Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
L'Administration Bush Planifie-t-elle un Holocauste Nucléaire ?
s
22 janvier 2007 11:51
L'Administration Bush Planifie-t-elle un Holocauste Nucléaire ? Michel Chossudovsky -Traduction Intégrale de l'Article


Les US lanceront-ils des « Mini Bombes Nucléaires » en représailles si l'Iran 'n'obtempère pas'?
"Toutes les garanties de la période de la Guerre Froide, qui cataloguait la bombe atomique comme « une arme de dernier recours » ont été abandonnées. Des actions militaires «offensives« utilisant des têtes nucléaires sont maintenant décrites comme des actes «d'auto défense»."


L'Administration Bush Planifie-t-elle un Holocauste Nucléaire ? Michel Chossudovsky
La première partie de ce texte a été publiée dans un article séparé intitulé :
« The dangers of a Middle East Nuclear War » New Pentagon Doctrine: Mini –Nukes are “Safe for the Surrounding Civilian Population” Michel Chossudovsky.

Pour l'accès aux liens hypertextes (signalé par *) voir l'article original en anglais sur www.globalresearch.ca

Article publié le 22 février 2006 -Traduction bénévole Mireille Delamarre www.planetenonviolence.org

« Nous avons découvert la bombe la plus terrible dans l'histoire du monde. C'est peut être la destruction par le feu prophétisée dans la période dite de la Vallée de l'Euphrate, après l'histoire de Noah et son arche fabuleuse… Cette arme est sur le point d'être utilisée contre le Japon…(Nous) l'utiliserons de sorte que les cibles soient des objectifs militaires, des soldats et marins, et non des femmes et des enfants. Même si les Japs sont sauvages, impitoyables, sans merci, et fanatiques, nous, comme dirigeant du monde, pour le bien être commun, nous ne pouvons larguer cette terrible bombe sur l'ancienne capitale ou la nouvelle… La cible sera purement militaire… Il semble que ce soit la chose la plus terrible ayant été découverte, mais on peut faire en sorte qu'elle soit la plus utile. » (Journal intime du Président Truman 25 juin 1945*).

« Le monde notera que la première bombe atomique a été larguée sur une base militaire d'Hiroshima. Ceci parce que nous voulions dans cette première attaque éviter, le plus possible de tuer des civils » (Lors d'un discours radio à la Nation du président Harry Truman le 9 août 1945)

(Note : la première bombe atomique a été larguée sur Hiroshima le 6 août 1945 ; la deuxième sur Nagasaki le 9 août, le même jour que le discours radiophonique à la Nation de Truman)
(Pour écouter des extraits de son discours, Hiroshima audio vidéo*)

Depuis que la première bombe atomique a été larguée sur Hiroshima le 6 août 1945, l'humanité n'a jamais été aussi proche d'un impensable Holocauste nucléaire qui pourrait, en terme de retombées radioactives, s'étendre sur une grande partie du Moyen Orient (et bien au-delà si on tient compte des enseignements de Tchernobyl ndlt).

Toutes les garanties de la période de la Guerre Froide, qui cataloguait la bombe atomique comme « une arme de dernier recours » ont été abandonnées. Des actions militaires « offensives « utilisant des têtes nucléaires sont maintenant décrites comme des actes « d'auto défense ».

La distinction entre les armes nucléaires tactiques et l'arsenal conventionnel du champ de bataille a été effacée. La nouvelle doctrine américaine est basée sur « des capacités mixtes de frappe ». Ces dernières, qui s'appliquent tout particulièrement au plan de bombardement aérien de l'Iran par le Pentagon, envisagent l'utilisation de bombes atomiques combinées à des armes conventionnelles.

Comme dans le cas de la première bombe atomique, qui, selon les mots du président Harry Truman « a été larguée sur Hiroshima une base militaire », les « mini bombes atomiques » d'aujourd'hui sont déclarées comme étant « sans danger pour la population civile environnante ».

Connu dans les cercles officiels à Washington comme « Joint Publication 3-12 » (Publication Jointe 3-12) la nouvelle doctrine nucléaire (Doctrine for Joint Nucléar Opérations*(NJNA) (Mars 2005), appelle à « intégrer des attaques conventionnelles et des attaques nucléaires » sous un Commandement et un Contrôle unifiés et « intégrés ».

Elle décrit principalement le processus de planification et de gestion de prise de décision, au cours duquel les objectifs stratégiques et militaires doivent être atteints, à travers l'utilisation d'un mélange d'instruments, avec très peu de préoccupation pour les pertes en vies humaines.

La planification militaire se concentre sur « l'utilisation la plus efficace de la force »,-i.e. et un arrangement optimal de différents systèmes d'armement pour atteindre des buts militaires énoncés. Dans ce contexte, les armes nucléaires et conventionnelles sont considérées comme « faisant partie de la boîte à outils » dans laquelle le commandement militaire peut piocher et choisir les instruments dont il a besoin suivant « l'évolution des circonstances » sur le théâtre des opérations militaires. (Aucune de ces armes dans la « boîte à outils » du Pentagon, y compris des bombes conventionnelles bunker buster, des bombes à fragmentation, des mini bombes nucléaires, des armes chimiques et biologiques n'est décrite comme étant « ADM » quand elles sont utilisées par les US et leurs partenaires de la coalition.)

L'objectif énoncé c'est de :

«S'assurer de l'utilisation la plus efficace de la force » et fournir aux dirigeants US un éventail plus large d'options d'attaques (nucléaires et conventionnelles) pour répondre à des imprévus instantanés. L'intégration des forces nucléaires et conventionnelles est par conséquent cruciale pour le succès de toute stratégie intelligible. Cette intégration garantit un ciblage optimal, des dommages collatéraux minimum, et réduit la probabilité d'une escalade. » (Doctrine for Joint Nuclear Opérations * p. JP 3-12-13).

La nouvelle doctrine nucléaire met sans dessus dessous les concepts et les réalités. Non seulement elle nie les effets dévastateurs des armes nucléaires, elle affirme, de manière péremptoire, que les armes nucléaires sont « sans danger » et que leur utilisation sur le champ de bataille assurera «des dommages collatéraux minimum et réduira la probabilité d'une escalade ». Le problème des retombées radioactives n'est pratiquement pas reconnu en ce qui concerne les armes nucléaires tactiques. Ces différents principes d'orientation qui décrivent les bombes nucléaires comme « sans danger pour les civils » instituent un consensus au sein de l'armée qui nourrit ensuite les livres militaires, fournissant un critère adéquat pour un « feu vert » aux commandants régionaux sur le champ de bataille.




Actions « Défensives et d'Offensives »
Alors que la Revue de Position nucléaire 2001 » (2001 Nuclear Posture Review *) établit les conditions pour une utilisation préventive des armes nucléaires au Moyen Orient, spécialement contre l'Iran (voir aussi le principal document de la PNAC : Rebuilding America's Defenses, Strategic Forces and Resources for a New Centuty *) La Doctrine d'Opérations Conjointes Nucléaires fait un pas en avant pour effacer la distinction entre des actions militaires «défensives » et « d'offensives ».

« La nouvelle triade offre une combinaison de capacités stratégiques offensives et défensives incluant des capacités de frappes nucléaires et non nucléaires, de défense active et passive, et une infrastructure de recherche et développent et industrielle robuste pour développer, construire, et maintenir des forces d'attaques et des systèmes défensifs… » (Ibid) (Les concepts clés sont inscrits en italique, ajout de l'auteur)

Cependant, la nouvelle doctrine nucléaire va bien au-delà d'actions préventives d' »auto défense » elle appelle à des « actions anticipées » utilisant des armes nucléaires contre « un ennemi voyou » qui est supposé projeter de développer des ADM à une date future incertaine.

Une planification sécuritaire responsable exige une préparation contre des menaces qui sont possibles bien qu'ayant peu de chance peut être aujourd'hui de se matérialiser. Les leçons de l'histoire militaire restent claires : des conflits imprévisibles irrationnels éclatent. Les forces militaires doivent être prêtes à contrer les armes et les capacités existantes ou qui existeront dans un futur proche même si dans l'immédiat des scénarios de guerre ne sont pas à disposition. Pour dissuader au maximum l'utilisation d'ADM, c'est primordial de préparer les forces US à utiliser des armes nucléaires efficacement et que les forces US soient déterminées à employer des armes nucléaires si nécessaire pour empêcher l'utilisation d'ADM ou des représailles utilisant des ADM (Ibid, p. III-1, italiques ajoutés)

Les bombes nucléaires serviraient à empêcher un programme non existant d'ADM (e.g Iran) avant son développement. Cette formulation tordue va bien au-delà des prémisses (propositions don on tire des conclusions ndlt) du 2001 Nuclear Posture Review et du NPSD 17 qui stipulent que les US peuvent mener des représailles en utilisant des armes nucléaires si ils sont attaqués avec des ADM.

« Les Etats-Unis font clairement savoir qu'ils se réservent le droit de répondre en ayant recours à une force écrasante – incluant l'éventuelle utilisation d'armes nucléaires – à l'utilisation d'armes de destruction massive contre les US, ses forces à l'étranger, ses amis et alliés. » ..(NSPD 17).



« Intégration » des Plans d'Armes Nucléaires et Conventionnelles
La Doctrine des Opérations Conjointes Nucléaires (DNJO)* dresse les procédures gouvernant l'utilisation des armes nucléaires et la nature des relations entre les opérations de guerre nucléaires et conventionnelles.

Le DJNO déclare que :

«L'utilisation des armes nucléaires sur le théâtre (de la guerre) nécessite que les plans nucléaires et conventionnels soient intégrés le plus largement possible ».
(DNJO, p. 47, italiques ajoutés, pour plus de détails voir l'article de Michel Chossudovsky « Nuclear War against Iran jan 2006 »*)

Les conséquences de cette « intégration » ont d'énormes implications car une fois que la décision est prise par le commandant en chef, c'est-à-dire le président des Etats-Unis, de lancer une opération militaire conjointe conventionnelle –nucléaire, il y a un risque que des armes nucléaires tactiques soient utilisées sans qu'il y est besoin de requérir l'autorisation présidentielle nécessaire. Vu sous cette angle, les procédures d'exécution sous la juridiction des commandants sur le théâtre des opérations concernant les armes nucléaires sont décrites comme étant « souples et autorisent des changements dans la situation. »

Les commandants régionaux des combats sont responsables de la définition des objectifs dans le théâtre des opérations, et de développer des plans nucléaires nécessaires pour atteindre ces objectifs, inclue la sélection des cibles. Quand il est en charge, le CDRUSSTRATCOM, en tant que commandant de combat de soutien, fournit un plan détaillé de soutien en concordance avec les exigences de la planification du théâtre des opérations. La totalité de la planification du champ d'opération nucléaire suit les procédures prescrites dans « la Planification des Opérations Conjointes et le Système d'Exécution « pour formuler et mettre en pratique une réponse effective à l'intérieur du cadre temporel qu'autorise la crise.

