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Israël-Palestine: sur le Web, les "ultras" hystérisent le débat
18 juillet 2014 17:50
Israël-Palestine: sur le Web, les "ultras" hystérisent le débat

Par Adrien Sénécat, publié le 17/07/2014 à 15:56, mis à jour à 16:14
Ligue de défense juive, réseaux proches de Dieudonné et extrémistes de tous poils ont sur Facebook et Twitter un terrain idéal pour diffuser leurs idées en France. Les modérés, eux, peinent à se faire entendre.


Les militants pro-israéliens et pro-palestiniens les plus radicaux débordent les groupes traditionnels sur Internet, et parfois dans la rue.

capture d'écran/Youtube

"Mort aux Juifs", "on va leur montrer", "quand je lis ça, je me dis, les chambres à gaz, dommage"... Sur les réseaux sociaux, les commentaires antisémites se multiplient au rythme des bombardements sur Gaza. Les "ultras" sionistes ne sont pas en reste, avec des déclarations comme "merci au Hamas d'être aussi con, on va pouvoir bien vous éclater la gueule" ou "mourrez tous bande de racailles antisémites". Plus original, un djihadiste en Syrie recommande à ses contacts d'aller affronter des Juifs dans la rue, "un bon entrainement de combat" avant le djihad selon lui.

Le regain de tension entre Israël et le Hamas hystérise les internautes et la France n'est pas épargnée. Le nombre de commentaires mis hors-ligne sur la rubrique Monde de L'Express est ainsi presque deux fois plus élevé en ce mois de juillet qu'habituellement (53% contre 30%). Principaux motifs de rejet: insultes, propos antisémites/islamophobes et fausses informations.

Peut-on relier les commentaires haineux et les heurts entre pro-Palestiniens et pro-Israéliens de dimanche? "Les propos virtuels peuvent se traduire par des actes de violences physiques, acquiesce Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Nous sommes très inquiets de voir des propos antisémites particulièrement violents se répandre sous couvert d'antisionisme. Notez bien qu'ils écrivent souvent 'mort aux Juifs', et pas 'mort aux Israéliens'".
Presque 100 fois moins de "fans" que Dieudonné

Celui qui poste des propos violents sur Facebook n'est pas forcément voué à en venir aux mains ou aux armes. Le rappeur Booba s'en amuse d'ailleurs sur son compte Instagram: "On arrête pas des chars avec la 3G, écrit-il. Bombarder internet avec des 'sale juif' ou des 'free gaza' me fait bien sourire."

Reste que les commentaires radicaux qui fleurissent sur Facebook ou Twitter reflètent, au moins en partie, un climat bien réel qui dépasse les organisations traditionnelles. "Les réseaux sociaux peuvent permettre de mobiliser dans un but positif, on l'a vu avec les révolutions arabes, note Taoufiq Tahani, président de France Palestine Solidarité. Ils sont malheureusement aussi utilisés à des fins moins nobles, pour hystériser. Beaucoup de gens ni syndiqués, ni politisés, se tournent aujourd'hui vers des actions plus radicales et moins maîtrisées".

"Nous sommes conscients du risque. Nous nous efforçons d'utiliser les réseaux sociaux de façon responsable, de donner des informations fiables et de responsabiliser les citoyens à agir dans le cadre de la légalité et du respect des autres", poursuit Taoufiq Tahani, président de France Palestine Solidarité. Sauf que les 8000 abonnés de la page Facebook de l'association ne pèsent pas grand chose face aux 777 000 de celle de Dieudonné, dont la galaxie est particulièrement active ces derniers jours.

"La montée des discours extrêmes s'observe aussi sur Internet et elle n'épargne aucun milieu, constate Sacha Reingewirtz, président de l'Union des Etudiants Juifs de France (UEJF). Les gens se lâchent beaucoup plus aujourd'hui qu'il y a quelques années dans leurs discours sur les réseaux sociaux. Parfois, les provocations prennent la forme d'appel à se retrouver dans la rue pour en découdre. Toute la difficulté, c'est la vitesse de viralité des messages. Le temps judiciaire est beaucoup plus long."
De plus en plus de milices?

Les dirigeants du Crif et de France Palestine Solidarité se rejoignent pour dire que les messages "modérés" sont inaudibles alors que les franges radicales rencontrent un succès croissant. "La Ligue de défense juive n'est qu'un minuscule groupe avec lequel nous n'avons rien de commun", estime Roger Cukierman. "Minuscule" organisation qui, fait tout de même jeu égal avec son institution sur Facebook (un peu plus de 5000 abonnés).

"Dans le climat actuel, avec des Juifs qui se sentent souvent isolés et menacés, je redoute cependant qu'il y ait de plus en plus de gens qui souhaitent constituer des milices de ce type", reconnaît d'ailleurs le président du Crif.

"C'est la responsabilité de tout le monde de faire le maximum pour être clair et pédagogique, ajoute Taoufiq Tahani. Même au sein de notre action il y a parfois des débats houleux, des personnes qui demandent des actions plus radicales. A nous d'y répondre."

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S
19 juillet 2014 21:42
vivement que ça pète tout ça

une bonne grosse bombe nucléaire sur israel et la palestine
 
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