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Jack l'éventreur serait une femme....Jackie l'Eventreuse
S
4 mars 2007 04:26
Et si le tueur en série qui a terrorisé l'Angleterre victorienne était une femme? Les traces d'ADN retrouvées sur des lettres datant de 1888 relancent une piste inexplorée


Ce matin de septembre 2005, cent dix-sept ans après les faits, Ian Findlay, un biologiste écossais vivant en Australie, examine ces documents avec précaution, de ses mains gantées. Tout est là, devant lui, sur une table des Archives nationales britanniques, à Londres. L'une des lettres, écrite à l'encre rouge et tachée de sang, retient son attention. Comme beaucoup d'autres, elle est signée «Jack the Ripper». A ses côtés, Stewart Evans, ancien policier et expert réputé de cette énigme, désigne un autre courrier: «Ici, le meurtrier décrit la façon dont il a éventré sa victime, en lui arrachant le foie après l'avoir égorgée. Seul le coupable pouvait connaître ce détail.»

C'est ainsi, en partant de ces archives, que Findlay l'Australien d'adoption et Evans le Britannique vont relancer, à leur manière, ce fait divers d'exception. Après une année de recherches, ils affirment aujourd'hui que la personne qui terrorisa cette année-là l'Angleterre victorienne était peut-être une femme! Jacqueline l'Eventreuse et non Jacques l'Eventreur.

L'hypothèse n'est vraiment pas nouvelle. A l'époque, elle avait déjà été soutenue - sans preuves irréfutables - par Frederick Abberline, l'inspecteur de Scotland Yard chargé du dossier. La vraie nouveauté est scientifique: plus d'un siècle plus tard, la génétique vient conforter cette théorie et apporter un nouvel éclairage sur l'une des plus grandes énigmes de l'histoire du crime. Tout cela grâce au Pr Findlay...


Qui était l'Eventreur? Depuis 1888, les suspects n'ont pas manqué. Outre Mary Pearcey, les principaux sont les suivants:

Francis J. Tumblety, un médecin américain, est arrêté en novembre 1888. La police le soupçonne en raison de son passé de charlatan et de sa haine des femmes. Libéré sous caution, il s'enfuit aux Etats-Unis.
Aaron Kosminski, un coiffeur d'origine polonaise, est suspecté pour ses tendances meurtrières et misogynes. Un témoin le met en cause, mais refuse de confirmer ses propos lors du procès.
Albert Victor, le prince de Galles (1864-1892), figure lui aussi sur la liste des suspects. Cette hypothèse extravagante fait scandale en 1962, avec la publication d'un ouvrage reprenant les notes du médecin de la reine. Ces documents évoquent les penchants du prince pour le sexe et le sadisme. Cette piste, jugée peu crédible par les spécialistes, n'aboutira pas plus que les précédentes.


Cet homme de 39 ans, dont le laboratoire dépend de la Griffith University de Brisbane (Queensland), est connu pour avoir mis au point, en 1997, une technique permettant de retrouver, à l'aide d'une seule cellule (contre 200, au moins, auparavant), l'ADN d'une personne ayant vécu il y a deux cents ans. Depuis cette découverte, la police australienne a fait appel à lui à plusieurs reprises pour élucider d'anciens meurtres. Jamais, pourtant, il n'aurait imaginé que ses compétences en biologie moléculaire le mèneraient un jour à s'intéresser au dossier «Jack l'Eventreur».


Il se trouve en fait que sa découverte, rendue publique par l'université d'Oxford, a attiré l'attention des passionnés de cette affaire, toujours nombreux en Grande-Bretagne. «En 2004, raconte-t-il, un collectionneur britannique m'a envoyé une mèche de cheveux ayant semble-t-il appartenu à l'une des proies de "Jack". Cela me paraissait farfelu. Mais j'ai par la suite reçu d'autres mèches provenant des descendants de la victime. J'ai comparé ces ADN...»
a
4 mars 2007 16:25
Très intéressant l'article. C'est vrai que c'est étonnant de n'avoir toujours pas trouver le ou la coupable puisqu'une femme pourrait en faite être l'auteur de ces crimes.
Affaire à suivre.
Merci Swingue pour l'article.
 
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