Puisque des options n'existent pas pour chaque scénario, les commandants des combats doivent avoir la capacité de planifier les actions de crise et d'exécuter ces plans. La planification d'action de crise offre la capacité de développer de nouvelles options, quand les options actuellement utilisées sont limitées ou que les principales options sont inappropriées.

Le Commandement, le Contrôle et la Coordination doivent être suffisamment souples pour permettre au commandant régional des combats de frapper des cibles tributaires du temps telles que des plateformes mobiles de lancement de missiles « DJNO * (italiques ajoutés)




Theatre des Operations Nucléaires (Theater Nuclear Operation TNO)
Alors que l'autorisation présidentielle est formellement exigée pour lancer une guerre nucléaire, les commandants régionaux des combats seraient en charge du Théâtre des Opérations Nucléaires (TNO) avec le mandat de non seulement appliquer mais aussi de formuler des décisions au niveau du commandement concernant les armes nucléaires (DJNO*)

Nous n'avons plus à faire au « risque » associé à « un lancement accidentel ou par inadvertance » comme cela avait été formulé par le secrétaire à la défense Robert S. Mc Namara, mais avec un processus de prise de décision militaire qui fournit au commandants militaires, du commandant en chef jusqu'au commandants régionaux, ces pouvoirs utilisables à discrétion d'armes nucléaires tactiques.

De plus, parce que ces « plus petites » armes nucléaires tactiques ont été « déclassifiées » par le Pentagon comme étant « sans danger pour la population civile environnante » ainsi, « minimisant le risque de dommages collatéraux », il n'existe pas de restrictions primordiales pré définies pour empêcher leur utilisation (Voir Michel Chossudovsky, The Dangers of a Middle East Nuclear War , Global Research, fevrier 2006)

Une fois qu'une décision de lancer une opération militaire est prise (e.g. Des frappes aériennes contre l'Iran) les commandants sur le théâtre des opérations bénéficient d'une large marge d'action. Ce que cela signifie en pratique c'est qu'une fois que la décision présidentielle a été prise, USSTRATCOM en liaison avec ces commandants peut décider quelles cibles et quel type d'armement utiliser. Les stocks d'armes nucléaires sont maintenant considérés comme partie intégrale de l'arsenal du champ de bataille. En d'autres termes, les bombes nucléaires ont été intégrées à la « boîte à outils » utilisée sur le théâtre de la guerre conventionnelle.




Attaques Aériennes Planifiées Contre l'Iran
Un plan opérationnel de conduire des attaques aériennes contre l'Iran est « fin prêt » depuis juin 2005. Le matériel militaire essentiel pour mener cette opération a été déployé. (Pour plus de détails voir Michel Chossudovsky, Nuclear War against Iran, Jan 2006 * ).

Le vice président Dick Cheney a donné l'ordre à l'USSTRATCOM d'établir un « plan d'urgence» qui «comprend une attaque aérienne de grande envergure sur l'Iran employant à la fois des armes nucléaires et conventionnelles. » ((Philip Giraldi, Attack on Iran: Pre-emptive Nuclear War , The American Conservative, 2 August 2005 *).

En janvier 2005, un changement significatif dans le mandat de l'USSTRATCOM a été mis en application. L'USSTRATCOM a été identifié comme étant le « commandant de direction des combats pour l'intégration et la synchronisation des efforts du département de la défense dans le combat contre les armes de destruction massive ». Pour appliquer ce mandat, une toute nouvelle unité de commandement a été crée nommée Joint Functional Component Command Space and Global Strike *, or JFCCSGS.

Dirigée par l'USSTRATCOM, le JFCCSGS serait responsable du lancement des opérations militaires « utilisant des armes conventionnelles et nucléaires » selon la nouvelle doctrine nucléaire de l'Administration Bush. Les deux catégories d'armes seront intégrées dans une « opération d'attaque conjointe » sous un Commandement et un Contrôle Unifiés.
Selon les écrits de Robert S. Norris et d' Hans M. Kristensen, dans “the Bulletin of Atomic Scientists,* »,

«Le département de la défense adapte ses plans d'attaques nucléaires pour qu'ils reflètent la nouvelle doctrine présidentielle et afin d'assurer la transition dans la planification de la guerre du Plan Intégré Unique conçu lors du pic de la Guerre Froide à une famille de plans d'attaques plus petits et plus souples pour vaincre les adversaires d'aujourd'hui. Le nouveau plan central stratégique de guerre est connu sous le nom d'OPLAN (Opérations Plan ) 8044. Ce plan révisé et détaillé offre des options plus souples pour rassurer les alliés, et dissuader, et si nécessaire vaincre des adversaires dans des cas d'urgence plus étendus.

L'un des membres de cette nouvelle famille c'est CONPLAN 8022, un plan conceptuel pour l'utilisation rapide d'armes nucléaires ou conventionnelles, ou des capacités de mener une guerre de l'information pour détruire préventivement, si nécessaire - - des « cibles temporellement urgentes » partout dans le monde. Le secrétaire de la défense Donald Rumsfeld avait signé un Ordre d'Alerte début 2004, qui ordonnait au CONPLAN 8022 d'être immédiatement opérationnel. Le résultat c'est que la politique de prévention de l'Administration Bush est maintenant opérationnelle sur les bombardiers longue distance, sous marins stratégiques, ou les patrouilles de dissuasion, et probablement aussi les missiles balistiques intercontinentaux (ICB Ms) »

La mise en application opérationnelle de la Frappe Mondiale se ferait sous le CONPLAN 8022, qui consiste actuellement en un « plan actuel que la marine et l'armée de l'air traduisent en un ensemble de frappes à mener par leurs sous marins et leurs bombardiers, » (Japanese Economic Newswire, 30 Decembre 2005, plus de détails voir Michel Chossudovsky, Nuclear War against Iran, op. cit.*).

CONPLAN 8022 est « le plan de couverture intégral pour ce type de scénarios stratégiques préventifs impliquant l'utilisation d'armes nucléaires. »

« Il se concentre spécifiquement sur ces nouvelles types de menaces - - l'Iran, la Corée du Nord - - les proliférateurs et aussi des terroristes potentiels, » dit-t-il. « rien ne dit qu'ils ne puissent pas utiliser CONPLAN 8022 dans le cas de scénarios limités contre des cibles russes et chinoises » (Selon Hans Kristensen, du Nuclear Information Project, cité dans le media japonais Economic News Wire, op. cit.)



Autorisation de Déploiement d'Armes Nucléaires
La planification d'autres bombardements aériens de l'Iran a commencé mi 2004, suite à la formulation de CONPLAN 8022 début 2004. En mai 2004, est sorti une directive : la Directive Présidentielle de Sécurité Nationale NSPD 35 entitled Nuclear Weapons Deployment Authorization * .

Le contenu de ce document hautement sensible reste un secret d'état prudemment gardé. Les médias n'ont pas fait mention du NSPD ni de débat au Congrès là dessus. Alors que son contenu reste classé secret, on présume que le NSPD 35 porte sur le déploiement d'armes nucléaires tactiques sur le théâtre de guerre du Moyen Orient en conformité avec CONPLAN 8022.

Sur ce sujet, un article de presse récent (rappel : cet article a été publié en février 2006 ndlt) publié dans Yeni Safak (Turquie) suggère que les US sont actuellement entrain de :
« Déployer des bombes nucléaires tactiques type B 61 dans le sud de l'Irak comme faisant partie du plan d'attaquer l'Iran de cet zone si et quand l'Iran répond à une attaque israélienne sur ses installations nucléaires. » (Ibrahim Karagul, "The US is Deploying Nuclear Weapons in Iraq Against Iran", (Yeni Safak,. 20 December 2005, cité dans BBC Monitoring Europe).
Ce déploiement en Irak semble être la conséquence de NSPD 35.

Ce que suggère l'article de Yeni Safak c'est que des armes conventionnelles seraient d'abord utilisées en réponse à des attaques aériennes US-Israel, puis des bombes thermonucléaires tactiques B 61 pourraient alors être lancées. Ces représailles utilisant des armes nucléaires tactiques seraient en phase avec les lignes directrices contenues dans le 2001 Nuclear Posture Review and NSPD 17 (voir ci dessus).



Israël Stocke des Armes Conventionnelles et Nucléaires
Israël fait partie de l'alliance militaire et il est prévu qu'il joue un rôle majeur dans ces attaques planifiées contre l'Iran. (Voir détails Michel Chossudovsky, Nuclear War against Iran, Jan 2006*)

Plusieurs articles de presse l'ont confirmé, Israël a reçu, depuis septembre 2004, quelques 500 bombes BLU 109 bunker buster produite aux US (WP, 6 janvier 2006). Le premier ordre d'acquisition date de septembre 2004. En avril 2005, Washington a confirmé qu'Israël recevrait 100 bombes bunker buster de plus GBU -28 produites par Lockheed Martin (Reuters, 26 avril 2005). Les GBU -28 sont décrites comme des « bombes conventionnelles guidées au laser de 2,275 tonnes qui utilise une tête pénétrante de 1,820 tonnes». Elles ont été utilisées pendant la guerre en Irak.

Le Pentagon (a déclaré) que …la vente à Israël de 500 BLU -109 têtes, cela voulait dire une « contribution significative aux objectifs stratégiques et tactiques des US ».

Montées sur des bombes guidées au laser, les BLU -109, peuvent être larguées par F-15 ou F-16, des avions de combat faisant partie de la flotte aérienne d'Israël. Cette année, Israël a reçu une première série de 102 F-16Is longue distance de Washington, son principal allié. « Israël fabrique probablement ses propres bombes bunker buster, mais elles ne sont pas si robustes que les BLUs (910 kg), selon ce qu'a dit Robert Hewson, éditeur de Jane's Air-Launched Weapons, à Reuters. (Reuters, 21 Septembre2004)

L'article ne confirme pas si Israël a stocké et déployé la version thermonucléaire des bombes bunker buster. Il n'indique pas non plus si les bombes bunker buster d'Israël sont équipées de têtes nucléaires. Il est important de noter que ce stockage de bombes bunker buster s'est fait quelques mois après la publication du NPSD 35¸ Nuclear Weapons Deployment Authorization (May 2004).

Israël possède entre 100 et 200 têtes nucléaires stratégiques (certains articles de presse parlent plutôt de 200 à 400 ndlt). En 2003, Washington et Tel Aviv ont confirmé qu'ils collaboraient « au déploiement de missiles de croisière Harpon fournis par les US, armés de têtes nucléaires, sur la flotte israélienne de sous marins Dolphin. » (The Observer 12 octobre 2003). Au cours de développements plus récents, qui coïncide avec les préparations de frappes contre l'Iran, Israël a passé commande de 2 nouveaux sous marins produits en Allemagne qui « pourraient lancer des missiles de croisière à tête nucléaire dans le cadre d'une « deuxième frappe » de « dissuasion. » (Newsweek 1 » février 2006. Voir aussi CDI base de données*)

La participation d'Israël aux attaques aériennes agira comme une bombe politique à travers le Moyen Orient. Cela contribuera à l'escalade, avec une zone de guerre qui pourrait s'étendre dés le début au Liban et à la Syrie. Toute la région, de l'est méditerranéen à l'Asie centrale et à la frontière ouest de l'Afghanistan serait touchée.



