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Lee Mouna a écrit:
Les Juifs du Maroc revendiquent leur pleine citoyenneté
14.06.2012 Par Alexis Mehdi Mantrach
Alors qu'André Azoulay délivrait hier à Toronto un discours dans le cadre de la commémoration des « 2000 ans de vie juive au Maroc », Yabiladi a voulu profiter de cette occasion pour interroger la politicienne juive Maguy Kakon sur la situation de la communauté juive dans le royaume. Entre revendications de pleine citoyenneté et implications de la jeunesse juive dans l'économie du pays, éclairage sur une communauté dynamique.
Le Maroc a toujours été considéré comme un modèle de fraternité et d'ouverture par les Juifs, et pas seulement marocains.
Lors d'une soirée de Gala organisée mardi à Toronto en hommage au cinquantenaire des relations maroco-canadiennes, le conseiller du Roi et président de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, André Azoulay, a invité les responsables de la communauté juive marocaine au Canada à se rassembler pour «donner corps et réalité à l'histoire du judaïsme marocain en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et dans les Caraïbes».
Dans une allocution d’ouverture emprunte de solennité, le membre du comité des sages pour l’Alliance des civilisations à l'ONU a déclaré que « ce soir à Toronto, le judaïsme marocain signe une nouvelle page de son histoire en affichant fièrement son exceptionnelle capacité à rester lui-même », ajoutant par ailleurs qu’ « en choisissant de célébrer le cinquantenaire des relations maroco-canadiennes, dans la perspective de 2000 ans de vie juive au Maroc, c'est la modernité, l'universalité et la richesse de toutes nos histoires additionnées que vous avez le talent de mettre au cœur du débat au centre du continent américain ».
M. Azoulay a également profité de sa présence au Centre culturel de la communauté juive marocaine de Toronto, lieu où se déroulait la cérémonie, pour rappeler les efforts de « ce Maroc qui gagne et qui refuse d'être amnésique du pluralisme de son histoire », un Maroc « encore plus fort depuis l'adoption de notre nouvelle Constitution qui consacre la richesse de notre diversité » a-t-il ajouté, invitant l'assistance à prendre la juste mesure de cette réelle avancée du pays.
Les juifs du Maroc revendiquent leur citoyenneté à part entière
Il est vrai que la Nouvelle Constitution marocaine, qui déclare que l’identité marocaine est multiple et que tous les citoyens sont égaux dans leurs devoirs et leurs droits, représente un réel espoir d’avancement pour de nombreuses personnes, à commencer par les membres de la communauté juive du Maroc. Car, cette-dernière, qui a toujours su rester discrète sur ses griefs et aspirations, n’en revendique pour autant pas moins son droit à la citoyenneté à part entière.
En effet, les 2500 juifs marocains du Maroc possèdent un statut différent des autres citoyens puisqu’ils sont « dhimmi », c’est-à-dire placés sous la tutelle et la protection des lois islamiques. Or, la Nouvelle Constitution, qui consacre l’égalité des droits et des devoirs de tout un chacun, devrait permettre de « constitutionaliser la citoyenneté de la communauté juive dans son ensemble, en lui donnant sa pleine légitimité » indique la politicienne et auteur juive Maguy Kakon.
Cette dernière, qui déplore le fait qu’au Maroc les citoyens juifs soit d’abord « qualifié de juifs » avant d’être vus comme « des citoyens à part entière », souligne néanmoins les efforts entrepris par le pouvoir politique marocain dans le sens d’une meilleure intégration, « réussie et pérenne », des membres de la communauté juive dans le pays. Mme Kakon sait de quoi elle parle puisque son parcours emblématise à lui-seul ce modèle d’intégration réussie : en 2007, elle est en effet devenue la première femme juive à concourir à une élection au Maroc, une initiative qu’elle a d’ailleurs réitérée en 2011.
