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Khawarij : Mise en Garde (lire important)
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28 mars 2013 16:21
Bismillahi rahmani rahim,
As salamou alaykoum wa rahmatou llah,

Les « Khawâridjs » sont ceux qui se sont révoltés [sont sortis : kharoûdj] contre leur gouverneur à l’époque du khalifah de ’Uthmân (radhiallahu ’anhu). Leur révolte eut pour résultat l’assassinat de ’Uthmân (radhiallâhu ’anhu). Puis leur mal grandit encore durant le khalifah de ’Alî (radhiallâhu ’anhu), et ils se rebellèrent contre lui, et ont dit que c’était un mécréant. Ils ont aussi fait du « takfîr » [le fait de rendre mécréante une personne] sur les Compagnons (radhiallâhu ’anhum), car ces derniers ne voulaient pas être d’accord avec eux dans leurs fausses croyances.
Ainsi, ils jugèrent que tous ceux qui s’opposaient à eux sur leur point de vue étaient des mécréants |Kufâr]. En résultat, ils prononcèrent le takfir sur les meilleurs parmi la création, c’est-à-dire, les Compagnons du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam). Pourquoi ceci ? Car ils (les Compagnons) n’étaient pas d’accord avec eux quant à leur égarement et leurs mauvaises croyances. Ils n’adhèrent pas à la Sounnah et à la Djamâ’ah (au groupe), et ils n’obéissent pas non plus au gouverneur. Plutôt, ils se rebellent contre lui, et renoncent au pacte d’allégeance avec lui, disant que cela ne fait pas partie de la religion, ils contredisent ainsi le conseil du Messager (sallallahu ’alayhi wa sallam) de montrer de l’obéissance et ils contredisent le commandement d’Allâh qui dit :
« Obéissez à Allâh et obéissez au Messager et à ceux qui détiennent le commandement parmi vous. » [1]


Ainsi, Allâh - Ta’âla - a rendu l’obéissance au gouverneur comme étant une partie de la religion, et le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) a rendu l’obéissance au gouverneur comme étant une partie de l’Islâm, ainsi, on retrouve cela dans le hadîth :
« Je vous recommande la taqwah [crainte] envers Allâh, et une totale obéissance même si un esclave devient votre chef. Car celui auquel sera prêté une longue vie verra de nombreux différents. » [2]
Ainsi, obéir au gouverneur musulman fait partie de la religion de l’Islâm. Mais les khawâridjs disent : « Non, nous sommes exempts de cela ». Ainsi, les « Khawâridjs » sont ceux qui cherchent à causer la division au sein du corps principal et uni des musulmans, et qui se révoltent contre leurs leaders, or c’est de la désobéissance envers Allâh et Son Messager (sallallahu ’alayhi wa sallam) que de faire cela. Ils prétendent également que la personne qui fait un grand péché est un mécréant [Kâfir].
Ainsi, quelqu’un qui commet un grand péché, un fornicateur, un voleur, quelqu’un qui boit de l’alcool par exemple, sont tous considérés comme étant mécréant.
Au contraire, « Ahl us-Sounnah wal-Djamâ’ah » disent qu’une telle personne est musulmane, mais avec une foi moindre [faible], et ils l’appellent « un pécheur dans la religion ». Donc c’est un croyant, et ceci à cause de son Imân [foi], tandis que c’est un pécheur à cause de son grand péché. Car rien ne fait sortir de l’Islâm, excepté le Chirk [polythéisme] et toutes les choses bien connues qui sont des « nawâqidh al-Islâm » [annulations de l’Islâm] Quant aux péchés qui sont en dessous du Chîrk [association], ils n’expulsent pas une personne hors de la Foi, même si ce sont des grands péchés.
Allâh - Ta’âla - dit :
« Certes, Allâh ne pardonne pas qu’on Lui associe quelque chose, mais Il pardonne en dehors de cela à qui Il veut. » [3]