Le Rôle de l'Europe de l'Ouest
Plusieurs pays d'Europe de l'Ouest considérés officiellement comme des « états non nucléaires » possèdent des armes nucléaires tactiques fournies par Washington.

Les US ont fourni quelque 480 bombes thermonucléaires B 61 à 5 pays non nucléaires de l'OTAN incluant la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, la Hollande et la Turquie et un état nucléaire, la Grande Bretagne. Le Gardien du nucléaire de l'ONU (AIEA ndlt) n'a pas prêté attention au fait que les US ont activement contribué à la prolifération d'armes nucléaires en Europe de l'Ouest.

Faisant partie de ce stockage européen, la Turquie, qui est partenaire dans la coalition menée par les US avec Israël contre l'Iran, possède quelque 90 bombes bunker buster thermonucléaires B 61, stockée sur la base aérienne nucléaire d'Incirlik (National Resources Defense Council, Nuclear Weapons in Europe *, Fevrier 2005)

Allant de pair avec la politique nucléaire US, ce stockage et ce déploiement de B 61 en Europe de l'Ouest sont prévus pour des cibles situées au Moyen Orient. De plus, en accord avec les « plans d'attaques de l'OTAN », ces bombes thermonucléaires bunker buster B 61 (stockées par des « états non nucléaires « ) pourraient être lancées « contre des cibles en Russie ou d'autres pays du Moyen Orient tels que la Syrie et l'Iran « (cité dans le National Resources Defense Council, Nuclear Weapons in Europe , Fevrier 2005).

De plus, ce qui a été confirmé par des documents partiellement déclassifiés (mis à disposition en utilisant la Loi US sur la Liberté de l'Information ») :

« Des arrangements ont été passés au milieu des années 90 pour autoriser l'utilisation de forces nucléaires US en Europe hors du champ de responsabilité du commandement européen US (EUCOM). Résultat de ces arrangements, EUCOM soutient actuellement des missions nucléaires de CENTCOM au Moyen Orient, dont celles, potentielles, contre l'Iran et la Syrie. »
(Cité dans [www.nukestrat.com] * italiques ajoutés)

A l'exception des US, aucune autre puissance nucléaire « n'a d'armes nucléaires désignées pour être délivrées par des pays non nucléaires » ((National Resources Defense Council, op cit).

Tandis que ces « états non nucléaires » accusent nonchalamment Téhéran de développer des armes nucléaires, sans fournir de preuve documentée, ils ont eux-mêmes des capacités nucléaires de délivrer des têtes nucléaires, qui sont dirigées contre l'Iran. De dire que c'est un cas précis de « deux poids deux mesures » de la part de l'AIEA et de celle de la communauté internationale c'est un euphémisme.



L'Allemagne : De Facto Puissance Nucléaire
Parmi les « 5 états non nucléaires », l'Allemagne reste le pays le plus lourdement nucléarisé avec 3 bases nucléaires (dont deux sont totalement opérationnelles) et pourrait bien stocker jusqu'à 150 bombes (B 61 bunker buster) (Ibid). En accord avec les « plans d'attaque de l'OTAN » (mentionnés ci-dessus), ces armes nucléaires tactiques sont également pointées vers le Moyen Orient.

Tandis que l'Allemagne n'est pas officiellement une puissance nucléaire, elle produit des têtes nucléaires pour la marine française. Elle stocke des têtes nucléaires et elle a les capacités de délivrer des armes nucléaires. L'EADS, The European Aeronautic Defense and Space Company, une entreprise de partenariat franco allemand et espagnol, contrôlée par Deutsche Aérospace et le puissant Groupe Daimler, est le deuxième plus important producteur militaire d'Europe, produisant les missiles nucléaires M 51 de la France.



La France Fait Sienne la Doctrine Nucléaire Préventive
En janvier 2006, le président français Jacques Chirac, a annoncé un changement majeur dans la politique nucléaire de la France.

Sans mentionner l'Iran, Chirac impliquait que les bombes atomiques de la France seraient utilisées sous la forme «d'attaques plus concentrées » contre des pays, qui « envisageaient » le déploiement d'ADM

Il a aussi mentionné la possibilité que des armes nucléaires tactiques puissent être utilisées sur des théâtres de guerre conventionnels, en concordance avec la doctrine nucléaire des US et de l'OTAN ((Lire Chirac shifts French doctrine for use of nuclear weapons *, Nucleonics Week 26 janvier 2006).

Le président français semble avoir embrassé la « guerre du terrorisme » sponsorisées par les US. Il a présenté les armes nucléaires comme un moyen de construire un monde plus sécurisé et pour combattre le terrorisme.

Les armes nucléaires ne sont pas faites pour être utilisées contre des « terroristes fanatiques » néanmoins « les dirigeants d'états qui utilisent des moyens terroristes contre nous, de même que ceux qui envisagent d'utiliser contre nous d'une façon ou d'une autre des ADM, doivent comprendre qu'ils s'exposent à une réponse ferme et appropriées de notre part… » (Ibid)
Bien que Chirac n'ait fait aucune référence à l'utilisation préventive d'armes nucléaires, sa déclaration reprend largement les prémisses de la Revue de la Position Nucléaire 2001 de l'Administration Bush, qui appelle à l'utilisation d'armes nucléaires tactiques contre des « états voyous » et des organisation terroristes non étatiques ».

Pour voir Des détails et les cartes des installations nucléaires situées dans les 5 états « non nucléaires » européens *(Document pdf en anglais)

Les armes stockées sont des bombes thermonucléaires B 61. Toutes les armes sont des bombes à gravité de types2 3- 4 – 10

Ces estimations sont basées sur des déclarations publiques et privées faites par un certain nombre de sources gouvernementales et des estimations sur les capacités de stockage de chaque base.



Construire un prétexte pour une guerre nucléaire préventive
Le prétexte pour mener une guerre contre l'Iran repose essentiellement sur deux prémisses fondamentales qui font partie de la Doctrine de Sécurité Nationale de l'Administration Bush.

1) l'Iran est supposé posséder des « Armes de Destruction Massive » (ADM) plus spécifiquement son programme d'enrichissement nucléaire.

2) le soutien supposé de l'Iran aux « terroristes islamistes ».

Ce sont là les deux déclarations liées entre elles qui font partie intégrante de la propagande et de la campagne de désinformation des médias.

La déclaration concernant les « ADM » est utilisée pour justifier une « guerre préventive » contre « l'état qui sponsorise le terrorisme » - - i.e. Des pays tels que l'Iran, et la Corée du Nord qui possèdent soi-disant des ADM. L'Iran est identifié comme état sponsorisant des soi disant « organisations terroristes non étatiques ». Ce dernier possède aussi des ADM et constitue potentiellement une menace. Des organisations terroristes non étatiques sont présentées comme des « puissances nucléaires ».

« Les ennemis dans cette (longue) guerre ce ne sont pas des forces militaires conventionnelles mais plutôt des réseaux terroristes mondiaux dispersés qui exploitent l'Islam à des fins politiques radicales. Ces ennemis, ont pour but affirmé d'acquérir et d'utiliser des armes nucléaires et biologiques pour tuer des centaines de milliers d'américains et d'autres partout dans le monde » («2006 Quadrennial Defense Review*).

Par contraste, l'Allemagne et Israël qui produisent et possèdent des têtes nucléaires ne sont pas considérés comme des « puissances nucléaires ».

Ces derniers mois, le prétexte pour lancer une guerre, construit sur ce réseau terroriste islamiste avec des ADM, a été mis en avant jusqu'à la nausée sur une base quotidienne dans les médias occidentaux.

Lors d'un témoignage devant le Comité du budget du Sénat US, la secrétaire d'état Condoleezza Rice a accusé l'Iran et la Syrie de déstabiliser le Moyen Orient et de fournir un soutien aux groupes militants islamistes. Elle a décrit l'Iran comme étant « la banque centrale du terrorisme » ce qui ne résiste pas au fait, largement documenté, qu'Al Qaeda a été soutenu financièrement dés sa création au début des années 80 par nulle autre que la CIA (Voir Michel Chossudovsky « Who is Osama bin Leden Global Research 2001*).

« Ce n'est pas seulement le programme nucléaire iranien mais aussi son soutien au terrorisme partout dans le monde. Ils sont en fait la banque centrale du terrorisme. » (Déclaration devant le Comité pour le budget au Sénat 16 février 2006).



« Deuxième 9/11 » : « Plan de Secours » de Cheney
Alors que la « menace » des supposées ADM de l'Iran doit être débattue au Conseil de Sécurité, il a été rapporté que le Vice Président Dick Cheney avait donné des instructions à l'USSTRATCOM de dresser un plan de secours « pour être utiliser en réponse à une autre attaque terroriste du type 11 septembre sur les Etats-Unis ». Ce « plan de secours » pour attaquer l'Iran utilise le prétexte d'un deuxième « 11 septembre », ce qui n'est pas encore arrivé, pour préparer une opération militaire majeure contre l'Iran.

Le plan de secours, caractérisé par une concentration de troupes en anticipation de possible frappes aériennes contre l'Iran, est au stade « fin prêt ».

Ce qui est diabolique c'est que la justification pour mener une guerre contre l'Iran s'appuie sur la participation de l'Iran à une attaque terroriste sur les Etats-Unis qui n'a pas encore eu lieu.
Le plan comprend un assaut aérien de grande ampleur sur l'Iran utilisant à la fois des armes conventionnelles et des armes nucléaires. A l'intérieur de l'Iran il y a plus de 450 cibles stratégiques principales, incluant de nombreux sites suspectés de développement du programme d'armement nucléaire. La plupart de ces cibles sont en dur ou souterraines et ne pourraient pas être détruites avec des armes conventionnelles, d'où l'option nucléaire.

Comme dans le cas de l'Irak, la réponse n'est pas conditionnée sur le fait que l'Iran soit réellement impliqué dans l'acte de terrorisme dirigé contre les Etats-Unis. Il a été rapporté que plusieurs officiers de haut rang impliqués dans la planification étaient effrayés des implications de ce qu'ils sont entrain de faire – que l'Iran était visé par une attaque nucléaire sans qu'il y ait provocation de sa part – mais personne n'est prêt à risquer sa carrière en opposant des objections. (Philip Giraldi, Attack on Iran: Pre-emptive Nuclear War *, The American Conservative, 2 août 2005).

Sommes-nous sensés comprendre que les planificateurs américains attendent dans les limbes une deuxième attaque type 11 septembre pour lancer une opération militaire dirigée contre l'Iran, opération qui est actuellement « fin prête » ?