Une jeunesse juive qui « booste l’économie du Maroc »
Mais le dynamisme et la volonté ne sont pas que l’apanage de la passionaria. De son propre aveu, 10% de la communauté juive marocaine est composée de trentenaires et quadragénaires au moins aussi actif qu’elle qui « boostent l’économie marocaine » : « ce sont des opérationnels et des décideurs placés dans les banques, l’industrie, les services ou autres et dont l’esprit d’entreprenariat a un effet dynamisant sur l’économie du pays » précise-t-elle. A ce propos, Mme Kakon ajoute que depuis « l’intronisation de Mohammed VI en 1999, de nombreux jeunes juifs partis vivre à l’étranger sont rentrés au pays pour créer leur entreprise », ce qui, « en plus d’être une première, prouve l’attachement qui lie ces jeunes à leur Mère Patrie ».
Enfin, quand interrogée au sujet du discours d’André Azoulay de Toronto, cette femme de terrain, jeune et engagée, ne peut s’empêcher d’y aller d’une critique furtive : « Il est très loin des problèmes qui secouent notre communauté ». Ce décalage la renvoie d’ailleurs au Comité des juifs du Maroc dirigée par une gérontocratie poussiéreuse qui a du mal à céder sa place à la jeunesse : « notre président a 94 ans et le Comité est dirigée depuis 24 ans par la même personne dans une opacité totale » indique-t-elle. Et de rajouter : « il est temps de laisser la place aux jeunes. D’être dans l’air du temps. »
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piducas a écrit:
Ce qu'on peut reprocher aux juifs c'est leur double allégeance ; il ne feront jamais partie à 100% de la communauté du pays. Il faut dire aussi que le reste du pays ne se gênera pas de les mettre à l'index.
à choisir ils préféreront certainement Israël ou un autre pays où il se sentiraient mieux intégré ; on l'a vu avec les Juif Algériens qui pourtant présent ou converti dans le pays depuis plus de 2000 ans, on tous quitté le pays pour la France en 1962.
Le plus comique c'est qu'ils se prétendent pieds noir !
Ils me font penser au loup ; vous aurez beau l'avoir recueilli et apprivoisé dès sa naissance ; le jour où il entendra les siens hurler dans la montagne, il hurlera avec eux et courra les rejoindre.
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piducas a écrit:
Ce qu'on peut reprocher aux juifs c'est leur double allégeance ; il ne feront jamais partie à 100% de la communauté du pays. Il faut dire aussi que le reste du pays ne se gênera pas de les mettre à l'index.
à choisir ils préféreront certainement Israël ou un autre pays où il se sentiraient mieux intégré ; on l'a vu avec les Juif Algériens qui pourtant présent ou converti dans le pays depuis plus de 2000 ans, on tous quitté le pays pour la France en 1962.
Le plus comique c'est qu'ils se prétendent pieds noir !
Ils me font penser au loup ; vous aurez beau l'avoir recueilli et apprivoisé dès sa naissance ; le jour où il entendra les siens hurler dans la montagne, il hurlera avec eux et courra les rejoindre.
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a écrit:
Cette dernière, qui déplore le fait qu’au Maroc les citoyens juifs soit d’abord « qualifié de juifs » avant d’être vus comme « des citoyens à part entière »…
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a écrit:
elle souligne néanmoins les efforts entrepris par le pouvoir politique marocain dans le sens d’une meilleure intégration, « réussie et pérenne », des membres de la communauté juive dans le pays.
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a écrit:
Enfin, quand interrogée au sujet du discours d’André Azoulay de Toronto, cette femme de terrain, jeune et engagée, ne peut s’empêcher d’y aller d’une critique furtive : « Il est très loin des problèmes qui secouent notre communauté ». Ce décalage la renvoie d’ailleurs au Comité des juifs du Maroc dirigée par une gérontocratie poussiéreuse qui a du mal à céder sa place à la jeunesse : « notre président a 94 ans et le Comité est dirigée depuis 24 ans par la même personne dans une opacité totale » indique-t-elle. Et de rajouter : « il est temps de laisser la place aux jeunes. D’être dans l’air du temps. »
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Naeim Giladi a écrit:
J'étais désillusionné par ce que j'ai trouvé en Terre Promise, désillusionné personnellement, désillusionné par le racisme institutionnalisé, désillusionné par ce que j'ai commencé à apprendre sur les cruautés du sionisme. Le principal intérêt d'Israël pour les juifs des pays musulmans venait de ce qu’ils constituaient une main d'œuvre bon marché, particulièrement pour le travail de ferme qui était indigne des juifs de l'Est européen. Ben Gourion avait besoin des juifs « orientaux » (i.e. arabes, NDT) pour cultiver les milliers d'acres de terre abandonnés par les Palestiniens qui ont été chassés par les forces israéliennes en 1948 [2].
