Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Irak: la famille Berg ne croit pas aux explications américaines
13 mai 2004 21:55
PHILADELPHIE (Reuters) - La famille et les proches de Nick Berg, ce civil américain dont la décapitation filmée a semé l'effroi dans le monde, avaient du mal à croire mercredi aux explications fournies par les autorités américaines.


Le corps de cet homme âgé de 26 ans, retrouvé samedi au bord d'une route à Bagdad, a été rapatrié à la base aérienne de Dover, dans le Delaware, a indiqué l'entrepreneur de pompes funèbres engagé par la famille de la victime.


La décapitation de Nick Berg, revendiquée par Abou Moussab al Zarkaoui, un Jordanien considéré par Washington comme le membre le plus actif d'Al Qaïda en Irak, a été filmée et diffusée par un site internet islamiste avant d'être reprise par des télévisions du monde entier.


Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, s'est déclaré "horrifié". Les Emirats arabes unis ont dénoncé un acte "révoltant et inhumain" sans rapport avec les valeurs de l'islam et du monde arabe. Le Hezbollah libanais a condamné un "acte horrible" bafouant l'islam.


Quant au père de Berg, il a directement imputé au président américain George Bush et à son secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, le décès de son fils.


"Mon fils est mort à cause des péchés de George Bush et de Donald Rumsfeld. C'est cette administration qui a fait cela", a déclaré Michael Berg dans un entretien à la radio KYW-AM.


Il a reproché à l'administration Bush son invasion de l'Irak et l'adoption du Patriot Act ("Loi patriote"winking smiley, qui renforce les pouvoirs de surveillance du gouvernement fédéral.


Michael Berg a également qualifié le Patriot Act de "coup d'Etat", ajoutant: "Ce n'est pas l'Amérique dans laquelle j'ai grandi."


Son fils Nick possédait une entreprise de maintenance dans le secteur des télécommunications. Il avait effectué un premier séjour à Bagdad entre la fin du mois de décembre et le 1er février et y était retourné fin mars afin d'y trouver du travail, ont indiqué ses parents.


Mais ses communications quotidiennes avec eux avaient été interrompues le 24 mars. Il avait donné pour la dernière fois de ses nouvelles le 9 avril, leur annonçant qu'il avait été détenu par la police irakienne dans la ville de Mossoul, dans le nord, jusqu'au 6 avril et qu'il cherchait un moyen sûr de rentrer chez lui.


PLAINTE DE LA FAMILLE BERG


Mercredi, l'Autorité provisoire de la coalition en Irak (CPA) a fait savoir que le FBI avait rencontré à trois reprises Nick Berg après son arrestation par la police irakienne, placée sous le contrôle de la coalition.


Dan Senor, porte-parole de la CPA, a assuré qu'il n'avait été sous la garde des Américains ni avant ni après son arrestation par la police irakienne, le 24 mars à un barrage routier à Mossoul.


"Les autorités américaines ont été prévenues, le FBI a rendu visite à M. Berg alors qu'il était détenu par la police irakienne et a déterminé qu'il n'était impliqué dans aucune activité criminelle ou terroriste". "Ils ont été en contact avec lui à trois reprises", a-t-il dit.


Dans un communiqué publié mercredi, le FBI a confirmé que ses agents l'avaient rencontré trois fois et qu'ils lui avaient proposé de faciliter son retour aux Etats-Unis. "M. Berg a refusé ses offres", ajoute le FBI.


Mais les proches de Nick Berg ne croient pas ces déclarations. "L'idée qu'ils aient offert à Nick de l'évacuer et qu'il ait refusé, sachant que sa vie était en danger, je n'y crois pas", a déclaré à la presse Bruce Hauser, porte-parole de la famille qui vit à West Chester, une banlieue de Philadelphie.


Le 5 avril, les parents de Nick Berg avaient saisi un tribunal fédéral de Philadelphie d'une plainte désignant nommément Donald Rumsfeld comme responsable de sa disparition. Le lendemain, leur fils était relâché.


"Je continue à le tenir responsable parce que s'ils l'avaient laissé partir ou s'ils lui avaient donné accès à un avocat, nous aurions pu le sortir de là avant l'escalade des hostilités", a déclaré Michael Berg au micro de la radio WBUR.


La crise des otages étrangers en Irak a éclaté au mois d'avril - les premières informations remontent au 8 avril -, après le début de l'offensive américaine contre la ville de Falloudja où quatre civils américains avaient été tués et leurs corps mutilés exhibés dans les rues le 31 mars.

La vie est un CDD. lorsque tu seras DCD, l'au delà sera ton CDI ,améliores ton CV en attendant ton Entretien.Allah punit les injustes tot ou tard !
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook