Publié le 16/04/2018 à 19h30 Belgique : Theo Francken veut «zéro demandeur d’asile à Bruxelles» Temps de lecture: 1' Theo Francken, secrétaire d’Etat belge à l’Asile et la migration / Ph. DR. Le secrétaire d’Etat belge à l’Asile et la migration, Theo Francken, veut instaurer un système migratoire avec «zéro demandeur d’asile à Bruxelles», indique l’agence Belga. Sur sa page Facebook, le responsable a indiqué samedi qu’il faudrait en effet «remplacer le modèle actuel» basé sur les requêtes à l’initiative des demandeurs «après une entrée illégale sur le territoire», par un «modèle australien». Il explique que le pays océanique procède à «une immigration légale limitée», à son initiative.
Theo Francken estime ainsi que la Belgique devrait «choisir elle-même qui entre sur son territoire». Si son objectif affiché est de limiter le nombre de migrants, le député N-VA trouve également le moyen de plaider pour une sorte d’immigration choisie. Pour cela, il fait en filigrane le rapprochement avec la priorité à certaines minorités, «comme les chrétiens du Moyen-Orient». Dans des déclarations précédentes, Francken se félicitait d’ailleurs d’avoir «sauvé» plus de 600 chrétiens de la région depuis 2015, au moment où il annonçait la fermeture de 6 554 places collectives et individuelles qui hébergeaient migrants et réfugiés depuis cette année-là justement.
Cette déclaration fait également écho au quizz polémique de Theo Francken, lancé il y a tout juste un an sur sa page Facebook. Il y demandait aux internautes s’il ne fallait sauver que les minorités syriennes «concernées» par le conflit, à savoir, selon lui, les chrétiens, Druzes et Yézidis, s’il fallait porter secours à tout le monde, musulmans compris, ou à personne.
Un an plus tard, Theo Francken défend l’idée d’apporter davantage d’aide humanitaire dans les zones de conflit, plutôt que d’accueillir des réfugiés de guerre, provoquant de nouveau l’ire de députés qui appellent à sa démission depuis 2017.
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