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les interets...
a
14 février 2005 19:30
salam a tous

donc je vous explique, o fait j ai un compte à la poste et comme dans tout compte vous le savez il y a une formation d' interet dc moi je voudrais savoir comment faire pour mon débarasser car j'ai deja demandé à la poste de ne pas me mettre d'interet mais la dame m'a expliqué que ca faisait partie du systeme et qu'il n'était pas possible de ne pas en avoir.

dc maintenant que ces interets se sont formés dans mon compte je voudrais m'en débarasser mais je ne sais pas comment faire et à qui les donner...j'attend vos réponses...merci d'avance...




B
14 février 2005 19:38
Salam aalikoum


J'ai un ami qui achete des produit d'entretien pour la mosquée avec les interets

javel, paic citron, savon etc etc
[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
D
14 février 2005 20:04
aicha101 a écrit:
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> salam a tous
>
> donc je vous explique, o fait j ai un compte à la
> poste et comme dans tout compte vous le savez il y
> a une formation d' interet dc moi je voudrais
> savoir comment faire pour mon débarasser car j'ai
> deja demandé à la poste de ne pas me mettre
> d'interet mais la dame m'a expliqué que ca faisait
> partie du systeme et qu'il n'était pas possible de
> ne pas en avoir.
>
> dc maintenant que ces interets se sont formés dans
> mon compte je voudrais m'en débarasser mais je ne
> sais pas comment faire et à qui les
> donner...j'attend vos réponses...merci d'avance...
>
>
Salam,


je crois que tu peux en faire des dons, mais ils n'ont aucune valeurs selon le dine, c'est a dire que si tu donne a des pauvres ils ne serons pas considere comme sadaka.
Par contre si tu t'en sert pour tes besoins personnel, ils sont illicites.
C'est tout ce que je sais, peut y auras t il plus de precision?


z
14 février 2005 22:10
Salam,

J'ai rencontré le même problème sur des comptes épargnes (qui par définitions sont générateurs d'intérêts). Effectivement, tu ne peux pas demander à ce que ton compte ne soit pas productif. Pour ma part, je récupére en fin d'année le montant des intérêts et les reverse à une association caritative. Pour ce qui est de la valeur du don: aucune idée. De toute façon le don est fait uniquement pour m'eviter de consommer ces intérêts...
a
14 février 2005 23:02
zineba a écrit:
-------------------------------------------------------
> Salam,
>
> J'ai rencontré le même problème sur des comptes
> épargnes (qui par définitions sont générateurs
> d'intérêts). Effectivement, tu ne peux pas
> demander à ce que ton compte ne soit pas
> productif. Pour ma part, je récupére en fin
> d'année le montant des intérêts et les reverse à
> une association caritative. Pour ce qui est de la
> valeur du don: aucune idée. De toute façon le don
> est fait uniquement pour m'eviter de consommer ces
> intérêts...

_______________ DONNEZ UTILE ... DONNEZ AUX ENFANTS POUR LA SCORITE
Réponse aux uns et autres qui sont la même situation : Donnez utile c'est donnez les intérêts procurés par vos comptes au profits des enfants démunis exclusivement pour les aider à aller à l'école. C'est ce que fait notre association Al-Hoda. La collecte sert à les équiper en cartables et fournitures scolaires. Alors donnez-nous pour qu'ensemble nous les rendons heureux. Mais vous qui contribuez, Al-Hoda ne fait que transmettre : ni frais de gestion, ni remboursement du transport. Tous ces frais sont pris en charge par les bénévoles.
Vous voulez donnez UTILE, répondez-moi et identifiez vous. Vous recevrez un reçu de l'association.

H
15 février 2005 14:48
Oui ce problème se pose dans presque toutes les familles musulmanes.

Dans notre famille, (tbarkallah attention vos YEUX) on est 10! donc = 10 comptes en banque. Et chaque année au moment de récolter les intérêts. On calcule la sommes perçues en trop, on la donne à mon père qui lui l'envoie au Maroc au frère mon grand-père, qui vit à la campagne sans eau ni électricité, il n'a aucun revenu ni enfants pouvant subvenir à ses besoins (sinon nous). Donc voilà, mais certes, il ne doit pas savoir d'où provient cet argent.

Aussi à savoir si ça na aucun hassanate pour la religion,,, tu as vu ça où?

Un conseil fait en de même, ne laisse surtout pas la poste percevoir cette somme pour toi.

a
15 février 2005 15:34

C'est pour cette raison que je dis et répète :
DONNEZ UTILE........DONNEZ POUR LA SCOLARISATION DES ENFANTS DEMUNIS

L'association Al-Hoda oeuvre dans cette direction. Elle est enregistrée et reconnue par les autorités locales pour ses actions (Distribution de cartables équipés, création d'un centre de formation de la femme et de la jeune fille rurales).
Les donnateurs sont invités à assister à la distribution.
l'association envisage de créer un parrainage de type : Promotion Flann ben Flann 2005-2006 par exemple (Qu'en pensez-vous ?) et merci pour eux.
z
15 février 2005 22:07
Salam assoc,

Je suis d'accord avec toi dans le fait qu'il faille aider les plus démunis mais tu sembles dire que les autres dons ne sont pas "utiles"? Je pense qu'il revient à chacun de mesurer l'utilité de son don.

Ton intervention reste cependant valable pour les personnes ne sachant pas à qui donner! Mais dans ce cas là, il faut être plus complète et donner l'adresse de l'association, les modes de réglement acceptés pour faire le don, un tel don est-il taxé fiscalement...?

Y
17 février 2005 10:23

Salam alikoum,


Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent
(au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le
toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu'ils disent: "Le
commerce est tout à fait comme l'intérêt". Alors qu'Allah a rendu
licite le commerce, et illicite l'intérêt. Celui, donc, qui cesse dès
que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver
ce qu'il a acquis auparavant; et son affaire dépend d'Allah. Mais
quiconque récidive... alors les voilà, les gens du Feu! Ils y
demeureront éternellement. (Coran 2.275)





Les intérêts il faut les prendre et ne pas les laisser à ta banque ou à ta poste.


Il faut s'en débarasser, et je rappelle ce n'est pas un don et tu n'obtiendras aucune hassanate avec ces intérêts.

Moi je les donne à des personnes que je ne connais pas ou cette fois-ci je vais les envoyer au secours islamique. Et tu n'obtiennes aucune hassanate ce n'est pas un don que tu fais.


Bonne lecture et comme d’habitude ALLHO AALAM (Seul Allah sait)




Qu'est-ce que l'intérêt ('ribâ') ? Pourquoi l'islam l'a-t-il interdit ?




Pourquoi l'islam a-t-il permis de s'enrichir en vendant des biens ou des services, mais pas en percevant de l'intérêt ? L'intérêt n'est-il pas, au fond, comme un bénéfice perçu sur la revente de l'argent qu'on a acquis à la sueur de son front et à la force de ses bras, ou comme un loyer perçu sur la location de cet argent honnêtement acquis ?


1) Qu'est-ce que l'intérêt perçu sur les prêts ? Qu'est-ce que l'islam a interdit à propos de cet intérêt ?

Il s'agit du surplus qui est perçu lors du remboursement d'un prêt et qui avait été stipulé comme condition ("qardhu darâhima aw danânîra ilâ ajal ma'a shart iz-ziyâda" : Ahkâm ul-qur'ân, al-Jassâs, tome 2 p. 184 ; "al-qardhu 'alâ an yu'addâ ilayhi akthara aw afhdlala min mâ ukhidha" : Hujjat ullâh il-bâligha, Shâh Waliyyullâh, tome 2 p. 283 ; en Sahîh al-Bukhârî, n° 3603, est rapportée une parole de Abdullâh ibn Salâm où il dit à Abû Burda, qui résidait en Irak, de refuser de prendre même ce que son débiteur lui offrirait comme petit présent ; Ibn Hajar commente : "Yahtamilu an yakûna dhâlika ra'ya 'abdillâh ibni salâm ; wa illâ fal-fuqahâ'u 'alâ annahû innamâ yakûnu riban idhâ sharatah ; na'am : al-wara'u tarkuh : Fat'h ul-bârî tome 7 p. 166 ; "kullu qardhin-ushturita fîhi-n-naf'u muqaddaman" : Fawâ'ïd ul-bunûk hiya-r-riba-l-muharram, al-Qardhâwî, p. 54 ; voir également le fait qu'il y ait condition et que le surplus soit en contrepartie de délai accordé in Islâm aur jadîd ma'âshî massâ'ïl, Khâlid Saïfullâh, p. 36).
L'intérêt est donc présent dans un prêt dès que trois conditions y sont présentes :
1) il y a un surplus par rapport à la somme initiale (le prix fixé dans le cas d'une vente, ou la somme prêtée dans le cas d'un prêt) ;
2) ce surplus est la pure contrepartie du délai ;
3) ce surplus fait l'objet d'une condition dans la transaction (que cette condition ait été mentionnée explicitement ou qu'elle soit considérée comme présente à cause de l'usage).

