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"M" : Islam de France, les convertis face aux clichés
2 février 2013 12:31
Ils ont un jour prononcé la chahada, ces mots brefs qui valent profession de foi de l'islam : "Je témoigne qu'il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah et que Mahomet est son Prophète." Ils se rappellent un décor simple : la petite mosquée de Gennevilliers pour Abdel Raouf, car la grande n'existait pas encore ; celle de Melun pour Bilal ; ou une salle de prière du côté du métro Couronnes, à Paris, pour Amin. Ils racontent la présence d'un ami musulman, simple pratiquant, pas forcément d'un imam – "pas d'intermédiaire avec Dieu", dit Amin. Ils répètent cette phrase qu'on leur a dite si vite : "Ça y est, tu es musulman." Ils dépeignent une religion où il est facile d'entrer. Ils ont alors changé de prénom : Raoul est devenu Abdel Raouf, William est devenu Bilal, David est devenu Amin.

Et, plus ou moins rapidement, ils l'ont annoncé à leurs parents. Abdel Raouf se souvient de son père conciliant : "Tant que tu trouves ton bonheur..." ; de sa mère, fervente catholique, tendue et silencieuse, qui semblait promener au-dessus de sa tête une bulle pensive de bande dessinée dans laquelle son fils apparaissait en terroriste. A sa famille juive, David devenu Amin n'a rien dit tout de suite. Sa mère a remarqué quelque chose de différent. Leurs rapports étaient plus simples, moins tendus. Elle a compris au moment du ramadan. "Tu as changé, je ne suis pas bête, tu t'es fait musulman." Elle a préféré qu'il n'en parle pas à son père, qui a fini par lire la vérité dans la barbe de son fils qui s'allongeait. Finalement, seuls ses deux frères l'ont très mal pris. Chez Baptiste, le père a sorti des "trucs bêtes" ("Alors, tu vas plus manger de porc !"winking smiley, la mère était au bord des larmes lorsqu'il a demandé qu'on l'appelle désormais autrement. "Elle a eu peur que je change, que je ne sois plus le fils qu'elle a eu." Face à l'émotion de sa mère, Baptiste a expliqué que ce n'était pas obligatoire de changer de prénom. Il est resté Baptiste. "Je ne savais pas qu'on pouvait faire autrement", s'étonne William, devenu Bilal, assis à côté de lui. "Ma mère aussi avait les larmes aux yeux", ajoute-t-il.

Article complet paru dans l'édition du Monde du samedi 02 février.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 02/02/13 16:35 par Moh Tsu.
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