ce rapport 2006, qui se base sur les paramètres liés à l'environnement des affaires, l'accès à l'éducation, le climat des investissements, le secteur financier, l'emploi et la lutte contre la corruption, la Banque mondiale indique que le climat des affaires en Algérie se ressent considérablement de la lourdeur des procédures administratives.
"Le nombre de procédures administratives requises pour le lancement d'un nouveau projet en Algérie est estimé à 14 contre respectivement 5 et 9 procédures au Maroc et en Tunisie", note le rapport dont les données sont reprises par le journal "Liberté". Pour l'accès à la propriété, "l'on a recensé 16 procédures administratives en Algérie contre respectivement 3 et 5 procédures exigées au Maroc et en Tunisie", est-il encore relevé. De même, il faudra à un investisseur étranger 26 jours pour pouvoir démarrer son projet contre 11 jours au Maroc et 14 en Tunisie.
Se basant sur la perception que se font les firmes étrangères du climat des affaires, la Banque mondiale a répertorié plusieurs contraintes qui pèsent sur le développement de l'investissement en Algérie notamment la corruption (près de 35,2 %), le taux d'imposition (44,8 %), le secteur financier (51,3%) et la législation de travail (25,5%).
L'Algérie a eu une note 2,8 sur 10, selon l'indice 2005 de perception de la corruption (I%) établi chaque année par Transparency International (TI), figurant ainsi à la 97e place sur 159 pays, rappelle-t-on. Les actifs des banques algériennes sont évalués par les experts de la BM à 42,8 milliards de dollars en 2004 contre respectivement 47,8 et 20,4 milliards au Maroc et en Tunisie.
Concernant le développement des technologies de la communication, les experts de la Banque ont recensé 144,7 téléphones mobiles pour 1.000 habitants en Algérie durant la période 2000-2004, contre 313 et 358 téléphones mobiles pour 1000 habitants au Maroc et en Tunisie. Par ailleurs, le nombre de femmes qui travaillent hors secteur agricole en Algérie est de 16 % contre 26 % au Maroc et 25 % en Tunisie.
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