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Mon journal comme immigrant
j
28 juin 2010 03:37
Bonjour,

je l'ai raconté plusieurs fois, à plusieurs personnes, mais je vais prendre le temps de la partager avec vous...C'est une histoire d'un immigrant, c'est l'histoire de ma vie.

Chapitre 1:

Voila. La porte s'est refermée à jamais sur tes yeux et ton pauvre sourire.

Quatre ans de mariage partis en fumée.

Nous n'avions vécu que 2 ans et quelques mois ensembles, le reste du temps ayant été grugé par les procédures d'immigration, mais cela m'avait paru une éternité.

En descendant les marches de l'immeuble le seul sentiment que j'éprouvais était un sentiment de liberté totale !

Enfin libre !

Libre de vivre comme je l'entendais. Libre de vivre selon mes valeurs et mes croyances ! Libre surtout de voir qui je voulais et quand je le voulais sans avoir à rendre des comptes.

J'avais rencontré Hélène sur un tchatte de discussion. Nous avons discuté ensemble pendant près de un an. Je la trouvais vraiment formidable !

Québécoise elle avait divorcé d'un québécois qui lui avait mené la vie dure. Du moins, c'est ce qu'elle me raconta lors de ces longues soirées passées a bavarder. Elle vivait avec 2 jeunes enfants que le père ne voyait qu'une fin de semaine sur deux.

La première fois que je vis sa photo je tombai sous le charme. Brunette, les yeux verts, le sourire étincelant, elle avait tout pour me plaire.

Ah ! oui j'ai oublié de me présenter. Ali. Marocain. 35 ans et... célibataire.
j
28 juin 2010 03:37
Chapitre 2:



Je vivais au Maroc, à Tanger dans la maison de mes parents. J’ai cinq frères et sœurs. Mes trois sœurs étaient mariées et elles vivaient avec leurs maris dans différentes villes du Maroc, ce qui avait causé bien du chagrin à ma mère. Fort heureusement, mon frère Salim s’était marié et sa femme, Fatima, s’occupait de ma mère et l’aidait aux différentes tâches ménagères. Mais ma mère et elle ne s’entendait pas très bien et il y avait souvent des disputes à la maison.

Mon père était souvent absent. En fait, il ne rentrait la plupart du temps que pour donner son salaire à ma mère et dormir. Il ne supportait pas les disputes et préférait être à la Mosquée lorsqu’il ne travaillait pas.

Moi j’étais le plus jeune et le préféré de ma mère qui ne me refusait rien.

Mon frère Rachid, était policier. Il n’était pas encore marié et menait la grande vie. Ma mère avait bien tenté de le marier à plusieurs jeunes filles mais sans succès.

Un jour de janvier 2000 j’annonçai à ma mère que j’avais fais la connaissance d’une Canadienne très gentille et que je voulais l’inviter à nous rendre visite au Maroc durant l’été.

Ma mère, Fatima ma belle-sœur, Salim et Rachid me demandèrent alors qu’elles étaient au juste mes intentions concernant cette femme. Je leur avouai alors que j’en avais marre du Maroc et que je voulais aller voir ailleurs.

Je n’avais que des petits boulots de misère et aucun avenir au Maroc alors qu’au Canada j’allais pouvoir gagner plein d’argent et pouvoir faire des études à l’Université ou encore ouvrir ma propre entreprise.

Fatima, Salim et Rachid se mirent aussitôt à faire des projets. Ils pourraient venir me voir au Canada et peut-être qu’ils pourraient eux aussi s’y établir un jour !

Ma mère demanda à mon père de me raisonner mais rien n’y fit. Elle pleura. Cria. Resta enfermée dans sa chambre pendant des semaines mais je ne changeai pas d’avis.

Maintenant il me fallait voir ce que Hélène allait penser de tout ça.

Nous discutions alors depuis près de un an et je savais qu’elle était follement amoureuse de moi. Elle m’avait même envoyé des photos « spéciales » que je gardais bien caché sur une disquette.

J’avais ramassé des sous. Du moins suffisamment pour payer son billet d’avion. Et c’est le cœur plein d’espoir que j’allai sur l’Internet ce soir là en croisant les doigts.


A suivre ...
j
28 juin 2010 03:38
Chapitre 3

Elle arriva à l’heure pile. Elle ouvrit aussitôt la cam. Elle portait une tenue très sexy comme elle en avait prit l’habitude depuis quelques mois.

Après les salutations d’usage et les dernières nouvelles des enfants et du travail j’en vins au vif du sujet.

« Habibati tu sais que je t’aime énormément ! »
« Mais oui mon chéri moi aussi je t’aime ! »
« Je n’en peux plus de vivre sans toi ! »
« Moi aussi je trouve ça très dur Ali ! »
« Et si je t’invitais à venir me voir au Maroc cet été ? »
« Allez au Maroc ! Tu es sérieux ? »
« Mais oui ! Je suis très sérieux habibati ! Tu m’as dis que ton ex-mari va pendre les enfants pour les vacances scolaires, tu pourrais venir ici passer quelques semaines, qu’en dis-tu ? »
« Moi ? Visiter le Maroc ? Aller te voir ? »
« Alors qu’en penses-tu ? J’ai tellement envie de te voir ! Et puis, je pourrai te présenter à ma famille. Il est temps que je leur présente la femme que j’aime ! »
« Tu leur as parlé de moi ? »
« Mais oui, qu’est-ce que tu crois ? Je suis un mec sérieux moi ! »

Nous avons beaucoup parlé ce soir là et quelques jours plus tard elle me dit qu’elle était d’accord, qu’elle allait venir au Maroc me voir. Qu’elle s’était organisé avec le travail et pourrait prendre un mois de vacance !