Le « plan de secours « proposé par Cheney est prévu, il est basé sur l'hypothèse que l'Iran serait derrière une deuxième attaque type 11 septembre et que des bombardements de représailles seraient immédiatement activés avant même que ne soit menée une enquête, à peu près de la même manière que les attaques contre l'Afghanistan en octobre 2001, soi disant en représailles pour le rôle joué par le gouvernement des Talibans en soutien aux terroristes responsables du 11 septembre. C'est important de noter que les bombardements et l'invasion de l'Afghanistan avait été planifiés longtemps avant le 11 septembre. Comme Michael Keefer l'a fait remarquer dans un article incisif de synthèse.

« Plus en profondeur, cela implique que des attaques terroristes du type 11 septembre sont reconnues par le bureau de Cheney et du Pentagon comme étant des actes appropriés de légitimation de guerres d'agression contre tout pays choisi pour subir ce traitement et pour l'utilisation de son système multinational d'amplification par la propagande… ( Keefer, Fevrier 2006*).

Keefer conclue qu'une attaque sur l'Iran qui probablement impliquerait l'utilisation d'un nombre significatif de bombes nucléaires à pénétration dans le sol « extrêmement sales » pourrait être menée suite à une attaque avec une bombe sale sur les Etats-Unis, ce qui serait présenté dans les médias comme ayant été exécutés par des agents iraniens ». (Keefer, février 2006).



La Bataille pour le Pétrole
Les sociétés pétrolières anglo-américaines sont indéniablement derrière le « plan de secours » de Cheney pour mener une guerre contre l'Iran. Ce dernier est orienté vers le contrôle territorial et par les multinationales des réserves de pétrole et de gaz de même que toutes les routes des pipelines.

Il y a une continuité dans les plans de guerres US au Moyen Orient, des Démocrates au Républicains. Les caractéristiques essentielles du discours des néo conservateurs, étaient déjà en place sous l'Administration Clinton. La stratégie relative au théâtre des opérations du Commandement Central US (USCENTCOM) avait pour but, vers la moitié des années 90, de sécuriser d'un point de vue économique et militaire, le contrôle du pétrole au Moyen Orient.

« Les vastes intérêts et objectifs nationaux de sécurité exprimés dans la Stratégie de Sécurité Nationale du Président (NSS) et dans la Stratégie Militaire Nationale du Président (NMS) forment les bases de la stratégie relative au théâtre des opérations du Commandement Central des US. Le NSS, dirige l'implantation d'une stratégie pour « contenir doublement les états voyous de l'Irak et de l'Iran aussi longtemps que ces états posent un danger pour les intérêts des US, pour d'autres états de la région, et pour leurs propres citoyens. « contenir doublement ces états est prévu pour maintenir une balance de pouvoir dans la région sans dépendre ni de l'Irak ni de l'Iran ». La stratégie de l' USCENTCOM est basée sur l'intérêt et concentrée en matière de menace. Le but de l'engagement des US comme exprimé dans le NSS, c'est de protéger l'intérêt vital des US dans la région – un accès ininterrompu, sécurisé des US et de ses alliés au pétrole du Golf.

(USCENTCOM, [www.milnet.com] italiques ajoutés)

L'Iran possède 10% des réserves mondiales de pétrole et de gaz, les US sont de loin la première puissance militaire et nucléaire mondiale, mais elle possède moins de 3% des réserves mondiales de pétrole et de gaz.

D'un autre côté, les pays habités par des musulmans, incluant le Moyen Orient, le Nord de l'Afrique, l'Asie Centrale, l'Afrique Centrale, la Malaisie, l'Indonésie, possèdent approximativement 80% des réserves mondiales de pétrole et de gaz.

« La guerre contre le terrorisme » et la campagne de haine dirigée contre les musulmans qui ces derniers mois s'est accentuée, est en lien direct avec « la Bataille pour le Pétrole du Moyen Orient ».Quelle est le meilleur moyen pour conquérir ces vastes réserves de pétrole situées dans des pays habités par des musulmans ? Construire un consensus politique contre les pays musulmans, les décrire comme « non civilisés », dénigrer leur culture et leur religion, dresser un profil ethnique contre les musulmans dans les pays occidentaux, nourrir la haine et le racisme contre les habitants des pays producteurs de pétrole.

On dit que les valeurs de l'Islam sont liées au « terrorisme islamique ». Des gouvernements occidentaux accusent maintenant l'Iran « d'exporter le terrorisme en occident » selon les mots du premier ministre Tony Blair.

« Il y a un virus de l'extrémisme issu d'un cocktail de fanatisme religieux et de répression politique au Moyen Orient qui est maintenant exporté dans le reste du monde…Nous sécuriserons notre futur seulement en nous occupant de chaque aspect de ce problème. Notre sécurité future dépend du règlement du problème de stabilité dans cette région. On ne peut jamais dire jamais dans aucune de ces situations. » (Cité dans le Mirror du 7 février 2006).

Les musulmans sont diabolisés, facilement identifiés avec les « terroristes islamiques » qui sont aussi décrits comme constituant une menace nucléaire. A son tout, l'Iran soutient les terroristes, une République islamique qui menace « le Monde civilisé » avec des armes nucléaires mortelles (qu'elle ne possède pas). Par contraste, les armes nucléaires « humanitaires » américaines seront précises, sans danger, et fiables. »



Le Monde est à un carrefour critique
Ce n'est pas l'Iran qui constitue une menace à la sécurité mondiale mais les Etats-Unis d'Amérique et Israël.

Lors de développements récents, les gouvernements occidentaux - - y compris les soit disant « états non nucléaires » qui possèdent des armes nucléaires - - ont rejoint le convoi. En choeur, l'Europe de l'ouest et les états membres de l'Alliance Atlantique (l'OTAN) ont repris à leur compte l'initiative militaire menée par les US contre l'Iran.

Les attaques aériennes planifiées du Pentagon contre l'Iran comprennent des « scénarios » utilisant à la fois des armes conventionnelles et nucléaires. Bien que cela n'implique pas l'utilisation d'armes nucléaires, le danger potentiel d'un Holocauste nucléaire au Moyen Orient doit, néanmoins, être pris au sérieux. Cela doit devenir un point de focalisation pour le mouvement anti-guerre, particulièrement aux Etats-Unis, en Europe de l'Ouest et en Turquie.
Il faut également comprendre que la Chine et la Russie sont (non officiellement) des alliés de l'Iran, lui fournissant équipements militaires modernes et systèmes de défense de missiles sophistiqués. Il est peu probable que la Russie et la Chine adopteront une attitude passive, si et quand les bombardements aériens sont effectués.

La nouvelle doctrine nucléaire préventive appelle à « l'intégration » d'opérations « d'offensives » et « défensives ». De plus, l'importante distinction entre les armes conventionnelles et les armes nucléaires a été supprimée.

D'un point de vue militaire, les US et ses partenaires de la coalition, inclus Israël et la Turquie, sont en « fin prêts ».

A travers la désinformation des médias, l'objectif c'est de galvaniser l'opinion publique occidentale pour soutenir la guerre menée par les US contre l'Iran en représailles à l'attitude défiante de l'Iran face à la communauté internationale.

La propagande de guerre cela consiste à « fabriquer un ennemi » tout en donnant l'illusion que le Monde Occidental est sous attaque des terroristes islamistes, qui sont directement soutenus par le gouvernement de Téhéran.

« Rendre le Monde plus Sûr », « empêcher la prolifération d'engins nucléaires sales par les terroristes » « mener des actions punitives contre l'Iran pour garantir la paix ». « Combattre la prolifération nucléaire par des états voyous… »

Soutenue par les médias occidentaux, une atmosphère générale de racisme et de xénophobie dirigée contre les musulmans s'est développée, particulièrement en Europe de l'Ouest, qui fournit une fausse légitimité à l'agenda guerrier des US. Ce dernier est présenté comme « la Guerre Juste ». La théorie de la « Guerre Juste » sert à camoufler la nature des plans de guerre US, tout en fournissant un visage humain aux envahisseurs.

Qu'est qui peut être fait ?

Le mouvement anti-guerre est, dans bien des cas, divisé et mal informé sur la nature de l'agenda militaire des US. Plusieurs ONG ont rejeté le blâme sur l'Iran, pour ne pas avoir accéder aux « demandes raisonnables » de la « communauté internationale ». Ces mêmes organisations, qui sont attachées à la paix mondiale, ont tendance à minimiser les implications d'un bombardement envisagé par l'US contre l'Iran.

Pour inverser le courant, cela demande une campagne massive de mise en réseau et d'information des personnes sur tout le territoire, national et international, dans les voisinages, les lieux de travail, les paroisses, les écoles, les universités, les municipalités sur les dangers d'une guerre sponsorisée par les US, qui envisage l'utilisation des armes nucléaires. Le message devrait être fort et clair. Iran n'est pas la menace. Même sans l'utilisation des armes nucléaires, les bombardements aériens envisagés pourrait résulter en une escalade, conduisant finalement à une guerre plus étendue au Moyen Orient.

Des débats et discussions doivent avoir lieu au sein des communautés militaires et de renseignements, particulièrement en ce qui concerne l'utilisation d'armes nucléaires tactiques, dans les corridors du Congrès, dans les municipalités, et à tous les niveaux du gouvernement. En dernier ressort, la légitimité des acteurs politiques et militaires haut placés doit être défiée.
L'année passée, Washington a mené une exercice de « torsion de bras diplomatique » avec pour objectif de se rallier des pays pour soutenir son agenda militaire. C'est essentiel qu'au niveau diplomatique, des pays du Moyen Orient, d'Asie, d'Afrique, et d'Amérique Latine adoptent une position ferme contre l'agenda militaire des US.

Condoleezza Rice a voyagé à travers le Moyen Orient, « exprimant son inquiétude sur le programme nucléaire iranien », cherchant un ralliement non équivoque des gouvernements de la région contre Téhéran. Pendant ce temps, l'Administration Bush a alloué des fonds pour soutenir des groupes dissidents iraniens à l'intérieur de l'Iran.

Ce qu'il faut, c'est « briser la conspiration du silence » exposer les mensonges des médias, les distorsions, et faire face à la nature criminelle de l'Administration US et de ces gouvernements qui le soutiennent, soutiennent son agenda guerrier de même que le soi disant « agenda de Sécurité Nationale » qui a déjà mis en place les contours d'un état policier.

Le monde est au carrefour d'une des plus sérieuses crises de l'histoire moderne. Les US se sont embarqués dans une aventure militaire, « une longue guerre » qui menace le futur de l'humanité.

C'est essentiel de mettre le projet de guerre US sur le devant du débat politique, particulièrement en Amérique du Nord, et en Europe de l'Ouest. Les dirigeants politiques et militaires qui sont opposés à la guerre doivent prendre une position ferme, de l'intérieur de leurs institutions respectives. Les citoyens doivent prendre une position individuelle et collective contre la guerre.

Michel Chossudovsky – Première publication sur Global Research 22 février 2006

Copyright Global Research, traduction bénévole Mireille Delamarre pour www.planetenonviolence.org

iMichel Chossudovsky est l'auteur du best-seller international "The Globalization of Poverty " publié en onze langues.Il est professeur d'économie à l'Université d'Ottawa et directeur du Centre de Recherche sur la www.globalresearch.ca . Il contribue également à l'Encyclopaedia Britannica. Son livre le plus récent: America's "War on Terrorism", Global Research, 2005.

Note : les lecteurs sont invités à diffuser cet article pour faire passer le mot et avertir les gens des dangers d'une guerre nucléaire.

Pour lire l'article en anglais et les annexes de cet article :
Article en anglais à : [www.globalresearch.ca]?
context=viewArticle&code=20060222&articleId=2032


[Cibler l'Iran: discussion entre Seymour Hersh et Scott Ritter


planetenonviolence.
siryne
C
22 janvier 2007 12:12
Cet article a été placé par Syrine. On doit donc remplacer "holocauste nucléaire" par "possibilité de frappes ciblées par missiles munis de petites charges nucléaires".

La communauté internationale a interdit (à tort ou à raison) à l'Iran de posséder l'arme nucléaire. L'Iran s'est moqué de la communauté internationale et a affirmé que rien ne l'empêchera de continuer son programme.

Que l'on ne vienne pas pleurer ensuite si l'Iran voit ses sites nucléaires détruits par des armes appropriées.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/01/07 12:13 par Cyril.
s
22 janvier 2007 12:18
guerres coloniales sionistes


2007 : Année décisive pour le plan d'attaque des israéliens et des néocons contre l'Iran
Mantra sioniste d'attaque nucléaire contre l'Iran : les sionistes et leurs proxis néocons à Washington passent à la vitesse supérieure. Propagande anti Iran, chantage à un deuxième holocauste, tout est bon pour les sionistes et leur folle course vers un nouvel Hiroshima. Qui va désarmer l'état sioniste ? Il y a extrême urgence.


Semeur Sioniste de Mort Nucléaire


2007 : Année décisive pour le plan d'attaque des israéliens et des néocons contre l'Iran
Pour démarrer la nouvelle année, et créer l'état d'esprit politique nécessaire, les israéliens passe à la vitesse supérieure en ce qui concerne leur mantra d'attaque sur l'Iran.

« Comme une attaque américaine est essentielle pour notre existence, nous devons aider en cela et faire du lobbying auprès du parti démocrate (qui se conduit lui-même de façon insensée) et des éditeurs de journaux américains » a déclaré le brigadier général israélien Oded Tira « Nous devons faire cela pour transformer le problème iranien en une affaire bipartisane séparée de l'échec en Irak. »

Vu sous un angle sadique, c'est rafraîchissant, car nul besoin d'interprétation dans ce qui est dit ici. Premièrement, Tira un ancien officier en charge de l'artillerie dans l'armée israélienne, va droit au but, il ne nous assomme pas avec le type de banalité murmurée par un Benyamin Netanyahu ou Ehud Olmert. Selon ce raisonnement, pour qu'Israël existe il est exigé des Etats-Unis d'attaquer l'Iran et de démarrer la troisième guerre mondiale, ou comme les néocons l'appelle, la quatrième guerre mondiale (la 3ème ayant été pour eux la guerre froide ndlt). Bien sûr, par « existence » l'ancien officier de l'armée israélienne veut dire qu'Israël doit continuer l'occupation illégale de la terre palestinienne, continuer de massacrer et de torturer le peuple palestinien, et se mêler des affaires domestiques de ses voisins arabes.

Je crois cependant que le premier objectif n'est pas nécessaire car de bien des façons les démocrates sont plus pro israel que les républicains, si c'est possible de l'être. Tuer un grand nombre de musulmans – 650 000 selon certaines estimations seulement en Irak alors que l'année vient de se terminer – c'est effectivement une affaire bi partisane. Hillary Clinton, et Barak Obama (deux candidats à la candidature démocrate pour les présidentielles US de 2008 ndlt), ont tous deux appelé à envahir l'Iran bien qu'ils aient débiné l'occupation de l'Irak au nom d'une politique opportuniste. Mais le probable futur candidat démocrate, John Edwards, est encore plus pro sioniste que Clinton et Obama.

« Edwards a été l'un des plus grand et plus fidèle supporter d'Israël au Sénat américain, et comme président, il travaillera dans la tradition des présidents démocrates comme Harry Truman, John Kennedy et Bill Clinton, à renforcer la relation spéciale entre les Etats-Unis et Israël, et le peuple juif. Il travaillera sans relâche pour renforcer les liens économiques et politiques avec Israël – la seule démocratie dans la région – et s'assurera que les Etats-Unis font le nécessaire pour assurer la sécurité d'Israël, y compris par une aide économique et militaire » selon l'American Israeli Cooperative Enterprise ( Entreprise de coopération Amérique Israël) cataloguée comme une organisation « non partisane » établie pour «renforcer la relation US-Israel, en mettant l'accent sur les points fondamentaux de cette alliance », c'est-à-dire disséminer de la propagande à travers la «Librairie Virtuelle Juive», une encyclopédie en ligne tentaculaire.

Plus spécialement, en ce qui concerne l'Iran, Edwards a dit au cours d'un « débat » pour une sélection pour la vice présidence en 2004 : « C'est important pour les Etats-Unis de se confronter à la situation en Iran car l'Iran est une énorme menace pour Israël et le peuple israélien. » Non pas le peuple américain, notez bien, mais le peuple israélien. Comme président, Edwards mettrait en avant la bannière d'Israël, et ferait le nécessaire pour enflammer l'Iran – non pas qu'il aura beaucoup à faire pour cela car les néocons sur le départ le feront pour lui, probablement plus tôt que plus tard.

Mr Tira, propose un choix de plusieurs suggestions sur le meilleur moyen de commencer la quatrième guerre mondiale et finalement détruire les Etats-Unis. « En ce qui nous concerne, nous devons nous préparer à une attaque militaire indépendante en coordonnant des vols aériens dans l'espace irakien avec les US. Nous devrions aussi coordonner l'utilisation de bases aériennes sur son territoire avec l'Azerbaïdjan et aussi nous assurer du soutien de la minorité azerie en Iran. En plus, nous devons immédiatement nous préparer à une réponse iranienne à une attaque. »

En plus de l'utilisation lucrative du pipeline Baku-Tbilisi-Ceylan, et de billions de revenus en pétrole et en gaz, les israéliens sont intéressés par l'utilisation de l'Azerbaïdjan comme plateforme aérienne pour une attaque future. Selon Seymour Hersh et Scott Ritter, le Mossad israélien est très occupé à organiser des cellules clandestines à l'intérieur de l'Iran, «composées de commandos spécialement entraînés pour entrer en Iran déguisés comme paysans locaux », selon Hersh. Dans un interview publié par aljazeera, Ritter affirme que «le Mossad travaille avec la population azérie » pour saper la souveraineté iranienne.

L'alliance stratégique israélo azérie ne devrait pas être sous estimée – les azéris sont le deuxième groupe ethnique le plus important en Iran. « Human Rights Watch rapporte qu'il y a entre 15 et 20 millions d'azéris en Iran, et qu'ils habitent une région stratégiquement importante et prospère, au nord ouest de l'Iran, assez proche de Téhéran. » selon Nick Grace C.

Selon Glenn Haucer qui surveille les émissions radio sur ondes courtes, la Voix du Sud Azerbaïdjan est une opération israélienne. Wolfgang Bueschel, une autre personne surveillant les ondes courtes a dit à IPS de Baku en octobre 1992, que le spécialiste israélien (sic) des services secrets David Kimche et …Richard Secord qui a été impliqué dans l'affaire Iran-Contra, avaient visité l'Azerbaïdjan et présenté une délégation israélienne de personnel des services secrets. Mr Culuzadeh a participé à une visite en retour en Israël et conduit une délégation des services secrets d'Azerbaïdjan / Uzbek/Kazakh.

Mais le simple fait d'inciter la population azérie ne suffira pas, sans la participation des Etats-Unis, une fois de plus prêt à mettre au service de la cause israélienne sa puissante, mais de plus en plus impotente armée. En se référant à l'urgence des demandes extraordinaires du général Tira, c'est immédiatement apparent qu'il a été choqué par le tour pris par les évènements politiques aux US. Depuis, il a appris de sources officielles US que l'attaque prévue depuis longtemps contre l'Iran a été classée à cause de changements tectoniques dans la politique américaine » écrit Michael Carmichael.

En bref, les israéliens ne sont pas prêt à attendre un revirement politique américain, surtout depuis que les démocrates décidemment pro israéliens prennent le contrôle du Congres. Israël a demandé aux US d'envahir l'Iran depuis quelques années déjà et ils s'agitent de plus en plus de voir la lenteur d'une action dans cette direction, une action néanmoins promise avant que Bush ne quitte la Maison Blanche.

Même si Mr Camichael pense que le plan d'attaque de l'Iran par les néocons est sur le déclin, les principaux supporters de ce plan restent attachés à la cause. Par exemple, Binyamin Netanyahu.

Dans une chronique publiée dans le Jérusalem Post, un journal infesté de néocons, Netanyahu déclare que « on peut encore stopper l'Iran « et que les israéliens « doivent faire comprendre au gouvernement, au Congres et au public américain qu'un Iran nucléaire est une menace pour les US et pour le monde entier, non seulement pour Israël. »

En d'autres termes, concernant le nouveau Congres à majorité démocrate, il doit y avoir « une campagne de relations publiques intense, internationale, se focalisant d'abord et avant tout sur les US… Le temps est venu pour le gouvernement israélien de placer notre existence comme la priorité des priorités. S'il le fait, je garantis que moi-même et les membres de mon parti lui fourniront un total soutien en préparation de la menace iranienne, comme nous l'avons fait pour la guerre du Liban «. Peu importe que cette « guerre » se soit mal passé pour Israël, qui a pris une claque face à la réalité d'un Hezbollah bien entraîné et bien armé.

S'il y a invasion de l'Iran, la résistance du Hezbollah sera vue comme une simple répétition informelle, en comparaison.

Comme on voit maintenant, 2007 sera l'année décisive pour l'attaque prévue depuis longtemps par Israël de l'Iran, grâce à une propagande sans fin et une ignorance exploitable du public américain. « L'Administration Bush, avec l'aide du gouvernement israélien et du Lobby pro Israël, a réussi à exploiter l'ignorance du peuple américain concernant la technologie nucléaire et les armes nucléaires », écrit Scott Ritter. « S'il y a une guerre américaine contre l'Iran, c'est une guerre fabriquée en Israël et nulle part ailleurs. »

En plus de l'influence de l'AIPAC, et le travail acharné des néocons, ces derniers bénéficiant d'un forum électronique grâce à l'industrie des médias et du démarchage de l'ancien Congres pour obtenir un soutien facile, il y a également « l'héritage » de Bush à prendre en considération.