[Pour les Khawâridjs] celui qui a commis un grand péché est un mécréant, il ne sera pas pardonné, et ils resteront pour l’éternité en Enfer. Or, ceci est à l’opposé de ce qui est mentionné dans le Qor’ân. La raison pour ceci est qu’ils n’ont pas la compréhension de la Religion. Notez que la raison pour laquelle ils sont tombés dans cela [dans ces fausses croyances] fut leur manque de compréhension. Ceci, car ils sont des gens qui sont acharnés dans leurs adorations, prières et jeûne, et récitation du Qor’ân. Et ils ont une grande ferveur dans la religion mais ils n’ont pas de science, et là est le problème. Ainsi, faire des efforts considérables et s’exhorter soi-même à la piété et à l’adoration doit être accompagné de science et de compréhension de la Religion. C’est pourquoi l’Envoyé (sallallahu ’alayhi wa sallam) les a décrit à ses compagnons (radhiallahu ’anhum) de la manière suivante : que les Compagnons regarderont leurs propres prières et adorations avec humilité à côté des leurs. Puis il leur dit : « Ils sortiront de la religion comme la flèche de l’arc » [4]
Ceci, malgré leurs adorations et malgré leur droiture et leurs prières la nuit. Ainsi, parce que leur exégèse n’a pas été basée sur un fondement correct, ni sur une science authentique, cela devient de l’égarement, et du mal sur eux et sur la Communauté musulmane. Bien plus, il n’a jamais été rapporté que les « Khawâridjs » ont même un seul jour combattu les mécréants. Au contraire, ils se sont seulement battus contre les musulmans, comme le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit : « Et ils tueront les gens de l’Islâm, alors qu’ils laisseront les idolâtres » [5]
Il n’est pas parvenu à notre connaissance, à propos de l’histoire des Khawâridjs, qu’ils se soient même un jour battus contre les mécréants et les polythéistes. Plutôt, ils combattent sans arrêt les musulmans. Ils ont assassiné ’Uthmân et ’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallâhu ’anhumâ). Ils ont assassiné Az-Zubeyr Ibn Al-’Awwâm et tué les meilleurs des Compagnons. Et ils n’ont jamais cessé de tuer les musulmans. Et tout ceci est dû à leur ignorance de la Religion d’Allâh. Mais malgré cela, ils avaient de la piété et de la dévotion, mais puisqu’ils ne se basent pas sur la science authentique, cela devint une maladie pour eux. C’est pourquoi le grand savant Ibn al-Qayyîm (rahimahullâh) a dit à propos d’eux : « Ils ont des preuves tirées des textes, qu’ils ne comprennent pas, ainsi, ils leur a été donné peu de science. »[6]
Ainsi, ils utilisaient les textes comme preuves mais cependant ils ne les comprenaient pas. Ils utilisaient comme preuves des textes du Qor’ân et de la Sounnah concernant les (menaces) dangers de commettre des péchés, mais ils ne saisissent pas leur signification. Ils ne les réfèrent pas aux autres textes dans lesquels on trouve le promesse du pardon et de l’acceptation du repentir pour ceux qui ont fait des péchés moindres que le polythéisme. Ainsi, ils acceptent une partie, et rejettent une autre partie, tout ceci à cause de leur ignorance.
Donc, avoir un amour surprotecteur pour la Religion et de l’enthousiasme ne suffisent pas. Ces choses doivent être fondées sur la science et la compréhension de la religion d’Allâh. Alors, [cet amour et cet enthousiasme] seront issus de la connaissance et ils seront à la place qui leur sied. L’amour sur protecteur pour la Religion et l’enthousiasme sont un bien, mais ils doivent être guidés et dirigés par le suivi du Qor’ân et de la Sounnah. Il n’y a personne qui a plus de « priorité » et qui est plus sincère envers la religion que les Compagnons (radhiallâhu ’anhum), mais malgré cela, ils se sont battus contre les « khawâridjs », et ceci à cause du danger et du mal qu’ils représentent.
’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallâhu ’anhu) s’est battu contre eux, de telle sorte qu’il fut assassiné par eux, par le pire des assassinats lors de l’incident de Nahrawân. En faisant cela, il a accompli ce que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) nous avait affirmés, du fait qu’il donnait la bonne nouvelle à ceux qui tueraient les khawâridjs de la félicité et du paradis. Ainsi, ’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallâhu ’anhu) fut l’un de ceux qui les tua, donc il reçu la bonne nouvelle de l’Envoyé (sallallahu ’alayhi wa sallam). Il en tua afin d’empêcher le mal de tomber sur les musulmans. Il est obligatoire pour les musulmans de chaque génération, s’ils sont au courant de l’existence de cette mauvaise compréhension, qu’ils remédient à cela en appelant au chemin d’Allâh en premier lieu, et en éduquant les gens là-dessus. S’ils ne l’acceptent pas, ils doivent les combattre afin d’empêcher leur mal.
’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallahu ’anhu) envoya son cousin, ’Abdullâh Ibn ’Abbâs -le savant de cette Communauté et le « Tourdjmân » [exegète , commentateur] du Qor’ân à ces gens-là. Ainsi, il débattit avec eux et 6000 d’entre eux se repentirent et retournèrent,mais beaucoup restèrent et ne se repentirent point. Alors , à ce moment là, l’Emir des Musulmans ’Alî Ibn Abî Tâlib avec les Compagnons, se mirent à les combattrent, et cela afin d’empêcher leur mal de toucher les musulmans. Ceci est la secte connue sous le nom de « Al-Khawâridjs », est c’est leur ’Aqîdah [dogme/croyance].


Notes
[1] sourate An-Nissâ, v59
[2] hadîth rapporté par Abû Dâwoud et At-Tirmidhî - hassan/sahîh
[3] sourate An-Nissâ, v48 et 116
[4] Ahmad, Al-Bukhârî, Muslim
[5] Al-Bukhârî et Muslim
[6] Kitâb « an-Nouniyyah » de Ibn al-Qayyîm, p.97


Leur origine:

Amr ibn al-As recommande à Mu'âwiya d'appeler à un arbitrage sur la base du Coran pour mettre fin au différend qui existe entre eux. Alî, confiant dans le fait qu'il est dans son droit, accepte en disant: "J'ai priorité pour cela ; que le livre d'Allâh soit donc entre nous !". (Fath Al-Bâri 8/748)
Il est prévu que, dans le but de cesser de faire couler le sang, deux hommes soient désignés comme arbitres, l'un du groupe de Alî et l'autre de celui de Mu'âwiya, et que leur décision fasse autorité. Muâwiya présente Amr ibn al-As, tandis que Alî est représenté par Abû Mûssa al-Ash'arî (il avait proposé un autre personnage mais il a dû céder devant l'avis de son groupe).
L'arbitrage doit se dérouler en ramadan 37 à Dûmat al-jundul, à Adhruh.
Ceux qui - dans le groupe de Alî - refusent l'arrêt des combats et cet arbitrage quittent, mécontents, ses rangs ; cela leur vaudra le nom de "kharidjites", "les sortants". Ils étaient déjà opposés à Mu'âwiya et à Amr ibn al-As; ils sont maintenant opposés à Alî aussi.
Ibn 'Abbas leur montre leurs erreurs
Abdoullâh Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما), alla voir Ali (رضي الله عنه) et lui demanda la permission d'aller parler à ces gens. Ali hésita, craignant que Abdoullâh ne fût en danger entre leurs mains, mais finalement Alî laissa libre cours à l'optimisme de Abdoullâh qui était sûr que rien n'arriverait !
Abdoullâh alla jusqu'au groupe en question. Il les trouva absorbés par le culte. Certains n'étaient pas d'accord pour le laisser parler mais d'autres étaient prêts à lui tendre l'oreille. "Dites-moi, demanda Abdoullâh, quel grief avez-vous à l'égard du cousin du Prophète (صلى الله عليه و سلم) le mari de sa fille et le premier de ceux qui ont cru en lui ?".
Les hommes se mirent à énumérer trois causes principales de leur mécontentement à l'encontre d'Ali Ibn Abî Talib, qu'Allâh l'agrée.
Premièrement, le fait qu'il nomma des hommes comme juges pour trancher sur une question dont le jugement ne revenait qu'à Allâh (Exalté soit-Il). C'est à dire que 'Ali avait accepté l'arbitrage d'Abû Mûsâ Al-Ash'arî et de 'Amr Ibn al 'As dans son conflit avec Mu'awiyah.
Deuxièmement, le fait qu'il ait livré bataille sans pour autant récupérer du butin ou constituer des prisonniers de guerre.
Troisièmement, le fait qu'il n'ait pas exigé le titre de Prince des Croyants pendant l'arbitrage bien que les musulmans lui aient prêté serment d'allégeance et qu'il était leur Calife !
A leurs yeux, il y avait manifestement un signe de faiblesse alors qu'Ali Ibn Abî Talib (رضي الله عنه) était prêt à apporter sa position légitime en tant que Prince des croyants dans ce discrédit.
En réponse à cela, Abdoullâh (رضي الله عنه) demanda s'il leur citait des versets du Coran et des paroles du Prophète (Paix et Bénédiction d'Allâh sur lui) pour lesquels ils n'avaient aucune objection et qui seraient en rapport avec leurs critiques, seraient-ils prêts à revoir leur position. Il répondirent que oui, et Abdoullâh commença donc: "Concernant votre avis sur le fait qu'Ali avait nommé des hommes pour juger une affaire n'appartenant qu'au jugement d'Allâh (Exalté soit-Il). Allâh (Exalté soit-Il) dit dans le Coran: {ش les croyants ! Ne tuez pas de gibier pendant que vous êtes en état d'Ihram (sacralisation). Quiconque parmi vous en tue délibérément, qu'il compense alors, soit par quelque bête de troupeau, semblable à ce qu'il a tué, d'après le jugement de deux personnes intègres parmi vous.} (5/95) Je vous en prie alors, par Allâh ! Est-ce que le jugement des hommes pour des questions touchant à la préservation de leur sang et de leur vie et concernant la paix entre les hommes ne méritent pas plus d'attention que le jugement à propos d'un lapin valant un quart de dirham ?
Ils répondirent bien sûr que le jugement était plus important dans le cadre de la préservation des vies des croyants et dans l'établissement de la paix entre eux que pour celui de tuer un gibier dans l'enceinte sacrée (pendant le pèlerinage), chose pour laquelle Allâh (Exalté soit-Il) sanctionne le jugement des hommes.
"En avons-nous fini avec cette question ?", demanda Abdoullâh (رضي الله عنه) et ils répondirent: "ش Allâh oui !".
Abdoullâh poursuivit: " Sur le fait qu'Ali avait livré bataille sans pour autant constituer de prisonniers de guerre comme d'ailleurs le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fit ! Voulez-vous vraiment prendre votre Mère 'Aicha comme captive et la traiter comme telle ? Si votre réponse est oui, c'est que vous êtes tombés dans la mécréance. Et si vous dites que 'Aicha n'est pas votre Mère, vous tomberiez aussi dans le kufr car Allâh (Exalté soit-Il) a dit: {Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu'ils n'en ont sur eux-mêmes ; et ses épouses sont leurs mères} (33/6).
"Choisissez pour vous ce que vous voulez" dit Abdoullâh (رضي الله عنه) puis il leur demanda: "En avons-nous fini avec cette question ?", et à ce moment-là ils répondirent: "ش Allâh oui !".
'Abdoullâh (رضي الله عنه) continua: " Quant à votre prise de position sur le fait qu'Ali a abandonné le titre de Prince des Croyants, rappelez-vous que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lui-même, au cours de la ratification du pacte de Houdaybiyya, exigea que l'on y écrive: " Ceci a été admis par le Messager de Allâh…. ".
Mais Suhayl porte-parole des polythéistes, dit alors: "Si nous avions été convaincus que tu étais un Messager d'Allâh, nous ne t'aurions pas bloqué l'accès à la Ka'ba, ni ne t'aurions combattu ! Ecris plutôt: "Mouhammad Ibn Abdoullâh". Et le Prophète (صلى الله عليه و سلم) accepta en disant: "Par Allah, je suis le Messager d'Allâh même s'ils le nient !".
A ce moment-là, Abdoullâh Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما) demanda aux dissidents: "En avons-nous fini avec la question ?". Et ils répondirent encore une fois: "ش Allah, oui !".
La majorité, environ vingt mille hommes, rejoignirent les rangs d'Ali. Environ quatre mille cependant restèrent obstinés. Ces derniers furent bientôt connus sous le nom de khawârij ou "kharijites".
Les kharijites se réunissent ensuite à Ctésiphon. Alî ne cesse de correspondre avec eux pour leur demander de revenir. Ils refusent et lui demandent de reconnaître d'abord qu'il a, lui, apostasié, et donc de se repentir. Alî continue sa correspondance, mais cette fois ils sont à deux doigts d'assassiner son émissaire. Puis ils prennent comme résolution que tout musulman n'appartenant pas à leur groupe pourra être tué et volé. Et ils se mettent effectivement à tuer ceux qui passent près du lieu où ils se sont établis. C'est seulement alors que Alî part les combattre. Il les écrase à Nehrawân, en l'an 38 (Fath Al-Bâri 12/355-356, 12/369-372)
Si les kharidjites sont décimés à Nehwarân, un petit nombre d'entre eux en réchappent. Ils rassemblent bientôt quelques partisans. Au mois de ramadan de l'an 40, Alî est l'objet d'une embuscade tenue par l'un d'entre eux et est mortellement blessé (Fath Al-Bâri 12/356-357)

Leurs déviations:

Ils ont assassiné 'Othmân et 'Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallahu 'anhuma). Ils ont assassiné Az-Zoubeyr Ibn Al-'Awwam et tué les meilleurs des Compagnons. Et ils n'ont jamais cessé de tuer les musulmans.
Ils n'adhèrent pas à la Sounnah et à la Djamâ'ah (au groupe), et ils n'obéissent pas non-plus au gouverneur. Plutôt, ils se rebellent contre lui, et renoncent au pacte d'allégeance avec lui, disant que cela ne fait pas partie de la religion.
Ainsi, quelqu'un qui commet un grand péché, un fornicateur, un voleur, quelqu'un qui boit de l'alcool par exemple, sont tous considérés comme étant mécréant.
Ibn Al-Qayyîm (rahimahullâh) a dit à propos d'eux: "Ils ont des preuves tirées des textes, qu'ils ne comprennent pas, ainsi, ils leur a été donné peu de science."

Le premier et le plus mauvais des Khawarij était Thul-Khuwaisarah. Le Sahabi Abu Sa'id al-Khoudri (qu’Allah soit satisfait de lui) a dit : «’Ali Ibn Abi Talib envoya du Yémen[2] de l'or enveloppé dans du cuir teint au Messager d'Allah (salut et bénédictions d’Allah sur lui), qui l’a partagé entre quatre personnes : Zaid al-Khail, Al-Aqra Ibn Habis, ‘Uyainah Ibn Hisn et ‘Alqamah Ibn Ulathah[3]. Une personne parmi les compagnons a fait remarquer qu'elle était plus en droit de recevoir cette richesse que ces personnes.[4] Quand cette remarque parvint au Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui) il dit : « Ne me faites-vous pas confiance à qui Celui au-dessus des cieux a fait confiance ? La révélation vient à moi des cieux matin et soir. » Alors un homme avec les yeux enfoncés, les pommettes hautes et élevées, un front saillant, la barbe épaisse et le crâne rasé se redressa et dit « Muhammad! Craint Allah. » Le Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui) s'est tourné vers lui et a répondu : « Malheur à toi. Ne suis je pas la personne qui craint Allah le plus ? » L'homme s’en alla alors et Khalid Ibn al-Walid (qu’Allah soit satisfait de lui) se précipita et dit : « 0 Messager d'Allah, puis-je lui trancher la tête? » Mais le Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui) dit : « Peut-être observe-t-il la prière. » Khalid (qu’Allah soit satisfait de lui) dit alors : « Peut-être est-ce un homme qui observe les prières et dit avec sa langue ce qui n'est pas dans son coeur. » Le Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui) répondit : « Je n'a pas été ordonné de percer le coeur des gens ou de fendre leurs ventres. » Alors il jeta un coup d'oeil sur l'homme qui s’en allait et dit : « Il surgira de la progéniture de cet homme un peuple qui récitera le Qur'an, mais qui n’ira pas au delà de leurs gorges; ils traverseront la religion comme une flèche traverse sa cible. »[5]


Cet homme s'appelait Thul-Khuwaisarah at-Tamimi et il est considéré le premier Khariji à surgir dans l'Islam. La racine de son mal est qu'il a préféré sa propre opinion à celle du Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui). S’il avait attendu pour entendre ce que le
Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui) avait à dire, il se serait rendu compte qu'aucune opinion ne peut avoir la priorité sur celle du Messager d'Allah (salut et bénédictions d’Allah sur lui). Et, c'est la tribu de cet individu qui plus tard a levé les armes contre le Calife ‘Ali Ibn Abi Talib[6] (qu’Allah soit satisfait de lui).


Quand la lutte entre Mu’awiyah et ‘Ali (qu’Allah soit satisfait d’eux) s’est dessinée[7], les partisans de Mu’awiyah (qu’Allah soit satisfait de lui) ont levés des copies du Qur'an au bout de leurs lances et ont invité les partisans de ‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) à l'arbitrage basé sur lui (le Qur’an) . Ils ont suggéré qu'un homme représentant chaque coté se rencontrent et en viennent à une solution basée sur le Qur'an. Les deux côtés ont accepté de négocier et les partisans de Mu'awiyah (qu’Allah soit satisfait de lui) ont envoyé ‘Amr Ibn al 'Aas (qu’Allah soit satisfait de lui) pour les représenter. Quand les partisans de 'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) ont choisi Abou Moussa (qu’Allah soit satisfait de lui) pour les représenter, ‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) a exprimé qu'il ne le pensait pas approprié et a proposé Ibn ‘Abbas (qu’Allah soit satisfait de lui) à la place. Cependant, ses partisans ont dit qu'ils ne voulaient personne qui soit de la parenté de 'Ali[8] (qu’Allah soit satisfait de lui), et ils ont envoyé Abu Moussa (qu’Allah soit satisfait de lui).


L'arbitrage a été plus tard retardé jusqu'au mois de Ramadan. Pendant cette période, la validité même des hommes décidant quelque chose se trouvant dans la juridiction d'Allah, a été
remis en cause par un des partisans de 'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) du nom de ‘Urwah Ibn Uthainah qui a dit : « Le jugement appartient seulement à Allah. » Quand ‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) a détourné son armée de la plaine de Siffin et est entré dans Koufah, environ douze milliers de ses partisans ne sont pas entrés dans la ville avec lui. Au lieu de cela, ils ont campé dans la ville de Haroura[9] et ont élevé leurs voix à l'unisson récitant le slogan : « le jugement appartient seulement à Allah! » Cet incident marque l'apparition des Khawarij comme mouvement sectaire. Ils ont plus tard nommé Shu’aib Ibn Rib’i at-Tamimi comme leur Amir pour la bataille, et 'Abdullah 'Ibn al-Kawwa al-Yashkari comme leur Amir pour la prière. Ces Khawarij étaient au début très pieux et méticuleux au sujet de l'exécution des divers actes du culte. Cependant, leur croyance qu'ils étaient plus bien savants que le compagnon du Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui), 'Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait de lui), est devenue la base d'une terrible maladie qui les a affligés et les a menés vers l’égarement.
'Abdullah Ibn ' Abbas (qu’Allah soit satisfait de lui) a dit : « Quand les Khawarij ont été brisé, environ six mille d'eux se sont réunis autour d'un homme et se sont mis d'accord sur la révolte contre 'Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait de lui). Pendant les périodes de leurs réunions, un certain nombre de personnes sont venues à 'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) et l'ont informé que le groupe complotait contre lui. Cependant, 'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) a demandé à ses partisans de ne pas attaqué ces partisans jusqu'à ce qu'ils l'aient attaqué ce qu'ils feraient sûrement.


Un jour, je vins chez 'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) avant la prière de midi (Salate az-zhuhr) et lui ai dit : « 0 Amir al-Mu'minin, puisse la prière vous apaiser – SVP, permettez-moi de rendre visite aux rebelles et de leur parler. D'abord 'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) a répondu qu'il craignait pour ma personne mais il finit par me permettre d’y d'aller quand je l'ai assuré que j'étais connu parmi eux comme une personne de bon caractère qui ne blesserait personne. Je suis alors allé mettre mes meilleurs vêtements de tissu de Yéménite et mes sandales et suis allé les voir à midi.


Quand je suis entré dans leur camp, j'ai trouvé un peuple dont la dévotion dans la prière
est semblable à ce que je n'avais jamais vu. Leurs fronts étaient marqués suite aux prosternations continues et prolongées, et leurs paumes étaient calleuses comme les genoux des chameaux. Leurs vêtements étaient lavés et leurs visages marqués par une nuit passée sans dormir. Quand je les ai salués, ils ont répondu : « Bienvenue Ibn 'Abbas, qu’est-ce qui vous ramène ici ? J'ai répondu : « Je suis venu de la part des Muhajirs, des 'Ansars et du gendre du Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui) parmi qui le Qur'an a été révélé. Ils savent son interprétation mieux que vous." Certains d'entre eux ont refusé de discuter avec moi parce que
j'étais un Quraishite disant qu'Allah, le plus grand et le glorieux a dit : « Ce sont plutôt des gens chicaniers. » (Sourate 43, verset 58). Cependant, deux ou trois d'entre eux ont suggéré que je parle avec eux, alors j’ai dis : « Dites-moi ce que vous avez contre le gendre du Messager d'Allah (salut et bénédictions d’Allah sur lui), les Muhajirs, et les 'Ansaars, parmi qui le Qur'an a été révélé ? Il n'y a pas un seul d’entre eux parmi vous et ils connaissent l’interprétation du Qur'an mieux que vous. » Ils ont répondu qu'ils avaient trois raisons pour lesquelles ils étaient contre 'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui). Quand je leur ai demandé quelles étaient-elles, ils ont dit : « la première est qu'Ali a fait des hommes des juges dans les affaires d'Allah quoique Allah, le plus grand et le glorieux, a dit : « Le jugement appartient seulement à Allah. » (Sourate 6, verset 57). Ainsi quelle valeur ont des hommes et leurs décisions après la déclaration d'Allah? » J'ai dit : « Ceci est un point et quoi d’autre encore? » Ils ont répondu : « Quant au deuxième point, c'est qu'il a combattu et tué ses ennemis, pourtant il n'a pris ni captives[10] ni butin de guerre. Si c’était parce que l'ennemi était des croyants, pourquoi nous était il permis de les combattre et de les tuer pour ne pas faire de captifs? » J'ai dit : « Et quel est le troisième point? » Ils ont répondu : « Il s’est retiré le titre d’Amir al-Muminin[11] (chef des croyants). » S’il n'est pas Amir al Muminin alors sûrement il doit être Amir al-kafirin (chef des mécréants). Je leur ai demandé s’ils avaient autre chose à rajouter en plus de ces points, et ils répondirent que c'était suffisant. Je leur ai alors dit : « Quant à votre point au sujet du jugement des hommes dans l'affaire d'Allah, je vais vous réciter quelque chose du livre d'Allah qui réfutera votre point. Mais si je le fais, vous
rétracterez-vous sur votre position? » Quand ils ont répondu qu'ils le feraient, j'ai dit : « En vérité, Allah a relégué aux hommes un domaine de Son jugement dont la valeur n’excède pas quatre dirhams, le prix d'un lapin, dans ce verset :
« O les croyants! Ne tuez pas de gibier pendant que vous êtes en état d'Ihram. Quiconque parmi vous en tue délibérément, qu'il compense alors, soit par quelque bête de troupeau, semblable à ce qu'il a tué, d'après le jugement de deux personnes intègres parmi vous,… » (Sourate 5, verset 95)


De même, il a relégué aux hommes un domaine de Son jugement au sujet d'une femme et de son mari dans ce verset :
« Si vous craignez le désaccord entre les deux [époux], envoyez alors un arbitre de sa famille à lui, et un arbitre de sa famille à elle. Si les deux veulent la réconciliation, Allah rétablira l'entente entre eux. Allah est certes, Omniscient et Parfaitement Connaisseur. » (Sourate 4, verset 35)


« Je vous implore, par Allah! Le jugement de l'homme pour réconcilier ce qui est entre eux-mêmes, et pour empêcher le versement du sang est-il plus excellent que le jugement de l'homme pour un lapin ou d'une femme (obligations et droits de famille) ou pas?
Lequel des deux est le plus important? » Quand ils ont répondu que l'arbitrage l’était, je leur ai demandé s’ils rétracteraient leur objection à l'accord d'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) pour l'arbitrage et ils acceptèrent.


J'ai dit : « Quant à votre point au sujet d’Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) combattant sans prendre de captifs ou de butin de guerre, il signifie que vous auriez pris votre mère, 'Aïshah, puisse Allah être satisfait d’elle, comme captive[12]. Par Allah, si vous dites qu'elle n'est pas votre mère, vous avez quitté l’Islam et, par Allah, si vous dites que vous auriez fait d’elle une captive et rendu permis ce qui est permis dans le cas des autres (c.-à-d. rapport sexuel), vous avez quitté l’Islam. Vous êtes coincé entre deux graves erreurs pour Allah, le plus grand, le glorieux qui a dit:


« Le Prophète à plus de droit sur les croyants qu’ils n’en ont sur eux-mêmes ; et ses épouses sont leurs mères. » (Sourate 33, verset 6)


Je leur ai alors demandé s’ils rétracteraient leur objection au refus de Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) de prendre ses adversaires musulmans défaits comme des captifs et eux ils ont convenu.
Alors j'ai dis : « Quant à votre point au sujet du retrait de son titre " Amir al-Mu'minin ", je vous donnerai un exemple semblable au sujet de quelqu'un avec de qui vous êtes satisfait. Le jour de Hudaybiyah, le Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui) a fait un traité avec les païens représentés par Abu Sufyaan ibn Harb et Suhail Ibn ‘Amr. Il a demandé à ‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) de le mettre par écrit pour eux, ainsi 'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) a écrit: « Ce sont les limites de la paix convenues par Muhammad, Messager d'Allah. » Cependant, les païens ont objecté et ont dit : « Par Allah, nous ne vous connaissons pas pour être un Messager d'Allah, parce que si nous vous connaissions pour être ainsi, nous ne vous aurions pas combattu. » Le Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui) a alors dit : « 0 Allah, vous savez que je suis un Messager d'Allah. Efface le, 0 'Ali, et écrivez: « ce sont les limites de la paix convenues par Muhammad ‘Ibn 'Abdallah. Par Allah, sûrement le messager d'Allah est meilleur que 'Ali, et il a effacé le titre. » Près de deux mille des Khawarij ont rétracté leurs positions et ont rejoint les forces de 'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) tandis que le reste d'eux se révoltèrent et furent tué."
Le Sahabi, Jundub al-Azdi (qu’Allah soit satisfait de lui), a dit : « Quand nous avons marché avec ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait de lui) contre les Khawarij et avons atteint leur campement, à notre surprise nous avons entendu un fort bourdonnement (comme le bourdonnement des abeilles) produit par leurs récitations du Qur'an. Il a également été relaté que lorsque 'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) fut d'accord pour l'arbitrage, deux Kharijites des noms de Zar'ah Ibn al-Burj at-Ta'i et Hurqoos 'Ibn Zubair as-Sa'dee, sont venu lui rendre visite et lui dirent : « le jugement appartient seulement à Allah. » 'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) a répondu : « Le jugement appartient seulement à Allah." Alors Hurqoos lui a dit : « Repent toi pour ton péché et rétracte ta décision d’accepter l'arbitrage humain. Mène-nous en avant au combat contre nos ennemis jusqu'à ce que nous rencontrions notre Seigneur. Si tu ne renonces pas à l'arbitrage humain dans la juridiction du livre d'Allah, je te combattrai sûrement pour le plaisir d'Allah. » Les Kharijites s’étaient rassemblés dans la propriété ‘Abdullah Ibn Wahb ar-Raasi, qui s'est adressé à eux après avoir remercier et fait l'éloge d'Allah, disant : " Il est inconcevable pour un peuple qui croient au plus Miséricordieux (Allah) et se lient au jugement du Qur'an, que cette vie, dont l'amour produit seulement la détresse, soit jugé plus cher que le commandement du bien, interdisant le mal, et parlant la vérité; joignez-nous dans la rébellion." ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait de lui) leur a écrit: « Sûrement ces deux hommes que nous avons acceptés en tant que juges ont contredit le livre d'Allah et ont suivi leurs désirs tandis que nous tenons notre position originale. » Ils lui ont de nouveau écrit : « Sûrement vous n'êtes pas fâché dans l'intérêt de votre Seigneur mais seulement pour vos propres opinions. Cependant, si vous témoignez de votre propre incrédulité et cherchez la repentance, nous reconsidérerons le désaccord entre nous, autrement nous nous opposerons à vous sans distinction.

Paix (was-Salam)

Les Kharijites ont croisé par hasard 'Abdullah Ibn Khabbab (qu’Allah soit satisfait de lui) pendant leur marche et lui ont demandé s' il avait entendu un propos quelconque de son père du Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui) qu'il pourrait leur rapporter. Il leur a répondu qu'il a avait cela et dit : « J’ai entendu mon père rapporter du Messager d'Allah (salut et bénédictions d’Allah sur lui) qu'il a mentionné une période de dissension où celui qui reste assis est meilleur que celui qui se tient debout, que celui qui se tient debout est un meilleur que celui qui marche et celui qui marche est meilleur que celui qui court. Et il dit : « Si vous êtes vivant à ce moment-là, soyez un serviteur d'Allah qui est assassiné (plutôt que ceux qui tuent). » Ils lui ont alors demandé s’il avait vraiment entendu son père rapporter cela du Messager d'Allah (salut et bénédictions d’Allah sur lui) et quand il leur a répondu par l’affirmative, ils l'ont emmené au bord d'un fleuve et lui ont tranché la tête. Son sang a jaillit comme un jet dans le fleuve comme le lacet d'une sandale. Ensuite, ils se sont tournés vers son épouse enceinte, lui ont ouvert son estomac et renversé son contenu. Plus tard, alors qu'ils campaient dans une plantation de palmier dattier dans Nahrawaan, une date mûre est tombée, et un d'eux l'a pris et l'a jeté dans sa bouche. Quand une autre personne lui a dit il n'a aucun droit de la prendre sans la payer, il l'a immédiatement craché hors de sa bouche. L’un d'eux a affilé son épée et a commencé à l'onduler dans le ciel et quand le porc d'un non Musulman est passé près de lui, il l'a fendu avec son épée pour l'essayer. Ses compagnons lui ont dit que quoi qu'il fasse était corrompu, alors il a trouvé le propriétaire du porc et lui a donné un prix agréable.


Quand 'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) a envoyé un message aux Kharijites de leur livrer le tueur de 'Abdullah 'Ibn Khabbab, ils ont répondu qu'ils l'ont tous tué. La demande a été répétée trois fois, et chaque fois ils ont répété la même réponse. ‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) a alors demandé à ses partisans d’engager la bataille contre eux. Pendant le combat une partie des Kharijites disaient à l’autre : « Préparez vous à rencontrer le Seigneur allant au paradis. » Cependant, ils ont souffert d’une terrible défaite dans laquelle 'Abdullah ‘ibn Wahb et la plupart de ses partisans ont été massacrés.


Un autre groupe s’est révolté contre 'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) l’année suivante, et une armée fut envoyée pour écraser la rébellion. Cependant, pendant la période, 'Abdur-Rahmaan Ibn Muljam et ses compagnons se sont réunis pour pleurer la perte de leurs compatriotes à Nahrawaan et pour projeter leur vengeance. Ils ont exprimé qu'ils ne pourraient pas être contents de rester en ce monde après que le trépassement de leurs frères qui étaient innocents et avaient été blâmés, ou réprimandés parce qu’ils recherchaient le plaisir d’Allah. Il a été décider qu'ils vendraient leurs âmes à Allah en cherchant ceux qu'ils ont considérés comme les chefs de la corruption; ils vengeraient le sang de leurs frères, et libèreraient les musulmans de leurs entraves.
Muhammad Ibn Sa'd de a rapporté de ses professeurs que trois Kharijites, 'Abdur-Rahmaan ibn Muljam, 'al-Burak ibn 'Abdillaah et 'Amr ibn Bakr at-Tameemee, se sont réunis à la Mecque et se sont promis de tuer respectivement ‘Ali, Mu'aawiyah et ‘Amr Ibn al ‘As (qu’Allah soit satisfait d’eux) et de ne pas se trahir les uns les autres. Ibn Muljam est allé à Kufah et la nuit venue quand 'Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) a quitté sa maison pour conduire la prière matinale (salate as Sobh), il l'a frappé d’un violent coup sur la tête qui a pénétré son cerveau. ‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) a crié aux gens de ne pas le laisser s'échapper et ils l’ont attrapé. Quand Umm Kulthoom lui a crié : « O ennemi d’Allah, vous avez tué l'Amir al-Muminin par erreur, il a répondu : « Pleurez maintenant ! » Il a alors continué et dit : « J'ai empoisonné mon épée, ainsi s'il me survit, moi je prie qu'Allah le bannisse et le détruit. » Ainsi quand 'Ali est mort, Ibn Muljam a été sorti dehors pour être exécuté et quoique Ja'far Ibn 'Abdullah ait coupé ses deux mains et ses deux pieds, il n'a pas pleuré ni parlé. Ensuite ses deux yeux ont été crevés par des pointes d’acier rougies au feu et il toujours n'a pas pleuré. Au lieu de cela il a commencé à réciter la Sourate Al 'Alaq : « Lis au nom de ton Seigneur qui a créé l'homme d’une adhérence - et il l'a fini tandis que le sang coulait de ses orbites. Ensuite quand une partie de sa langue a été brûlée, il a pleuré et une fois qu’on lui a demandé pourquoi il l’avait fait à ce moment, il a répondu : « Je déteste mourir en ce monde avec autre que le souvenir d'Allah sur ma langue. » Regarder la peau sur son front, chacun pouvait voir les effets des longues prosternations dans la prière – qu’Allah le maudisse.


Quand al-Hasan Ibn 'Ali (qu’Allah soit satisfait d’eux) a voulu faire un règlement de paix avec Mu'awiyah (qu’Allah soit satisfait de lui), un Kharijite du nom al-Jarrah ibn Sinan s’est révolté contre lui. Al-Jarrah lui a dit : « Tu as commis le shirk comme l’a fait votre père. » Alors il l'a poignardé dans la cuisse supérieure. Les Kharijites ont continué à se révolter contre l'état musulman massacrant les hommes, les femmes, et les enfants musulmans innocents pendant les dynasties des Umayyades et des ‘Abbassides




[13].Une variété de sectes a bientôt surgi parmi eux
[14]. Par exemple, les partisans de Nafi' Ibn al-Azraq se considéraient eux même des païens aussi longtemps qu'ils étaient dans une terre païenne, mais s'ils la quittaient, ils devenaient musulmans. Ils ont également considéré ceux qui étaient en désaccord avec leurs vues et ceux qui ont commis des péchés principaux comme païens, alors que ceux qui ne se sont pas joints à leurs forces pendant la bataille étaient considérés kafirs. Ils ont fait le massacre des femmes musulmanes et des enfants permis du fait qu’ils pendant qu'ils les prenaient pour des païens. Cependant, un des 'Azraqis, Ibn 'Amir ath-Thaqafi, de Najdah, divergea de certaines des vues de Naafi et interdit le versement du sang musulman et la prise de la propriété musulmane. Il a également soutenu que les pécheurs parmi ses partisans seraient punis dans un endroit autre que le feu de l'enfer et que l'enfer était réservé pour ceux qui étaient en désaccord avec ses vues sectaires.
Certaines des sectes des Kharijites soutenaient que quiconque a consommé aussi peu que 20 centimes de la richesse d'un orphelin irait en enfer, parce qu'Allah, le plus grand et le glorieux a promis le feu à ceux qui commettent cette erreur. En outre parmi les croyances des Kharijites est l'opinion que l'Imamate (conduite de l'état) n’est pas spécifique pour quiconque à moins d’être bien instruit et pieux, et quiconque des gens du commun ayant ces deux qualités peut être Imam
[15]. De leur opinions ont résulté les vues des Mu'tazilah (autre secte) concernant le jugement du bien et du mal par l'intellect, et cette justice est celle que l'intellect juge être juste.
La croyance étrange des sectes Kharijites et les nombres enregistrés de leurs activités sont nombreux, et je n'estime pas que davantage d'élaboration est nécessaire considérant le fait que l'intention principale de ce chapitre est un regard aux tours et aux stratégies d'Iblis (qu’Allah le maudisse); comment il a trompé ces imbéciles qui ont montré leur ignorance par leurs actions et leur croyance que ‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait de lui) et ceux avec lui parmi les Mouhajirs et les Ansars étaient dans l’erreur tandis qu'eux même étaient dans le vrai. Ils ont rendu licite le versement du sang des enfants tout en interdisant de manger une date sans payer son du. Ils se sont considérablement employés dans le culte, restant toute la nuit en prière, et quand sa langue a été coupée, Ibn Muljam a pleuré parce qu'il manquerait l'occasion de mentionner le nom d'Allah. Cependant, ils ont permis le meurtre de ‘Ali Ibn Abi Talib(qu’Allah soit satisfait de lui), puisse Allah l’ennoblir et ils ont levé leurs épées contre les musulmans.
Je ne suis pas étonné de leur certitude au sujet de leur connaissance ni de leur conviction qu'ils étaient bien plus instruits que 'Ali , puisse Allah être satisfait de lui pour qui Thul-Khuwaisarah a dit que le Prophète d'Allah (salut et bénédictions d’Allah sur lui) : « Soit juste, parce que vous avez été injuste. » Et, c'est Iblis (qu’Allah le maudisse) qui les a mené à perpétré ces infamies; nous cherchons le refuge auprès d’Allah de l’abandon et de la défaite (aux mains d'Iblis).
Muhammad ibn Ibrahim (qu’Allah soit satisfait de lui) a rapporté qu'il a entendu le Messager d'Allah (salut et bénédictions d’Allah sur lui) dire : « Il surgira parmi vous un peuple qui considérera vos prières, vos jeûnes et vos bonnes actions avec mépris et les dédaigneront ; Ils réciteront le Qur'an, mais il ne dépassera pas leurs gorges, et ils traverseront la religion comme la flèche traverse sa cible. » (Rapporté par Al Boukhari et Mouslim)
Abdullah ibn Abi Awfaa (qu’Allah soit satisfait d’eux) a rapporté que le Prophète d'Allah (salut et bénédictions d’Allah sur lui) a dit : « Les Kharijites seront les chiens des habitants de l'enfer. »

Ceci est une secte dangereuse, ils sont à l'origine des soulèvements politique il lutte pour la Hassabiyah et non l'Islam !


Et la Hassabiyah est un mal :

Le Messager d’Allah (salla Allahou ‘alayhi wa salam) a dit : « N’est pas des nôtres celui qui appelle à al ‘assabiyah [nationalisme / tribalisme...] qui combat pour la ‘assabiyah, ou qui meurt pour la ‘assabiyah ». (Rapporté par Abou Daoud)

Dans un autre hadith, il (salla Allahou ‘alayhi wa salam) dit : « Délaissez-le (l’esprit tribal, nationaliste), c’est une pourriture » (Rapporté par Muslim et al Boukhari)

Le Messager d’Allah (salla Allahou ‘alayhi wa salam) dit également : « Celui qui lutte, sous un drapeau en faveur d’une cause partisane ou qui répond à l’appel d’une cause partisane ou pour aider une cause partisane et meurt par la suite, sa mort est une mort pour la cause de la jahiliya ».

Le Messager d’Allah (salla Allahou ‘alayhi wa salam) a dit : « Il y a en effet, des gens qui se vantent de leurs ancêtres ; mais aux yeux d’Allah, ils sont plus méprisables que le scarabée noir qui enroule une bouse dans son nez. Voici qu’Allah vous a retiré de l’arrogance du temps de la jahiliya (ignorance) et de sa vantardise de la gloire des ancêtres. L’homme est soit un croyant qui craint Allah ou un pêcheur infortuné. Tous les gens sont les enfants d’Adam, et Adam a été crée à partir de la poussière ». (Rapporté par At-Tirmidhi et Abou Daoud)

Il (salla Allahou ‘alayhi wa salam) dit également : « Certes Allah a extirpé de vous, la fierté de l’arrogance de l’âge de la jahiliya et la glorification des ancêtres. Maintenant les gens sont de deux sortes. Soit des croyants qui sont conscients, soit des transgresseurs qui agissent mal. Vous êtes tous les enfants d’Adam et Adam a été crée à partir de l’argile. Les gens devraient renoncer à leur fierté de la nation car c’est un appel parmi les appels de l’Enfer. S’ils n’y renoncent pas, Allah -Ta‘ala- les considérera plus vils que les plus simples vers qui se frayent un chemin à travers les excréments. » (Rapporté par Abou Daoud et At-Tirmidhi)



Allah wa'lam



Modifié 2 fois. Dernière modification le 28/03/13 17:01 par leveilleur.
adh-dhahabi dans son siyar :« Nous étions auprès de Malik et c’est alors qu’un homme (un Mouchabih) entra et lui demanda : « O Abu Abd Allah [il récita le verset ] : « al-Rahman ‘ala ‘arshi stawa » : Comment « istawa » ? ». L’imam Malik s’est tu, il a regardé vers le sol, il a pris un morceau de bois dans sa main afin de lever sa transpiration, puis il a levé la tête, jeta le morceau de bois et répondit : « Le comment n’est pas concevable, et l’istiwa n’est pas inconnu, (al-kayf ghayr ma’qoul, wa l-istiwa ghayr majhoul) y croire est un devoir, et poser la question à ce sujet est une innovation, je pense que tu fais partie des [mauvais] innovateurs» (Mouchabih) et lui ordonna de partir ».
O
28 mars 2013 18:53
Salam aleykoum

lol je me suis trompé de sujet, ce commentaire était pour ce sujet..donc je l ai repris pour le mettre ici


Barak allahou fik frère leveilleur. Il faut mettre en garde nos frères et soeurs contre cette secte la plus dangereuse qu il soit et la moins connus dans la communauté. Et bien sûr beaucoup sont ignorant, donc on doit les prevenirs que ce sont des actes de khawariij.

Les medias quand ils parlent de terroriste ils ne parlent jamais des khawariijs ils profitent de l'ignorance pour insulter ceux qui suivent et marchent sur les pas du prophète salahi wa salam.





Frère leveilleur va sur la section actualité des musulmans ont des ambiguite de khawarij et ils ne savent pas ce qu'est khawariij

Les vrais khawarij sautent sur l'occasion, non pas trop du mal a semer leur ambiguïté
voila l'importance de connaitre les bases de l'islam , minhaj des salafs, de qui on prend la science.

as salam
" Celui qui n'a pas d'objectifs ne risque pas de les atteindre "
 
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