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Krash Boursier
E
13 août 2011 12:14
La crise doit être l’occasion de mettre en place un nouvel ordre international juste. Nous payons en 2011 le prix de l’inertie et de l’absence de mesure adéquate au moment de la crise de 2008 qui n’était pas seulement financière mais qui était déjà une crise de système, voire même une crise de civilisation au sens où les profits financiers l’emportent sur le développement de l’activité économique et la création d’emplois.

Aujourd’hui, le montant des actifs financiers dans le monde : 220 000 milliards de dollars (+ de 4 fois le PNB mondial), dont près de 150 000 milliards de dollars de dette.

La responsabilité des banques dans la dérive de ce système et dans la déconnexion de notre économie avec l’économie réelle est considérable. Mais c’est au pouvoir politique d’assumer cette responsabilité au sens où c’est à lui de prendre les décisions qui s’imposent. Les banques ne le feront pas d’elles-mêmes !

Au final, au nom de la sécurité des déposants, on a donné aux banques un droit de tirage illimité sur les finances publiques des Etats. Un droit de chantage ; Et tout cela sans aucune contrepartie.

Où est le nouvel ordre financier ? Les Etats du G20 avaient promis un « nouvel ordre financier mondial » !

Pourquoi ne pas financer à coût maîtrisé (eurobonds/emprunts européens) les investissements d’avenir : réseaux de transport d’énergie, réseaux numériques, biotechnologies… dont l’Europe a besoin pour relancer l’économie


Pourquoi ne pas de limiter la spéculation en mutualisant les émissions de dette de chaque État par le fonds

Si il existait un ministère de l’économie franco-allemand pour faire face aux spéculateurs ils ne pourraient plus jouer des divisions internes à l’Union Européenne

- Les députés européens ont voté une résolution le 8 mars dernier demandant la création d’une taxe sur les transactions financières (à 0.05%) au sein de l’Union Européenne : aucune suite n’a été donnée par les dirigeants européens et la Commission.

- En interdisant les ventes à découvert de titres que l’on ne possède pas !
- La crise financière a entraîné un enrichissement de fonds spéculatifs !

- Il faudrait publier la liste des acteurs financiers qui ont le plus spéculé sur la dette des États

La situation budgétaire catastrophique des Etats est due aussi à leur implication pour sauver le système financier. Des milliards ont été réinjectés afin d’éviter l’effondrement du système bancaire. Par exemple, depuis 2008, l’endettement des Etats-Unis a augmenté de 2000 milliards de dollars, celui de l’Italie de 300 milliards d’euros, celui de la France de 300 milliards d’euros , rien que par l’effet de la crise et les moyens mis en œuvre pour éviter l’effondrement du système financier. Ce système financier, qui aujourd’hui donne l’ordre aux Etats de réduire le déficit budgétaire, doit appliquer lui aussi des mesures, des règles . C’est la responsabilité du pouvoir politique que de l’imposer. Donc il ne s’agit pas de choisir entre réduire la dette ou relancer l’économie. Il faut réduire la dette et le déficit, mais la meilleure façon de réduire le déficit et la dette, c’est de relancer l’activité économique, en faisant en sorte que les entreprises, notamment les PME, puissent enfin avoir accès au crédit bancaire. L’ordre économique juste, c’est celui-ci et il doit s’appliquer au niveau national européen et mondial.

Il faut aujourd’hui que la France soit à l’offensive sur la scène européenne pour mettre en place des règles justes. exemple Une liste des banques et des organismes financiers qui ont spéculé sur la dette des Etats et qui se sont ainsi enrichis serait une mesure dissuasive qui vaut tous les textes de lois. Car ces banques, une fois leurs noms rendus public, ne recommenceront plus.

Il faudrait faire en sorte que la crise actuelle permette de déboucher sur un ordre international juste,sinon la prochaine crise sera beaucoup plus grave ; Un ordre international juste c’est la finance au service de l’économie, l’entreprise au service de l’emploi, et l’emploi au service du bien-être des Hommes.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 13/08/11 14:21 par Emma peel.
k
13 août 2011 14:24
Citation
Emma peel a écrit:
La crise doit être l’occasion de mettre en place un nouvel ordre international juste. Nous payons en 2011 le prix de l’inertie et de l’absence de mesure adéquate au moment de la crise de 2008 qui n’était pas seulement financière mais qui était déjà une crise de système, voire même une crise de civilisation au sens où les profits financiers l’emportent sur le développement de l’activité économique et la création d’emplois.