Il n'y a pas de différence en islam entre intérêt et usure.
Il n'y a pas non plus en islam de différence entre les prêts à intérêt destinés à la consommation et les prêts à intérêt destinés à l'investissement.
Il n'y a pas non plus en islam de différence entre les intérêts qui augmentent au fil du temps quand le débiteur ne parvient pas à régler sa dette, et les intérêts fixés une fois pour toutes au moment du prêt.
Le fait de percevoir des intérêts grâce à un compte épargne, c'est également percevoir de l'intérêt.

De plus, il faut savoir que si l'islam a interdit de percevoir de l'intérêt sur les prêts (akl ar-ribâ), il a aussi interdit de contracter un emprunt à intérêt et de verser cet intérêt (ikâlat ar-ribâ) (voir les Hadîths rapportés par Al-Bukhârî, n° 5032, Muslim, n° 1597). Aucune circonstance exceptionnelle ne peut autoriser la pratique du prêt à intérêt. Par contre, dans un cas de nécessité absolue (dharûra), une personne peut être amenée exceptionnellement à avoir recours à l'emprunt à intérêt ; les conditions en sont malgré tout très sévères et cela ne peut être traité qu'au cas par cas par le mufti de chaque localité (voir ces conditions dans Jadîd fiqhî massâ'ïl, pp. 394-395, et surtout dans Al-halâl wal-harâm, pp. 232-233). Dans un autre Hadîth (rapporté par Muslim, n° 1598), le Prophète a aussi interdit d'écrire (kitâba) des contrats de prêts à intérêt et de servir de témoin (shahâda) à de tels contrats.


2) Pourquoi l'islam a-t-il interdit l'intérêt alors qu'il a autorisé le profit sur la vente et le loyer sur les locations ?

Dieu dit dans le Coran : "Dieu a permis la vente et interdit l'intérêt" (Coran 2/275). Il s'agit de l'intérêt perçu sur les prêts ("ar-riba fil-qurûdh"winking smiley. Le Coran et les Hadîths n'ont fait que dire la règle sans en mentionner la raison. Ce sont des savants musulmans qui ont fait des efforts pour exprimer cette différence. Ce qui suit est extrait de leurs recherches.

1.1) L'intérêt est un gain obtenu sans travail et sans prise de risque digne de ce nom :

L'intérêt constitue un prélèvement, sans participation aucune (même au niveau d'une simple prise de risque), sur le travail d'autrui (cf. L'économie dans l'islam, Ben Halima Abderraouf, p. 11). L'intérêt est un loyer obtenu sur le prêt de monnaie, ou encore un bénéfice obtenu sur la vente de monnaie. Or l'islam rend nécessaire que le gain résulte d'un travail ou au moins d'une participation par la prise de risque (cf. Fawâ'ïd ul-bunûk hiya-r-riba-l-muharram, al-Qardhâwî, p. 47). Nous allons voir ci-après en quoi l'intérêt diffère aussi bien du loyer perçu sur les services et les locations que du bénéfice obtenu à partir du commerce d'autre chose que la monnaie...

1.2) Pourquoi l'intérêt n'est-il pas comparable au loyer perçu sur les services et les locations ?

Certaines personnes justifient l'intérêt en le présentant comme la contrepartie du service que constitue la location de la monnaie. Elles disent : "Vous dites qu'il est injuste que le propriétaire de l'argent touche une somme fixe et certaine sur la somme d'argent qu'il a prêtée, et que les risques de perte soient supportés seuls par celui qui a emprunté cet argent pour monter son entreprise ! Or vous autorisez bien le fait que les propriétaires d'immeubles, de machines, de camions, etc. touchent une somme fixe et certaine lorsqu'ils louent ces biens à celui qui monte son entreprise ! Pourtant, ici aussi celui qui a monté son entreprise et emploie ces biens pour la faire fonctionner supporte seul les risques de perte ; en effet, ceux qui lui ont loué ces biens touchent eux une somme fixe et certaine, que vous appelez un loyer et que vous autorisez. L'intérêt perçu sur l'argent est donc semblable au loyer perçu sur les immeubles, machines et camions loués !"

La réponse est qu'en fait, loyer et intérêt ne sont pas la même chose. Tout tient au caractère particulier de la monnaie par rapport aux autres biens matériels. Lors de la vente de services (ce qu'on appelle une location), la somme appelée loyer est une compensation parce que l'objet qui est loué s'use peu à peu et perd donc de sa valeur au fil du temps. Il est donc tout à fait normal qu'une contrepartie soit donnée au propriétaire pour le service qu'il en a rendu possible en le louant. Cependant, si l'islam a permis la location des biens tels que ceux évoqués (c'est une vente des services) et a interdit la "location de la monnaie", c'est eu égard au statut particulier de la monnaie : qu'on la possède ou qu'on l'ait empruntée, qu'elle soit sous forme de pièces ou de billets, la monnaie ne peut pas être utilisée par elle-même, mais doit nécessairement, pour pouvoir être utilisée, être échangée contre un autre bien que possède une autre personne (ce qui est tout à fait normal puisque la monnaie est, par définition même, ce qui sert de valeur de réserve et d'échange). Or la valeur de la monnaie ne diminue pas à cause de cet échange et de cet usage, contrairement aux autres biens qui sont loués. La contrepartie n'a donc pas de raison d'être.

1.3) Pourquoi l'intérêt n'est-il pas comparable au bénéfice perçu sur la vente ?

Dès l'époque du Prophète (sur lui la paix), les idolâtres de la Mecque – parmi lesquels il y en avait qui s'enrichissaient par les prêts à intérêt – avaient fait l'objection suivante : "Comment l'intérêt perçu sur les prêts d'argent pourrait-il être interdit quand, selon l'islam même, le bénéfice perçu sur les ventes de marchandises est autorisé ? Le (bénéfice perçu sur) la vente est après tout semblable à l'intérêt (perçu sur le prêt) !"

La réponse est qu'en fait, non, les deux ne sont pas du même type. Celui qui vend une marchandise l'a soit lui-même fabriquée en assemblant et en travaillant des matières premières, soit l'a achetée toute faite à quelqu'un d'autre. Le bénéfice qu'il perçoit est, dans le premier cas, la contrepartie de la valeur qu'il a ajoutée aux éléments composant la marchandise, et, dans le second cas, la contrepartie du transport et de la prise de risque qu'il a supportées. Acheteur comme vendeur tirent donc profit de la transaction qu'ils ont réalisée, le premier en obtenant la marchandise qu'il va utiliser ou va revendre, le second en prenant un bénéfice. Chacun a pris possession de son bien, et l'affaire est close.
Par contre, un prêt n'est pas une vente, et l'intérêt que prend celui qui prête de l'argent n'est la contrepartie ni d'une valeur ajoutée, ni d'un transport, car il n'y a rien eu de tout cela ; l'intérêt n'est la contrepartie que du délai accordé à celui qui lui a emprunté l'argent. Or la contrepartie sur un délai pur n'est pas équitable. En effet, si l'emprunteur a contracté le prêt pour acheter des biens ou des services qu'il consommera lui-même, alors il est certes équitable qu'il rembourse la somme empruntée, mais il n'est pas normal qu'il doive payer un surplus pour le seul délai qui lui a été accordé. Et si l'emprunteur a contracté le prêt pour investir dans un projet commercial ou industriel, il est équitable qu'il rembourse le prêt mais il ne l'est pas que toute perte soit comptée au détriment de l'emprunteur alors que le prêteur soit pour sa part certain de toucher son "bénéfice" – l' "intérêt" – sur le délai. Ouvrir la porte à une contrepartie du seul délai, c'est ouvrir la porte à l'exploitation la plus grande. En effet, si l'emprunteur ne peut pas s'acquitter de ce qu'il doit à l'échéance voulue, le délai étant prolongé, la contrepartie le sera d'autant, ce qui multipliera le montant dû. Je connais ainsi un homme qui avait monté une affaire et avait pour cela contracté un emprunt classique à intérêt. Son affaire a fait faillite et il s'est retrouvé avec une dette de 50 000 francs français à payer à l'organisme à qui il avait emprunté l'argent. Il a pu ensuite retrouver du travail avec un petit salaire, mais il ne peut pas se sortir du cycle de l'intérêt : avec son petit salaire il doit faire vivre sa famille et ne peut régler, du montant de sa dette, qu'environ 1000 francs chaque mois. Or, grâce aux pénalités de retard (= la contrepartie du délai, autrement dit l'intérêt), sa dette à l'égard de l'organisme reste à un niveau quasi-constant (50 000 francs) bien qu'il règle 1000 francs chaque mois depuis quelques années ! Et chaque mois il règle environ 1000 francs de sa dette, et chaque mois elle augmente d'autant… Ce qui fait qu'il est condamné à payer 1000 francs durant le restant de ses jours jusqu'à ce que quelque chose d'autre lui arrive ! Comment s'en sortira-t-il, le pauvre ?
Je disais qu'un prêt d'argent n'est pas une vente et qu'aucun profit n'est possible lors d'un prêt, contrairement à ce qui se passe lors d'une vente. Cependant, dans le cas d'une vente aussi il peut y avoir de l'intérêt au cas où s'y réalise le principe "somme d'argent comme pure contrepartie du délai". C'est bien pourquoi même ceux des savants qui pensent que la vente à tempérament (bay' bit-taqsît) est permise y mettent comme condition que le prix à payer soit fixé une fois pour toutes au moment de conclure l'acte, et qu'il ne subisse ensuite plus d'augmentation ; cliquez ici pour lire mon article sur le sujet. C'est aussi pourquoi l'escompte n'est pas autorisée (dha' wa ta'ajjal) ; il s'agit du cas où le prix et l'échéance du paiement ont été fixés, mais où le vendeur édicte comme condition pour accorder une ristourne à l'acheteur que celui-ci le paie avant l'échéance fixée : ici aussi une partie de la somme est devenue une pure contrepartie du délai, et cela est donc interdit (voir Islâm aur jadîd ma'âshî massâ'ïl, pp. 271).