Et j'ai commencé à découvrir les méthodes barbares employées pour débarrasser l'État naissant d'autant de Palestiniens que possible. Le monde recule aujourd'hui d’horreur à l’idée de la guerre bactériologique, mais Israël a été probablement le premier à l'employer réellement au Moyen-Orient. Durant la guerre de 1948, les forces juives ont vidé les villages arabes de leur population, souvent par des menaces, parfois en abattant simplement une demi-douzaine d'Arabes désarmés comme exemple pour les autres. Pour s'assurer que les Arabes ne puissent revenir vivre dans ces villages, les Israéliens ont mis des bactéries de typhus et de dysenterie dans l'eau des puits.
Uri Mileshtin, un historien officiel la Force de Défense Israélienne, a écrit et parlé de l'utilisation d'agents bactériologiques [3]. Selon Mileshtin, Moshe Dayan, alors commandant de division, a donné des ordres en 1948 pour enlever les Arabes de leurs villages, pour aplanir au bulldozer leurs maisons, et pour rendre l'eau des puits inutilisables avec des bactéries de typhus et de dysenterie.
Acre était ainsi située qu'elle pouvait pratiquement se défendre avec une seule grosse pièce d'artillerie, alors la Haganah a mis des bactéries dans la source qui alimentait la ville. La source s'appelait Capri et elle courait au nord près d’un kibboutz. La Haganah a mis des bactéries de typhus dans l'eau allant à Acre, les gens sont tombés malades, et les forces juives ont occupé Acre. Cela a marché si bien qu'ils ont envoyé une équipe de la Haganah habillée en Arabes à Gaza, où il y avait des forces égyptiennes, et les Égyptiens les ont attrapés vidant deux bidons de bactéries de typhus et de dysenterie, dans les réservoirs d'eau sans motif et au mépris le plus éhonté de la population civile. « En guerre, il n'y a aucun sentiment », déclara l'un des hommes de la Haganah arrêté.
Mon activisme en Israël a commencé peu de temps après la réception d'une lettre du Parti Socialiste / Sioniste me demandant un coup de main pour leur journal en arabe. Quand je suis venu à leurs bureaux à la centrale de Tel-Aviv, j’ai essayé de me renseigner pour savoir à qui je devais m’adresser. J'ai montré la lettre à un couple,qui sans même la regarder, m'ont fait un geste de loin en disant : « Pièce N° 8 ». Quand j'ai vu qu'ils n'avaient même pas lu la lettre, je me suis renseigné auprès de plusieurs autres. Mais la réponse était identique, « Pièce N° 8 », sans un regard au papier que je mettais devant eux.
Alors je suis allé dans la pièce 8 et j'ai vu que c'était la section des Juifs des pays musulmans. J'étais dégoûté et en colère. Soit je suis membre du parti, soit je ne le suis pas. Ai-je une idéologie ou une politique différente parce que je suis juif arabe ? C'est de la ségrégation, pensais-je, exactement comme une section des nègres. J'ai tourné les talons et je suis sorti. C'était le début de mes protestations publiques. Quand la même année j'ai organisé une manifestation à Ashkelon contre la politique raciste de Ben Gourion, 10.000 personnes y ont participé.