« Bush ne peut pas s'arrêter maintenant » écrit Scott Horton. « Il considère que son héritage disgracieux aux US et à toute l'humanité peut être retardé voire même d'une certaine façon inversé, s'il peut avoir un peu plus de temps ». Du temps pour quoi ? Serait-il possible que Bush ait l'intention de mener à bien la totalité du programme néo conservateur au Moyen Orient, complété par de nouveaux changements de régimes ? Peut être que la question est de savoir si Israël lancera une guerre contre la Syrie offrant une porte arrière aux US pour une extension de la guerre à l'Iran, ou est ce que les US simuleront simplement une autre provocation type Golfe du Tonkin dans l'Océan Indien et attaqueront ensuite la Syrie ? … Robert Parry rapporte que Bush, Blair et Olmert sont déjà entrain de préparer plus de guerre pour la nouvelle année. "Les iraniens semblent avoir attendu trop longtemps pour agir. S'ils s'étaient retiré du TNP et avait commencé à recueillir du plutonium de la même façon que la Corée du Nord l'a fait, au lieu de jeter au contrôle de l'ONU leurs livres grands ouverts et d'avoir essayé de s'en accommoder, ils auraient maintenant une force de dissuasion nucléaire."

Dissuasion ou pas, Israël ne s'en sortira pas comme cela d'une attaque, même si beaucoup d'iraniens mourront. Ce sont Israël et les US qui finalement souffriront, ou plutôt les peuples de ces pays. Si Israël réussit à pousser les US à attaquer, les conséquences économiques seules mettront fin aux aspirations de la Pax Americana, et cela voudra dire aussi un désastre pour Israël car il ne peut pas espérer exister sous sa présente forme si les financements de sa mère nourricière, des billions chaque année, s'évaporent brusquement.

Kurt Nimmo 2 janvier 2007

Source et copyright Global Research ca

Introduction et traduction bénévole Mireille Delamarre pour www.planetenonviolence.org


Le cas contre l'Iran, l'element clé manquant : la preuve


Supplement d' Informations
Simple coincidence?

Lors de sa dernière visite aux Etats Unis en fin d'année dernière, le premier ministre israélien Ehud Olmert a offert au président américain George W. Bush un livre du journaliste israélien Shlomo Nakdimon intitulé « First Strike « (première frappe) relatant le bombardement mené par l'aviation israélienne contre le centre nucléaire irakien d'Ozirak en 1986 ( en hébreu le livre s'intitule : Tammuz en Feu, Tammuz étant le nom du centre, nom d'une déesse babylonienne nommée dans Ezekiel 8 :14). Dans ce livre, Nakdimon documente la façon dont l'aviation israélienne a attaqué le réacteur d'Ozirak, mais aussi les négociations menées entre les israéliens et les américains concernant ce bombardement, et notamment la confirmation donnée par Washington concernant des informations secrètes présentées par les renseignements israéliens. (Source israeltoday)

Chantage sioniste à une menace fictive de deuxième Holocauste

Lors de sa dernière visite au US et sa rencontre avec Bush, Ehud Olmert a insisté sur le fait que de développer des négociations avec l'Iran comme le proposait le rapport du Groupe d'Etude sur l'Irak de Gates, Baker et Cie serait du même type que les discussions menées avec Hitler avant la deuxième guerre mondiale pour l'apaiser, et que de mettre la pression sur Israël pour résoudre le conflit israélo palestinien pour gagner le coeur des arabes et des musulmans s'était préparer un autre Munich.

Lors d'une rencontre avec un groupe de supporters américains juifs à Los Angeles, Olmert leur a dit : « Nous avons atteint le moment crucial de vérité en ce qui concerne l'Iran… Notre intégrité restera intacte seulement si nous empêchons l'Iran d'atteindre ses objectifs, et non pas si nous essayons et échouons. »

Michael Oren, un historien lié à la boîte à idées Shalem, qui fait la promotion de l'agenda du Likoud israélien, a écrit dans le Wall Street Journal qu'Olmert était venu à Washington pour «chercher un feu vert » de Bush pour lancer une attaque préventive contre l'Iran. Selon Oren, Olmert a découvert que « embourbé en Irak et au plus bas politiquement aux US » Bush était incapable de se lancer dans une attaque unilatérale contre l'Iran ou même de soutenir une telle attaque par Israël. C'était, selon Oren, des « mauvaises nouvelles » pour Olmert qui avait « espéré obtenir un agenda particulièrement rigoureux et rapide pour l'interdiction du programme nucléaire iranien d'abord par la diplomatie et si cela échouait par la force ». Mais Oren a conclu en disant que néanmoins « si le feu n'était pas vert, il n'était pas non plus rouge vif. »

Plan d'attaque nucléaire israélienne sur l'Iran – Une « fuite » dans le Magazine Sunday Times du 7/01/07.

Selon ce magazine Israël aurait préparés des plans secrets pour attaquer les installations nucléaires civiles iraniennes (Natanz, Isfahan et Arak) en bombardant d'abord avec des bombes bunker busters puis des mini bombes nucléaires équivalent à 1/5 de la bombe d'Hiroshima. Des pilotes israéliens sont entraînés à ce genre d'opérations et des vols d'entraînements longue distance sans réapprovisionnement ont eu lieu au dessus de la méditerranée jusqu'à Gibraltar. Trois routes possibles sont envisagées : survol de la Turquie, ou l'armée de l'air israélienne mène régulièrement des exercices d'entraînements, survol de l'Irak via la Jordanie, nécessitant un feu vert d'Amman et américain, ou bien utilisation des bases en Azerbaijan (seule la piste Turque est évoquée par le Sunday Times).

Selon ce magazine qui rapporte cette « fuite « , l'objectif de celle-ci pourrait être soit de mettre la pression sur Téhéran pour qu'il suspende son programme d'enrichissement, soit cajoler les US pour qu'ils emploient la force contre Téhéran, soit pour préparer l'opinion mondiale à une telle attaque nucléaire. Cette dernière hypothèse est complémentaire de toutes les campagnes de propagande menées par les sionistes et leurs agents d'influence à l'étranger : campagne de diabolisation de l'Iran et de son président, agitation du spectre de l'holocauste dans la vieille Europe « éternelle coupable », accusation d'anti sémitisme aux US et en Europe contre quiconque critique le régime sioniste, mais aussi soutien à une campagne islamophobe antimusulmane en Europe et notamment en France (le CRIF n'a –t-il pas récemment soutenu le papier abject raciste de Redeker). Et enfin, comble du cynisme et de la manipulation, accusation contre quiconque fait une analyse sérieuse prospective de ce qui risque de se passer, de soutenir une théorie du complot avec en prime une comparaison avec l'infâme « Protocole des Sages de Sion » qui, décidemment, sert beaucoup les sionistes.

Des scientifiques ont calculé que même si les retombées radioactives seraient moins importantes du fait que les explosions seraient souterraines, il n'en reste pas moins que des tonnes d'uranium radioactif seraient dispersés dans l'atmosphère, avec les conséquences radioactives mortelles qu'on connaît.

Plusieurs « fuites » ont eu lieu récemment concernant le nucléaire militaire israélien : d'abord Gates le nouveau secrétaire à la défense américain qui a ouvertement mentionné les armes nucléaires israéliennes, puis le premier ministre sioniste Olmert en visite en Allemagne, bien que les israéliens se soient empressés de démentir. D'autre part, rappelons que des tests sont en cours actuellement pour prouver qu'Israël aurait utilisé des armes à l'uranium enrichi lors de bombardements sur le Liban l'été dernier, notamment au sud à Khiam. Selon les premiers résultats, il semblerait que l'armée israélienne ait utilisée un nouveau type expérimental de bombe à l'uranium enrichi (mini bombe nucléaire fabriquée aux US ou en Israël même ?)

Bush se confie à Chirac – Ceci peut expliquer Cela

Lors d'une rencontre informelle entre Bush et Chirac, en marge d'une rencontre internationale, Bush aurait confié à Chirac qu'il ne fallait pas écarté une possibilité de frappe d'Israël contre les installations nucléaires de l'Iran et que si une telle attaque avait lieu il «la comprendrait». Ce n'était pas la première fois que le président américain suggérait qu'il ne mettrait pas son veto à une attaque israélienne contre des installations nucléaires iraniennes. Le ton « compréhensif » de la remarque faite par Bush implique que l'Administration ne condamnerait pas une telle attaque. (Source journal israélien haaretz). Chirac, qui n'a toujours pas dit s'il se représenterait ou non aux prochaines élections présidentielles, compte –t-il sur ses « amis sionistes de Tel Aviv » pour déclencher une guerre nucléaire sous peu, qui aurait des conséquences dramatiques pour tous, et ici même notamment, en obligeant à déclarer l'état d'urgence et à repousser les élections présidentielles et législatives ?

Le camp anti guerre (en supposant qu'il existe encore) reste bien silencieux face à des menaces d'une guerre nucléaire déclenchée par l'état sioniste. La campagne visant à faire taire toute critique de l'état sioniste menée par les agents d'influence des sionistes ici même dans les médias et la sphère politique aurait –elle porté ses fruits ?

L'état sioniste, son armement nucléaire, ses actions et intentions belliqueuses constituent une menace immédiate pour la paix et la sécuritaire planétaire.

Exigeons une mise sous contrôle immédiat du nucléaire israélien par l'AIEA et son démantèlement pour que le Moyen Orient, déjà embrasé, ne devienne pas l'épicentre d'une catastrophe nucléaire mondiale.

Assez de tergiversations, Assez de soumission au dictat et au chantage sionistes!

Mireille Delamarre pour www.planetenonviolence.org

Le cas contre l'Iran, l'élèment manquant: la preuve


planetenonviolence
siryne
s
22 janvier 2007 12:30
La Rumeur du Siècle, « Rayer Israël de la Carte »


Partout dans le monde une dangereuse rumeur a été colportée qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques. Selon la légende, le président iranien aurait menacé de détruire Israël, ou, pour reprendre la citation erronée, il aurait dit « Israël doit être rayé de la carte. »

Contrairement à la croyance populaire, cette déclaration n'a jamais été faite, comme cet article va le prouver.


Magazine www.aljazeera.com


Arrière Plan
Le mardi 25 octobre 2005, dans la salle de conférence du ministère de l'intérieur à Téhéran, le président nouvellement élu Mahmoud Ahmadinejad a fait une déclaration au cours d'un programme suivi selon ce qui a été rapporté, par des milliers et intitulé «le Monde Sans le Sionisme». De grands posters l'entourant affichaient ce titre en anglais de manière voyante, à l'intention de la presse internationale semble-t-il. En dessous du titre du poster il y avait un habile dessin représentant un verre marquant le temps avec au sommet la planète terre. Deux petites boules représentant les US et Israël sont dessinées tombant à travers le col étroit du verre et s'écrasant au fond.

Avant d'en venir à l'infâme remarque, c'est important de noter que la «citation» en question était elle –même une citation – c'était les mots de feu l'Ayatollah Khomeiny, le père de la Révolution islamique. Bien qu'il ait cité Khomeiny pour affirmer sa propre position sur le Sionisme, les mots actuellement utilisés appartiennent à Khomeiny et non à Ahmadinejad. Donc, on a principalement attribué (ou blâmé) Ahmadinejad pour une citation qui n'est pas seulement sans originalité, mais représente un point de vue déjà en place avant même qu'il n'est rejoint son poste.