Il me restait à peine 6 mois pour tout organiser. Mais surtout pour lui faire accepter ma demande en mariage.

Je lui envoyai l’argent par Western Union. Elle acheta son billet aussitôt. Il n’y avait pas de temps à perdre car l’été, c’est la haute saison, et la majorité des Marocains vivant à l’étranger rentrent en masse pour les vacances.

Tous les soirs nous discutions jusqu'à une heure très tardive. Ça me coûtait un peu cher mais fort heureusement le cybercafé appartenait à mon cousin Walid et il me faisait un très bon prix.

Un soir, je dis à Hélène que je n’étais plus certain que ce soit une bonne idée qu’elle vienne me voir au Maroc.

Que déjà je trouvais ça dur de devoir la laisser soir après soir et qu’il me serait difficile de la laisser repartir après sa visite en juillet !

Hélène me dit alors qu’elle aussi trouvait dur de vivre un amour à distance mais qui pouvions-nous si nous vivions dans deux pays différents !

Ce soir là je la quittai en pleurant. Elle était bouleversée.

Je ne revins pas sur le net avant cinq jours. Hélène était super inquiète. Elle m’envoya des tas de courriels, SMS et même me laissa deux messages sur mon cellulaire.

Quand je réapparus sur le MSN cinq jours plus tard elle était « mure » pour la grande demande !

A suivre ...
j
30 juin 2010 02:31
Chapitre 4

Je dis alors à Hélène, que j’avais bien réfléchis. Que je ne pouvais vivre sans elle ! Que j’étais prêt à tout quitter pour vivre auprès d’elle ! Que j’accepterais n’importe quel boulot ne serait-ce que pour pouvoir avoir le bonheur de vivre auprès d’elle et des enfants que j’aimais comme les miens !

Hélène, qui avait beaucoup souffert de ma « disparition » de quelques jours accepta ma demande en mariage.

Elle non plus ne pouvait vivre sans moi mais ne pouvait envisager de vivre au Maroc. Il y avait les enfants, son travail etc.

La meilleure solution consistait donc à ce que moi j’aille vivre au Québec.

Durant les semaines qui suivirent nous ne parlâmes que du mariage. Je lui envoyai de jolies robes faites par ma tante qui était couturière. Un très beau collier. Des petits cadeaux pour les enfants. Hélène était ravie.

Je lui dis que je voulais un très grand mariage traditionnel, parce qu’on ne se marie qu’une fois dans la vie et que je voulais qu’elle soit comme une princesse.

Hélène était éblouie. Fallait-il que je l’aime pour que j’organise un mariage aussi grandiose !

En fait, j’aimais bien Hélène. Elle était gentille, jolie et assez docile. J’aurais pu moins bien tomber comme mon copain Driss qui avait marié une Américaine de 15 ans son aînée, moche et dure de surcroît. Driss m’avait dit que depuis son arrivé aux États Unis, elle n’avait pas cessé de le harceler pour qu’il se trouve un emploi ne lui laissant même pas le temps de s’habituer à son nouvel environnement.

J’avais un peu peur de ce qui m’attendait au Canada mais je me disais que ça ne pourrait être pire que le Maroc !

Hélène vivait dans une jolie maison. Les enfants étaient suffisamment âgés pour ne pas me causer trop de problème et puis elle avait un bon emploi.

Nous étions à quelques semaines du jour J lorsque Hélène me dit qu’elle avait parlé de notre mariage avec ces parents. Ceux-ci étaient inquiets. Ils avaient entendu tellement d’histoires d’horreurs concernant les musulmans qui mariaient des femmes pour les papiers etc.

Oh ho !

Je n’avais pas prévu ce pépin.

Je dis à Hélène que, si elle le souhaitait, je pouvais tout annuler. Bien sur, je devrais alors assumer de lourdes dépenses puisque j’avais réservé une salle etc. mais que pour moi ce qui m’importait c’était elle. Que ces parents étaient les bienvenus s’ils voulaient me rencontrer et rencontrer ma famille etc. !
Cela rassura Hélène et elle me promit qu’elle ne changerait pas d’avis. Après tout, c’était sa vie me dit-elle !

À suivre …
2 juillet 2010 14:20
ali,,,, mon cher ami,,,tu es là,,,,thumbs up c'est ( amina)

je connais ton histoire,dans un autre forum, je ne révèlerais rien,,,

mai , tu nous a promis une surprise a la fin ???? on l'attend toujours

au plaisir de te lire ali,
si les mérites de tout sorte pouvais arrêter les cours des années je ne vieillirai jamais mais puisqu'il m'est impossible de commander au temps qui s’enfuie malgré moi,,,,,,
j
4 juillet 2010 06:57
Si t'avais lu l'histoire jusqu'à,a la fin, je l'avais dit la surprise...
7 juillet 2010 17:17
Citation
jamalqc a écrit:
Si t'avais lu l'histoire jusqu'à,a la fin, je l'avais dit la surprise...



ok,,, mon ami,, va y continu ici,,, sa me fait plaisir de te relire merci
si les mérites de tout sorte pouvais arrêter les cours des années je ne vieillirai jamais mais puisqu'il m'est impossible de commander au temps qui s’enfuie malgré moi,,,,,,
a
9 juillet 2010 18:47
Bah c'est quoi la suite j'espère que ça va !?
 
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