Aujourd’hui, le montant des actifs financiers dans le monde : 220 000 milliards de dollars (+ de 4 fois le PNB mondial), dont près de 150 000 milliards de dollars de dette.

La responsabilité des banques dans la dérive de ce système et dans la déconnexion de notre économie avec l’économie réelle est considérable. Mais c’est au pouvoir politique d’assumer cette responsabilité au sens où c’est à lui de prendre les décisions qui s’imposent. Les banques ne le feront pas d’elles-mêmes !

Au final, au nom de la sécurité des déposants, on a donné aux banques un droit de tirage illimité sur les finances publiques des Etats. Un droit de chantage ; Et tout cela sans aucune contrepartie.

Où est le nouvel ordre financier ? Les Etats du G20 avaient promis un « nouvel ordre financier mondial » !

Pourquoi ne pas financer à coût maîtrisé (eurobonds/emprunts européens) les investissements d’avenir : réseaux de transport d’énergie, réseaux numériques, biotechnologies… dont l’Europe a besoin pour relancer l’économie


Pourquoi ne pas de limiter la spéculation en mutualisant les émissions de dette de chaque État par le fonds

Si il existait un ministère de l’économie franco-allemand pour faire face aux spéculateurs ils ne pourraient plus jouer des divisions internes à l’Union Européenne

- Les députés européens ont voté une résolution le 8 mars dernier demandant la création d’une taxe sur les transactions financières (à 0.05%) au sein de l’Union Européenne : aucune suite n’a été donnée par les dirigeants européens et la Commission.

- En interdisant les ventes à découvert de titres que l’on ne possède pas !
- La crise financière a entraîné un enrichissement de fonds spéculatifs !

- Il faudrait publier la liste des acteurs financiers qui ont le plus spéculé sur la dette des États

La situation budgétaire catastrophique des Etats est due aussi à leur implication pour sauver le système financier. Des milliards ont été réinjectés afin d’éviter l’effondrement du système bancaire. Par exemple, depuis 2008, l’endettement des Etats-Unis a augmenté de 2000 milliards de dollars, celui de l’Italie de 300 milliards d’euros, celui de la France de 300 milliards d’euros , rien que par l’effet de la crise et les moyens mis en œuvre pour éviter l’effondrement du système financier. Ce système financier, qui aujourd’hui donne l’ordre aux Etats de réduire le déficit budgétaire, doit appliquer lui aussi des mesures, des règles . C’est la responsabilité du pouvoir politique que de l’imposer. Donc il ne s’agit pas de choisir entre réduire la dette ou relancer l’économie. Il faut réduire la dette et le déficit, mais la meilleure façon de réduire le déficit et la dette, c’est de relancer l’activité économique, en faisant en sorte que les entreprises, notamment les PME, puissent enfin avoir accès au crédit bancaire. L’ordre économique juste, c’est celui-ci et il doit s’appliquer au niveau national européen et mondial.

Il faut aujourd’hui que la France soit à l’offensive sur la scène européenne pour mettre en place des règles justes. exemple Une liste des banques et des organismes financiers qui ont spéculé sur la dette des Etats et qui se sont ainsi enrichis serait une mesure dissuasive qui vaut tous les textes de lois. Car ces banques, une fois leurs noms rendus public, ne recommenceront plus.

Il faudrait faire en sorte que la crise actuelle permette de déboucher sur un ordre international juste,sinon la prochaine crise sera beaucoup plus grave ; Un ordre international juste c’est la finance au service de l’économie, l’entreprise au service de l’emploi, et l’emploi au service du bien-être des Hommes.

T'as raison Ségolène grinning smiley
E
13 août 2011 16:29
Citation
karimero a écrit:
Citation
Emma peel a écrit:
La crise doit être l’occasion de mettre en place un nouvel ordre international juste. Nous payons en 2011 le prix de l’inertie et de l’absence de mesure adéquate au moment de la crise de 2008 qui n’était pas seulement financière mais qui était déjà une crise de système, voire même une crise de civilisation au sens où les profits financiers l’emportent sur le développement de l’activité économique et la création d’emplois.

