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En Israël, Benyamin Nétanyahou multiplie les annonces contradictoires sur la...
C
11 décembre 2009 22:57
De la main droite, j'impose un gel partiel de la colonisation ; de la main gauche, je prends des mesures l'encourageant : telle est la politique faussement schizophrénique menée par Benjamin Nétanyahou. Le jour même où des milliers de colons en colère ont manifesté dans le centre de Jérusalem, le bureau du premier ministre israélien a annoncé, mercredi 9 décembre, des mesures ayant pour effet d'accorder le statut de "zones de priorité nationales" à des colonies éparses en Cisjordanie, statut qui se concrétise par de nouvelles aides économiques.

Le plus significatif dans cette décision, qui devrait être approuvée dimanche par le gouvernement, est qu'elle va pérenniser des colonies qui, en cas d'accord sur les frontières d'un futur Etat palestinien, sont susceptibles d'être rétrocédées à l'Autorité palestinienne.

Une telle décision ne peut que renforcer les doutes sur la volonté de M. Nétanyahou d'aboutir à un accord de paix, et la détermination de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, de ne pas revenir à la table de négociations.

Plus de 110 000 colons vont donc bénéficier d'aides dans les domaines de l'éducation, de l'urbanisme et de l'emploi. Les localités et colonies concernées - notamment Ariel, Itamar, Nokdim, Betar Illit, Elon Moreh, le quartier juif de Hébron, Kiryat Arba, Emmanuel, ainsi que des colonies dans la vallée du Jourdain - sont situées à l'est de la "Ligne verte", la ligne de démarcation d'avant le conflit de 1967, et de la "barrière de sécurité" érigée en Cisjordanie par Israël, du moins selon son tracé actuel.

Encourager la dispersion

Il ne s'agit donc pas d'implantations faisant partie des deux grands "blocs de colonies" que sont le Goush Etzion et Maalé Adoumim, lesquels, bien qu'également situés à l'est de la "Ligne verte", seront intégrés à l'avenir - plus personne n'en doute -, dans les frontières de l'Etat israélien. Le gouvernement de l'ancien premier ministre Ehoud Olmert s'était refusé à prendre cette décision. Il avait expliqué que cela n'avait aucun sens d'encourager des colons à s'installer dans des implantations qui seront évacuées en cas d'accord de paix israélo-palestinien.

M. Nétanyahou a adopté une position inverse : il s'agit "d'encourager la dispersion de la population sur le territoire d'Israël et d'accroître sa présence à la périphérie et dans des zones proches des frontières", a souligné le bureau du premier ministre. Au total, le gouvernement va allouer 110 millions de shekels (19,7 millions d'euros) à cette extension des "zones de priorité nationales", qui devraient à terme concerner 1,9 million d'habitants, soit 25 % de la population israélienne, dont 40 % d'Arabes israéliens.

Yescha, le Conseil des colons, s'est félicité de la décision de M. Nétanyahou, tout en prévenant qu'elle n'atténuera en rien sa détermination à lutter contre le gel partiel de la colonisation. Celui-ci semble d'ailleurs être de plus en plus partiel : si l'on en croit le mouvement israélien La Paix maintenant, alors que le gouvernement avait annoncé que le gel épargnerait 3 000 projets de logements en Cisjordanie, le total serait en fait de 3 492 nouveaux logements exemptés.

La raison ? Plusieurs mois avant l'annonce du gel, Yescha a encouragé les colonies à jeter les fondations de centaines de nouvelles habitations. Or le gel ne s'applique pas, dès lors que des fondations existent. Qui avait prévenu Yescha ? "Nous avions anticipé", a expliqué benoîtement Pinchas Wallerstein, directeur général du Conseil des colons...

Le Monde.
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L
11 décembre 2009 23:47
Citation
a écrit:
si l'on en croit le mouvement israélien La Paix maintenant, alors que le gouvernement avait annoncé que le gel épargnerait 3 000 projets de logements en Cisjordanie, le total serait en fait de 3 492 nouveaux logements exemptés.

on devine bien que le gel concerne les nouveau projet mais que certain dossiers sur lequels il y avait un début de commencement on les poursuit
A
12 décembre 2009 22:39
Depuis la nuit des temps, les juifs ont joué ce jeu là et d'abord avec leur propre Créateur : des ghedara. Alors pensez bien qu'avec des humains ils vont pas se gêner.
A croire que c'est un trait de caractère inné en eux!
1
13 décembre 2009 00:30
Le projet sioniste a pour but de reprendre la totalité de la Palestine. Toutes les élucubrations politiques parlant de paix sont un leurre.
Ni radin ni pigeon, chacun paie sa part...
C
13 décembre 2009 10:22
Pourquoi de "reprendre"??Le terme m'étonne.Et m'inquiète...
s
13 décembre 2009 10:59
Les fourberies de Nétanyahou sont réputées et très appréciées par les amis occidentaux.
C
13 décembre 2009 21:07
Le gouvernement israélien a voté dimanche 13 décembre l'octroi de subventions supplémentaires aux colonies de peuplement juives en territoire palestinien occupé. L'objectif est de calmer les colons, après le moratoire de dix mois sur la construction de nouveaux logements dans les colonies décrété le mois dernier.

Des milliers de colons et de sympathisants ont manifesté mercredi soir à Jérusalem devant la résidence du premier ministre Benyamin Nétanyahou, contre ce gel provisoire et partiel - il ne concerne ni les 3 000 logements en cours de construction en Cisjordanie, ni Jérusalem-Est. Les colons dénoncent dans ce geste effectué sous la pression des Etats-Unis un acte gratuit et unilatéral en faveur des Palestiniens.

28 À 30 MILLIONS DE DOLLARS

Les mesures votées dimanche par 21 ministres, contre les 5 voix des ministres travaillistes, permettent d'inclure certaines colonies juives de Cisjordanie dans les zones de "priorité nationale" bénéficiant d'aides et d'exonérations fiscales. Les 110 000 colons qui y vivent devraient ainsi bénéficier de 28 à 30 millions de dollars de crédits supplémentaires.

Le ministre travailliste des affaires sociales Yitzhak Herzog a déploré que le gouvernement "accorde des aides à des implantations qu'il n'envisage pas d'annexer dans l'avenir", celles-ci semblant trop enclavées pour pouvoir rester israéliennes dans le cadre d'un futur accord de paix. Son collègue de la défense, Ehoud Barak, a expliqué que son refus consistait à ne pas encourager "l'extrémisme" des colons. Le parti d'opposition centriste Kadima a estimé que cela "démontre que M. Nétanyahou n'accepte toujours pas l'idée d'une solution à deux Etats".

Le Monde
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