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Les insurgés libyens pressent l'Ouest de neutraliser l'aviation
c
9 mars 2011 18:31
Les insurgés libyens pressent l'Ouest de neutraliser l'aviation

publié le 09/03/2011 à 14:08
Les insurgés libyens, confrontés à une contre-offensive des soldats de Mouammar Kadhafi, ont lancé mercredi un appel à la communauté internationale pour qu'elle impose une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye afin de prévenir un bain de sang.

Les rebelles, pratiquement désarmés face aux raids aériens gouvernementaux, ont été stoppés dans leur progression vers l'ouest du pays par les forces gouvernementales.

L'idée d'une zone d'exclusion est défendue de concert par la Grande-Bretagne et par la France mais plusieurs pays, dont la Chine et la Russie qui disposent d'un droit de veto au Conseil de sécurité de l'Onu, sont très réservés.

Les Etats-Unis ont souligné qu'une telle initiative, qui entraînerait nécessairement des attaques contre les défenses aériennes libyennes, devait bénéficier d'un large soutien international, ce dont conviennent Londres et Paris.

A Tripoli, Mouammar Kadhafi a affirmé que le peuple libyen courrait aux armes si une telle zone d'exclusion aérienne était instaurée, car cela prouverait selon lui que les Occidentaux veulent "prendre le contrôle de la Libye et lui voler son pétrole".

Sur le terrain, entre les villes de Ras Lanouf et de Bin Djaouad, où les adversaires se font face, les insurgés, qui subissent les pilonnages de l'aviation et de l'artillerie kadhafistes, crient leur frustration devant la passivité de la communauté internationale.

"Ils (les Occidentaux) avaient établi une zone d'exclusion aérienne en Irak. Kadhafi est-il leur chouchou pour qu'ils ne fassent rien, alors qu'ils avaient agi contre Saddam Hussein ?", se demande Nadji Saleh, volontaire dans les forces rebelles à Ras Lanouf.

Plus à l'est, à Benghazi, capitale de la Cyrénaïque et fief des insurgés, le Conseil national libyen (CNL) qui représente la rébellion dit être en contact avec des gouvernements étrangers en vue de l'établissement de cette zone d'exclusion.

"Nous concentrons nos initiatives diplomatiques sur ce sujet et nous ne ménageons pas nos efforts. Mais, comme d'habitude, elles (les puissances étrangères) traînent des pieds. On espère pourtant qu'elles finiront pas agir", dit à Reuters Iman Bougaigis, attachée de presse de la coalition du 17-Février.

"Pour moi, la priorité de Kadhafi est de reprendre la ville de Zaouïah, quel que soit le prix à payer, afin d'éviter un encerclement de Tripoli et ne pas être coupé de la frontière occidentale du pays comme il l'est déjà de la frontière orientale", ajoute-t-elle.

Les forces kadhafistes tentent depuis plusieurs jours de reprendre Zaouïah et les combats sont acharnés dans cette ville à 50 kilomètres à l'ouest de la capitale.

Si Zaouïah tombe aux mains des loyalistes, nul doute que le gouvernement enverra des renforts dans l'Est.

"C'est pourquoi nous menons des efforts diplomatiques et que nous agissons également sur le terrain. Il y a un tel déséquilibre des forces ! Nous voulons au moins cette zone d'exclusion, mais cela prend trop de temps. C'est insensé, des gens meurent par centaines chaque jour et personne ne bouge", ajoute Iman Bougaigis.

"Et les droits de l'homme, alors ? Je ne comprends pas cette façon de faire deux poids, deux mesures. Nous ne faisons que nous défendre et il y a urgence. Il (Kadhafi) est maintenant considéré comme un criminel international, il faut donc agir et des efforts exceptionnels sont nécessaires."

Mardi, Catherine Ashton, haute représentante de la diplomatie européenne, a reçu à Strasbourg deux émissaires de l'opposition libyenne, Mahmoud Djebril, qui dirige la cellule de crise du CNL, et Ali Essaoui, chargé des affaires internationales.

Hafiz Ghoga, porte-parole du CNL, a affirmé mardi à Benghazi ne pas douter de la chute de Kadhafi si une zone d'exclusion aérienne est mise en place.

"Nous pourrions alors parachever notre victoire. Et si des mesures étaient prises pour empêcher Kadhafi de recruter des mercenaires, alors ce ne serait qu'une question d'heures", a-t-il estimé.

"Obama, où es-tu ?", scandaient mardi les combattants rebelles sur la ligne de front.

Le chef du CNL, l'ancien ministre de la Justice Moustafa Abdeldjeïl, a toutefois dit qu'il n'était pas question que des troupes étrangères interviennent en territoire libyen.

"Nous sommes suffisamment nombreux et nous avons la détermination nécessaire pour libérer toute la Libye. Tout ce que nous demandons, ce sont des frappes aériennes pour nous aider à atteindre cet objectif le plus vite possible", a-t-il dit.

Guy Kerivel pour le service français
Par Reuters
c
9 mars 2011 20:35
Catherine Ashton refuse de reconnaître l'opposition libyenne

De nombreux ténors du Parlement européen se dressent contre cette position de la chef de la diplomatie européenne.


La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a semé le doute, mercredi, à Strasbourg sur les actions envisagées par les Européens pour empêcher le dirigeant libyen d'écraser l'insurrection. Elle a en effet refusé de soutenir la demande du Conseil national de transition (CNT), constitué par l'opposition, d'être reconnu comme seule autorité légitime en Libye, démarche que réclamait pourtant le Parlement européen. Elle a également émis les plus grandes réserves sur la faisabilité d'une zone d'exclusion aérienne destinée à empêcher Kadhafi de bombarder sa population.

Ces deux options seront discutées vendredi par les chefs d'État et de gouvernement réunis à Bruxelles. Catherine Ashton, dont le mandat prévoit qu'elle fasse des propositions aux dirigeants des Vingt-Sept, a déclaré devant les députés qu'il ne lui revenait pas de prendre position sur ce dossier. "C'est aux États de prendre la décision", a-t-elle affirmé à l'issue d'un débat sur la crise libyenne, alors que le Parlement recevait cette semaine à Strasbourg deux représentants du CNT venus plaider pour cette reconnaissance.

Une telle légitimation diplomatique serait "très importante" pour les opposants au colonel Kadhafi, car elle conférerait au CNT une crédibilité qui lui permettrait d'obtenir une aide internationale massive, a expliqué lors d'une conférence de presse l'un de ses responsables, Mahmoud Jebril, un ancien ministre libyen. "Tous les pays du monde sont légitimement préoccupés, lorsqu'ils apportent une assistance, ils veulent être sûrs qu'ils aident les bonnes personnes", a expliqué Mahmoud Jebril. Cette reconnaissance diplomatique permettrait également de tordre le cou aux accusations du régime libyen selon lesquelles l'opposition est contrôlée par al-Qaida, a-t-il dit.

Mahmoud Jebril a, par ailleurs, rappelé que l'opposition souhaitait la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne "pour arrêter la machine à tuer mise en place" par le régime, mais qu'il excluait toute intervention militaire étrangère sur le sol libyen. Il a également souligné que les insurgés libyens avaient besoin d'une aide humanitaire et médicale, notamment pour soigner des "milliers de blessés".

Incompréhension

La position en retrait de Catherine Ashton a suscité l'incompréhension, voire la colère de plusieurs ténors du Parlement européen. "Dans votre mandat, il est dit que vous devez présenter des propositions aux États. Nous voulons, Madame, que vous preniez votre rôle au sérieux. Vous devez présenter cette proposition (aux dirigeants européens), sinon il y aura une grave crise entre vous et le Parlement européen", a averti le coprésident des Verts Daniel Cohn-Bendit. "Je n'accepte pas cette idée d'une grande crise", lui a répondu Ashton, lors d'un échange tendu.

Le chef de file des élus libéraux et ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt a estimé de son côté que, si le Parlement approuve largement jeudi une résolution en faveur de la reconnaissance, Ashton n'aura "pas d'autre choix" que de présenter cette proposition aux États de l'Union. "Nous devons neutraliser le plus rapidement possible le pouvoir de Kadhafi de tuer les gens", a ajouté l'ancien Premier ministre belge. "Kadhafi ne doit pas gagner, sinon c'est la fin de toute démocratie dans la région. Ce serait une prime aux dictateurs", a pour sa part plaidé Daniel Cohn-Bendit. Les représentants des deux grandes formations, le Parti populaire européen (PPE, conservateurs) et les socialistes, ont toutefois insisté sur la nécessité de faire coiffer toute action par les Nations unies.
D
9 mars 2011 21:51
Les deux émissaires de l'opposition libyenne seront reçus demain par Sarkozy.

[www.lepoint.fr]
w
10 mars 2011 19:18
Citation
Djemila75 a écrit:
Les deux émissaires de l'opposition libyenne seront reçus demain par Sarkozy.

[www.lepoint.fr]
Salam

Cette opposition libyenne perd toute crédibilité.
Prête à s'associer avec le evil, elle ne représente pas le peuple de l'Afrique du nord.

Quand on pense au soutiens des dictatures par la france ?
On pense à la continuité, soutenir une autre dictature en fleur à savoir: l'opposition Libyenne.

Je me demande bien pour qui tourne cette opposition?
J'ai pas l'impression que c'est pour le peuple.

Souvenir
D
10 mars 2011 23:23
Je ne sais pas, Wakrim. Moi aussi j'ai du mal avec ces deux émissaires. Qui les a désignés ? On dit qu'ils sont d'anciens proches de kadhafi... Allahou a3lem, tout cela est bien trop flou pour le moment. Et Sarkozy qui essaie de faire oublier les "maladresses" avec la Tunisie et l'Egypte en voulant aller plus vite que la machine, Allah yestar.
De toute façon il ne pourra rien faire seul, il va devoir convaincre demain au sommet européen et ça promet d'être très difficile car la plupart des états sont contre toute ingérence militaire.
h
11 mars 2011 00:02
quand on sait que les deux émissaires ont été mis en contact avec sarkosy via bernard henry levy qui est à benghazi
on se pose des questions effectivement .
moi je suis trés réservé à ce qui se passe en lybie et en grosse partie à cause du matraquage médiatique d'al jazeera
et des manipulations des uns et des autres !!
c
11 mars 2011 20:22
pour ceux qui pensent que les rebelles libyens peuvent s'en sortir seuls.....

Benghazi, Ras Lanouf, et Misrata restent aux mains des insurgés. Leur progression vers l'Ouest et la capitale semble néanmoins bloquée.


La situation était très "mouvante" ce vendredi à Ras Lanouf, ville tenue par la rébellion depuis le 4 mars, et cible ce jeudi d'intenses bombardements des forces pro-Kadhafi, selon un porte-parole de l'opposition libyenne.
Qui contrôle quoi en Libye?
Le théâtre de la contestation contre le régime de Kadhafi s'étend surtout sur la côte libyenne. Le point, avec notre carte interactive.

Ce porte-parole a confirmé que les forces du régime étaient entrées dans le site pétrolier, mais qu'elles avaient été contraintes de se retirer par manque de troupes au sol.

Sur le plan médical, les combats de ce jeudi ont fait plus de 10 morts et des dizaines de blessés parmi les insurgés. Ce vendredi, un journaliste de l'AFP a aussi vu au moins cinq corps évacués de Ras Lanouf.

A une dizaine de kilomètres à l'est, des combats à l'arme lourde se poursuivaient en début d'après-midi, où une attaque aérienne a été lancée sur un poste de contrôle de la rébellion, apparemment sans faire de victime, selon des journalistes de l'AFP.

Ailleurs dans le pays, les rebelles contrôlent toujours Misrata (150 km à l'est de Tripoli), malgré une forte présence des forces loyaliste autour de la ville. Les insurgés sont aussi toujours présents dans plusieurs villes du nord-ouest, en particulier dans la région montagneuse du Jabal Al-Gharbi, selon des témoignages.

Benghazi toujours aux mains des insurgés
L'UE juge l'opposition à Kadhafi "légitime"
Les dirigeants européens estiment que l'opposition à Mouammar Kadhafi au sein du Conseil national de transition (CNT) est un interlocuteur "légitime", a annoncé le président de l'UE Herman Van Rompuy. Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, réunis ce vendredi à Bruxelles, "saluent et encouragent le CNT basé à Benghazi (est), qui est considéré comme un interlocuteur "digne de foi", a affirmé Van Rompuy. Le chef de l'Etat français a quant à lui assuré que le colonel Mouammar Kadhafi n'était "plus un interlocuteur" et devait "partir".

Le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Seif Al-Islam, avait promis ce jeudi à ses "frères" de l'Est, aux mains de la rébellion, que la victoire était "en vue" et que les forces libyennes arrivaient à leur rescousse.

Toutefois, à Benghazi, siège du Conseil national de transition (CNT) de l'opposition, plus de 10 000 personnes se sont rassemblées à la mi-journée pour réclamer le départ du colonel Kadhafi.

Un grand drapeau français a été déployé sur la place centrale de la ville, où des pancartes proclamaient "Merci la France" ou "Merci Sarkozy". Ce jeudi, la France est en effet devenue la première nation à reconnaître le CNT comme représentant de la Libye.

L'Ouest devient hors de portée

Mais ces récents bombardements à Ras Lanouf ont bloqué la progression des insurgés vers l'Ouest, à la conquête des villes côtières jusqu'à Tripoli.

Samedi dernier, les insurgés avaient progressé jusqu'à Ben Jawad, une localité à quelques dizaines de kilomètres à l'ouest de Ras Lanouf, mais en avaient été chassés dès le lendemain par les pro-Kadhafi dont les frappes n'ont cessé de s'intensifier depuis.

De plus, les forces pro-Kadhafi ont repris mercredi soir le contrôle de Zawiyah, jusqu'alors le bastion des insurgés le plus proche de Tripoli à 40 km à l'ouest de la capitale, après de violents combats.

Selon des secouristes à la frontière entre la Tunisie et la Libye, un homme arrivé de Zawiyah dans la nuit leur a raconté que la situation était "catastrophique" dans la ville, et qu'"il y avait des morts partout".

Enfin à Tripoli, où les forces de sécurité était fortement présentes en ce jour de prière, le colonel Kadhafi a menacé l'Europe , qui négocie actuellement à Bruxelles avec l'Otan, de cesser de soutenir la lutte contre le terrorisme international et l'immigration clandestine, si une action militaire, ou une zone d'exclusion militaire était décidée. Dans ce cas, "la Libye sera obligée (...) de changer complètement sa politique envers Al-Qaïda", a-t-il menacé, cité par l'agence officielle Jana.
 
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