Aujourd’hui, le montant des actifs financiers dans le monde : 220 000 milliards de dollars (+ de 4 fois le PNB mondial), dont près de 150 000 milliards de dollars de dette.

La responsabilité des banques dans la dérive de ce système et dans la déconnexion de notre économie avec l’économie réelle est considérable. Mais c’est au pouvoir politique d’assumer cette responsabilité au sens où c’est à lui de prendre les décisions qui s’imposent. Les banques ne le feront pas d’elles-mêmes !

Au final, au nom de la sécurité des déposants, on a donné aux banques un droit de tirage illimité sur les finances publiques des Etats. Un droit de chantage ; Et tout cela sans aucune contrepartie.

Où est le nouvel ordre financier ? Les Etats du G20 avaient promis un « nouvel ordre financier mondial » !

Pourquoi ne pas financer à coût maîtrisé (eurobonds/emprunts européens) les investissements d’avenir : réseaux de transport d’énergie, réseaux numériques, biotechnologies… dont l’Europe a besoin pour relancer l’économie


Pourquoi ne pas de limiter la spéculation en mutualisant les émissions de dette de chaque État par le fonds

Si il existait un ministère de l’économie franco-allemand pour faire face aux spéculateurs ils ne pourraient plus jouer des divisions internes à l’Union Européenne

- Les députés européens ont voté une résolution le 8 mars dernier demandant la création d’une taxe sur les transactions financières (à 0.05%) au sein de l’Union Européenne : aucune suite n’a été donnée par les dirigeants européens et la Commission.

- En interdisant les ventes à découvert de titres que l’on ne possède pas !
- La crise financière a entraîné un enrichissement de fonds spéculatifs !

- Il faudrait publier la liste des acteurs financiers qui ont le plus spéculé sur la dette des États

La situation budgétaire catastrophique des Etats est due aussi à leur implication pour sauver le système financier. Des milliards ont été réinjectés afin d’éviter l’effondrement du système bancaire. Par exemple, depuis 2008, l’endettement des Etats-Unis a augmenté de 2000 milliards de dollars, celui de l’Italie de 300 milliards d’euros, celui de la France de 300 milliards d’euros , rien que par l’effet de la crise et les moyens mis en œuvre pour éviter l’effondrement du système financier. Ce système financier, qui aujourd’hui donne l’ordre aux Etats de réduire le déficit budgétaire, doit appliquer lui aussi des mesures, des règles . C’est la responsabilité du pouvoir politique que de l’imposer. Donc il ne s’agit pas de choisir entre réduire la dette ou relancer l’économie. Il faut réduire la dette et le déficit, mais la meilleure façon de réduire le déficit et la dette, c’est de relancer l’activité économique, en faisant en sorte que les entreprises, notamment les PME, puissent enfin avoir accès au crédit bancaire. L’ordre économique juste, c’est celui-ci et il doit s’appliquer au niveau national européen et mondial.

Il faut aujourd’hui que la France soit à l’offensive sur la scène européenne pour mettre en place des règles justes. exemple Une liste des banques et des organismes financiers qui ont spéculé sur la dette des Etats et qui se sont ainsi enrichis serait une mesure dissuasive qui vaut tous les textes de lois. Car ces banques, une fois leurs noms rendus public, ne recommenceront plus.

Il faudrait faire en sorte que la crise actuelle permette de déboucher sur un ordre international juste,sinon la prochaine crise sera beaucoup plus grave ; Un ordre international juste c’est la finance au service de l’économie, l’entreprise au service de l’emploi, et l’emploi au service du bien-être des Hommes.

T'as raison Ségolène grinning smiley

ptdrClap
Merci ; Mais vous pouvez toujours attendre les réformes de Sarko. L'espoir fait vivre.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 13/08/11 16:58 par Emma peel.
U
13 août 2011 16:29
La crise actuelle découle largement de la dérégulation ( = destruction des régulateurs automatiques mis en place après la dépression de 1929 ) et non par "dérèglementation" ( = que l'état cesse de se mêler de ce qui ne concerne pas ses pouvoir régalien ou de limiter les abus desdits pouvoirs régaliens ).