La Citation Réelle
Donc qu'a vraiment dit Ahmadinejad ? Pour citer précisément ses mots en persan :

"Imam ghoft een rezhim-e ishghalgar-e qods bayad az safheh-ye ruzgar mahv shaved".

Ce passage ne voudra rien dire pour bien des personnes, mais un mot peut raisonner à l'oreille : rezhim-e. Le mot « Régime » prononcé comme le mot anglais avec un extra son «eh» à la fin. Ahmadinejad n'a pas fait allusion à Israël le pays, ou Israël le territoire, mais au régime israélien. On a là une importante distinction significative, car on ne peut balayer un régime de la carte. Ahmadinejad n'a même pas faire référence à Israël en le nommant, au lieu de cela il a utilisé une phrase spécifique « rezhim-e ishghalgar-e qods » (le régime occupant Jérusalem).

Ceci soulève une question : « que voulait-il donc vraiment « rayer de la carte » ? La réponse c'est : rien. Parce que le mot carte n'a jamais été utilisé. Le mot persan pour carte, «nagsheh », n'est contenu nulle part dans cette citation originale en persan, ou, de toute façon, nulle part dans son discours. La phrase occidentale «rayer» n'a elle non plus jamais été prononcée. Pourtant on veut nous faire croire que le président iranien a menacé de «rayer Israël de la carte», malgré qu'il n'ai jamais prononcé les mots «carte» et "rayer" ou même «Israël».




La Preuve
La citation de sa totalité traduite directement en anglais :

«L'Imam a dit que ce régime occupant Jérusalem doit disparaître de la page du temps».

Traduction mot à mot :

Imam (Khomeiny) ghoft (a dit) een (ce) rezhim-e (régime) ishghalgar-e (occupant) qods (Jérusalem) bayad (doit) az safheh-ye ruzfgar (de la page du temps) mahv shavad (disparaître de).

Ci-dessous la traduction entière du texte en persan, archivé sur le site web d'Ahmadinejad

www.president.ir/farsi/ahmadinejad/speeches/1384/aban-84/840804sahyonizm.htm



Le Discours et le Contexte
Tandis que le faut extrait «rayer de la carte» a été répété à l'infini sans vérification, le discours d'Ahmadinejad lui-même a été presque totalement ignoré. Etant donné l'importance mise sur le commentaire «carte», ce serait raisonnable de présenter ses mots dans leur contexte entier pour avoir une compréhension plus grande de sa position. En fait, en étudiant la totalité du texte, il y a une trajectoire claire logique qui conduit à son appel pour «un Monde sans Sionisme». On peut ne pas être d'accord avec ce raisonnement, mais formuler des critiques n'est possible que si on connaît d'abord le raisonnement.

Dans son discours, Ahmadinejad reconnaît que de se débarrasser de l'emprise puissante des Etats-Unis sur la région via les sionistes peut sembler inimaginable pour certains, mais rappelle à l'auditoire que, comme Khomeiny l'a prédit, d'autres Empires qui semblaient invincibles ont disparu et maintenant n'existent seulement que dans les livres d'histoire. Puis il énumère la liste de 3 de ces types de régimes qui se sont effondrés, désagrégés ou disparus, tous ces 30 dernières années :

(1) Le Shah d'Iran – le monarque installé par les US

(2) l'Union Soviétique

(3) l'ancien ennemi juré de l'Iran, le dictateur Saddam Hussein.

Dans le premier et le troisième exemples, Ahmadinejad avant de les mentionner fait référence aux mots même de Khomeiny prédisant le démantèlement de ce régime particulier. Il concluait en se référant au souhait non réalisé de Khomeiny :

"L'Imam a dit que ce régime occupant Jérusalem doit disparaître de la page du temps. Cette déclaration est très sage. " C'est ce passage qui a été isolé, tordu et distordu de manière aussi connue. Par comparaison, Ahmadinejad semble avoir appeler à un changement de régime et pas une guerre.



L'Origine
On peut se demander : d'où vient cette fausse interprétation ? Qui est responsable pour cette traduction qui a provoqué une telle controverse mondiale ? La réponse est surprenante.

La citation enflammée « rayer de la carte » a été disséminée pour la première fois non pas par les ennemis de l'Iran mais par l'Iran lui-même. L'Agence d'Information de la République Islamique (IRNA) l'arme de propagande officielle de l'Iran, a utilisé cette expression dans sa version anglaise dans certaines de ces dépêches d'information couvrant la conférence sur « le monde sans le Sionisme ». Les médias internationaux, incluse la BBC, le Time magazine et d'innombrables autres medias se sont servis de la citation de l'IRNA et ont fait la une sans vérifier son exactitude, et en se référant rarement à la source. Le ministre des affaires étrangères iranien a essayé rapidement de clarifier la déclaration, mais la citation avait déjà une vie à elle. Bien que la traduction de l'IRNA était inexacte et dans le cadre d'une confrontation chaude à propos du programme nucléaire iranien, et des mois d'accusation continuelles et infondées contre l'Iran dans une tentative pour rallier le soutien d'attaques préventives contre le pays, on avait fourni aux impérialistes la parfaite « raison d'être » (en français dans le texte ndlt) pour envahir. Pour les faucons partisans de la guerre, c'était un don du ciel.

On doit noter que dans d'autres références à la conférence, la traduction de l'IRNA a changé. Par exemple « carte » a été remplacé par « Terre ». Dans certains articles c'était «le régime occupant Jérusalem devrait être éliminé de la surface de la Terre», ou identique «le régime occupant Jérusalem doit être éliminer de la surface de la Terre. » L'inconsistance de la traduction de l'IRNA devrait être une preuve suffisante de la non fiabilité de la source, particulièrement lorsqu'il s'agit de traduire les informations du persan vers l'anglais.




La Réaction
La mauvaise traduction » rayer de la carte » citation attribuée au président de l'Iran, a été propagée dans le monde entier, répétée des milliers de fois dans les médias internationaux, et de nombreux dirigeants du monde l'ont promptement dénoncée.

Pratiquement tout petit ou grand media a publié ou diffusé cette fausse déclaration aux masses. Des grandes agences de presse telles que l'AP et Reuters, font référence à cette fausse citation pratiquement sur une base quotidienne.

A la suite de la remarque de l'Iran, la condamnation a été rapide. Le premier ministre britannique Tony Blair a exprimé sa « révulsion » impliquant qu'il serait peut être nécessaire d'attaquer l'Iran. Le Secrétaire Général de l'Onu Koffi Annan a annulé son voyage prévu en Iran à cause de la controverse. Ariel Sharon a demandé que l'Iran soit expulsé des Nations Unies pour appeler à la destruction d'Israël. Shimon Pères, plus d'une fois, a menacé de balayer l'Iran de la carte. Plus récemment, Benjamin Netanyahu d'Israël, qui a alerté sur le fait que l'Iran « prépare un autre holocauste pour l'état juif » demande qu'Ahmadinejad soit jugé pour crimes de guerre pour incitation au génocide.

La citation artificielle a aussi été sujette à des altérations supplémentaires. Les fonctionnaires US et les médias prennent souvent la liberté de laisser tomber la référence à la « carte » la remplaçant par une phrase précisément beaucoup plus menaçante « rayer de la surface de la Terre. »

Des articles de journaux et de magazines rapportent avec zèle qu'Ahmadinejad a « appelé à la destruction d'Israël », comme le font des hauts responsables du gouvernement des US.

Le président Georges Bush a dit que les commentaires représentaient une « menace spéciale» de destruction d'Israël. En mars 2006, lors d'un discours à Cleveland, Bush a juré d'avoir recours à la guerre pour protéger Israël de l'Iran parce que … » la menace de l'Iran est, bien sûr, leur objectif déclaré c'est de détruire notre allié fort Israël ». L'ancien conseiller du président Richard Clarke a dit à la TV australienne que l'Iran « parle ouvertement de détruire Israël », et insiste, « le président de l'Iran a répété qu'il voulait rayer Israël de la face de la Terre. » Dans un interview en octobre 2006 avec Amy Goodman (de Démocracy Now ndlt), l'ancien inspecteur de l'ONU pour l'armement Scott Ritter a fait référence à Ahmadinejad comme « l'idiot qui sort et dit des choses vraiment stupides mauvaises telles que « c'est le but de l'Iran de rayer Israël de la face de la Terre. » Le consensus est clair.

Pour rendre encore plus confuse le sujet, Mahmoud Ahmadinejad pontifie plutôt que de donner une réponse directe quand, questionné sur la déclaration, comme lors de l'interview de Lally Weymouth du Washington Post en septembre 2006.

"Etes vous vraiment sérieux quand vous dites qu'Israël devrait être rayé de la surface de la terre ?

Nous devons regarder la scène au Moyen Orient – 60 ans de guerre, 6O ans de déplacement, 60 ans de conflit, pas un seul jour de paix. Regardez la guerre au Liban, la guerre à Gaza – quelles sont les raisons pour ces conditions ? Nous devons nous occuper et résoudre le problème à sa racine.

Vous suggérez de rayer Israël de la surface de la Terre ?

Notre suggestion est claire : … laissons au peuple palestinien le soin de décider de leur sort au cours d'un référendum libre et juste, et le résultat, quel qu'il soit, devrait être accepté… Le peuple sans racine règne actuellement sur la terre.

Vous avez été cité comme disant qu'Israël devrait être rayé de la face de la Terre. Est là votre croyance ?

Ce que j'ai dit a rendu ma position claire. Si on regarde la carte du Moyen Orient d'il y a 70 ans…

Donc, la réponse est oui, vous croyez vraiment qu'il devrait être rayé de la face de la Terre ?

Est-ce que vous me demandez oui ou non ? Est-ce que c'est un test ? Est-ce que vous respectez le droit à ‘autodétermination pour la nation palestinienne ? Oui ou non ? Est-ce que la Palestine en tant que nation, considérée comme une nation avec le droit de vivre dans des conditions humaines ou non ? Faisons en sorte que ces droits soient appliqués pour ces 5 millions de personnes déplacées."

L'échange est typique des interviews d'Ahmadinejad avec les medias US. Comme c'était prévisible, à la fois Mike Wallace de 60 Minutes, et Anderson Cooper de CNN, ont demandé s'il veut « rayer Israël de la carte ». Comme d'habitude, la question est renvoyée à la face du reporter avec la réplique standard « est ce que les palestiniens ont des droits ?etc… « (question à laquelle on ne répond pas directement non plus). Néanmoins, il ne confirme jamais que le commentaire « carte » est vrai. Cela n'a pas empêché Anderson Cooper de se référer à des extraits de l'interview précédent une pose publicité et de mentir en disant «comme il a dit précédemment, il veut qu'Israël soit rayé de la carte. »

Même si demain les médias dans le monde devait se rétracter pour la citation mal traduite, le dommage majeur a déjà été fait, fournissant la base de la phase prochaine de désinformation : diabolisation complète du personnage. Ahmadinejad on nous dit est le prochain Hitler, une grave menace à la paix mondiale qui veut provoquer un nouvel Holocauste. Selon certains détracteurs, non seulement il veut détruire Israël, mais après cela, il lancera une bombe nucléaire sur les US, et puis sur l'Europe ! Un mémo d'octobre 2006 intitulé « mots de haine : l'escalade des menaces de l'Iran « publié par le puissant lobby pro israélien AIPAC démarre sur cet avertissement : « Ahmadinejad et d'autres hauts dirigeants iraniens font des déclarations de plus en plus belliqueuses menaçant de détruire les US, l'Europe, et Israël. » Ces affirmations non seulement fabriquent une menace sans fondement, mais lui confèrent beaucoup plus de pouvoir qu'il n'en a réellement. Les alarmistes feraient mieux de surveiller les déclarations du dirigeant suprême ultra conservateur l'Ayatollah Khamenei, qui a le plus de pouvoir en Iran.

