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Les innovations=Les bida'a
a
19 avril 2005 22:24
COMMENTAIRE DE HADÎTH
« Celui qui apporte dans notre religion-ci une innovation qui est étrangère, ont doit rejeter tout ce qu'il dit »
AL-FAQÎH SHEIKH MUHAMMAD IBN SÂLIH AL-'UTHAYMÎNE (RAHIMAHULLÂH)
lundi 22 septembre 2003, par Ibn Abd Al-Hâdî





BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm


Um al-Mu'minîn, Um 'Abdallâh, 'Aisha (Radhiallâhu 'anha) a rapporté que le Messager d'Allâh (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

« Celui qui apporte dans notre religion-ci une innovation qui est étrangère, on doit rejeter tout ce qu'il dit. » [1]

Dans une autre version de Muslim :

« Celui qui fait une chose en désaccord avec notre religion, on doit rejeter tout ce qu'il fait. »


1]

Les savants ont dit au sujet de ce hadîth, qu'il était la balance des œuvres apparentes, et que le hadîth de 'Umar Ibn Khattâb : « Les actes ne valent que par leurs intentions » était la balance des actes intérieurs. Car pour l'acte il y a une intention et il y a une manière : la manière est l'apparence de l'œuvre, et l'intention est l'œuvre [an-Niyah] cachée. Dans ce hadîth, il y a des leçons importantes, de sorte que quiconque apporte en Islâm ce qui n'en fait pas partie, et bien son œuvre lui sera rejetée ; quand même il avait une bonne intention. On retient donc de ceci que l'ensemble des innovations apportées par quiconque est à rejeté, quand bien même il était sincère dans son intention.


2]

Quiconque accomplit un acte vertueux, sur une base légiférée, mais qu'il l'a accomplit d'une manière différente de celle qui lui a été ordonnée, alors cet acte est rejeté en se basant sur la deuxième version de Muslim. Sur cette base, quiconque contracte une vente illicite, sa vente est nulle [bâtil]. Et quiconque accomplit une prière surérogatoire qui n'a pas de base légiférée [dans la sounnah] et sans qu'elle soit prescrite, sa prière devient nulle [bâtil]. Quiconque jeûne le jour de « al-'Id », alors son jeûne est nul [bâtil]…Car tout cela ne fait pas partie de ce qu'Allâh et Son Messager ont prescrit. Donc, tout ceci est nul et à rejeter. [2]



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[1] Rapporté par al-Bukhârî et Muslim

[2] Kitâb « al-Riyâdh al-Nadîyah fî Charh il-Arba'în an-Nawawiyyah », p.49





Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/05/05 18:03 par Chireen.
Ibnou Sirin a dit: "Cette science est une religion, sachez donc de qui vous prenez votre religion." voir sahih Mouslim Le messager"sallah allah alayhi wa sallam" a dit:" Il y aura toujours un groupe de ma communauté qui mettra en pratique ce qu'ALLAH a prescrit. Ils ne seront pas atteint par le mal de ceux qui les abandonneront ou les contrediront jusqu'à ce que vienne la promesse d'ALLAH et les trouve distingués des gens ".
s
23 mai 2005 13:22
Selemo 3aleykom...

J'aimerai savoir si les khroudj ... tabligh est une forme d'innovation. Cela est-il licite dans l'Islam ???

Merci..

Selemo 3aleykom
p
23 mai 2005 13:50
salam,

Tout depend de la dece que Pense du Khourouj. Si pour toi, le khourouj, n'est pas un but en soi, si ce n'est pas un acte d'adorations mais simplment une organisation, alors ce n'est pas une innovations, mais simplement une organisation ( c'est un peu comme les université islamique et leurs diplome, ce ne sont pas des bidaa mais une organisation...).

Par contre, si le Khourouj est, pour toi, un acte meritoire, un acte de rapprochement vers Allah, voire parfois une obligations alors la on est dans l'innovations car on invente une pseudos bonne actions.

Toutefois, le khourouj tel qu'il est definie par Jamaa at-tabligh, c'est à dire et je cite " le but de notre vie ", est une bid3a, une action inventé.
Ce sujet a deja été traité.

Salam,
p
23 mai 2005 15:44
salam oulaikoum



Ibn Taymiyya (qu’Allah lui fasse miséricorde)
Et les Tablighs (Tablighistes)




Il y a auprès de ce grand Imam Sunnite (dans le sens particulier du terme) un avis juridique fort et important, une grande Fatwa, qui se vérifie concernant les adeptes du groupe inventé en Inde : Djamaatou – Tabligh, ces adeptes qui sont (aussi) présents en Arabie – Saoudite.

Cet avis juridique concerne la Da’wa (le prêche, l’invitation à l’Islam), qui est faite d’une manière non légiférée. (Qui n’est pas bâtit sur les sources Divines : le Coran, la Sunnah, et le consensus).

Cette solidité qui provient de lui (Ibn Taymiyya) vis-à-vis de cela (celui qui prêche d’une manière non légiférée) est là, mais (pour celui) qui a une bonne croyance, mais, alors que dire s’il fallait ajouter à cela (que le prêcheur qui le fait d’une manière non légiférée a) une croyance non authentique.

Tout en sachant que le Cheikh (Ibn Taymiyya) ne se hâte pas à répondre immédiatement, en effet, il établit (avant de répondre) des règles, des bases importantes, dignes, que doivent connaître les prêcheurs (à l’Islam), qu’ils doivent assimiler.



Cheikh al Islam qui est un signe de son époque fût donc questionné :



* Sur un groupe qui se réunissait avec pour but (de commettre) les grands péchés, comme le meurtre, voler les gens dans les chemins, voler, boire de l’alcool, ainsi que d’autre péchés.
Ensuite, un Cheikh parmi les Cheikhs, connu pour son bien et son suivi de la Sunnah, désirait l’arrêt (des péchés) de ce groupe évoqué, mais il était impossible pour lui de faire cela sauf de la manière suivante :

En les réunissant autour d’un tambourin ouvert, et en chantant des poésies licites et sans flûtes.
Suite à cela, une partie d’entre eux se repentit et donc, le lâcheur de la prière, le voleur, revint à l’application des obligations (religieuses), et ils s’éloignèrent des interdits.

Cheikh, ce qu’a fait ce Cheikh, sa manière de prêcher, est ce licite ? Vu les profits engendrés par cela : le repentir d’une partie du groupe ! Et vu que le Cheikh ne pouvait pas prêcher autrement que de cette manière ?

Note : Dans cette question il est contenu plusieurs points :

1 : La situation gravissime du groupe avant leur repentir : des grands désobéissants, des meurtriers, etc.
2 : Le prêcheur est connu pour être quelqu’un de bien, qui suit la Sunnah.
3 : Le prêcheur ne désirait que le bien.
4 : Le prêcheur ne pouvait pas faire Da’wa autrement que de cette manière.
5 : Le prêcheur n’a pas fait de péchés avec eux, il n’a que taper du tambourin ouvert, des poésies licites sans flûtes.
6 : Sa manière de faire est la cause d’un grand bien : leur repentir.

Tout cela n’a pas fait triompher la passion du Cheikh (Ibn Taymiyya), mais il a établit sa fatwa sur des preuves Islamiques, la règle qu’il a établit sur cela est la suivante :

Le Cheikh qu’Allah lui fasse miséricorde a donc répondu :

« Louanges à Allah, Seigneur de l’Univers, la réponse de base concernant cette problématique et (toutes les problématiques) qui ressemblent à celle-ci, est qu’il faut savoir qu’Allah a envoyé Mohammed prière et salut sur lui avec la guidée, et avec la religion de vérité, pour la faire triompher sur toute autre religion, et Allah suffit comme témoin.

Et il (Allah) a parachevé pour la communauté la religion (l’Islam) comme le dit Allah :

Allah dit : « …….Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous…….. » S5V3

Et il (Allah) a promit le bonheur à celui qui lui obéira, et le malheur à celui qui lui désobéira.

Allah dit : « Quiconque obéit à Allah et au Messager... ceux-là seront avec ceux qu'Allah a comblés de Ses bienfaits: les prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux. Et quels bons compagnons que ceux-là! » S4V69

Allah dit : « .. Et quiconque désobéit à Allah et à Son Messager aura le feu de l'Enfer pour y demeurer éternellement » S72V23

Et certes Allah a ordonné à ses créatures en ce qui concerne leurs divergences dans la religion de revenir à ce avec quoi Mohammed paix sur lui a été envoyé.

Allah dit : « les croyants! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation (et aboutissement). » S4V59

Et certes (Allah) nous a informer qu’il (Mohammed paix sur lui) appelle à Allah, au droit chemin, comme cela est évoqué dans le Coran :

Allah dit : « Dis: "Voici ma voie, j'appelle les gens à (la religion) d'Allah, moi et ceux qui me suivent, nous basant sur une preuve évidente. Gloire à Allah! Et je ne suis point du nombre des associateurs. » S12V108

Allah dit : « ..Et en vérité tu guides vers un chemin droit.. » S42V52

Il (Allah) nous a informer qu’il (Mohammed paix sur lui) ordonne le bien, et interdit le mal, qu’il rend licite les bonnes choses et rend illicite les mauvaises choses.





En effet, Allah dit : « Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu'ils trouvent écrit (mentionné) chez eux dans la Thora et l'Evangile. Il leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises et leur ôte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux. Ceux qui croiront en lui, le soutiendront, lui porteront secours et suivront la lumière descendue avec lui; ceux-là seront les gagnants. » S7V157

Le Prophète d’Allah (paix et salut sur lui) a ordonné tous les biens, et a interdit tous les maux.
Il a rendu licite toutes les bonnes choses, et rendu illicite toutes les pourritures.

Il est rapporté dans l’authentique qu’il (Mohammed paix sur lui) a dit : « Allah n’a pas envoyé un Messager sans que celui-ci dirige sa communauté vers ce qui est bien, et lui interdise le mal. »

Il est rapporté de al-Ou’rbad ibn Sariyya ceci : « Le Prophète paix sur lui nous a fait un sermon qui a fait trembler les cœurs, et qui a fait couler les larmes des yeux. »
« Nous avons dit : « Ho Prophète (paix sur lui), on dirait un sermon d’adieux, qu’exiges tu de nous ? »
« Je vous recommande d’écouter et d’obéir, celui qui vivra parmi vous verra beaucoup de divergences, attachez vous à ma Sunnah, et celle des Califes biens guidés après moi, attachez vous à elle, mordez là avec vos molaires. Prenez garde aux nouveautés, car toute innovation est un égarement. »

Il est rapporté du Messager (paix sur lui) : « Je n’est pas laisser une choses qui vous éloigne du Feu sans vous en avertir. » Et il dit : « Je vous est laissé sur une voie claire, sa nuit comme son jour, celui qui s’en écarte est voué à l’échec. »

Il y a beaucoup de preuves concernant cette très grande base, qui proviennent du Coran et de la Sunnah, les gens de science expliquent, éclaircissent bien cela.

Comme l’ont fait l’Imam Al-Boukhari, l’Imam Al-Baghawi ainsi que d’autres.

Celui qui s’accroche au livre (le Coran) et à la Sunnah sera parmi les amis d’Allah, pieux, et sera du groupe d’Allah, celui des vainqueurs, et il sera parmi ses soldats, ceux qui l’emportent.

Les pieux prédécesseurs disaient : « La Sunnah est comme le bateaux ne Nouh, celui qui le prend est sauvé, quand à celui qui ne le prend pas, il se noiera. »

Cheikh A-Zahri a dit : « Les savants qui sont passés disaient que s’accrocher à la Sunnah est un succès. »

Si cela est connu, alors il est connu aussi que ce avec quoi Allah guide les égarés, et oriente les pervers, et fait repentir les pécheurs, se trouve obligatoirement dans ce qu’il a envoyé qui se trouve dans le Coran et la Sunnah.

Et si ce n’était pas le cas, alors la religion de l’Envoyé d’Allah paix sur lui serait incomplète, elle aurait besoin d’être complétée.
Et il faut savoir que tous les bonnes actions, obligatoires ou non, ont un ordre d’Allah les concernant, de même, tous les mauvaises actions ont un ordre d’interdiction d’Allah les concernant.

Si l’action comporte une réforme, un bien, et un mal, le législateur est sage et légifère l’action dont le bien est plus grand, quand à celle dont le mal est plus grand elle n’est pas légiférée, elle est interdite comme le dit Allah :

Allah dit : « Le combat vous a été prescrit alors qu'il vous est désagréable. Or, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose alors qu'elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle vous est mauvaise. C'est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas.» S2V216

et : « Ils t'interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis: "Dans les deux il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens; mais dans les deux, le péché est plus grand que l'utilité. » S2V219

Pour cela, Allah les a donc interdit.