Le problème actuel est que, via plusieurs mécanismes, dont le mariage contre nature de la banque systémique avec banque financière. Par flemme, je désigne par le mot "banque", tous les organismes qui manipulent de l'argent, y compris dans le système informel ( = qui ne contribue pas aux budgets communs sociaux, sociétaux et régaliens), dont le système criminel (à tous niveaux, yc les délits ).
Le résultat est qu'on ne peut laisser tomber la banque financière, car la banque systémique tombe avec elle, ainsi que toute l'économie.

Un autre problème est que le privé ou l'entreprise ne peuvent pas accéder directement à la banque centrale et que les banques ont le monopole du prêt. C'est souvent justifié, car le contrôle des débiteurs et des créanciers (mesures contre le blanchiment de l'argent d'origine criminelle) est une vraie valeur ajoutée.
Le problème, c'est le monopole.qui résulte de l'entente cartellaire entre banques.

Ce qui vient de changer est que l'État étasunien a laissé les Chinois lui prêter pour financer la guerre en Irak. Car il fait le savoir: Sans Chinois, pas d'Étasunien en Irak.
Un mythe vient de tomber: Les États-Unis viennent de perdre leur avantage d'être une extension de toutes les souverainetés nationales (en ce sens que tout le monde pouvait y investir comme chez lui ou mieux).

Dans ce système, qui fait que chaque État est traité comme n'importe quel particulier, car ses créditeurs ne sont pas soumis à son pouvoir régalien, chaque État doit demeurer en situation de payer les intérêts et de rembourser immédiatement à son échéance chaque prêt à terme qui lui avait été consenti.
Il est même plus exposé qu'un particulier, car chacune de ses faiblesses est connue à l'avance.

La raison pour laquelle l'Allemagne et la Suisse, entre autres, jouissent de bas taux d'intérêt est que ces pays ont une loi de frein à l'endettement (autrement dit: qui limite les déficits annuels à x % du PIB ) et une organisation fédérale (autrement dit, les dates des diverses échéances des Républiques ne sont jamais synchrones), que les mécanismes similaires sont appliqués à tous les niveaux et que les impôts ne sont pas nationaux (chaque République choisit ses dépenses, mais ses citoyens paient en conséquence).
Pour ce qui est de la Suisse, les cantons alémaniques, hormis Bâle, sont nettement moins dépensiers que les cantons francophones. Dans l'ensemble, leurs impôts sont au moins 1/3 plus bas que dans le moins cher des cantons romands (même avec un système de péréquation qui devrait leur permettre de diminuer leurs impôts).

C'est clair, les Républiques francophones sont influencées par la France, noient leurs déficits dans le béton et dans une administration pléthorique, et contrôlent moins bien ceux auxquels elles confie des mandats.
Bref: Les Francophones dilapident l'argent des payeurs d'impôts (les contribuables, ceux qui contribuent à remplir les caisses des collectivités publiques).

Les mathématiques ont pour mérite de ne pas être aussi élastiques que les politiques, ce qui fait que même le plus ignare des spéculateur peut comprendre le mécanisme: Si le déficit dépasse l'augmentation d'activité du pays, la dette augmente, quel que soit l'emprunteur.

Comme décrit par plusieurs personnes ci-dessus, seule une action synchronisée des participants à la zone €uro peut couper l'herbe sous les pieds des spéculateurs.
Présentement, il faudrait un effet d'annonce qui leur fasse croire qu'il vont tout perdre et des mesures qui visent à mutualiser une parti de la dette, au moins temporairement.
Ce qui devrait être analysé est la partie des activités qui sont actuellement imposées par (le gouvernement non-démocratique de) Bruxelles, puis en mutualiser la dette et les taxes qui les financent.
(contrôles aux frontières, règles impératives etc).

Dans l'intervalle, les exportations allemandes sont favorisées par les faiblesses de l'€uro et les bas taux d'intérêts du pays.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
U
13 août 2011 16:33
Citation
sunshine* a écrit:
@Unesuggestion , peut etre faut il prendre le problème au niveau mondial et aps uniquement en France , on parle du syteme financier ...

Tôt au tard ce sera le cas ... elle sera ralentie par les politiques des différents états ...mais c'est une échéance inéluctable ... la faillite du système monétaire actuelle...

N'étant pas Français, c'est bien au niveau mondial que j'essaie de raisonner.


Citation
sunshine* a écrit:
Merci pour vos coms...

Sunshine

Merci Welcomesmiling smiley
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
L
13 août 2011 18:02
Salam,

Ce qui est marrant dans ce post, c'est que tout le monde vient faire de grands raisonnements sur la finance qui sont completement à coté de la plaque.

Le probleme actuel est tout simple: si chaque année, pendant 30 ans, vous vivez à crédit et que vous dépensez davantage que vous gagnez, un jour, vous etes en faillite.

C'est vrai des individus, des entreprises, et des états. Aujourd'hui, c'est vrai de l'état francais.

Soit l'état francais équilibre son budget maintenant, soit il fait faillite. Et emmene la france entière avec lui dans la faillite.

C'est tout simple.

Et ca n'a rien a voir avec "le mariage contre nature de la finance systémique avec blablabla", ou avec la faim dans le monde, les chinois, et je ne sais pas trop quoi.
U
13 août 2011 18:33
Ce n'est pas en traitant de 2% du problème mondial, que la situation va changer en France.

Hors de France, il y a des clients qui achètent ce qui est produit en France, entre autres.
Ce qui alimente les caisses de l'État, déficit ou pas, c'est les salaires, donc l'activité économique, donc partiellement l'exportation.
L'€uro n'est pas une monnaie exclusivement française.
Si la France est attaquée, ses dépenses augmenteront, juste à cause des intérêts de sa dette.
La finance mondiale est dirigée par des individus et des sociétés qui se fichent royalement des états d'âme de la Droite et de la Gauche franco-française.
etc


Par ailleurs, le présent sujet parle de la situation internationale et de ses implications, pas des états d’âme des partis politiques et autres organisations patronales ou syndicales français.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 13/08/11 18:40 par Unesuggestion.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
L
13 août 2011 19:07
Citation
Unesuggestion a écrit:
Ce n'est pas en traitant de 2% du problème mondial, que la situation va changer en France.

Hors de France, il y a des clients qui achètent ce qui est produit en France, entre autres.
Ce qui alimente les caisses de l'État, déficit ou pas, c'est les salaires, donc l'activité économique, donc partiellement l'exportation.
L'€uro n'est pas une monnaie exclusivement française.
Si la France est attaquée, ses dépenses augmenteront, juste à cause des intérêts de sa dette.
La finance mondiale est dirigée par des individus et des sociétés qui se fichent royalement des états d'âme de la Droite et de la Gauche franco-française.
etc


Par ailleurs, le présent sujet parle de la situation internationale et de ses implications, pas des états d’âme des partis politiques et autres organisations patronales ou syndicales français.

"Si la France est attaquée"

Quand les marchés financiers disent : "une situation ou un état dépense davantage qu'il ne gagne, chaque année pendant 32 ans, est pas saine, pas pérenne, et l'état en question va dans le mur"

Ca n'est pas une attaque. C'est une évidence.

Ce qui est bizarre, c'est que il a fallu attendre que la finance le dise pour que les francais s'en rendent compte.
U
13 août 2011 19:46
Je ne dis pas l'inverse:

LA question est qu'au lieu de réduire la dette, les politique des pays qui avaient pris l'habitude de vider les caisses ont profité du fait que l'€uro jouisse de bas taux d'intérêts, afin de vider un peu plus les caisses.

Tous les politiques, de Droite comme de Gauche, ont plus que vidé les caisses.

Le tabou qui vient de tomber, c'est que les taux continueraient à dépendre pratiquement exclusivement de la devise.

La Chancelière Merkel a donné le plus mauvais des signaux possibles en ce sens, en agissant trop peu et trop tard, puis en aidant à payer les déficits que ses tergiversations contribué à creuser.

Les Allemands n'étaient pas mécontents que les marchés donnent une leçon aux pays qui violaient les critères de convergence mais n'ont absolument pas calculé les proportions que ça allait prendre et que l'Allemagne elle-même allait en subir des conséquences.

Je pense que l'Irlande est un cas particulier, car son problème a été de devoir sauver le pays du problème systémique provoqué par une de ses plus grandes banques. En dehors de ce problème, le pays était en mesure de se débrouiller seul.


La raison pour laquelle les marchés ont attaqué est qu'ils étaient en embuscade depuis le sauvetage des banques financières qui tenaient en otage leur banque systémique.
Les marchés ont attendu leur heure et l'hallali a été sonné par la société qui avait mis la Grèce dans la situation qui était la sienne.