1.4) Oui, mais... que l'acheteur doive payer des intérêts, cela ne constitue-t-il pas une garantie pour le vendeur d'être payé dans les temps ?

De toutes les choses que les textes de la révélation ont déclaré interdites, certaines ne contiennent que ce qui est nocif à l'être humain (sur le plan physique, sur le plan spirituel, sur le plan mental, sur le plan familial, sur le plan social ou autre) ; d'autres choses contiennent à la fois ce qui est utile et ce qui est nocif pour l'être humain, mais ce qui est nocif domine ce qui est utile, et les textes de la révélation les ont donc strictement interdites. Ainsi en est-il de l'alcool, dont Dieu dit explicitement qu'il contient ce qui est utile mais aussi ce qui est nocif (Coran 2/219). L'alcool procure par exemple à l'organisme une sensation de chaleur et l'aide ainsi à supporter le froid, mais cet avantage n'est pas suffisant pour contrebalancer les ravages qu'il cause par ailleurs ; Dieu l'a donc strictement interdit. "Et il se peut que vous aimiez quelque chose alors qu'elle est nocive pour vous. Dieu sait…" (Coran 2/216). Un Compagnon habitant une région froide d'Arabie avait ainsi demandé au Prophète si les musulmans de cette région pouvaient absorber une boisson faite à partir du blé, qui les aidait à supporter le froid et les durs travaux. "Cette boisson cause-t-elle l'ivresse ? s'enquit le Prophète. - Oui. - Eh bien vous devez vous en abstenir" (rapporté par Abû Dâoûd, n° 3683).
De même, l'intérêt contient certes des avantages sur le plan économique, parmi lesquels ceux mentionnés dans la question. Cepedant, ceux-ci ne sont pas suffisants pour contrebalancer ce qui y est nocif sur le plan social, et Dieu a donc strictement et absolument interdit l'intérêt. Les avantages que contient l'intérêt doivent donc être recherchés par d'autres moyens, qui ne présentent pas les inconvénients de l'intérêt et qui sont donc autorisés. Ainsi, l'avantage qui est d'amener la personne à payer à l'échéance fixée peut être obtenu par les moyens suivants : on peut demander à cette personne de laisser quelque chose en gage (rahn), ou bien de prendre la caution d'une tierce personne (kafâla). Il est également possible, dans le cas d'une vente à crédit, d'ajouter une "option de paiement à une échéance fixée" ("khiyâr an-naqd", qu'autorisent les écoles hanafite et hanbalite – voir Jadîd fiqhî massâ'ïl, p. 353) : en cas de non paiement à l'échéance, la vente est automatiquement résiliée. Il y a encore la possibilité, dans le cas d'une vente à tempérament – dans laquelle une partie du prix est payée à échéances régulières –, qu'en cas de retard mis à payer une échéances, le crédit soit résilié et que le vendeur ait le droit de réclamer le paiement immédiat de toutes les autres échéances (Islâm aur jadîd ma'âshî massâ'ïl, pp. 273-274). Il s'agit d'autres solutions permettant, sans le recours à l'intérêt, d'amener l'acheteur à payer dans les temps.

source : www.maison-islam.com
 
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