Candidat à l'émission «In ze boîte», de la chaîne pour enfants Gulli, Islam, 9 ans, a été recalé en raison de son prénom. Arnaud Lagardère, propriétaire de la chaîne, réclame une enquête interne.
La famille a décidé de porter plainte. En février dernier, Islam, habitant de Colombes (Hauts-de-Seine), participe au casting de l'émission de télévision «In ze boîte», diffusée par la chaîne pour enfants Gulli. Le hic: son prénom n'est pas «religieusement correct». Trop connoté, on lui propose d'opter pour d'autres prénoms, jugés plus passe-partout. «S'appeler Islam pour un garçon c'est comme porter le voile pour une fille», se serait-il entendu dire lors du casting. Sa mère, choquée, refuse. Islam sera privé de télé.
L'affaire, sortie par l'hebdomadaire «La Vie» et reprise ce mercredi par «Le Parisien», provoque le malaise de la chaîne et de la boîte de production Angel Productions. Après les regrets exprimés par la direction de l'antenne, c'est Arnaud Lagardère lui-même qui a présenté ses excuses au téléphone à la famille du petit Islam. Il a demandé qu'une enquête interne soit menée afin de faire la lumière sur cette affaire.
Gulli réfute avoir donné la moindre consigne concernant les prénoms d'enfants. Un procédé décrit comme «contraire aux valeurs de la chaîne».
Si «Islam n'a pas été retenu, ce n'est pas à cause de son prénom, mais parce qu'il y avait plus de postulants que de places disponibles», , explique pour sa part Angel Productions. Qui ajoute: «La casteuse n'a pas dû réagir comme il fallait, il y a des mots qui ont blessé un petit garçon».
De son côté, Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la Ville, ne cache pas son indignation: «Ça me scandalise, je trouve ça dégueulasse! C'est une vraie violence faite à un petit bout de chou nié dans sa propre identité». Depuis l'incident, le petit garçon s'est vengé. A l'heure de l'émission, il regarde des dessins animés.
Si «Islam n'a pas été retenu, ce n'est pas à cause de son prénom, mais parce qu'il y avait plus de postulants que de places disponibles», , explique pour sa part Angel Productions. Qui ajoute: «La casteuse n'a pas dû réagir comme il fallait, il y a des mots qui ont blessé un petit garçon».
C'est pour ça qu'il leut faut un procès et rien d'autre. Tant qu'on ne reconnaît pas qu'il y a du racisme dans ces structures et qu'il cause du tort, tant qu'on ne s'engage pas à faire le ménage ... les excuses ne serviront à rien sauf à se donner bonne conscience ou à faire le beau devant la caméra. Le on désigne les dirigeants de Gulli mais c'est général à toutes les structures.