Il faut aussi dire qu'une des raisons pour lesquelles les capitaux quittent la Grèce est le fait que des anarchistes pourrissent la vie du pays, depuis plusieurs années.


Bref: Ce que devraient faire les États endettés est de bloquer les dépenses lorsque les caisses sont vides, de manière à ne devoir emprunter aucun centime aux marchés financiers.
Si les marchés financiers n'ont rien à gagner, ils n'attaquent pas un pays. même endetté, pour la simple et bonne raison que ce pays ne fait pas appel à eux.

Ça implique de mettre à pied tous les fonctionnaires (p.ex: 2 jours de vacances non-payées par mois) et de cesser toute autre dépense à chaque fois que les caisses sont vides.
Il vaut mieux quelques interruptions de salaire ou de subventions en cours d'année que de perdre totalement et définitivement son salaire.

In fine, le problème, c'est les syndicats, car n'importe quelle décision qui implique les fonctionnaires détruit plus qu'elle n'apporte.

En même quand le gouvernement ne fait rien, ils sont déjà dans la rue, suivis par les inévitables casseurs (C'était très clair: Euronews a diffusé les images d'une manif, filmée en direct depuis une fenêtre)

Le résultat des courses, c'est que les touriste ne voulant pas gâcher leurs vacances à cause d'une interruption des services n'est tout simplement pas allé en Grèce. Le tourisme recommence actuellement, mais ce qui est perdu est définitivement perdu.


Une telle méthode, en somme peu dommageable, serait peut-être encore moins applicable en France, surtout avec les élections présidentielles qui s'en viennent.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
L
13 août 2011 20:50
Salam,

Le fait que les dirigeants politiques francais soient irresponsables n'a aucun rapport avec l'euro, ou les taux d'intéret, ou je ne sais pas quoi.

Un petit rappel historique s'impose. Depuis 12 siècles, l'état francais fait environ faillite une fois tous les siècles. Je vais citer deux exemples: la fin du XVIIIeme (l'Ancien Regime), et la fin du XIV eme siècle (la fin de la dynastie capétienne).

On oublie souvent que la révolution francaise de 1789 est en partie une conséquence de la crise financière rencontrée par la royauté. La royauté dépensait chaque année davantage qu'elle ne percevait d'impots (exactement comme en france depuis 30 ans)
Les dépenses excessives, c'était notamment:
- financer les guerres (guerre de succession d'espagne, guerre contre l'angleterre au canada, etc..)
- des gaspillages inutiles (chateau de versailles)
- la distribution d'argent à la Cour (toute la noblesse recevait des "pensions", ainsi que certains artistes, proches du roi, etc..).
La royauté empruntait donc chaque année, et de plus en plus. Elle empruntait aux "fermiers généraux" (Lavoisier est resté le plus célèbre).
En 1789, la royauté devait aux fermiers généraux l'équivalent de 7 années de recettes fiscales (ca ferait l'équivalent de 140% du PIB aujourd'hui). Les fermiers généraux ont alors arrété de preter, conscients que la royauté risquait de ne jamais rembourser. La royauté a donc du équilibrer son budget, par des hausses d'impots massives. Qui ont suscité un tres vif mécontentement général dans le pays.

Bref, exactement la meme chose que maintenant. Et a l'époque, pas d'euro, pas d'allemagne, et pas de marchés financiers.

C'est un probleme d'irresponsabilité des dirigeants politiques, qui en france, est aussi ancien que la france elle meme.

Autre exemple historique, qui cette fois nous ramene à la fin des années 1290. La royauté (déja à l'époque) s'était mise à dépenser chaque année, davantage qu'elle ne percevait d'impots.
Elle empruntait pour:
- financer les guerres (tentative de conquete de la flandre, achat du quercy aux anglais, etc ...)
- financer une administration croissante (déja à l'époque !!)
- financer des gaspillages divers et variés (comme donner de l'argent à la Cour, aux amis du roi, et a sa famille)
Philippe Le Bel a monté les impots, écrasant notamment d'impots la bourgeoisie (suscitant son vif mécontentement) et la paysannerie (d'ou des jacqueries fréquentes).
Mais cela ne suffisait pas. La royauté empruntait donc chaque année à ceux qui étaient riches. Par exemple, elle avait emprunté beaucoup d'argent à l'Ordre des Templiers.
Une facon simple de réduire sa dette, est de tuer celui à qui on a emprunté. Philippe Le Bel, roi de france de 1285 a 1314, avait emprunté beaucoup d'argent à l'Ordre des Templiers. A l'époque, pour liquider quelqu'un, on l'accuse, soit de sorcellerie, soit d'etre un hérétique. Philippe Le Bel a fait torturer les chefs des Templiers, de facon à ce qu'ils avouent etre à la fois des sorciers et des hérétiques; apres quoi il a organisé un procès (1305) qui a prononcé la mise à mort de nombreux templiers, et la dissolution de l'ordre.