Ainsi, ce que les gens voient comme un bien qui les rapproche d’Allah, et qui ne sont pas légiférés ni par Allah, ni par son Messager (paix sur lui), et bien il est obligé que leurs maux sont plus grands que leurs biens.

Et si vraiment, le bien est plus grand que le mal, et bien le Législateur ne l’aurait pas délaissé, le Prophète paix sur lui est sage, il n’a pas négligé tous les intérêts de la religion, il n’a rien oublié qui rapproche les croyants du Seigneur de l’Univers.

Si cela est clair alors nous disons : Le Cheikh évoqué (dans la question) a certes visé que le groupe (des pécheurs envers Allah) se repente de leurs grands péchés, et il ne lui était pas possible de faire cela sauf de la manière évoqué (dans la question), qui est innovée.
Cela prouve que le Cheikh est un ignorant des manières légiférées qui par elles se repentent les pécheurs, ou alors, il est incapable (une faiblesse de sa part) de les appliqués.

Le Messager d’Allah (Paix et prière sur lui), les Compagnons, Ceux qui les ont suivis du bon suivis invitaient ceux qui sont pires qu’eux (le groupe évoqué dans la question), dans la mécréance, la perversité, le péché, de manières légiférées, qui ne comportent pas d’innovations.(comme ce Cheikh l’a fait)

Il est interdit de dire : Il n’y a pas dans les chemins légiférées pour lesquelles Allah a envoyé le Messager paix sur lui de quoi faire repentir les gens du péché.

Il doit être dit : il y a parmi les Cheikhs des ignorants vis-à-vis des chemins légiférés, des incapables (une faiblesse de leurs parts), il n’y a pas auprès de lui de la science tiré du Coran et de la Sunnah, afin qu’il prêche autrui, et lui fasse entendre cela, par quoi Allah les fera repentirs.

Que ce Cheikh soit juste concernant cela : les chemins légiférés et les chemins innovés (et qu’il revienne aux chemins légiférés), avec le meilleur but s’il y a auprès de lui de la religion, (dans le cas contraire) ou alors il désire avoir sur eux (le groupe de pécheurs) une autorité, et ainsi prendre leurs argents (faussement) comme le dit Allah :

« vous qui croyez! Beaucoup de rabbins et de moines dévorent, les biens des gens illégalement et (leur) obstruent le sentier d'Allah. A ceux qui thésaurisent l'or et l'argent et ne les dépensent pas dans le sentier d'Allah, annonce un châtiment douloureux, » S9V34

Aucun ne peut être injuste vis-à-vis des chemins légiférés et des chemins innovés (en prenant justement les chemins innovés, non légiférés) sauf si cela est dû à l’ignorance, l’incapacité, ou à cause d’un désire perverti (interroge ton âme).

Sinon il est connu que l’écoute du Coran, c’est l’écoute des Envoyés (paix sur eux), de ceux qui savent, des croyants.

Allah dit concernant les croyants : « Voilà ceux qu'Allah a comblés de faveurs, parmi les prophètes, parmi les descendants d'Adam, et aussi parmi ceux que Nous avons transportés en compagnie de Noé, et parmi la descendance d'Abraham et d'Israël, et parmi ceux que Nous avons guidés et choisis. Quand les versets du Tout Miséricordieux leur étaient récités, ils tombaient prosternés en pleurant. » S19V58

Concernant les gens de connaissance : « Et quand ils entendent ce qui a été descendu sur le Messager (Muhammad) tu vois leurs yeux déborder de larmes, parce qu'ils ont reconnu la vérité. » S5V83

Concernant la réalité des gens de science : « [107] Ceux à qui la connaissance a été donnée avant cela, lorsqu'on le leur récite, tombent, prosternés, le menton contre terre [108] et disent: "Gloire à notre Seigneur! La promesse de notre Seigneur est assurément accomplie". [109] Et ils tombent sur leur menton, pleurant, et cela augmente leur
humilité. » S17V107/108/109

Et concernant les croyants : « Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent quand on mentionne Allah. Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi. Et ils placent leur confiance en leur Seigneur. » S8V2

Et aussi : « Allah a fait descendre le plus beau des récits, un Livre dont (certains versets) se ressemblent et se répètent. Les peaux de ceux qui redoutent leur Seigneur frissonnent (à l'entendre); puis leurs peaux et leurs cœurs s'apaisent au rappel d'Allah. Voilà le (Livre) guide d'Allah par lequel Il guide qui Il veut. Mais quiconque Allah égare n'a point de guide. » S39V23

Par cette écoute (celle du Coran) Allah a guidé ses esclaves, a réformé leurs subsistance et leurs destins, leurs vies futures.
Et avec elle (son écoute) il a envoyé le Prophète (paix sur lui), avec elle, il a donné des ordres à ceux qui ont émigrés et ceux qui les ont accueillis ainsi que ceux qui les ont suivis du bon suivi.

Autour de cette écoute se réunissaient les pieux prédécesseurs, comme les compagnons du Messager (paix sur lui), quand ils se réunissaient, l’un d’entre eux lisait le Coran, pendant qu’eux, écoutaient.

Omar Ibn al-Khattab disait à Abi Moussa : « Fais nous rappeler notre Seigneur », alors (Abou Moussa) lisait (le Coran) et eux écoutaient.

Dans l’authentique, le Prophète (paix et prière sur lui) passa près de Abi Moussa al-Acha’ri alors qu’il récité, il (paix sur lui) l’écouta, et lui dit : « Je suis passais auprès de toi hier, je t’ai écouté » puis Abou Moussa lui dit : « Si j’avais su cela, alors j’aurais encore amélioré ma voie, (lecture) »

Dans l’authentique, le Prophète (paix sur lui) a dit à Ibn Massoud de lire sur lui le Coran, alors il lui dit : « Je vais lire sur toi le Coran alors que sur toi il est descendu ? »
Alors il dit (paix sur lui) : « j’aime l’entendre d’autre que moi »
Alors Ibn Massoud lis la Sourate : Les femmes jusqu’au verset :

« Comment seront-ils quand Nous ferons venir de chaque communauté un témoin, et que Nous te (Muhammad) ferons venir comme témoin contre ces gens-ci ? » S4V41

Alors il (paix sur lui) lui dit : « Cela suffit » ( traduction rapprochée )

Ibn Massoud regarda vers lui, ses yeux étaient en larmes.

Et donc, autour de cette lecture se réunissaient les (pieux prédécesseurs appartenant à ces) siècles dont le Messager (paix sur lui) a fait les éloges à travers ce hadith :

« Les meilleurs personnes sont celles de ma génération, puis celles qui les suivent, puis celles qui les suivent »

Les pieux prédécesseurs ne se réunissaient autour d’une lecture autre que celle-ci.
Que cela soit dans le Hedjaz, au Yémen, au Cham, en Egypte, en Irak, etc.

Ensuite, est apparu l’écoute innovée.

Allah a fait les éloges des gens de ces écoutes (du Coran) attirés par lui, et il a aussi blâmer ceux qui éloignent (la lecture du Coran, le Coran) d’eux.

Allah a certes informé que (cette écoute du Coran) est une cause de miséricorde.

Allah dit « Et quand on récite le Coran, prêtez-lui l'oreille attentivement et observez le silence, afin que vous obteniez la miséricorde (d'Allah). » S7V204

Allah dit : « qui lorsque les versets de leur Seigneur leur sont rappelés, ne deviennent ni sourds ni aveugles… » S25V73

Allah dit : « Le moment n'est-il pas venu pour ceux qui ont cru, que leurs cœurs s'humilient à l'évocation d'Allah et devant ce qui est descendu de la vérité
(le Coran) ? » S57V16

Allah dit : « Et si Allah avait reconnu en eux quelque bien, Il aurait fait qu'ils entendent. Mais, même s'Il les faisait entendre, ils tourneraient (sûrement) le dos en
s'éloignant. » S8V23

Allah dit : « [50] Qu'ont-ils à se détourner du Rappel ? [50] Ils sont comme des onagres épouvantés, [51] s'enfuyant devant un lion. » S74V49/50/51

Allah dit : « Quel pire injuste que celui à qui on a rappelé les versets de son Seigneur et qui en détourna le dos en oubliant ce que ses deux mains ont commis? » S18V57

Allah dit « [123] ……si jamais un guide vous vient de Ma part, quiconque suit Mon guide ne s'égarera ni ne sera malheureux. [124] Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne, et le Jour de la Résurrection Nous l'amènerons aveugle au rassemblement". [125] Il dira: " mon Seigneur, pourquoi m'as-Tu amené aveugle alors qu'auparavant je voyais ?" [126] (Allah lui) dira: "De même que Nos Signes (enseignements) t'étaient venus et que tu les as oubliés, ainsi aujourd'hui tu es oublié". »


S20V123/124/125/126



Concernant ce sujet, il y a beaucoup d’exhortations encore dans le Coran, qui ordonnent donc, de suivre ce avec quoi a été envoyé le Messager (paix sur lui), du livre d’Allah et de la sagesse (la Sounnah), mais, qui ordonnent aussi, d’écouter.

Et Allah a certes légiférer, ordonner aux musulmans, d’écouter aux prières de I’cha, Maghreeb, et Fadjr.

Allah dit : « Accomplis la Salâ au déclin du soleil jusqu'à l'obscurité de la nuit, et (fais) aussi la Lecture à l'aube, car la Lecture à l'aube a des témoins. » S17V78

Ainsi, Abdallah ibn Rawaha a fait les éloges du Messager (paix sur lui) en écrivant une poésie concernant le Messager (paix sur lui) et sa lecture.



(je ne peux traduire cette poésie en Français / désolé)



Les situations des gens de cette écoute (du Coran), sont évoquées dans le livre d’Allah, (concernant) la crainte (contenue) dans les cœurs, les larmes qui coulent des yeux, l’hérissement des peaux (ou chair de poule).

Ensuite est apparut les vers (de poésie – contexte précis évoqué ) après ces (3 premières) générations, les Imams désavouèrent cela.

L’Imam Chafi-i’ (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit : « A Bagdad est apparut des irréligieux, pervers, qui tapent les tambours avec des barres, prétendant que cela attendrit les cœurs, par cela, ils détournent les gens du Coran. »

L’Imam Ahmed a dit concernant cela : « Nouveaux » puis à la question : « peut-on s’asseoir avec eux ? » il répondit : « il ne faut pas s’asseoir avec eux »

Donc, taper sur les tambours avec des barres et ce qui ressemble à cela était désavoué par les Imams, alors que dire des grands Savants qui (de même) désavouèrent cela, (et donc) n’assistaient pas (à ces écoutes).

Comme al-Fadil ibn A’yyiad, Ibrahim ibn adham, Abi Soulaymen a-Darani, etc.

Ainsi que ces grands savants venus après comme Abdoul-Qadir, Cheikh A’di, etc.



Le Savant Ibn al-Djounayd fut interrogé sur cela (ces assises de tambours) alors il dit :

« Celui qui se charge de cette écoute est tomber dans la tentation, quand à celui qui passait par là, puis c’est reposé de cette écoute (est aussi tomber dans cette tentation). »

Ici, le Cheikh, a donc mit en évidence que celui qui désire cette écoute est donc mit a l ‘épreuve, mais aussi tomber dedans, mais quand à celui qui passe par là, entend, mais ne se repose pas auprès de cette écoute, et bien ici, il n’y a pas de mal.

L’interdiction concerne le fait d’écouter et non d’entendre, donc, si un homme passe auprès de gens qui prononcent des paroles illicites, il n’est pas obligé de boucher ses oreilles, mais il ne doit pas écouter, pour cela le Messager (paix sur lui) n’a pas ordonner Ibn Omar de boucher ses oreilles lorsqu’il entendit la flûte d’un berger, car il n’écouté pas, mais il a entendu.

Quand à la question : « Est-ce licite ou illicite ? » elle est résumée et donc ambiguë.

La règle religieuse sera (pas claire) et les Muftis ne pourront pas donnés une réponse comme il se doit, car cette écoute (de frapper les tambours) se fait de deux manières :

La première manière : Est-il interdit ou non (d’écouter) comme cela se fait, en se délectant (de cette écoute), par amusement comme lors des mariages ou autres.

Comme le font donc les gens pour s’en délecté, par amusement, et non par adoration afin de se rapprocher d’Allah.

La deuxième manière : Est de le faire par adoration, pour réformé les cœurs, de les orientés vers l’amour de l’adoration de leur Seigneur, pour purifié leurs cours les lavés, de bouger les cours par la crainte, le repentir, l’amour, l’attendrissement, et autres, qui font partit de l’adoration, l’obéissance, et qui ne sont pas (comme la première manière) un amusement.