Il n'y avait pas beaucoup d'opportunités pour ceux d'entre nous qui étions citoyens de deuxième classe pour faire grand’chose à ce sujet alors qu’Israël était en état de guerre contre ses ennemis extérieurs. Après la guerre de 1967, j'étais moi-même dans l'armée et je servais au Sinaï quand les combats se poursuivaient le long du Canal de Suez. Mais le cessez-le-feu avec l'Égypte en 1970 nous donna une ouverture. Nous avons pris la rue en nous organisant politiquement pour exiger l'égalité des droits. Si c'est notre pays, si on compte sur nous pour que nous risquions nos vies dans une guerre de frontière, alors nous comptons sur une égalité de traitement.
Nous avons mené la lutte avec tellement de ténacité et avons reçu tant de publicité que le gouvernement israélien a tenté de discréditer notre mouvement en nous appelant les « Panthères Noires d'Israël ». Ils pensaient en termes racistes, vraiment, en supposant que le public israélien rejeteraient une organisation dont l'idéologie était comparable à celle des noirs radicaux US. Mais nous avons vu que ce que nous faisions n'était pas différent du combat des Noirs aux USA, contre la ségrégation, la discrimination et le traitement inégal. Plutôt que rejeter l'étiquette, nous l'avons adoptée fièrement. J'avais des affiches de Martin Luther King, de Malcolm X, de Nelson Mandela et d'autres militants de droits civiques placardées partout dans mon bureau.
Avec l'invasion israélienne du Liban et les massacres de Sabra et de Chatila - parrainés par Israël -, j'en avais assez d'Israël. Je suis devenu citoyen US et me suis assuré de l'annulation de ma nationalité israélienne. Je n'aurais jamais pu écrire et publier mon livre en Israël, pas avec la censure qu'ils imposaient.
Même en Amérique, j'ai eu de grandes difficultés pour trouver un éditeur parce que beaucoup sont sujets à des pressions d'un genre ou d'un autre de la part d'Israël et de ses amis. En fin de compte, j'ai payé 60.000 dollars de ma propre poche pour publier Ben Gurion's Scandals : How the Haganah & the Mossad Eliminated Jews (Les scandales de Ben Gourion : Comment la Haganah et le Mossad ont éliminé des juifs), pratiquement le montant entier de la vente de ma maison en Israël.
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Ka rim a écrit:Citation
piducas a écrit:
Ce qu'on peut reprocher aux juifs c'est leur double allégeance ; il ne feront jamais partie à 100% de la communauté du pays. Il faut dire aussi que le reste du pays ne se gênera pas de les mettre à l'index.
à choisir ils préféreront certainement Israël ou un autre pays où il se sentiraient mieux intégré ; on l'a vu avec les Juif Algériens qui pourtant présent ou converti dans le pays depuis plus de 2000 ans, on tous quitté le pays pour la France en 1962.
Le plus comique c'est qu'ils se prétendent pieds noir !
Ils me font penser au loup ; vous aurez beau l'avoir recueilli et apprivoisé dès sa naissance ; le jour où il entendra les siens hurler dans la montagne, il hurlera avec eux et courra les rejoindre.
J'hallucine complétement !
Est-ce que vous vous rendez compte que vous condamnez les Juifs dans leur globalité sur base d'un article discutable dont l'auteur est Juif lui-même
Pour info, de nombreux juifs ont milité pour l'indépendance de l'Algérie aussi bien en Algérie et qu'en France.
Ensuite, pq reprocher aux Juifs d'avoir quitter l'Algérie alors que,durant la même période, de nombreux musulmans ont émigré en France?
Pour terminer, je vous dis, pauvres petits esprits limités et obtus qu'ils sont chez eux depuis des milliers d'années.
Quant au problème israelo-palestinien, je me demande ce qu'ils attendent pour créer une confédération avec comme capitale Jérusalem. Un ange-exterminateur, peut-être ?
Habibe
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salmones a écrit:
Salam,
Il ne reste plus que 2500 juifs au Maroc !
Eh bah, c'est pas grand-chose quand on sait que les français, par exemple, sont 20 fois plus nombreux au Maroc.