Rude époque.

Si vous etes sages, je vous raconterais quelque chose d'encore plus intéressant: pour équilibrer son budget, Philippe Le Bel s'était lancé dans des manipulations monétaires inédites à l'époque. Qui ont fait de lui le roi le plus détesté de la dynastie capétienne.

Bref, tout ca pour dire, en France, on a une tres longue histoire de grand n'importe quoi budgétaire. Et ca se termine rarement bien.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 13/08/11 21:04 par LeVraiPersonne.
U
14 août 2011 00:21
Je suis parfaitement d'accord avec ce que tu écris au sujet de la France et ses déplorables traditions budgétaires.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
s
14 août 2011 10:32
Donc la crise vient du fait que tous les états dit "développés" , riches ect.... soient en faillite ....

Mais la crise est bien liée à une manipulation , hausse/baisse des taux directeurs ? en ce moment il est proche de zéro et apparemment cela permettraient aux états de ne pas faire faillite car ils pourraient rembourser la dette et leurs crédits ...

Cependant il faudrait pour qu'ils puissent y arriver réduire les dépenses , et donc changer de politique de façon plus profonde et pas superficiellement ...

Qui/comment décide t'on des variations des taux directeurs (banque mondiale , FMI et la banque centrale européenne???)

Dites les intellos , c'est bien ça ????

Merci encore pour vos interventions !!!!!!

@Unesuggestion smiling smiley
@LeVraiPersonne ==> On a été sage mdrrrr smiling smiley

Sunshine*



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/08/11 10:35 par sunshine*.
L
14 août 2011 13:26
Citation
sunshine* a écrit:
Donc la crise vient du fait que tous les états dit "développés" , riches ect.... soient en faillite ....

Mais la crise est bien liée à une manipulation , hausse/baisse des taux directeurs ? en ce moment il est proche de zéro et apparemment cela permettraient aux états de ne pas faire faillite car ils pourraient rembourser la dette et leurs crédits ...

Cependant il faudrait pour qu'ils puissent y arriver réduire les dépenses , et donc changer de politique de façon plus profonde et pas superficiellement ...

Qui/comment décide t'on des variations des taux directeurs (banque mondiale , FMI et la banque centrale européenne???)

Dites les intellos , c'est bien ça ????

Merci encore pour vos interventions !!!!!!

@Unesuggestion smiling smiley
@LeVraiPersonne ==> On a été sage mdrrrr smiling smiley

Sunshine*

Salam,

Non, tous les états développés ne sont pas en faillite.

Seulement ceux qui, pendant des années et des années, ont dépensé davantage qu'ils ne gagnaient.

L'Allemagne, les pays Scandinaves, le Canada, l'Australie, la Nouvelle Zelande par exemple, ne sont en faillite. L'Angleterre non plus, car elle a pris des mesures drastiques pour reequilibrer ses comptes.

Le fait que certains états soient en faillite n'a rien à voir, ni avec les taux d'intéret, ni avec le FMI, ni avec les banques centrales. Mais simplement avec le fait qu'ils dépensent bien plus qu'ils ne gagnent.
Toi, si pendant 30 ans, tu gagnes 3000 euros par mois, tu en dépenses 6000, et tu en emprunte 3000 a ta banque, a tes amis, a famille, un jour plus personne ne te prete, tu ne peux plus rembourser ta dette et tu es en faillite. Aucun rapport avec les taux, le FMI, ou les banques centrales. Les états, c'est pareil.

Comme je l'ai dit, en 1789 ou en 1305, la royauté en france était en quasi faillite. Parce qu'elle dépensait plus qu'elle ne gagnait. RIen à voir avec le FMI, les taux, ou les banques centrales.

Dépenser moins, ca veut pas dire "changer de politique de facon profonde". Ca veut simplement dire "dépenser moins".
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