Comme représentant iranien à l'ONU de la presse, M.A Mohammadi s'est plaint au Washington Post dans une lettre de juin 2006.

Ce n'est pas du tout surprenant, cette façon de picorer et choisir pour mettre en avant les remarques mal interprétées du président iranien Mahmoud Ahmadinejad en octobre et d'ignorer les remarques faites ce mois ci par le dirigeant suprême l'Ayatollah Ali Khamenei :

« Nous avons aucun problème avec le monde. Nous ne sommes pas une menace pour le monde, et le monde le sait. Nous ne commencerons jamais une guerre. Nous n'avons pas l'intention d'entrer en guerre contre un quelconque état. »

Le gouvernement israélien a tiré tout ce qu'il pouvait de cette citation inventée, à son profit. Lors de son discours devant l'assemblée générale de Nations Unies, la ministre des affaires étrangères israélienne Tzipi Livni a accusé l'Iran de travailler à détruire à l'arme atomique Israël et intimider le monde. « Ils parlent fièrement et ouvertement de leur désir de « balayer Israël de la carte ». Et maintenant, par leurs actions, ils cherchent à obtenir les armes pour atteindre cet objectif de mettre en péril la région et menacer le monde. » Parlant de la menace en décembre, le premier ministre israélien Ehud Olmert dans sa ferveur a par inadvertance révélé que son pays possédait déjà des armes nucléaires. « Nous n'avons jamais menacé aucune nation d'annihilation. L'Iran, ouvertement, explicitement, et publiquement, menace de balayer Israël de la carte. » Peut-on dire que c'est du même niveau, quand ils aspirent à avoir des armes nucléaires, comme l'Amérique, la France, Israël, la Russie ? »




Irresponsabilité des Medias
Le 13 décembre 2006, plus d'un an après la conférence « le monde sans le sionisme », deux journaux israéliens à grand tirage, le Jérusalem Post et le Haaretz, ont publié des articles sur une menace renouvelée d'Ahmadinejad. A la une du Jérusalem Post : "Ahmadinejad : Israël sera rayé", tandis que le Haaretz postait le titre "Ahmadinejad à la conférence sur l'Holocauste : Israël sera bientôt rayé."

D'où ont-ils obtenu cette information ? Il s'est avéré que les deux journaux, comme la plupart des medias US et occidentaux, dépendent largement des articles d'agences telles qu'AP et Reuters, comme source pour leurs articles. C'est sûr que leur source sont des articles du 12 décembre de Paul Hughes de Reuters ( « le président iranien dit que les jours d'Israël sont comptés »), et Ali Akbar Dareini d'AP ( « le président d'Iran : Israël sera rayé »).

Les cinq premiers paragraphes du Haaretz, signé « Service du Haaretz et agences » sont un plagia à presque 100% des cinq premières pages de l'article de Reuters. La seule différence, c'est que le Haaretz a changé « état juif » par « Israël » dans le second paragraphe, autrement, ils sont identiques.

L'article du Jérusalem Post par Herb Keinon emprunte à la fois des articles de Reuters et d'AP. Comme le Haaretz, il utilise la citation suivante d'Ahmadnagar sans l'attribuer : (« de la même façon que l'Union Soviétique a été rayé et n'existe plus aujourd'hui, ainsi le régime sioniste sera bientôt rayé. » il a ajouté). Un autre passage fait apparemment référence à un article de l'IRNA :

« Le régime Sioniste sera rayé bientôt de la même manière que l'a été l'Union Soviétique, et l'humanité obtiendra la liberté » a dit Ahmadinejad lors d'une rencontre dans ses bureaux mardi avec les participants à la conférence, selon l'agence d'information officielle IRNA.

Il a dit que des élections devraient avoir lieu parmi les « juifs, chrétiens, musulmans pour que la population de Palestine puisse choisir son gouvernement et son destin pour eux-mêmes de manière démocratique. »

Une nouvelle fois, la première phrase ci-dessus est un plagia de l'article de l'AP. La deuxième phrase c'est aussi la même chose, excepté « il a appelé à des élections » qui est devenu «il a dit que des élections devraient avoir lieu ».

Cela devient plus intéressant.

La citation utilisée dans l'article original de l'AP et copié dans l'article du Jérusalem Post, est supposée provenir de l'IRNA. Si c'est vrai, ceci peut être facilement vérifié. Si vous voulez le savoir allez à : www.irna.ir/en/news/view/menu-234/0612134902101231.htm

Là vous découvrirez que la citation réelle de l'IRNA était :

« Comme l'Union Soviétique a disparu, le régime Sioniste disparaîtra aussi et l'humanité sera libérée. »

Comparez cela à la soi disante citation de l'IRNA rapportée par l'AP :

« Le régime Sioniste sera bientôt rayé de la même manière que l'a été l'Union Soviétique, et l'humanité obtiendra la liberté. »

Dans l'article réel de l'IRNA, le régime Sioniste s'évanouira, comme l'Union Soviétique a disparu. S'évanouir, disparaître. Dans la version malhonnête de l'AP, le régime Sioniste sera «rayé ». Et comment sera-t-il « rayé » ? « De la même manière que l'a été l'Union Soviétique ». Plutôt que d'impliquer une menace militaire ou une escalade dans la rhétorique, la référence à la Russie vient effectivement valider le sens intentionnel des déclarations anti sionistes mal interpretées d'Ahmadinejad.

Ce qui vient d'être démontré c'est la preuve irréfutable de manipulation médiatique et de la propagande en action. L'AP altère délibérément la citation de l'IRNA pour sembler plus menaçante. Les medias israéliens non seulement répètent ceci, mais façonnent l'opinion, et soutiennent des guerres non nécessaires d'agression, présentées comme de l'auto défense, basées sur de la désinformation.

Ce scénario est le miroir de types de fausses affirmations qui ont conduit à l'invasion illégale de l'Irak, une guerre maintenant vue comme une erreur catastrophique. Et pourtant, l'Administration Bush et les medias obéissants, continuent de se vautrer dans la propagande et la spéculation sur une attaque du voisin de l'Irak, l'Iran, un pays beaucoup plus grand et plus redoutable. Cela est basé principalement sur des estimations non prouvées que l'Iran construit des armes nucléaires, et le mensonge que l'Iran a juré de détruire physiquement Israël. Etant donné son ampleur, ses répercussions potentiellement désastreuses, tout ceci équivaut sans doute à la rumeur du siècle.

Arash Norousi est un artiste et co fondateur du Projet Mossadegh.

[www.aljazeera.com]


2007: année décisive pour le plan d'attaque israéliens -néocons contre l'Iran

siryne
22 janvier 2007 15:31
salam,

utiliser l'arme nucléaire contre les iraniens démontrent qu'en réalité ils ne valent rien, maintenant que la Corée du nord transgresse "réellement" tous les accords, qui ira lui tirer les oreilles? -personne, parce que la Corée du nord est "réellement" dôté de l'arme nucléaire et a déjà foutu la trempe aux US dans les années 50, donc on se retourne vers les petits, Saddam avec ses "armes de destructions massives" et maintenant Ahmadinejad et ses "bombes atomiques", alors que d'autres transgressent sans être inquiétés...
[hr][b]L’art de la guerre, c’est de soumettre l’ennemi sans combat.[/b] (Sun Tzu)
s
25 janvier 2007 11:23
Les Israéliens préparent le public à un conflit


Hommes politiques et analystes israéliens de premier plan semblent préparer le public à un conflit militaire avec l'Iran, alors que le président iranien a refusé une nouvelle fois de céder aux exigences internationales de réduire ses ambitions nucléaires et que Téhéran a annoncé de nouvelles manœuvres militaires.




Par Anne Penketh à Herzlia, Israël
The Independent, le 22 janvier 2007
article original : "Israelis prepare public for conflict with 'genocidal' Iranian regime"



Le dirigeant israélien de l'opposition, Benjamin Netanyahou, a déclaré hier, lors d'un débat sur la sécurité qui s'est tenu à Herzlia, que les Etats et les entreprises devaient aller individuellement au-delà des sanctions économiques de l'ONU. Il prétend que la première étape devrait invoquer des sanctions financières pour "supprimer le risque de génocide" et "délégitimer le régime iranien au moyen de pression économique et politique".

Le dirigeant belliciste du Likoud a ajouté : "Soit cela stoppera le programme nucléaire sans la nécessité d'une opération militaire, soit cela la préparera. Lorsque que nous parlons de rallier l'opinion publique sur le génocide, qui mènera la charge si ce n'est pas nous ? Personne ne viendra défendre les Juifs s'ils ne se défendent pas eux-mêmes. C'est la leçon de l'histoire".

S'adressant aux journalistes, M. Netanyahou a déclaré qu'il doutait que le "régime génocide" du Président Mahmoud Ahmadinejad fût "dissuadable". Ce point de vue a été partagé par Shmuel Bar, un spécialiste de l'Islam au Centre Herzlia, qui a dit que les Etats-Unis et l'Iran étaient engagés dans "l'art très dangereux d'aller jusqu'aux limites du possible". Il a dit que vue de Téhéran, "la théorie de la conspiration affirmait que les Etats-Unis, avec le Royaume-Uni et Israël, agiraient pour renverser le régime islamique et que cela n'avait rien à voir avec la question nucléaire".

Téhéran n'a montré aucun signe de céder aux exigences de l'ONU d'arrêter l'enrichissement d'uranium. "Cette résolution était mort-née et même s'ils en émettent 10 autres cela n'affectera pas l'économie et la politique de l'Iran", a déclaré hier M. Ahmadinejad dans un discours télévisé.

Traduction JFG-QuestionsCritiques
siryne
C
25 janvier 2007 16:34
"Suspecté de viol, le président israélien, Moshe Katsav, refuse de démissionner
LE MONDE | 25.01.07 | 15h43 • Mis à jour le 25.01.07 | 15h43
JÉRUSALEM CORRESPONDANT


"Entouré de sa famille en larmes, Moshe Katsav a continué, au cours de son intervention, de nier "les accusations venimeuses et sans fondements", et a affirmé : "J'ai été jugé d'avance. Je défendrai mon honneur, même si je dois mener une guerre mondiale pour cela."


Décidément,c'est une manie chez les sionistes...
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook