Des dizaines de Juifs ultra-orthodoxes de la colonie d'Immanuel (Cisjordanie) ont annoncé mercredi qu'ils iraient en prison plutôt que de respecter le verdict de la Cour suprême les forçant à accueillir dans leur école des filles d'origine séfarade.
Ces Juifs, membres du groupe hassidique Slonim, d'origine russe, refusent depuis un an d'accueillir dans leur école des filles à leurs yeux moins orthodoxes et toutes d'origine séfarade (d'Afrique du Nord et d'Asie).
Accusés de racisme, les parents --une quarantaine de couples-- qui avaient retiré leurs filles de l'école en août 2009 suite à la décision du tribunal d'intégrer les autres filles à l'établissement scolaire, ont été condamnés lundi par la Cour suprême à deux semaines de prison ferme en cas de refus d'obéir à la décision de justice.
"Nous sommes prêts à aller en prison" a affirmé à la radio Yitzhak Feinberg, père de deux élèves de l'école incriminée.
La secte Slonim regroupe exclusivement des ashkénazes, Juifs issus d'Europe centrale et de l'est.
Ses dirigeants qui résident à Jérusalem et Bné-Brak (ville ultra-orthodoxe proche de Tel Aviv) ont annoncé qu'ils accompagneraient leurs membres jusqu'à la prison de Beershéva (sud d'Israël) pour les soutenir dans "leur lutte".
Le député ultra-orthodoxe Moshé Gafni a promis, devant la Knesset (Parlement), de "ne pas respecter les décisions de justice contraires aux lois de la Torah".
L'affaire est montée jusqu'au président Shimon Peres qui rencontrera jeudi matin le vice-ministre de l'Education Meïr Poroush, qui appartient à un parti ultra-orthodoxe ashkénaze, pour évoquer les conséquences de ce verdict. M. Poroush devrait demander une grâce présidentielle pour les parents d'Immanuel.
Une mère de famille, Aliza Lagon, a déclaré de son côté à la radio publique que son mari et elle se rendraient "la tête haute en prison".
"Nous irons pour sauver l'éducation de nos enfants, pour la sanctification du nom de Dieu, pour tout ce que je crois et pour le judaïsme", a-t-elle affirmé.
Le quotidien gratuit Israel Hayom a comparé l'affaire à celle du lycée de Little Rock, dans l'Arkansas, quand à la fin des années 50 le président Eisenhower dut envoyer la garde nationale pour mettre fin à la ségrégation raciale.
Les familles du groupe Slonim se défendent d'être racistes mais expliquent que leur refus d'accepter d'autres jeunes filles dans la classe de leurs enfants provient de différences entre les traditions religieuses séfarades et ashkénazes.
— Des dizaines de milliers (80 000) de juifs ultra-orthodoxes en colère manifestaient jeudi après-midi à Jérusalem et près de Tel Aviv pour fustiger "l'ingérence" de la Cour suprême d'Israël dans les affaires religieuses.
Le prétexte à ces rassemblements de religieux, les plus importants depuis plus de 10 ans en Israël, est un arrêt de la Cour suprême interdisant la discrimination entre enfants ashkénazes et séfarades dans une école religieuse.
"Il y a 30.000 manifestants à Jérusalem et 20.000 à Bnei-Brak", ville à population juive orthodoxe située près de Tel Aviv, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police Micky Rosenfeld.
Ces manifestations, retransmises en direct à la télévision, ont complètement éclipsé l'annonce par le gouvernement d'un allègement du blocus de Gaza.
"C'est la Torah qui commande !", pouvait-on lire sur les panneaux des protestataires. Ou encore, sur une large banderole: "Ne touchez pas aux rédempteurs d'Israël !"
La police israélienne a été placée en "état d'alerte avancé", quelque 10.000 agents, prenant position notamment à Jérusalem ainsi qu'à Beit Shemesh, bastion ultra-orthodoxe à mi-chemin entre la ville et Tel Aviv, et Bnei-Brak.
Des unités de garde-frontières appuyées par la police montée et des hélicoptères sont également mobilisées.
L'effervescence des hommes en noir d'Israël fait suite à un arrêt de la Cour suprême contraignant des dizaines de juifs orthodoxes ashkénazes (originaires d'Europe centrale et de l'Est) de la colonie d'Immanuel (Cisjordanie) à accueillir dans leur école religieuse des fillettes séfarades (originaires d'Orient).
Ces colons ashkenazes appartiennent au groupe hassidique Slonim et ont retiré leurs filles de l'école il y a un an pour protester contre une première décision de justice les obligeant à intégrer les jeunes séfarades. Mais ils ont été obligés de les y remettre, la scolarisation étant obligatoire en Israël.
Les familles du groupe Slonim se défendent d'être racistes et expliquent leur refus d'accepter d'autres jeunes filles par les différences entre les traditions religieuses séfarades et ashkénazes.
Les parents ashkénazes ont annoncé qu'ils préféraient être incarcérés à compter de jeudi pour deux semaines plutôt que d'obéir à l'arrêt de la Cour.
Accusés de discrimination raciale, les parents - 86 personnes - devaient selon la radio publique, se présenter à 17H00 (14H00 GMT) à la maison d'arrêt de Jérusalem d'où ils seront transférés vers des prisons dans le centre du pays.
Des dizaines de milliers de personnes les accompagnent lors de leur arrivée à la maison d'arrêt, suivant l'appel des autorités religieuses du monde ultra-orthodoxe.
Toutes mouvances confondues, les juifs orthodoxes récusent par ailleurs l'autorité de la Cour suprême, la plus haute instance juridique israélienne, au nom de la primauté de la Torah et de la loi religieuse.
Et comment peut on esprérer construire un état binational ou même deux états séparés et juxtaposés, comprenant un état juif ,('l'état hébreu actuel) et un état arabe palestinien incluant musulmans, juifs et chrétiens dans les frontières de 1967 avec ces énèrgumenes qui sont déjà raciste entre eux en tant que juifs tout court...??? Ceux qui nous bassinent avec leurs leçons de démocratie de l'ETAT sionistes et de ses habitants ont encore de la sueur à fournir pour parvenir à nous persuader et nous faire avaler leurs couleuvres...
Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/06/10 22:37 par Sanrival.
tout a fait sanrival ... c'est pour ça qu'il faut pas fermer les yeux de ce que se passe en interne d'israel .... leur racisme et xénophobie (ainsi qu'homophobie ....) existent meme entre eux ..
La politique du fait accompli vous savez ce que c'est ? On colonise un pays, on dit que sa terre était sans habitant, on crée un pseudo-peuple : le peuple juif, qui est en fait un ersatz de populations venues de toute part : Maghreb, Europe de l'Ouest, Europe Centrale ...(Voir le livre de Shlomo Sand, historien israelien) On colonise donc la Palestine et après on crée un Etat démocratique entre voleurs (Voir Michel Collon) Parler ensuite d'Etat hébreu n'est qu'une fumisterie, car le fait de se déclarer "hebreu" est par définition exclusif, donc on rejette les autres, c'est un Etat d'Apartheid qui s'installe. La seule solution qui serait la solution idéale dans cet état de fait, c'est un seul Etat démocratique basé sur un citoyen = une voix et quelque soit son origine éthnique ou religieuse.
Si maintenant les ultra détestent même leur correligionnaire, on arrivera peut être à scinder la Palestine en 4 : un Etat Ashkenaze, un Etat Sepharade, un Etat OLP et un Etat à Gaza (Un Banthoustan, quoi de plus normal dans un Etat d'Apartheid, ce qui est le début de la fin)
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Israel doit être jugé pour ses crimes, tôt ou tard.
Ici, les photos et les enregistrements sont interdits.» C’est au cœur de Mea Shearim, le plus vieux des quartiers ultra-orthodoxes de Jérusalem, que l’on trouve les dix mille membres du mouvement sectaire juif «Toldoss Aaron».
Un courant minoritaire mais qui se situe à la pointe du combat contre l’«Etat sioniste impie» et dont les fidèles sont à l’origine des nombreuses manifestations violentes organisées en Israxl depuis un an.
Jeudi dernier, ils étaient plus de 100.000 juifs pour fustiger l’«ingérence» de la Cour suprême israélienne, qui venait d’interdire la ségrégation entre enfants ashkénazes et séfarades dans une école religieuse de la colonie d’Immanuel, en Cisjordanie. On estime à au moins 400.000 le nombre de juifs ultra-orthodoxes.
Rencontrer les «vrais juifs» de «Toldoss Aaron» n’est pas facile. Parce qu’ils vivent en communauté et qu’il leur est interdit de quitter la «ville sacrée» de Jérusalem. Mais également parce qu’ils ne peuvent entretenir des contacts avec des «représentants du monde impie» sans autorisation de l’«Admor» (l’autorité suprême du courant) ou de l’un de ses rabbins influents. Yoël Yeshiyahou Gross a toutefois accepté le jeu de l’interview en se déclarant «fier de ce qu’il est». Il le revendique d’autant plus fort que «Toldoss Aaron» entraîne derrière lui les autres mouvances de l’ultra orthodoxie juive dans la contestation de l’Etat.
Le Temps: Que reprochez-vous à la Cour suprême israélienne?
Yoël Yeshiyahou Gross: L’Etat sioniste est un Etat imposteur et criminel. Ses agents prétendent représenter le peuple juif mais nous n’avons rien à voir avec eux. Nous ne le reconnaissons pas plus que les lois de sa soi-disant Knesset et les jugements de ses tribunaux malsains. Beaucoup d’entre nous refusent les documents administratifs israéliens. Moi-même, je n’ai pas de carte d’identité et je ne suis pas inscrit à la sécurité sociale. S’il m’arrive quelque chose et que je suis hospitalisé ou lorsque ma femme accouche, je paie le prix plein et au comptant.
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