Il est obligé de distinguer entre l’écoute de ceux qui étaient proches, de ceux qui s’amusent d’elle, de l’écoute dans les mariages, les fêtes, les traditions, et entre celle qui est faite afin de réformer et de se rapprocher du Seigneur des cieux.

A celui-là (écoute par adoration) on pose la question suivante : Est-ce un rapprochement (d’Allah), une adoration, un chemin qui mène à lui (Allah), sont-ils obligés de faire cela afin d’attendrir les cœurs, afin d’engendrer la chair de poule (à ceux qui écoutent) vis à vis de leur Aimé (Seigneur), afin de purifier leurs personnes, afin d’enlever la dureté (dans) leurs cœurs, etc.

Comme le font les Chrétiens dans leurs églises, par adoration, par obéissance, et non par amusement.

Si cela est connu, alors la question est : Est-il licite pour ce Cheikh d’utiliser ces méthodes qui sont, soit illicites, soit détestables, soit licites ?
Comme rapprochement (d’Allah), adoration, obéissance, chemin qui mène à Allah, en prêchant (par ces moyens) à Allah, afin que se repentent les désobéissants, afin de diriger les perdus et de guider les égarés ?

Il est connu que la religion a deux bases, il n’y a pas de religion sauf avec ce quoi Allah a révélé, ni d’illicite sauf ce qu’Allah a rendu illicite.

Allah a critiquer les associateurs car ceux-ci ont rendu illicites ce qu’Allah a rendu licite, et ils ont légiférés dans la religion ce qu’Allah n’a pas permis.

Si l’on demande à un savant concernant un homme qui court entre deux montagnes si ce qu’il fait est licite, il dira oui, mais s’il le fait par adoration comme le Safa et marwa, alors la réponse est : Illicite détestable, on demande à l’auteur de se repentir, s’il refuse, il est tué.
(l’intention change)

De même, si on lui demande si découvrir sa tête, s’habiller du Izar et du vêtement, il dira que c’est licite, mais s’il fait cela avec l’intention de la sacralisation, alors c’est illicite détestable.

S’il est interrogé concernant un homme qui reste sous le soleil , il dira que c’est licite, mais si l’homme en question le fait par adoration, il dira que c’est détestable, rejeté.

Comme ce qui fût rapporté dans le Boukhari, de Ibn Abbas que le Prophète (paix sur lui) a vu un homme debout sous le soleil, le Prophète (paix sur lui) dit : « Qui c’est ? » On lui dit : « C’est Abou Israël, il veut être sous le soleil, il ne veut pas s’asseoir, ni s’ombrager, ni parler. »

Le Prophète (paix sur lui) dit : « Qu’il parle, s’assoie, s’ombrage, et continue son jeûne. »

S’il avait cela par repos ou par envie, alors, cela est licite, et il n’aurait pas été interdit de le faire, mais comme il l’a fait par adoration, il en fut interdit.

Ainsi l’homme qui rentre chez lui par derrière sa maison, cela n’est pas illicite, mais s’il fait cela par adoration comme cela était pratiquer à l’époque de l’ignorance.

Ils furent interdit de faire cela : « ….Et ce n'est pas un acte de bienfaisance que de rentrer chez vous par l'arrière des maisons. Mais la bonté pieuse consiste à craindre Allah. Entrez donc dans les maisons par leurs portes…. » S2V189

Allah a éclaircie sur le fait que cela n’est pas un acte de bienfaisance, même si ce n’est pas interdit, mais celui qui le fait par acte de bienfaisance, rapprochement (d’Allah), est un désobéissant, blâmable, innovateur, et l’innovation est plus aimée auprès du diable que le péché car le pécheur sait et il se repentit, l’innovateur croit que ce qu’il fait est une obéissance, il ne se repentit donc pas.

Pour cela, il y a celui qui assiste à cette écoute par amusement, ne voyant pas cela comme une bonne action, et ne désirant pas à travers cette action une récompense.

Et il y a celui qui le fait croyant que c’est un chemin qui mène à Allah, il a donc prit cela comme religion, et si on lui interdit cela, il est comme celui à qui on a interdit la religion.
Il voit qu’il a était empêcher (dans ce soi-disant rapport à) Allah, et donc, qu’il ne profitera pas d’une portion (récompense) d’Allah s’il délaisse cela (les écoutes de chant).

Ceux là, sont des égarés (pour) tous les savants Musulmans à l’unanimité, et aucun des Imams Musulmans ne dit que prendre cela (les écoutes de chant) comme religion ou chemin qui mène à Allah est une affaire licite.

Celui qui prend cela (ces écoutes de chant, tambours) comme religion, comme chemin qui mène à Allah, n’est qu’un égaré, qui va à l’encontre du consensus des musulmans.

Quand à celui qui ne voit que l’extérieur de l’acte, n’évoque que cela, et ne regarde pas son action et son intention, c’est un ignorant qui parle sur la religion sans science.

La question ici : Ce qu’ils font, est-ce un chemin (qui mène à Allah), un rapprochement (à Allah), une obéissance qu’aiment Allah et son Prophète (paix sur lui) ? ou non ?

Y a-t-il une récompense dans cela ? ou non ?

Et si cela n’est pas un rapprochement (à Allah) ni une adoration, et qu’ils le font avec ces intentions, alors, est-il licite qu’ils croient cela ? Qu’ils fassent cela de cette manière ?

Cette question, si elle est posé, alors il n’appartient pas à un savant qui suit le Prophète (paix sur lui) de dire que cela est un rapprochement (à Allah), une obéissance, une sorte d’adoration, ou un chemin (qui mène à Allah).

(Il n’appartient pas à ce savant de dire) Que c’est une manière de prêcher, et ce n’est pas une chose positive, ni conseillée, cela ne fait pas partie des obligations, ni des choses conseillées, ce n’est pas louable, ni bien, ni une obéissance, ni une adoration, pour l’unanimité des musulmans.

Celui qui fait quelque-chose qui n’est pas obligatoire ou conseiller, tout en croyant que c’est obligatoire ou conseiller, alors c’est un égaré innovateur.

Cette action (écoute des chants, tambours avec l’intention de l’adoration, de la religion) est interdite, sans aucun doute, surtout, ceux-là qui ont prie cette écoute (des chants) innovée comme chemin qu’ils mettent devant l’écoute du Coran, par prédilection, et passion.

Et peut-être qu’ils le mettent en avant par croyance, tu les trouves qui entendent le Coran avec des cœurs inattentifs, ils sont agités, et ils ne s’apaisent pas auprès de lui (le Coran).

Alors que s’ils entendent le battement des mains, et (ce qui a un rapport avec tout cela : chants, tambours), alors là, leurs cœurs écoutent, la relation s’établit entre l’amour (chant) et l’aimant, leurs voix s’humilient, les gestes sont posés (et ne sont plus agités).

Et il n’y a plus de toux, d’éternuement, de vacarme, de vocifération, alors que s’ils lisent du Coran, ou écoutent, c’est lourd et une corvée.

Comme si, ils écoutent ce dont ils n’ont pas besoin, qui n’a pas d’utilité, alors que lorsqu’ils entendent la flûte du diable, ils aiment ça, acceptent et leurs âmes s’adonnent à ça.

Ils sont les soldats du diable, les ennemis du très Miséricordieux, alors qu’ils pensent être ceux qui craignent Allah et ses amis.

Leurs situations ressemble aux ennemis d’Allah, que sont les hypocrites.

Le croyant aime ce qu’aime Allah, et déteste ce que déteste Allah, il prend pour allié les alliés d’Allah, il prend pour ennemi les ennemis d’Allah.

Alors qu’eux, ils aiment ce qu’Allah déteste, et détestent ce qu’Allah aime, ils prennent pour allié les ennemis d’Allah et prennent pour ennemis les alliés d’Allah.

Pour cela, ils ont une descente diabolique, à cause de leurs actes concernant les psaumes du diable (chant, music), et toutes les fois ou ils s’éloignent d’Allah, de son Messager (paix sur lui), du chemin des croyants, ils se rapprochent des ennemis d’Allah, des ennemis du Messager (paix sur lui) et ils se rapprochent des soldats du diable.

Parmi eux il y en a qui volent dans les cieux, alors que c’est le diable qui le porte, parmi eux il y en a qui terrassent les personnes présentes, alors que c’est les démons qui font cela.

Parmi eux il y a ceux qui présentent de la nourriture (normalement absente), des condiments, il ramène la cruche de nulle part, alors qu’en réalité, les démons sont la source de cela.

Les ignorants croient que c’est des miracles des pieux qui craignent Allah, alors que c’est les actes des devins, des sorciers, et de tout ce qui provient des diables.

Celui qui ne distingue pas entre les situations du miséricordieux et du démon ne sera pas reconnaître le vrai du faux.



Ibn Taymiyya


M
23 mai 2005 15:59
Vous savez si Sheikh abou bakr jazairi est toujours avec les tabligh ou est ce qu'il est revenu sur ces propos ?
Dommage j'avais 80 k7 de lui sur sira nabawiya mais je crois que je vais les jeter à la poubelle, j'ai pas envie de tomber ds l'egarement !
g
23 mai 2005 16:12
je t'assure que ton commentaire me decoit car il faut que tu saches que les cassettes que tu as retraces la vie des prophètes telle quelle a ete raconte dans le coran mais n'a rien a voir avec l'auteur mais le tabligh n'est pas du tout un groupe egare mais ce le travzail de toute la oumma
'
23 mai 2005 16:33
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...





pouk a écrit:
-------------------------------------------------------
> salam,
>
> Tout depend de la dece que Pense du Khourouj. Si
> pour toi, le khourouj, n'est pas un but en soi, si
> ce n'est pas un acte d'adorations mais simplment
> une organisation, alors ce n'est pas une
> innovations, mais simplement une organisation (
> c'est un peu comme les université islamique et
> leurs diplome, ce ne sont pas des bidaa mais une
> organisation...).
>
> Par contre, si le Khourouj est, pour toi, un acte
> meritoire, un acte de rapprochement vers Allah,
> voire parfois une obligations alors la on est dans
> l'innovations car on invente une pseudos bonne
> actions.
>





Cher frère Pouk, est-ce que le fait d'aller étudier à l'université (qui est un moyen pour acquérir la science) n'est pas un acte méritoire ?
Est-ce que le fait d'écouter des "Douroûss-audio" sur la Religion n'est pas un acte méritoire ?
Est-ce que le fait de consacrer du temps à sa Religion, pour revivifier sa foi, réformer son comportement et travailler sa spiritualité (en sortant fî sabîlillâhi"winking smiley n'est pas un acte méritoire ?
Est-ce que le fait de diffuser/rechercher le savoir par internet (qui est un moyen aussi) n'est pas un acte méritoire ?

La règle générale, c'est que tout moyen (wassîlah) utilisé pour arriver à un objectif/but (apprentissage/enseignement de la science, appel à l'Islâm, rappel à la foi, adoration d'Allâh, actions sociales...etc) doit être licite en soi-même, et autorisé par la Religion, en plus de répondre à un besoin réel.


Toute action méritoire (autorisée par la Religion) faite avec sinçérité nous rapproche d'Allâh. smiling smiley


Celui qui prétend que le "Khouroûdj fî sabîlillâhi" (sous cette forme-là) est une prescription divine (obligation) ou, en lui-même, un acte d'adoration ('Ibâdah) qu'Allâh a institué pour Ses serviteurs, et donc, que celui qui ne pratique pas le "Khouroûdj" a commis un péché ou est un mauvais musulman, ou qui prétend que le "Khouroûdj" est le seul moyen d'arriver à la vérité, et que ceux qui ne sortent pas sont égarés, dans l'erreur...etc, alors celui-là est bel et bien tombé dans l'innovation.

Attention à bien comprendre la nuance...







> Toutefois, le khourouj tel qu'il est definie par
> Jamaa at-tabligh, c'est à dire et je cite " le but
> de notre vie ", est une bid3a, une action inventé.







Je suis sinçèrement désolé que tu puisse affirmer une telle chose mon frère sad smiley...

Nos frères du "Tablîgh" n'ont jamais osé avançer une telle chose.
Tu as peut-être entendu certaines personnes qui n'ont pas réellement compris le sens et le but du "Khouroûdj" (certainement des jeunes de quartier ou des vieux ouvriers un peu ignorants des enseignements de l'Islâm, ou encore certains qui n'ont pas pris la peine de questionner les responsables du "Khouroûdj" à propos de l'objectif réel) affirmer une telle chose, mais cela ne te donne absolument pas le droit de généraliser cela, et de l'attribuer à tous les frères .

Surtout lorsque l'on recherche un minimum à connaitre la vie et les propos du fondateur de ce "programme de réforme spirituelle", Mouhammad Ilyâs (rahimahoullâh), dont je te reproduis quelques extraits:




Cheikh Ilyâs disait :

"On ne doit pas me considérer comme quelqu'un de supérieur à un simple croyant. Agir selon ce que je dis simplement parce que je le dis, est quelque chose de contraire à l'islam. Ce que je dis, mesurez-le à l'aune du Coran et de la Sunna…".

(Malfûzât Mawlânâ Muhammad Ilyâs, propos n° 210)




Cheikh Ilyâs avait écrit en substance dans une de ses épîtres qu'il voulait que soient développés:

"le fait de s'attacher au Coran et aux Hadîths [al-i'tisâm bil-kitab was-sunna], la connaissance des paroles des Compagnons, et la connaissance de la langue arabe…".

(Mawlânâ Muhammad Ilyâs aûr unkî dînî da'wat, p. 325)




Mouhammad Ilyâs (rahimahoullâh) a dit:

"Notre mouvement a pour objectif principal d'enseigner aux musulmans tout ce qui est prouvé du Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam). Cela, c'est l'objectif principal. Quant au fait de sortir et d'aller rencontrer les frères [jawla], ce n'est que le moyen de départ devant mener à cet objectif. Et quant à l'enseignement et au rappel de la formule de foi islamique et de la prière (salât), ils représentent pour ainsi dire l'enseignement de l'alphabet par rapport à tout le cursus à apprendre...".

(Rapporté par An-Nu'manî, partie du propos n°24)




Aboul-Hassan Alî An-Nadwî, qui a eu l'occasion de rester en la compagnie de Cheikh Ilyâs et qui a consacré un de ses ouvrages au mouvement du Tablîgh et à la vie de son fondateur, écrit :

"Cheikh Ilyâs avait, par sa longue expérience, compris qu'il est difficile, en restant dans les choses de la vie de tous les jours, d'apprendre et de se réformer. Lorsque son esprit reste occupé dans les choses quotidiennes, comment faire naître un changement dans sa vie ?"

(Mawlânâ Muhammad Ilyâs aûr unkî dînî da'wat, p. 93)




Cheikh Ilyâs disait :

"…Le bienfait qui est attaché au [fait de sortir de chez soi] est que l'homme peut alors sortir du milieu figé de tous les jours et se rendre dans un autre milieu, où il trouve piété et mouvement, et il trouve dans cet autre milieu de quoi développer en lui les qualités du musulman…"

(Malfûzât Mawlânâ Muhammad Ilyâs, partie du propos n° 92)




Cheikh Ilyâs disait ainsi :

"… Il est également évident que nos groupes de sorties ne pourront pas tout faire. Ils ne pourront, par les efforts qu'ils feront en se rendant dans différents lieux, que faire naître un réveil et un mouvement. Ayant réveillé, en un lieu donné, les gens qui étaient insouciants, ils ne pourront que rétablir le lien entre ces gens et les gens se trouvant dans le même lieu et qui pratiquaient déjà l'islam. Ils ne pourront que rétablir le lien entre ce public musulman et les gens qui se trouvent en ce lieu et qui se font du souci pour le public musulman, c'est-à-dire les ulémas, les pieux…".

(Malfûzât Mawlânâ Muhammad Ilyâs, partie du propos n° 24)



Et il disait :

"Dites aux ulémas que par ces sorties des groupes du Tablîgh et par leurs efforts, on ne peut que faire naître dans le public musulman la valeur et la soif des enseignements de l'islam. On ne peut que les pousser à apprendre ces enseignements. Ensuite, pour ce qui est de les leur faire apprendre (ta'lîm) et de les former (tarbiya) en conséquence, cela ne peut se faire que par la prévenance des ulémas et des pieux…".

(Malfûzât Mawlânâ Muhammad Ilyâs, partie du propos n° 212)



Source: [www.risala.net]


Je souhaite ajouter une chose, in châ Allâh:

Nous musulmans, sommes tous et toutes frères et soeurs en Allâh, et Ses serviteurs.
Nous devons éviter autant que possible de nous appeler autrement que par le nom qu'Allâh a choisi pour nous dans Son Livre: musulman (ou croyant, serviteur d'Allâh).
Il est possible que l'un d'entre nous ait plus de façilité à s'investir dans une activité plutôt qu'une autre (da'wah, réforme spirituelle, action sociale, science...etc) mais il doit considérer tous les musulmans comme ses frères, et il ne doit pas tomber dans le sectarisme et la désunion. Même plus, les différents groupes islamiques doivent tout faire pour rétablir la bonne entente entre eux et s'entre-aider dans le bien et la piété, car les musulmans sont complémentaires, et Allâh a donné des qualités et des compétences à certains qu'Il n'a pas donné à d'autres.
Nous devons nous aider et nous soutenir mutuellement contre les ennemis de notre Religion, qui se réjouissent de nous voir divisés... sad smiley

Et enfin, une remarque personnelle:
je jure par Allâh (et Il est Témoin) que depuis le jour où j'ai connu les frères du "Khouroûdj" (cela fait au moins 15 ans), je ne les ai pas entendu une seule fois dire "nous sommes le Tablîgh" ou "nous sommes la djamâ'atout Tablîgh" !
Dire cela serait à la fois grave et insensé, car nous sommes tous membres de la communauté du "Tablîgh", qui, rappelons-le, veut dire "Transmission", et cela en vertu des propos du Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam): "Transmettez de moi (de ma part), ne serait-ce qu'un verset."

Cela ne veut pas dire que nous devons tous sortir en "Khouroîdj", mais que nous devons tous nous efforçer de transmettre la Religion d'Allâh et les enseignements de la foi, selon nos capacités et nos moyens (au travail, à la maison, avec les voisins, les amis, dans le bus, à l'école, dans la vie de tous les jours...etc), et surtout selon notre science, et avec sagesse et bon comportement, bonne parole et sourire.


Les gens ont appelé les frères "djamâ'atout Tablîgh" parce qu'une bonne partie de ce qu'ils font (qu'Allâh les récompense et les aide) consiste en la transmission des paroles prophétiques.

Qu'Allâh arrange la situation des musulmans dans le monde et qu'Il les réunisse sur la voie de l'Union et de la fraternité.
Amîne.




>
> Ce sujet a deja été traité.



C'est vrai.
Je me suis inscris à ce forum depuis quelques jours et j'ai pu constater que les questions à ce sujet étaient abondantes.
Cependant, j'ai surtout réalisé que les réponses manquaient d'impartialité et de justice, mais qu'elles étaient empreintes de sectarisme et de parti-pris.

Il nous faut absolument installer un climat d'entente entre nous, musulmans, et faire l'effort de s'écouter mutuellement et de discuter selon les règles de politesse et de dialogue, basées sur la sinçérité ,l'amour et l'équité, et essayer de parler avec arguments et bonne parole, conseil et véracité, et toujours se référer, dans nos différents, au Livre d'Allâh et à la Sounnah de Son Messager (sallallâhou 'alayhi wa sallam).



J'aimerais donc vous proposer quelques articles rédigés par des personnes compétentes et neutres, in châ Allâh, concernant les fondements et le statut juridique du "Tablîgh":




Question :

Je voudrais savoir ce que vous pensez du Tablîgh (khouroûj) mis en place par Muhammad Ilyas : est-ce une innovation (bid'a) ?



Réponse :

Le Tablîgh est un mouvement fondé par Cheikh Muhammad Ilyâs dans les années 20 en Inde, mouvement qui constitue une sorte de medersa ambulante (car il enseigne les règles de base de l'islam), mouvement qui désire extraire pour quelque temps le musulman de son environnement de tous les jours pour le faire se rendre dans des mosquées ou dans des maisons de particuliers : là, ce musulman s'assoira en compagnie de ses frères, tous parleront de l'Unicité de Dieu, se rappelleront qu'il ne faut diviniser que Lui, apprendront quelques Hadîths du Prophète, se lèveront la nuit pour prier, etc. Ces frères épargneront également quelque peu de leur temps pour aller rendre visite à d'autres frères et leur rappeler la réalité et le sens de la vie. Chacun de ces frères paie lui-même ses frais.


Quel est l'objectif de ce mouvement, voici sur le sujet les propos de Cheikh Ilyâs : "Notre mouvement a pour objectif principal d'enseigner aux musulmans tout ce qui est prouvé du Prophète (sur lui la paix). Cela, c'est l'objectif principal. Quant au fait de sortir et d'aller rencontrer les frères [jawla], ce n'est que le moyen de départ devant mener à cet objectif. Et quant à l'enseignement et au rappel de la formule de foi islamique et de la prière (salât), ils représentent pour ainsi dire l'enseignement de l'alphabet par rapport à tout le cursus à apprendre..." (Malfûzât Mawlânâ Muhammad Ilyâs, – Propos de Cheikh Ilyâs, rapportés par An-Nu'manî, partie du propos n° 24).



Les sorties dans les mosquées ne sont donc que des modalités devant permettre de faciliter les choses. Aboul-Hassan Alî An-Nadwî, qui a eu l'occasion de rester en la compagnie de Cheikh Ilyâs et qui a consacré un de ses ouvrages au mouvement du Tablîgh et à la vie de son fondateur, écrit : "Cheikh Ilyâs avait, par sa longue expérience, compris qu'il est difficile, en restant dans les choses de la vie de tous les jours, d'apprendre et de se réformer. Lorsque son esprit reste occupé dans les choses quotidiennes, comment faire naître un changement dans sa vie ?" (Mawlânâ Muhammad Ilyâs aûr unkî dînî da'wat, p. 93) C'est pourquoi Cheikh Ilyas pensa qu'il était bon d'amener des musulmans à se retrouver ensemble dans un autre milieu, afin qu'ils puissent se consacrer à l'objectif voulu avec sérénité avant de revenir chez eux. Cheikh Ilyâs disait : "…Le bienfait qui est attaché au [fait de sortir de chez soi] est que l'homme peut alors sortir du milieu figé de tous les jours et se rendre dans un autre milieu, où il trouve piété et mouvement, et il trouve dans cet autre milieu de quoi développer en lui les qualités du musulman…" (Malfûzât Mawlânâ Muhammad Ilyâs, partie du propos n° 92)

Quant aux durées de 40 jours, etc., elles ne sont que des durées d'organisation. A l'Université Islamique de Médine, on fait bien un nombre x d'années d'études. Pourtant, cela ne figure dans aucun Hadîth du Prophète, qui a demandé d'acquérir la connaissance sans préciser la durée ni la modalités des études ! Il est d'ailleurs à noter que certains frères ne sortent que 10 jours, d'autres 20 jours, etc.



Cheikh Ilyâs disait également que le but de ce mouvement et de ces sorties est de réveiller, chez tous ceux qui sont musulmans, l'étincelle de foi qui existe dans leur cœur. Cheikh Ilyâs voulait qu'une fois cette étincelle éveillée, ils se dirigent ensuite vers les ulémas pour apprendre les règlements de l'islam, et qu'ils vivent ces règlements avec le ihsân et la tazkiyah authentiques. Cheikh Ilyâs disait ainsi : "… Il est également évident que nos groupes de sorties ne pourront pas tout faire. Ils ne pourront, par les efforts qu'ils feront en se rendant dans différents lieux, que faire naître un réveil et un mouvement. Ayant réveillé, en un lieu donné, les gens qui étaient insouciants, ils ne pourront que rétablir le lien entre ces gens et les gens se trouvant dans le même lieu et qui pratiquaient déjà l'islam. Ils ne pourront que rétablir le lien entre ce public musulman et les gens qui se trouvent en ce lieu et qui se font du souci pour le public musulman, c'est-à-dire les ulémas, les pieux…" (Malfûzât Mawlânâ Muhammad Ilyâs, partie du propos n° 24). "Dites aux ulémas que par ces sorties des groupes du Tablîgh et par leurs efforts, on ne peut que faire naître dans le public musulman la valeur et la soif des enseignements de l'islam. On ne peut que les pousser à apprendre ces enseignements. Ensuite, pour ce qui est de les leur faire apprendre (ta'lîm) et de les former (tarbiya) en conséquence, cela ne peut se faire que par la prévenance des ulémas et des pieux…" (Malfûzât Mawlânâ Muhammad Ilyâs, partie du propos n° 212).

Le Tablîgh ne vise qu'à réformer les musulmans en les rapprochant des sources authentiques du Coran et des Hadîths. C'est bien pourquoi on entend toujours les frères du Tablîgh répéter : "La réussite, dans ce monde et dans l'autre, réside uniquement dans les ordres de Dieu, vécus selon la voie du Messager de Dieu" (sur lui la paix). Pour qui prend la peine de réfléchir deux secondes, cela ne veut pas dire autre chose que suivre... le Coran et la Sunna ! D'ailleurs Cheikh Ilyâs disait : "On ne doit pas me considérer comme quelqu'un de supérieur à un simple croyant. Agir selon ce que je dis simplement parce que je le dis, c'est quelque chose qui est contraire à l'islam. Ce que je dis, mesurez-le à l'aune du Coran et de la Sunna…" (Malfûzât Mawlânâ Muhammad Ilyâs, propos n° 210). Cheikh Ilyâs avait écrit en substance dans une de ses épîtres qu'il voulait que soient développés "le fait de s'attacher au Coran et aux Hadîths ["al-i'tisâm bil-kitab was-sunna" est le mot exact qu'il a employé], la connaissance des paroles des Compagnons, et la connaissance de la langue arabe…" (Mawlânâ Muhammad Ilyâs aûr unkî dînî da'wat, p. 325). Que dire de plus ?



Le Tablîgh n'est donc pas en soi une innovation (bid'a).



Il est vrai que certains savants musulmans ont émis l'avis que le mouvement du Tablîgh était une innovation (bid'a) car ne se référant pas à l'authenticité des sources (Coran et Hadîths) et aux dires des pieux prédécesseurs (as-salaf as-sâlih).
Mais j'estime que si ces savants avaient eu accès aux dires du fondateur du mouvement (qui n'ont pas, à ma connaissance, été traduits en arabe), ils auraient modifié cet avis inshâ Allâh. J'estime qu'ils n'ont dû se référer qu'à ce qu'ils ont vu et entendu de certains (j'ai bien dit "certains"winking smiley frères et sœurs participant au mouvement et qu'ils ont pensé qu'il s'agissait de ce que le mouvement lui-même disait.
Car dans les faits, il est vrai qu'on entend parfois des choses étranges. Mais ces choses étranges sont liées à une compréhension partielle de certains frères et ne reflètent pas les dires du fondateur du Tablîgh. Voyez plutôt…



Certains frères participant au mouvement se sont mis à croire qu'il faut à tout prix sortir ce nombre x de jours. Un jour, un frère que je connais affirma qu'il serait prêt à remplacer ("faire le qadhâ"winking smiley des 3 jours mensuels s'il lui arrivait de les manquer pour une cause valable. Ce fut alors un autre frère participant au mouvement qui intervint immédiatement pour rappeler que ces durées n'étaient que des modalités d'organisation et qu'il ne saurait être question de les remplacer ("qadhâ"winking smiley, sous peine de tomber dans quelque chose de contraire aux principes de l'islam. D'ailleurs certains frères ne sortent que 10 jours, d'autres 20 jours, etc.

D'autres frères veulent à tout prix trouver une référence textuelle au fait de sortir quarante jours ou quatre mois ; ce faisant, ils tombent dans l'exagération ; voyez plutôt : j'ai moi-même entendu un frère dire dans un discours : "Le fait de sortir quatre mois afin d'acquérir la foi au niveau de la certitude (yaqîn) figure dans le Coran ; Dieu n'a-t-Il pas dit : "Circulez sur la terre quatre mois et vous saurez que vous ne pourrez échapper à Dieu" (Coran 9/2) ? Mes frères, voici le fondement coranique pour sortir quatre mois, suite à quoi nous aurons la certitude sur la puissance de Dieu" (fin de citation). Comment peut-on tenir des propos aussi déplacés ? Ce verset concerne en réalité les polythéistes de l'Arabie, auxquels, en l'an 9 de l'hégire, il avait été donné un délai de quatre mois (cliquez ici pour lire l'article parlant de ce verset. Pourquoi "forcer" ainsi des versets afin de les faire correspondre à ce qui relève en réalité d'une simple modalité de fonctionnement (comme nous l'avons expliqué plus haut) ?

Il est d'autres frères participant au mouvement qui se sont mis quant à eux à considérer le fait de sortir comme un objectif en soi ("je sors parce qu'il faut sortir"winking smiley, oubliant l'objectif qui est de vivifier sa foi, de développer en soi les qualités du Prophète et des Compagnons, d'aller rappeler le message essentiel de l'islam aux frères éloignés, mais aussi, ensuite, d'approfondir ses connaissances selon ses possibilités (avec des savants, etc.). Il y a de cela quelques jours, un frère est venu m'inviter à sortir avec lui en Tablîgh. Je lui ai demandé pourquoi il sortait, il m'a répondu : "Parce qu'il faut sortir." Je lui ai dit : "Non, il ne faut pas sortir pour sortir. Le fait de sortir ne doit pas être considéré comme un objectif en soi, puisque le Prophète ne pratiquait pas ce genre de sortie sous cette forme. Si tu sors, il te faut le faire avec les objectifs dont parlait Cheikh Ilyâs et qui sont en fait des objectifs figurant dans le Coran et les Hadîths. Ceci est exactement comme si tu partais à l'Université Islamique de Médine : ton objectif ne doit pas être d'y partir pour partir, mais d'y partir afin d'acquérir des bases dans le domaine de la connaissance, bases correspondant à ce qui figure dans le Coran et les Hadîths." Le frère ne m'a rien répondu, mais j'ai cru voir des signes d'étonnement sur son visage. Une heure plus tard, il m'a avoué s'être rendu, juste après m'avoir parlé, auprès d'un responsable du mouvement (qui vit en Inde mais qui était alors de passage à la Réunion), lui avoir demandé son avis sur la question, et avoir reçu de ce responsable une réponse très voisine de la remarque que je lui avais faite.



A mes frères et sœurs participant au mouvement

A mes frères et sœurs participant au mouvement, je désire très humblement rappeler ici les 4 points suivants :

1) Le Tablîgh est un mouvement, ce n'est pas tout l'islam comme le disent certains. Cheikh Ilyâs a employé lui-même le terme "mouvement" (en langue urdu : "tahrîk"winking smiley à propos de ce qu'il a mis en place (voir Malfûzât Mawlânâ Muhammad Ilyâs, propos n° 24, 163, 164, 179, etc.).
Ne confondez donc pas le cadre mis en place par Cheikh Ilyâs pour le bon fonctionnement du mouvement, et le cadre de l'islam. Certes, de nombreux principes sont ceux de l'islam (comme par exemple l'interdiction de gaspiller, etc.). Mais certains autres principes ont été mis en place uniquement pour le cadre du Tablîgh, et uniquement pour que le mouvement arrive à faire sortir le maximum de frères : ainsi en est-il du principe, souvent répété lors des sorties, qui dit qu'il ne faut pas aborder les divergences d'opinions juridiques existant entre différents savants musulmans.
Tant que vous êtes en sortie, tenez vous-en à ce principe, mis en place, comme d'autres principes, pour la bonne marche du groupe : ce principe évitera à votre groupe de se quereller (vu l'état d'ignorance dans lequel se trouvent les Communautés musulmanes aujourd'hui). Mais débattre de divergences d'opinions juridiques n'est pas une interdiction en islam. Alors, quand vous voyez, hors du mouvement, des savants débattre d'avis juridiques arguments à l'appui, ne les critiquez pas en reprenant ce principe du Tablîgh.
D'autres principes de ce type existent qui ont été mis en place uniquement pour le bon fonctionnement du Tablîgh. Vous pouvez parfaitement en trouver vous-mêmes en réfléchissant quelque peu.

2) En sortant dans le mouvement, vous n'allez pas apprendre la somme de l'islam et de sa mise en pratique mais... vous allez apprendre à revivifier votre foi (yaqîn) et vous allez apprendre que "la réussite réside dans le fait d'obéir à ce que Dieu agrée en suivant la Sunna du Messager de Dieu", donc dans le fait de pratiquer le Coran et la Sunna. Mais vous n'allez pas apprendre la totalité des modalités d'application du Coran et de la Sunna. Car le mouvement ne dit rien de ces modalités, qui, elles, relèvent du droit musulman (al-fiqh). Quelles sont les dispositions du droit musulman (fiqh), les responsable du Tablîgh se contenteront de rappeler les grandes lignes. Pour ce qui est des ramifications, il vous faut, comme l'avait voulu Cheikh Ilyâs, l'apprendre auprès des ulémas et muftis de votre pays, car certains règlements peuvent changer en fonction du contexte. Il arrivera donc qu'il y ait certains points juridiques (mas'alah) où vous serez amenés à suivre des avis juridiques différents de ceux qu'ont les responsables du Tablîgh vivant en Inde ou au Pakistan (soit pour cause d'authenticité, soit pour cause de différence de contextes).



3) De même, vous allez apprendre que "la réussite réside dans le fait de pratiquer la Sunna". Sachez cependant qu'il y a, dans la Sunna, des sunna ta'abbudiyya et des sunna 'âdiyya (cliquez ici pour lire mon article sur le sujet et découvrir ce dont il s'agit). Ne pensez donc pas que tout ce que le Prophète a fait est du même niveau et que "soit on pratique toute la Sunna et on aime alors le Prophète, soit on mange sur une table et alors on n'aime pas le Prophète". Aucun reproche ne peut être fait à celui qui n'applique pas les sunna 'âdiyya, tout comme une récompense est promise inshâ Allâh auprès de Dieu pour celui qui pousse l'imitation du modèle du Messager de Dieu jusqu'à suivre ses sunna 'âdiyya. En fait il vous faut savoir que Cheikh Muhammad Ilyâs aimait, pour lui-même et pour ceux qui lui étaient proches, que l'on imite même les sunna 'âdiyya du Prophète.An-Nadwî raconte un épisode de sa vie : "Certains de ceux qui restaient à son service n'étaient à ce moment là pas présents. Il leur envoya, par l'intermédiaire de Hâdjî Abdur-Rahmân, ses recommandations écrites ; le point sur lequel il y insistait le plus était le fait de suivre la Sunna ; (il y disait) que les terminologies ("istilâh"winking smiley et la classification ("taqsîm"winking smiley établies par les juristes musulmans [à propos de l'ensemble de ce qui est rapporté que le Prophète l'a fait] étaient vraies et correctes, mais qu'il fallait, sur le plan de la pratique, nécessairement pratiquer ce qui était lié au Prophète (sur lui la paix)." An-Nadwî poursuit par cette observation : "L'amour pour le Prophète et la volonté de suivre son modèle étaient à un tel point chez lui ("ghalaba"winking smiley que cela touchait non seulement les "'ibâdât" mais aussi les "'âdât" : son coeur voulait qu'il imite le Prophète (sur lui la paix) même dans les "'âdât" (Mawlânâ Muhammad Ilyâs aûr un kî dînî da'wat, Aboul-Hassan Alî an-Nadwî, pp. 242-243). Voilà qui permet de comprendre pourquoi le mouvement du Tablîgh est autant attaché aux sunna 'âdiyya. Cependant, on ne peut pas considérer ce qui n'est pas obligatoire comme si c'était obligatoire. Lisez également mon article sur la tenue du musulman.



4) Ne dites pas des autres mouvements qui œuvrent eux aussi pour la réforme des musulmans et qui agissent dans le cadre du Coran et des Hadîths qu'ils sont "inutiles et que seul le Tablîgh fait le travail et l'effort de la religion". Ce n'est pas ce que Cheikh Ilyâs a enseigné. Je vous invite d'ailleurs à lire mon article Pour une meilleure compréhension entre les frères et sœurs du "Tablîgh" et les frères et sœurs de la tendance "Jeunes Musulmans".




Synthèse de la réponse :

Le Tabligh n'est pas en soi une innovation religieuse (bid'a). C'est un mouvement dont l'objectif est de former les musulmans et de les amener à s'attacher au Coran et à la Sunna.
Les frères et sœurs qui participent au mouvement ont cependant une grande responsabilité dans le fait de pouvoir eux-mêmes comprendre complètement la finalité du mouvement et ensuite le faire connaître aux autres. Pour cela ils devraient revenir à l'objectif primordial du mouvement, tel que Cheikh Ilyâs l'a défini : revivifier la foi en Dieu l'Unique, et diffuser l'idée que la réussite réside dans le fait de se référer sincèrement au Coran et à la Sunna. Mais quelles sont les modalités pratiques et détaillées pour vivre le Coran et la Sunna dans un pays donné dans une circonstance donnée, les frères et sœurs participant au mouvement devraient se référer à ce sujet aux juristes musulmans de leur pays plutôt qu'aux responsables du mouvement en Inde ou au Pakistan. Quand une majorité de personnes participant au mouvement auront réalisé cela, les choses changeront avec la permission de Dieu.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

Source: [www.maison-islam.com]





Question: Est-ce que le "Khouroudj fi sabilillah", communément appelé "Tabligh Djama'te" peut-être considérée comme une "Bid'ah" (innovation) ? Le "Khouroudj fi sabilillah" est en fait une sortie en groupe pour la cause religieuse qui dure 3 jours, 40 jours ou 4 mois. La période de sortie peut même atteindre une année entière (comme c'est le cas au Pakistan notamment). Le but de cette sortie est principalement de faire la "Da'wa" (d'inviter vers une bonne pratique de l'Islam), et ce, même pour les débutants.



Réponse: Le "Khouroudj fi sabilillah" ou "Sortie dans le chemin de Dieu" pour la "Da'wa", le "Tabligh" (propagation du message religieux) et pour raffermir sa propre foi n'est nullement une "Bid'ah" (innovation), car le principe même de cette sortie existait à l'époque du Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) et des Compagnons (radhia Allahou anhoum), même si la forme n'était pas la même. A vrai dire, il existe deux sortes de "Da'wa":

La première consiste à appeler les musulmans à un retour vers l'Islam: Cette forme de "Da'wa" doit se faire à deux niveaux:
--Tout d'abord avec sa famille et toutes les personnes qui sont sous sa responsabilité. Cette forme de "Da'wa" est obligatoire à tout musulman et musulmane.

--Avec les autres musulmans en général; il s'agit dans ce cas d'inviter vers le bien et de déconseiller le mal. Cette forme de "Da'wa" est Far'z Kifâya (c'est une obligation partielle.) Il incombe aux musulmans de chaque pays de former un groupe parmi eux pour s'acquitter de ce devoir et cette responsabilité.



La seconde consiste à inviter les non-musulmans vers l'Islam. Il s'agit là encore d'un devoir qui incombe à chaque musulman.
Cependant, le laps de temps déterminé pour les sorties (3 ou 40 jours, 4 mois ou 1 an…) ne représente en aucune façon une prescription religieuse. Il s'agit plutôt d'une méthodologie élaborée par des savants musulmans (Ces différents laps de temps ont été cependant choisis en fonction d'un certain nombre de traditions ou de récits coraniques reprenant ces chiffres: par exemple, la période de 40 jours revient très souvent en Islam, comme dans l'histoire de Moïse etc… Mais j'insiste quand même sur le fait que le choix de ces périodes déterminées pour le "Khouroudj" n'est pas une prescription religieuse.) L'expérience a montré (et montre encore) la grande efficacité de ce système. Mais il est à noter que le "Khouroudj" n'est pas la seule forme de Da'wa et de Tabligh: en effet, ils peuvent aussi se faire sous des formes aussi variées que la publication d'ouvrages islamiques, la mise en place de débats sur des thèmes se rapportant à l'Islam etc… Quiconque considère le "Khouroudj" comme étant la seule forme de "Da'wa" est dans l'erreur. De même, celui qui regarde le programme de sortie élaboré par les savants comme une obligation religieuse se dévie aussi du droit chemin. On pourrait éventuellement dans ces deux cas parler de "Bid'ah", mais uniquement pour les personnes qui agissent de la sorte, sans pour autant remettre en cause, en aucune façon qui soit, le bien fondé de cette noble tâche qu'est le "Khouroudj fi sabilillah".

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

Des informations complémentaires et des "fatawas" (en anglais) sur la question du Tabligh sont disponibles à l'adresse suivante:

[www.albalagh.net]

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !


Source: [www.muslimfr.com]




Méthodologie... Fondement...

J'ai évoqué dans un précédent texte le fait que les sorties (appelées communément "Khouroûdj"winking smiley qui sont organisées dans le cadre du "Tabligh" ne peuvent être qualifiées d'innovations religieuses et de "Bid'ah". (Rappelons que la terminologie islamique, toute pratique nouvelle (c'est à dire inventée après le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et l'époque des Compagnons (radhia allâhou anhoum)), qui ne trouve aucune justification ou fondement explicite ou implicite, ni dans le Qour'aane, ni dans les Hadiths et qui est faite (ou délaissée) en étant considérée comme faisant partie de la religion est appelée "Bid'ah" (innovation blâmable). Pour plus de renseignements concernant la notion de "Bid'ah", voir l'article suivant: "Bid'ah ?... ou Sounnah Hasanah ?..."winking smiley

En fait, ces sorties ("Khouroûdj"winking smiley auraient pu être considérées comme étant des innovations religieuses si on les assimilait à des prescriptions religieuses. Mais ce n'est pas le cas... Donc, le "Khouroûdj", comme rappelé précédemment, n'est ni plus ni moins qu'une méthode nouvelle de "Dawa'h" et de "Tabligh" qui se base sur des principes qui étaient déjà appliqués à l'époque de la Révélation...

Il est donc indispensable de bien comprendre la nuance qui existe entre la forme d'une méthode et son fondement... C'est ce que l'on va essayer de développer dans les lignes suivantes Incha Allah.

Aux premiers temps de l'Islam, il n'existait pas d'universités islamiques avec des branches de spécification comme il en existe actuellement. De même, beaucoup de sciences religieuses enseignées actuellement ne sont apparues et ont été élaborées bien après le départ des Compagnons (radhia Allahou anhoum) de ce monde ("'Ilm oul Ridjâl" (science qui a pour objet l'étude méticuleuse de la biographie des narrateurs de Hadiths afin d'évaluer leur degré de fiabilité) par exemple). On pourrait ainsi citer de nombreuses choses qui n'existaient pas au tout début de l'Islam et qui ne sont apparues que bien plus tard (l'utilisation de l'Internet pour la propagation de l'Islam en fait également partie). Pourtant, personne ne considère ces choses comme étant des "Bid'ahs", pour la simple et bonne raison que, même si, dans leur forme, ces méthodes sont relativement nouvelles et diffèrent de ce qui se faisait à l'époque de la Révélation, au fond, cependant, le principe sur lequel elles reposent reste le même que ce qui existait alors. (Les universités islamiques actuelles tirent par exemple leur légitimité des "Ashâbous souffah" (nom donné aux Compagnons (radhia Allâhou anhoum) qui passaient des journées entières à approfondir leurs connaissances religieuses dans un endroit situé près de la maison du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam)...)

Pour ce qui est du "Khouroûdj", il repose sur les principes suivants:

Les voyages et sorties effectuées par le Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) et les Compagnons (radhia Allahou anhou) pour le "I'lâ kalimatillah" (faire dominer la Parole d'Allah).


Les multiples rondes effectuées par le Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) lors de la période mecquoise parmi les Qouraïchites, afin de les inviter vers la parole d'Allah.


L'obligation qui incombe à chaque musulman de recommander le bien et de condamner le blâmable, sous quelque forme qui soit.


L'importance du rappel mutuel, entre les frères musulmans, de la Grandeur et de la Puissance d'Allah, en toute situation.


Les vertus citées par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) au sujet de celui qui voyage dans le but d'acquérir la science religieuse.
C'est en respect de ces principes que cette méthodologie actuelle du "Khouroudj" a été élaborée, méthodologie qui, rappelons-le à nouveau, ne constitue nullement une prescription religieuse qu'il est nécessaire de respecter et n'est en aucune façon la finalité recherchée. Les objectifs finaux restent les principes sus - cités.

On pourrait mieux clarifier encore ce point en revenant vers l'exemple de l'université islamique. Dans l'enseignement islamique, il y a deux aspects:

Il y a tout d'abord l'enseignement.

Ensuite, il y a l'organisation administrative, c'est à dire la durée de l'année scolaire, de la semaine de travail, des horaires de cours quotidiens, des périodes des examens, etc...
Si le principe d'enseignement était présent à l'époque du Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) et des Sahâbas (radhia Allahou anhoum) , la méthodologie, elle, n'existait pas dans sa forme actuelle. Mais comme il ne s'agit que de mesures purement administratives, qui ne sont pas considérées comme mandatées par la religion, dans ce cas, on ne peut pas parler de "Bida'h". Il ne viendrait à l'esprit de personne de chercher des arguments et des "dalils" (preuves) dans le Qour'aane et les Hadiths pour les horaires d'entrée et de sortie des cours, la durée de l'année scolaire, le choix des périodes de vacances etc.....

Pour le "Khouroûdj", il s'agit de la même chose: Il y a d'un côté le principe qui régit ce travail, et il y a les mesures administratives.

Les principes de "Da'wah" (invitation vers l'Islam), "Taqwiyat oul Imân" (fortification et raffermissement de la foi), "Al djouhd li dînillâh" (effort pour la cause religieuse) et le "Amr bil Ma'rouf wa Nahi anil Mounkar" (recommander le convenable et déconseiller le blâmable) étaient présents à l'époque du Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) et des Compagnons (radhia Allahou anhoum).


Par contre, la forme (sortir 40 jours, 3 jours...) n'est qu'une méthode administrative, qui ne doit pas être considérée comme mandatée par la religion. Il n'est donc pas possible de parler ici aussi de "Bid'ah". Par contre, si quelqu'un considère la période de sortie comme une prescription religieuse ou une "'Ibâdah", dans ce cas, pour lui, le "khouroûdj" devient effectivement une "Bid'ah".
Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !




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Les conditions dans lesquelles la méthode actuelle du "Tabligh" a vu le jour...

La situation qui prévalait aux Indes au début du siècle, lorsque le mouvement du "Tabligh" est apparu était la suivante... La communauté musulmane était divisée en deux grands groupes:

- Il y avait d'un côté les savants et ceux qui allaient faire des études: ils étaient très nombreux, mais restaient confinés dans leurs universités et dans leurs villages d'origine.

- Face à eux, il y avait la masse: principalement composée (en fonction des différents états de l'Inde) de paysans, d'agriculteurs ou de commerçants, qui, pour la plupart ne connaissaient pratiquement rien de la pratique religieuse. Il est vrai que, suivant la logique qui consiste à dire que c'est de la responsabilité de celui qui a soif que d'aller chercher de l'eau à la source, il était donc du devoir de ces gens d'aller apprendre leur religion auprès des savants... Mais le problème, c'est que ces gens étaient spirituellement si malades qu'ils n'avaient même plus soifs... Il fallait donc agir en profondeur pour créer en eux la soif de la religion: C'est dans cet optique (entre autres) que l'effort du "Khouroûdj fi sabilillâh" (sortir dans le chemin d'Allah) a été initié, et qui consistait justement à aller rappeler, de villages en villages, de contrées en contrées, aux musulmans et aux musulmanes les notions fondamentales de l'Islam, mais aussi les vertus qui sont liées aux pratiques de l'Islam, afin que cela leur donne envie d'en savoir plus et qu'ils aillent ainsi acquérir la science religieuse nécessaire auprès des savants... Comme la situation actuelle de notre communauté à travers le monde n'est pas bien différente de ce qui prévalait en Inde alors, c'est ce qui explique pourquoi le "Khouroûdj" se fait maintenant de façon active à une échelle internationale...



Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !




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Que se passe-t-il lors d'une sortie pour le "Tabligh"...

Au cours des sorties organisées dans le cadre du "Tabligh" (sorties qui, je tiens à le préciser, demandent quand même des sacrifices relativement importants... Ce n'est en effet pas chose aisée que d'abandonner tout le confort et l'aisance de notre foyer pendant quelques jours pour rester dans l'environnement de la Maison d'Allah, la Masdjid), les frères s'efforcent d'évoquer, au travers de discours simples et des rappels, la Grandeur et la Puissance d'Allah, mais également la nécessité pour chaque musulman de s'efforcer de suivre le modèle par excellence, Mouhammad Ibné Abdillâh (sallallâhou alayhi wa sallam), en s'inspirant des nobles qualités qui embellissaient les Compagnons (radhia Allâhou anhoum) du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam).

L'un des avantages qu'apportent ces sorties tient dans le fait que celles-ci représentent en quelque sorte une mini-retraite spirituelle, l'occasion pour beaucoup de ceux qui y prennent part de pouvoir pratiquer, de façon continue et assidue, des actes qui sont souvent négligés dans la vie de tous les jours (prière de la nuit, différentes prières " Nafl " durant la journée, récitation du Qour'aane, " Dhikr "...). Cette " rupture " temporaire avec l'environnement quotidien peut également être l'occasion de prendre le temps de méditer et d'œuvrer afin de renforcer sa foi. Quand on sait que Houzaïfa (radhia Allahou anhou), le célèbre Compagnon du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), appelait parfois les autres Compagnons (radhia Allâhou anhoum) et les invitait à s'asseoir pour parler d'Allah afin de revivifier leur foi, et ce, quelques temps seulement après le départ du Messager d'Allah de ce monde, on est en droit de se demander ce qu'il en est de notre besoin à nous de revivifier notre foi... nous, musulmans de cette fin de 20ème siècle...

Participer à ce genre de sorties peut également être l'occasion de prendre conscience de nos manquements... L'une de nos responsabilités essentielles en tant que musulman n'est elle pas de recommander le bien et de lutter contre le mal ? Ne devrions-nous pas nous poser sincèrement la question de savoir ce l'on fait, concrètement, pour contribuer à l'amélioration de la pratique religieuse, en commençant par la Salât, au sein de la " Oummah " ?

Comment ne pas être interpellé au plus profond de son âme quand on entend des frères du " Tabligh " qui sont allés récemment pour le " Khouroûdj " en Nouvelle Calédonie et qui rapportent que la majorité des émigrés musulmans qui y résident depuis plusieurs décennies ont abandonné l'Islam et ne gardent comme seule trace de leur ancienne religion que leur prénom ?... Pourquoi ? Parce que, selon leur propre aveu, durant tout ce temps, ils n'ont eu la visite d'aucun musulman... Par contre, les missionnaires des autres religions n'ont cessé de se succéder auprès d'eux...

Comment rester insensible quand on apprend que des frères du "Tabligh" sont allés visiter, durant cette période de " Khouroûdj " en Nouvelle-Calédonie, un vieillard, qui, au cours de leur visite a prié à leurs côtés, et après avoir complété la Salât, s'est adressé aux frères en pleurant et en disant : " Cela fait plus de soixante ans que je n'avais pas fait la Salât ! " (Je précise que ce ne sont pas là des histoires fictives... J'ai en ma possession le témoignage écrit d'un des frères qui a pris part à ce " Khouroûdj " et qui relate cette scène dont il a été lui-même témoin.)


Maintenant, il est vrai que, personne n'étant infaillible à part les Prophètes et Messagers d'Allah (alayhimous salâm), il est évident que les frères qui prennent part au "Tabligh" peuvent parfois commettre des erreurs (comme chacun(e) d'entre nous)... Mais quand on est confronté à ce genre d'erreurs, ayons au moins la présence d'esprit de condamner les excès ou manquements des personnes et des individus, et non pas l'œuvre du "Tabligh" en elle même.


Pour conclure, je reproduirai ci-dessous un extrait d'une lettre que j'avais écrite à un frère au sujet du " Tabligh " :

En théorie, il est vrai que si chacun s'occupait de propager le message de l'Islam autour de lui, le "Khouroudj" ne serait d'aucune utilité. Mais entre cette théorie et la réalité tragique de la situation dans laquelle se trouve la "Oummah" (communauté du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), il y a malheureusement un fossé énorme. Il est vrai qu'on n'a pas besoin d'aller très loin pour se rendre compte de la détresse de la "Oummah"...

Pourtant, comment peut-on oublier ces frères qui existent dans le monde, et qui ne connaissent de l'Islam que la profession de foi, ou leur prénom ? Justement, avec tous ces moyens de transports et de communications dont nous disposons actuellement et qui font que les limites du monde se sont tellement rétrécis et rapprochés de nous, ne sommes-nous pas quelque part responsables de rappeler à ces frères ce que le Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) est venu apporter à l'Humanité.

Imaginez un instant que tous ceux qui ont la chance de pouvoir profiter d'un environnement adéquat pour leur épanouissement religieux se mettent à ignorer les autres musulmans au monde qui n'ont pas cette opportunité; quel sera le résultat ? On risque fort de se retrouver avec une véritable fracture dans la "Oummah". N'est-ce pas là une forme d'égoïsme et d'autosatisfaction ?

Je suis de ceux qui soutiennent, dans la mesure du possible, la répartition des tâches et des devoirs. Tous ceux qui œuvrent dans la bonne direction (en suivant bien sûr la Voie de la rectitude) doivent être encouragés.

Pour ce qui est du problème du manque de formation en sciences religieuses des frères du Tabligh (critique qui revient très souvent de la part de ceux qui dénigrent le "Tabligh"winking smiley, sachez que ces musulmans qui ne savent de l'Islam que la profession de foi n'ont pas besoin d'une personne graduée et diplômée en science religieuse pour leur rappeler les fondements de l'Islam. On doit propager du Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) le peu que l'on sait; si la propagation de l'Islam n'était réservée qu'à une élite, cela remettrait en question l'universalité du message de l'Islam. Bien sûr, cela ne signifie pas que l'on doit aborder des questions que l'on ne maîtrise pas; cela signifie que l'on doit partager le peu que l'on sait. Celui qui ne sait faire correctement que le "Woudhou" (ablutions) a déjà quelque chose à partager avec celui qui ne sait pas le faire. Pensez-vous que pour pouvoir enseigner à un frère comment prier, on est obligé de posséder une science étendue ?

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !


Source: [www.muslimfr.com]


Voilà, c'est à peu près tout... smiling smiley

Ne laissons pas le diable et les ennemis d'Allâh se mettre entre nous, et luttons ensemble pour une meilleur compréhension entre les musulmans et la réalisation de l'unité de la communauté !



Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...











Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/05/05 16:35 par 'Adel.
p
23 mai 2005 17:23
Salam,

J'ai pas tout lut, et m'en excuse, mais je ne souhaite pas refaire ce debat interminable ( car chacun campe sur ces positions, d'ailleurs, avant , quand j'été encore avec les tabligh, j'était comme ca, je n'écouter personne...bon bref ca n'engage que moi ). Libre à chacun de suivre ce qui lui semble juste. Et qu'Allah pardonne a ceux qui se sont trompé, et on cherché la vérité.

Mais je voudrai revenir sur certains point de ta critique. -(chui comme ca, j'aime pas etre contredit :-) )

""Cher frère Pouk, est-ce que le fait d'aller étudier à l'université (qui est un moyen pour acquérir la science) n'est pas un acte méritoire ?""

Le fait d'étudier la science est bien évidemment un acte méritoire, et un actes d'adoration. Par contre, toute l'organisation qu'il y a derriére ne sont pas des actes méritoire. Je citerai l'exemple de deux université dont l'une delivre un diplome et l'autre non. Etudier dans l'une n'est pas plus meritoire qu'étudier dans l'autre. Ainsi, ce n'est pas le fait d'obtenir un diplome qui est méritoire, mais plutot l'apprentissage qu'il y a derriére. Si une personne s'aviserai de dire que "si tu deccroche un diplome ( ce simple bout de papier ) tu est recompensé", dans ce cas precis, cette personne invente une nouvelle bonnes-actions ( l'obtention de diplome ). Cette personne devrait plutot dire si tu apprend la science tu as des hassanet.

En somme, ce n'est pas l'obtention d'un bout de papier qui est meritoire, mais plutot la science qu'il y a derriére. Tout comme ce n'est pas le fait de sortir dans d'autre ville qui est méritoire, mais plutot la Da'wa qu'il y a derriére.
Qu'on ne dise plus "le fait de sorir est le but de notre vie", mais dites plutot "la da'wa est importante". Ce que je critique chez jama3a at-tabligh, et c'est aussi ce qui m'en a fait sortir, et leurs attachement profond a ce Khourouj devenus "un but", en soi. La da3wa est quasiment obligatoire chez eux, ce qui est contraire a notre dine.

Aussi, certains tablighi, par leur manque de science, invente principe et des affirmations qui ne sont ratifié ni par le coran, ni par la sunnah. J'ai deja entendus " Il existe deux type de Bidaa, les bidaa pour le dine et les bidaa dans le dine. Les bidaa fait pour fait augmenter le dine sont autorisé ". ceci est inadmissible, et completement decalé. cette affirmation que tu reprend par tes mots, n'est conforme a aucun hadiths. Tu sais c'est au non du proverbe " la fin justifie les moyens", que les chretiens se sont permis des choses terrible comme l'inquisition. ( cette classification erronné des bidaa est signé sheikh Wissam )

Celui qui prétend que le "Khouroûdj fî sabîlillâhi" (sous cette forme-là) est une prescription divine (obligation) ou, en lui-même, un acte d'adoration ('Ibâdah) qu'Allâh a institué pour Ses serviteurs, et donc, que celui qui ne pratique pas le "Khouroûdj" a commis un péché ou est un mauvais musulman, ou qui prétend que le "Khouroûdj" est le seul moyen d'arriver à la vérité, et que ceux qui ne sortent pas sont égarés, dans l'erreur...etc, alors celui-là est bel et bien tombé dans l'innovation.

Et c'est justement ce que je disais, le khourouj n'est qu'une organisation. Mais malheureusement, c'est toute la confusion de cette jama3a. La plupart, pour ne pas dire la quasi-totalité des membres, estime que le Khourouj est vitale, que "sans la da3wa illallah, la foi est vide" ( citation ), et que "si on ne parle pas d'Allah, c'est a dire la dawa, on n'est pas mauvais adorateur", "le passage au Pakistan est une necessité" ( j'ai pas dit obligation ). En somme, il existe une éxageration autour de la Da3wa, pour vous la Da3wa est le socle du imam, le seul moyen d'augmenter la foi est par la da3wa ( ce qui est faux d'ailleurs, mais trés largement repandus dans votre groupe ). Tout tourne autour de la Da3wa et du Khourouj, chaque bayanne est une invitation au khourouj et non au tawhid et a l'adoration.


Ensuite, pour le reste je suis partiellement d'accords.
s
23 mai 2005 17:52
Macha'Allah, vos écrits sont vraiment enrichissants et je ne regrette pas de les avoir lu. Mais malheureusement je prend douloureusement conscience de l'évidence à savoir que l'Islam est entouré d'énormes disparités...des disparités qui n'ont pas lieu d'exsité... Après tout, c'est vrai pourquoi ne pas juste suivre le Qur'an et La Sunna... pk faut-il toujours qu'il y ai des personnes qui inventent, récitifie etc... LDine ??

Et tout ceci conduit à quoi ??? Tout simplement au fait qu'ils se trouvent que des frères et soeurs se retrouvent au mileur d'un véritable dilemme... qui est de ne pas savoir qui a raison, qui doit-on écouter, que doit-on penser de tout cela ...

Mais Hamdoullilaih j'ai l'immence confiance en Allah (swt) pour qu'Il nous guide tous vers la Bonne voie Incha'Allah, et pardonne ceux qui ont déviés et fait déviés des freres et soeurs..

POUR POUK :
J'ai longtemps et à plusieurs reprises entendu des personnes "ex-tablighi" qui sortait de ce "mouvement" en disant que c'était pour échapper à l'égarement... et ont prit conscience ke Jama3at Tabligh était le contraire du Haqq... mais pourquoi ??? Tu n'es pas obligé de repondre, mais étant donné que tu faisait en faisais partie, j'aimerai connaitre ce qui vous a faiit raisonner de la sorte et à quel moment tu as senti que tu sombrais dans l'égarement ? Barak'Allaho Fik khoya...


Je ne juge rien ni personne je cherche juste à comprendre...
Qu'Allah (swt) nous guide vers la Bonne voie et nous accorde sa Miséricorde Incha'Allah !

Selemo 3aleykom !
Leila
p
23 mai 2005 18:12
Salam,

Mon histoire est longue, mais elle eput etre resumé en quelque lignes. Tout d'abord, comme je l'ai dit tantôt, j'était avec les tabligh, no que j'été convaincu de la véracité du groupe, mais parce que c'était le seul qui éxisté et oeuvrait dans ma petite banlieue. Expérience trés enrichissante. Et puis lorsque j'ai rencontrait les salafis, ils m'ont expliqué les erreures de cette jama3a et j'ai tout de suite mordus, peut etre aveuglement au depart ( il suffisait de me ramener une fatwa de tel sheykh pour que j'y croit ). Mais avec le temps et le recul j'ai pris conscience qu'il n'existe pas de groupe parfait, et que chaque groupe a besoin d'une reforme interieur. Faut dire qu'au depart j'était trés interressé par les critique contre le tabligh, et je m'efforcé de verifier ces critiques ( certaines été legitime, d'autres moins ). Et voila comment, comment du jour au lendemain on ouvre les yeux devants des choses qui paraissent aujourd'hui évidentes.

Je n'irais pas jusqu'a dire que tabligh est le contraire du haqq, mais il faut qu'ils revoient serieusement leurs methodes et leurs Aquida. j'en ai rapidement conlut que le manque de science était le principale facteur des "égarement" des fréres du tabligh...
'
23 mai 2005 20:42
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...




Tout d'abord, j'aimerais dire que je ne me prétends ni tablîghî, ni salafî, ni ikhwânî, ni autre, mais simplement musulman, in châ Allâh, et que je soutiens tous mes frères (de toute tendance) qui oeuvrent par quelque moyen que ce soit (tant qu'il reste permis et conforme au Livre d'Allâh, la Sounnah de Son Messager et la voie de nos pieux ançêtres) pour que la Parole d'Allâh soit la plus haute, et que la vérité et la justice s'installent sur terre, dissipant ainsi le faux et l'injustice, le mal et la corruption.



pouk a écrit:
-------------------------------------------------------
> Salam,
>
> J'ai pas tout lut, et m'en excuse,
(...)





Cher frère, c'est un tort de ne pas avoir tout lu, mais tu es entièrement excusé.smiling smiley

Expliques-moi une chose, s'il te plait.
Comment peux-tu répondre à mon message (et c'est ce que tu as fais) si tu ne lis pas l'ensemble de mes propos ? Ta réponse doit être basée avant tout sur ce que je dis, afin de répondre en conséquence, et ne pas te tromper de sujet, ou d'argumentaire, non ? smiling smiley

Je t'invite à prendre un moment dès que tu as le temps, in châ Allâh, et à terminer de lire tout mon message. Bârakallâhou fîk...






...mais je ne
> souhaite pas refaire ce debat interminable





Cela n'était point mon intention non plus (à aucun moment je n'ai laissé croire que je voulais prendre parti ou défendre certains par rapport à d'autres, mais c'est toi qui lance l'idée de débat), mais je souhaitais simplement clarifier quelques points qui m'ont paru ambigus dans ton message initial.

Au passage, sache que le fait qu'un débat soit long, ou qu'il n'est pas été encore possible d'y trouver une conclusion finale ne veut pas forçément dire que ce débat est inutile. smiling smiley

Sinon, que dire alors des débats "interminables" autour desquels se réunissent nos honorables juristes et savants depuis des siècles sur certaines questions ?
L'essentiel dans un débat, c'est de vouloir faire triompher sinçèrement la vérité et de rétablir la justice.
Peut importe la durée du débat, du moment qu'il est basé sur l'argumentaire intelligent, la politesse et le désir de parvenir à la vérité, tout en respectant l'avis opposé (ce qui n'est pas forçément respecté par tout le monde, je te l'accorde, et c'est sans aucun doute cela qui rend un débat fatiguant, inutile et perte de temps).




( car
> chacun campe sur ces positions, d'ailleurs, avant
> , quand j'été encore avec les tabligh, j'était
> comme ca, je n'écouter personne...bon bref ca
> n'engage que moi ).





Toi-même, ne campes-tu pas sur tes positions ?
C'est l'impression que j'ai (pardonnes-moi si je me trompe) quand j'apprends que tu ne lis pas tout, mais juste une seule partie des messages postés, pour ensuite vouloir répondre à l'ensemble du sujet évoqué... Par ailleurs, tu avoues toi-même qu'avant, tu n'écoutais personne... Ne serais-tu pas encore en train de le faire, sans t'en rendre compte ? smiling smiley Comme tu dis, cela n'engage que toi...

En tout état de cause, une personne qui campe sur ses positions peut avoir des raisons de le faire. En effet, comment changerait-elle d'avis si elle est absolument convaincue (sur la base de la sinçérité bien entendu, et Allâh seul connait cela) de la justesse de ses arguments ?
L'injustice est donc de ne pas accepter la vérité qui nous apparait clairement en tant que telle, ou de ne pas prendre en compte les arguments des opposants afin de juger s'ils sont valables ou non...




Libre à chacun de suivre ce
> qui lui semble juste. Et qu'Allah pardonne a ceux
> qui se sont trompé, et on cherché la vérité.





C'est sage que de parler comme cela mon frère. smiling smiley

Il y a néanmoins une chose qu'il faut observer pour respecter le sens de ta phrase:

Une personne en quête de vérité, et sinçère avec sa propre personne, devra nécessairement écouter (impartiallement) les 2 avis/opinions ainsi que leurs arguments pour pouvoir estimer lequel/laquelle est le/la plus proche de la vérité. Sans cela, dire qu'elle suit ce qu'il lui semble juste n'aurait aucun sens...
Il faut donc obligatoirement comparer les 2 argumentaires, et les évaluer sérieusement, puis faire l'effort de choisir ce qui correspondrait le plus à la volonté d'Allâh.

Ensuite, suivant le principe de sinçérité, il est bien connu, comme vous dites (al hamdoulillâhi) qu'Allâh pardonne à celui qui s'est trompé en cherchant à atteindre la vérité. Il se peut même qu'il soit récompensé pour ses efforts.





>
> Mais je voudrai revenir sur certains point de ta
> critique. -(chui comme ca, j'aime pas etre
> contredit :-) )




Attention juste à ne pas refuser une contradiction appuyée de preuves et d'arguments valables smiling smiley ...





>
> ""Cher frère Pouk, est-ce que le fait d'aller
> étudier à l'université (qui est un moyen pour
> acquérir la science) n'est pas un acte méritoire
> ?""
>
> Le fait d'étudier la science est bien évidemment
> un acte méritoire, et un actes d'adoration. Par
> contre, toute l'organisation qu'il y a derriére ne
> sont pas des actes méritoire. Je citerai l'exemple
> de deux université dont l'une delivre un diplome
> et l'autre non. Etudier dans l'une n'est pas plus
> meritoire qu'étudier dans l'autre. Ainsi, ce n'est
> pas le fait d'obtenir un diplome qui est
> méritoire, mais plutot l'apprentissage qu'il y a
> derriére. Si une personne s'aviserai de dire que
> "si tu deccroche un diplome ( ce simple bout de
> papier ) tu est recompensé", dans ce cas precis,
> cette personne invente une nouvelle bonnes-actions
> ( l'obtention de diplome ). Cette personne devrait
> plutot dire si tu apprend la science tu as des
> hassanet.
>
> En somme, ce n'est pas l'obtention d'un bout de
> papier qui est meritoire, mais plutot la science
> qu'il y a derriére. Tout comme ce n'est pas le
> fait de sortir dans d'autre ville qui est
> méritoire, mais plutot la Da'wa qu'il y a
> derriére.





Je comprends ce que tu veux nuancer et je suis entièrement d'accord.
Cela dit, j'aimerais que tu me donnes une définition plus précise de ce que tu as nommé (au début de la discussion) "un acte méritoire" ?




Tout effort entrepris sinçèrement pour plaire à Allâh sera récompensé, in châ Allâh.
Est-ce que l'organisation ne fait pas partie intégrante de cet effort ?

Je reprends l'exemple de l'université.
Admettons qu'une personne ait acquis un certain niveau de science, obtenu un diplôme...etc.
Nul doute qu'elle sera récompensée (in châ Allâh) pour l'apprentissage de cette science (si c'était pour l'amour d'Allâh), qui est un acte méritoire.
Mais peux-tu dire que tous les efforts qu'elle a fournit, comme se lever tous les matins pour y aller, organiser son temps, acheter les livres, les cahiers et les fournitures, faire preuve d'assiduité, payer le transport...etc ne seront pas récompensés ??? Il va de soi que l'organisation fait partie intégrante de l'acte visé.

A ce sujet, tu dois surement connaitre la règle générale de jurisprudence qui stipule que "Les moyens ont la valeur des buts" ?









> Qu'on ne dise plus "le fait de sorir est le but
> de notre vie", mais dites plutot "la da'wa est
> importante". Ce que je critique chez jama3a
> at-tabligh, et c'est aussi ce qui m'en a fait
> sortir, et leurs attachement profond a ce Khourouj
> devenus "un but", en soi. La da3wa est quasiment
> obligatoire chez eux, ce qui est contraire a notre
> dine.




Je pense que ce n'est pas la peine de remettre en cause l'ignorance et la mauvaise compréhension qui existent chez certains (que ce soit chez eux ou chez les salafis ou autres), car nous sommes en accord sur cela.

Nul doute que les paroles que tu as entendu sont une exagération et une erreur évidente. Cependant, je pense que tu dvrais plutôt leur expliquer leur erreurs avec politesse et conseil, en exposant les preuves de ce que tu leur reproches, afin que les musulmans s'entre-aident dans le bien et la piété. C'est ce qui nous est demandé...

Concernant le statut de la Da'wah en Islâm, permets-moi de te dire que tu te trompes, mon frère.
Le fait qu'ils la considèrent comme quasiment obligatoire (je reprends tes termes. Tu n'as pas dis obligatoire, mais presque) trouve bel et bien un fondement dans notre Religion, et n'est pas du tout contraire à ses enseignements.
Cependant, la Da'wah est régie par des règles et une manière de faire, ainsi qu'une responsabilité partagée par les membres de la communauté.
L'Islâm ne peut avancer que par la Da'wah et le Jihad. Ce sont 2 piliers essentiels de notre Religion.

Attention donc à ne pas déconsidérer la Da'wah, et lui donner un caractère moins important que celui qu'elle mérite.






>
> Aussi, certains tablighi, par leur manque de
> science, invente principe et des affirmations qui
> ne sont ratifié ni par le coran, ni par la sunnah.
> J'ai deja entendus " Il existe deux type de Bidaa,
> les bidaa pour le dine et les bidaa dans le dine.
> Les bidaa fait pour fait augmenter le dine sont
> autorisé ". ceci est inadmissible, et completement
> decalé.




Je pense qu'ils n'ont pas utilisé les mots adaptés, mais qu'ils voulaient dire que l'innovation blâmable et à rejeter est l'innovation dans la Religion et le culte, et que l'innovation dans les affaires mondaines et dans le matériel, elle doit faire l'objet de réflexion: si elle est utile, alors elle est autorisée, et si elle est inutile ou préjudiciable, alors elle est à rejeter.





cette affirmation que tu reprend par tes
> mots, n'est conforme a aucun hadiths. Tu sais
> c'est au non du proverbe " la fin justifie les
> moyens", que les chretiens se sont permis des
> choses terrible comme l'inquisition. ( cette
> classification erronné des bidaa est signé sheikh
> Wissam )



Tu parles de quelle affirmation que j'ai repris de mes mots ?
Je n'ai pas compris...




>
> Celui qui prétend que le "Khouroûdj fî
> sabîlillâhi" (sous cette forme-là) est une
> prescription divine (obligation) ou, en lui-même,
> un acte d'adoration ('Ibâdah) qu'Allâh a institué
> pour Ses serviteurs, et donc, que celui qui ne
> pratique pas le "Khouroûdj" a commis un péché ou
> est un mauvais musulman, ou qui prétend que le
> "Khouroûdj" est le seul moyen d'arriver à la
> vérité, et que ceux qui ne sortent pas sont
> égarés, dans l'erreur...etc, alors celui-là est
> bel et bien tombé dans l'innovation.
>
> Et c'est justement ce que je disais, le khourouj
> n'est qu'une organisation. Mais malheureusement,
> c'est toute la confusion de cette jama3a. La
> plupart, pour ne pas dire la quasi-totalité des
> membres, estime que le Khourouj est vitale, que
> "sans la da3wa illallah, la foi est vide" (
> citation ), et que "si on ne parle pas d'Allah,
> c'est a dire la dawa, on n'est pas mauvais
> adorateur", "le passage au Pakistan est une
> necessité" ( j'ai pas dit obligation ). En somme,
> il existe une éxageration autour de la Da3wa, pour
> vous la Da3wa est le socle du imam, le seul moyen
> d'augmenter la foi est par la da3wa ( ce qui est
> faux d'ailleurs, mais trés largement repandus dans
> votre groupe ). Tout tourne autour de la Da3wa et
> du Khourouj, chaque bayanne est une invitation au
> khourouj et non au tawhid et a l'adoration.





J'ai remarqué que depuis le début, tu m'as "catalogué", et mis une étiquette dans le dos, en me disant "vous, les tablîgh..." smiling smiley
T'ai-je dis une seule chose qui t'amène à dire cela ? smiling smiley


Sache que, d'après ce que j'ai compris de par mon expérience, ce n'est pas la da'wah en elle-même qui augmente la foi, mais le fait de parler de la grandeur d'Allâh, de sa création et de son pouvoir, les assemblées de dhikr, les lectures répétées du Coran et des Hadîths, le rappel de la mort et des choses invisibles, le délaissement provisoire de la "dounia", la réflexion et la méditation, les visites aux musulmans, le souci pour la communauté, la lecture et l'étude de la vie du Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam) et de ses Compagnons (radiyallâhou 'anhoum), le rappel du Jour du Jugement, des comptes, le sacrifice en temps, en personne et en argent pour Allâh et Sa Religion, parler de la foi et du mérite des bonnes actions, se souvenir sans cesse des promesses et des menaces...etc.
Toutes ces actions ont un fondement dans nos références, et elles sont des moyens évidents d'augmenter sa foi, cela nul ne peut le nier, et les savants eux-mêmes y font allusion dans beaucoup d'ouvrages.

Lorsque les frères disent que le Khouroûdj est un moyen d'augmenter sa foi, ils veulent dire "par les activités auxquelles on se livre essentiellement pendant ce temps".






Wallâhou A'lam.

Qu'Allâh unisse les musulmans sur la vérité.
Amîne.


Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
 
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