Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
L'affaire BEN BARKA sur FRANCE 5 ce soir!
12 octobre 2009 20:44
L'enlèvement et la disparition de Ben Barka ont marqué les années 1960. A la lumière des dernières révélations, ce téléfilm en deux parties* raconte les dessous de cette opération politique. A l'issue de la diffusion du premier épisode, Thomas Hugues recevra Jean-François Kahn, journaliste qui, le premier, avec Jacques Derogy, publia le 10 janvier 1966, dans les pages de L'Express, un article intitulé « Les étranges coïncidences de l'affaire Ben Barka ».

Le 29 octobre 1965 à Paris, peu après 12 h 30, le chef de file de l'opposition de gauche au roi du Maroc Hassan II, Mehdi Ben Barka, est interpellé devant la brasserie Lipp par deux policiers français, Souchon et Voitot, et un agent du service français de contre-espionnage, Lopez. Ce jour-là, Ben Barka a rendez-vous avec un journaliste, Bernier, un producteur de cinéma, Figon, et un réalisateur, Georges Franju, pour déjeuner et envisager avec eux la préparation d'un film documentaire dont il a accepté d'être le conseiller politique. Si Ben Barka est intéressé par le projet, ce n'est pas seulement pour mettre en lumière le rôle qu'il joue dans l'opposition marocaine, mais parce qu'il est aussi une figure de proue du mouvement tiers-mondiste. A ce titre, il doit présider la prochaine Conférence tricontinentale (réunion des mouvements de libération d'Amérique du Sud, d'Asie et d'Afrique) en 1966 à La Havane. Exilé par le roi du Maroc, il vit habituellement entre Le Caire et Genève et, bien qu'il ait déjà été la cible de plusieurs attentats au Maroc ou en Suisse, il se sent suffisamment en sécurité en France pour n'avoir demandé aucun service de protection depuis son arrivée le matin même à Orly. Plus jamais on ne reverra publiquement Ben Barka vivant…

---------------------------------------------------------------------------------------------------- -----

Entretien avec le réalisateur Jean-Pierre Sinapi
Entretien avec le réalisateur Jean-Pierre Sinapi
Un film entre espionnage et polar.
© Laurent Denis / FTV France 2
Pourquoi revenir sur cette affaire ?
Jean-Pierre Sinapi : Tout ce que nous vivons aujourd'hui, à l'échelle mondiale, vient directement des décisions, des choix, des orientations qui ont été privilégiés dans ces années-là, celles de la décolonisation, de la guerre froide. On a du mal à se rendre compte de l'aura et de l'importance de Mehdi Ben Barka. Il incarnait véritablement l'espoir d'une unité, d'une troisième voie pour les pays émergents, entre le capitalisme à l'américaine et le communisme à la soviétique. Si on ne l'avait pas assassiné, le Maghreb ne serait pas ce qu'il est devenu. Le tiers-monde non plus. Evoquer la figure de Ben Barka, c'est parler directement de ce qui nous concerne aujourd'hui.

Comment avez-vous souhaité aborder le traitement de ce sujet ?
J.-P. S. : Mon souci était de réussir à jongler avec deux tensions contradictoires : être à la fois pédagogique et cinématographique. Etant donné la complexité de l'affaire, je devais faire en sorte de rester le plus compréhensible possible… L'Affaire Ben Barka se devait d'être aussi un film d'espionnage, un film noir, avec une dramaturgie propre, un suspense, une tension, des personnages qui nous entraînent dans le plaisir de la fiction. Avant tout, j'avais envie de toucher les spectateurs par la forme même du film. A ce titre, je me suis beaucoup inspiré de Syriana, de Stephen Gaghan, un film qui démonte lui aussi, pièce par pièce, un puzzle géopolitique insensé.

Comment s'est opérée la construction du téléfilm ?
J.-P. S. : Les deux parties forment presque deux films à part entière. La première se concentre sur la mise en place du « puzzle ». Elle raconte comment le piège se referme peu à peu sur Ben Barka. On est en plein film d'espionnage. La seconde partie, l'enquête à proprement parler, s'apparente davantage à un polar, dans la plus pure tradition du genre.

Beaucoup de plans proviennent également d'images volées…
J.-P. S. : Ben Barka a été piégé à cause d'un film, ce fameux documentaire sur la décolonisation que devait tourner Georges Franju. D'où un certain jeu, de ma part, autour de l'image et de ses différents supports (le super-8 de la femme de Ben Barka, le 16 mm des journalistes ou des espions, les archives vraies ou reconstituées, etc.). Il existe, au sein de ce film, plusieurs vérités d'images, plusieurs points de vue qui s'affrontent, se complètent, se confrontent. Au-delà de cette mise en abîme, j'étais également très attaché à l'idée que Ben Barka croyait au pouvoir de l'image. Il était persuadé qu'un film — en l'occurrence son documentaire prévu pour la Conférence tricontinentale — pouvait changer le cours de l'histoire. J'en suis également convaincu. Je crois dur comme fer qu'un film, un roman, une œuvre d'art peuvent éveiller les consciences, ouvrir le regard, apporter un supplément d'esprit critique.

Propos recueillis par C. F.
12 octobre 2009 20:45
L'invité de la soirée :

A l'issue de la diffusion, Thomas Hugues reçoit le journaliste Jean-François Kahn.

Fiction
Durée 2 x 90'
Réalisation Jean-Pierre Sinapi
Scénario et dialogues Jacques Labib et Philippe Madral
Production France Télévisions pôle France 2 / Scarlett Production
Interprétation Atmen Kelif, Hippolyte Girardot, Jean-François Stévenin, Olivier Gourmet, Grégori Derangère, Simon Abkarian, Antoine Duléry, Arnaud Giovaninetti, Bernard Le Coq, Bruno Lochet, Jean-Michel Dupuis

Année 2007
c
12 octobre 2009 22:57
c'est normal si ya autre chose ? c'est a quel heure?moody smiley
12 octobre 2009 23:27
oups
c'était au débit de soirée.
la 2éme partie sera diffuser lundi prochain winking smiley
19 octobre 2009 20:28
cherianne, c'est ce soir que France 5 diffusera la 2éme partie du film BEN BARKA winking smiley
h
19 octobre 2009 20:48
ils ont pas encore marre de ce film?

ils profitent du coup de pub gratos de l'affaire relancée?

des malins .. Cool
assalam o alykoum
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook