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J'ai trouvé comment lutté très efficacement contre la corruption.
27 octobre 2013 17:46
Maroc : destination touristique prisée d’Afrique du nord, avec notamment ses stations balnéaires et ses célèbres randonnées dans l’Atlas. Mais dans l’envers du décor, il existe un phénomène connu de tous et qui, aujourd’hui encore, continue de plomber l’image du royaume : la corruption. Reportage



Direction Casablanca où nous avons tenté d’en savoir un peu plus sur la manière dont les policiers travaillent et le train de vie qu’ils mènent. Le roi Mohammed VI est en visite dans son palais casablancais. Les fonctionnaires ont pour l’occasion revêtu leur plus bel uniforme et les abords du palais sont d’une propreté irréprochable (et rare). RAS dans la ville, tout semble rouler. Enfin du moins, jusqu’à son départ de la capitale économique. Retour à la réalité donc, entre incivilité routière et infractions permanentes, les agents ne savent plus où donner de la tête au point que certains ferment les yeux sur de nombreux abus, tellement la masse de travail est énorme.

Un policier posté sur la route qui longe le palais royal, boulevard Mohammed VI, semble submergé. Entre deux coups de sifflet nous décidons de l’aborder, prétextant rechercher une rue. Après qu’il nous ait informé de manière plutôt sèche, nous lui demandons tout sourire si le métier de policier au Maroc n’est pas difficile, histoire de détendre l’atmosphère. Au même moment, un carambolage est évité de justesse, un chauffard qui venait de griller un feu rouge en pleine heure de pointe. « Enta chof, bla man jawbek », « Tiens regarde, il n’est pas nécessaire que je te réponde », s’exclame-t-il, dépité. Il semble anxieux, nous décidons de nous éloigner sans aborder le sujet tabou de la corruption. De toute manière, taxer à cet endroit-là de l’argent aux automobilistes serait une rude épreuve. En réalité, cette pratique s’opère surtout sur les routes de campagne, sur les nationales, les autoroutes ou lors d’arrestations ciblées dans la ville, pour infraction au code de la route.

Le commissaire et sa petite entreprise

Des barrages au Maroc, vous êtes certains d’en trouver au moins un sur votre passage, si vous quittez la ville. Il y a les barrages de filtrage, installés par mesure de sécurité, et les barrages à bakchich. Sans complexe, les policiers réclament de l’argent aux usagers, témoigne Karim, un routier qui en fait souvent les frais. Les sommes varient en fonction de la tête du « client ». Les autocars ou les taxis versent en moyenne 40 ou 50 dirhams, parfois moins, les transporteurs clandestins donnent au minimum 50 dirhams, quant aux narcotrafiquants cela dépend de la cargaison. « Si jamais tu refuses de donner, ils trouveront n’importe quel prétexte pour t’embêter. Ils te chercheront la petite bête et seront à l’affut du moindre défaut sur la voiture ou dans tes papiers ». C’est donc forcé que Karim donne parfois quelques pièces pour rouler l’esprit tranquille. En fonction du trafic, un barrage peut faire gagner jusqu’à 2 000 dirhams (presque 200 euros) par jour. Mais où va cet argent ?

A Casablanca, un de nos contacts, Hakim, employé dans un laboratoire pharmaceutique en périphérie de la ville, 34 ans et père de trois enfants, connaît bien le système, puisque l’un de ses cousins est un ancien gendarme. « Ils prennent leur part et doivent donner la majorité du pot à leur supérieur qui lui-même reverse une somme importante à son supérieur ». Telle une entreprise privée, les fonctionnaires se partagent les bénéfices en fonction du grade. Et en cas de refus ? « Tu te fais éjecter sur un autre site paumé, au milieu de nul part ». Un système bien rodé, digne d’un conte mafieux. Le cousin de Hakim, Abdelhamid, était gendarme dans la capitale, Rabat. L’histoire de ce fonctionnaire que nous avons pu rencontrer avec Hakim est digne d’un cauchemar.

La descente aux enfers

Installé paisiblement à Rabat avec sa femme et ses trois enfants, Abdelhamid est un citoyen sans histoire. Mais cette routine angélique vire rapidement au drame. Son supérieur lui réclame des « cadeaux ». « Je lui ai répondu que je ne mangeais pas de ce pain-là. J’ai été rétrogradé puis muté. Mon salaire avait considérablement diminué, je ne pouvais plus subvenir aux besoins de ma famille ». Une virée dramatique qui a poussé Abdelhamid, 45 ans, à se lancer dans de petits trafics pour arrondir les fins de mois. Mais cet ex-gendarme, qui ne rentre pas dans les "cases", dérange. Son supérieur veut absolument se débarrasser de lui. Il lance une enquête discrète à son sujet. Ses petits trafics sont découverts et Abdelhamid est arrêté. « J’ai passé 3 ans de ma vie en prison, loin de mes enfants ». Et comme un malheur n’arrive jamais seul, pendant son incarcération, son épouse réclame le divorce. « J’ai tout perdu, mon travail, ma femme, mes enfants et même ma maison. Je suis depuis hébergé chez des proches », raconte-t-il révolté.

Pourquoi n’a-t-il pas prévenu d’autres autorités de la gendarmerie royale ? « Si jamais un plaignant envoie une lettre, l’officier convoquera le chef mis en cause pour lui demander de calmer ses équipes. Rien d’autre ne se passera », se désole Abdelhamid. La raison en est simple, l’officier lui-même touche ses pots-de-vin et toute personne susceptible de nuire à ce système pyramidal est de fait écartée. D’après Hakim, ce système n’est pas prêt de changer « surtout avec une monarchie au pouvoir où tout est lié au principe de respect, de royauté et de soumission ». Il faudra encore de longues, de très longues années avant que la situation ne change.

Hassan Bellouti dit stop

Souvenez-vous de l’histoire de ce policier, Hassan Bellouti, qui travaillait au barrage policier de Sidi Kacem. Les sommes ramassées par Hassan et ses collègues étaient partagées entre les agents de service et le commissaire. Bellouti faisait partie de ce système corrompu, sauf que lui préférait garder les trois quart de l’argent qu’il ramassait avant de partager le reste avec ses collègues. Averti de ces pratiques, son supérieur veut le muter à la circulation, le pire cauchemar d’un policier, dans le petit village de Machraâ Belksiri. Bellouti a bien tenté de racheter sa « liberté » en versant, lui et sa femme, des sommes importantes et des produits de contrebande au commissaire, selon Bladi.net. En vain, Bellouti ne réintègrera pas le fameux barrage où l’argent coule à flot. D’après lui, le commissaire et le commandant de la Gendarmerie régionale où il était employé reçoivent chacun entre 10 et 15 000 dirhams (presque 1 000 à 1 500 euros) de pots-de-vin par mois.

Exaspéré par la situation, Hassan Bellouti, policier depuis 1982, père de cinq enfants, veut porter plainte contre ses supérieurs et dénoncer la corruption dans la région. Trois de ses collègues tentent de le dissuader. Bellouti sort son arme et les tue, le 10 mars 2013. Un coup de folie expliquera-t-il…

Les MRE ne sont pas épargnés

Le plus important barrage à bakchich a lieu en pleine période estivale, à Tanger. Un barrage implanté dans le port, par les services de douane. Chaque été, des milliers de Marocains résidant à l’étranger (MRE) font leur retour au pays en voiture. Après avoir traversé le détroit de Gibraltar, les mésaventures commencent. Au mieux, certains ressortent rapidement du port, si un proche travaille dans la douane. Au pire, l’attente peut être interminable avant de récupérer son passeport tamponné et de se faufiler vers la sortie du port. L’astuce pour ne pas attendre indéfiniment ? Etre généreux avec les douaniers qui n’hésitent pas à choisir eux-mêmes leurs provisions en fouillant dans les valises. Pour le reste, tout marche au pourboire et on vous le fait comprendre à base de : « Voilà votre passeport. Et pour le café alors ? », traduisez : « Et mon pourboire alors ? ».

Yanis, un Maroco-espagnol peu habitué à se rendre dans son pays maternel, ne l’avait pas compris de cette oreille-là. Le jeune médecin madrilène de 31 ans a surpris le douanier en lui répondant : « Non merci, je n’ai pas le temps de prendre un café ». Et c’est sans encombre que Yanis a pris la route vers Casablanca où nous l’avons retrouvé afin qu’il nous livre ses impressions. C’est seulement en racontant l’anecdote à sa mère qu’il comprit que le douanier lui demandait de l’argent et non de prendre un café avec lui. Voilà une réplique, à adapter selon le contexte, qui pourrait inspirer bon nombre de MRE pour l’été 2014 !
Nadafa minal imane wal imane minal islam... il est temps de subsidier les panneaux solaires
27 octobre 2013 17:48
Au premier flagrant déli,

Une commission avec un expert comptable et un financier analyse la situation économique de la personne incriminé (afin de faire un point).

Deuxième flagrant déli, la personne est immédiatement mis en faillite personnelle tout les biens qui lui appartiennent reviennent à l'ETAT.

Voilà c'est très simple et efficace
Nadafa minal imane wal imane minal islam... il est temps de subsidier les panneaux solaires
28 octobre 2013 00:31
Sinon concrètement ,c'est quoi ta solution?
Je me suie fait mal aux yeux à lire tous ces petits caractères mais je n'y voit pas de réponse?
28 octobre 2013 13:37
il parait que meme la NSA qui arrive a tout ecouter s'est vu taxé par la douane
crying(
depuis, ils n'utilisent plus les système électroniques mais passent directement a la caisse et reçoivent en échange tout les secrets en triple exemplaire avec emballage cadeau.

quand la corruption devient la religion d'Etat...... que reste t'il a faire?
z
28 octobre 2013 16:41
Moi j'appelle pas ça de la corruption mais plutôt des commissions et honoraires (comme si tu va voir le médecin ou l'avocat) : puisque l'état est incapable de verser des salaires corrects à ces gens ben ils comblent leur déficit personnel sur le dos des gens voilà.....

S'il y a 1 coupable là, c'est bien l'état en 1er ressort !

Danse
o
28 octobre 2013 16:42
Un gendarme a dit (véridique) : estimez-vous heureux que je sois corrompu car c’est 400 dh d’amande que vous devez payer au lieu de 100 que vous me donnez.
Quand vous faites une gaffe sur la route, le gendarme vous offre 300 dh !!! quel marocain les refuserait.
Cro-magnon veut parler si j’ai bien compris de la taxation sur train de vie. Il en était question au Maroc et puis l’idée a été abandonnée.
H
28 octobre 2013 20:56
Seulement un rappel coranique aux personnes qui pourraient perdre espoir .

Extrait de la sourate 26. Sourate des Poètes (Ash-Shu‘arâ’):
( que je vous encourage à lire entièrement: [www.hisnulmuslim.com] )

[........................]

"Souviens-toi lorsque ton Seigneur appela Moïse et lui dit : «Va trouver ce peuple pervers, [11] ce peuple de Pharaon, pour voir pourquoi ils ne craignent pas le Seigneur.» [12] – «Seigneur, dit Moïse, je crains qu’ils ne me traitent de menteur, [13] et de me sentir le cœur oppressé au point de ne pouvoir m’exprimer. Envoie plutôt Aaron ! [14] Au surplus, ils ont un crime à me reprocher et je crains qu’ils ne me mettent à mort.» [15] – «Il n’en sera rien, dit le Seigneur. Partez tous les deux munis de Nos signes. Nous serons avec vous et Nous écouterons. [16] Allez donc tous deux auprès de Pharaon, et dites-lui : “Nous sommes les messagers du Maître de l’Univers, [17] pour que tu renvoies avec nous les fils d’Israël.”«
[........................]
[18] Pharaon dit à Moïse : «Ne t’avons-nous pas élevé tout enfant parmi nous? N’as-tu pas passé plusieurs années parmi nous? [19] C’est à ce moment-là qu’en ingrat tu as commis le forfait que tu connais.»
[20] – «C’est vrai, répondit Moïse. Je l’ai commis quand j’étais encore du nombre des égarés. [21] Et je me suis enfui par crainte de vous. Aujourd’hui, mon Seigneur m’a donné la sagesse et m’a mis au rang des prophètes. [22] Est-ce là le bienfait que tu me rappelles, alors que tu gardes les fils d’Israël en esclavage?» [23] – «Qui donc est ce Seigneur de l’Univers?», demanda Pharaon. [24] – «C’est, reprit Moïse, le Seigneur des Cieux, de la Terre et des espaces interstellaires, pour peu que vous ayez la foi !» [25] – «Avez-vous entendu?», dit Pharaon à son entourage. [26] – «Oui, répliqua Moïse, c’est votre Maître et Celui de vos premiers ancêtres
[..........................]
Et les magiciens furent ainsi réunis au jour et au moment fixés. [39] Et il fut dit aux gens : «Voudriez-vous vous réunir,
[40] afin que nous suivions les magiciens, si ce sont eux les vainqueurs?» [41] Et lorsque les magiciens arrivèrent, ils demandèrent à Pharaon : «Aurons-nous une récompense, si nous sommes les vainqueurs?» [42] – «Assurément, répondit Pharaon, et vous ferez aussi partie de mon entourage.» [43] – «Jetez ce que vous avez à jeter», leur dit Moïse. [44] Ils jetèrent leurs cordes et leurs bâtons en disant : «Par la puissance de Pharaon ! C’est nous qui serons les vainqueurs !» [45] Après quoi, Moïse jeta son bâton ; et celui-ci happa aussitôt tous leurs artifices.
[46] Les magiciens tombèrent alors prosternés, [47] en disant : «Nous croyons au Seigneur de l’Univers, [48] le Dieu de Moïse et d’Aaron !» [49] – «Vous avez donc cru en lui, s’écria Pharaon, avant que je ne vous y autorise? Il est donc votre chef qui vous a appris la magie ! Vous ne tarderez pas à apprendre que je vais vous faire couper une main d’un côté et un pied de l’autre et que je vous ferai tous crucifier.» [50] – «Qu’importe, dirent-ils, car c’est vers notre Seigneur que se fera notre retour. [51] Nous souhaitons qu’Il nous pardonne nos péchés pour avoir été les premiers à nous convertir.»




Au bout du compte , il y a un compte . celui qui évite la corruption ne l'évite que pour son propre bénéfice.

A lire aussi l histoire d'Ibrahim ( sur lui paix et salut) et du roi Nemrod :
30 octobre 2013 01:07
pourquoi ne pas officialiser la corruption a l'instar de la

lutte contre la drogue

on connaitrait le volume que cela represente , la repartition

par secteurs , et les beneficiaires

officialiser ça voudrait dire que chaque citoyen obligé de corrompre

le signalerait sur un site public , en indiquant : ses coordonnées , la somme

l'endroit exact ou c'est passé la transaction

le tout sans recours possible contre le corrupteur
30 octobre 2013 15:56
Tout le monde est pourri , Sarko c'était carrément des valises de billets!
 
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