Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Al imaam Ach-Châfi3y
v
5 septembre 2011 19:35
as-salaamou 3alaykoum

Ach-Châfi'i - الشَّافِعِي

Son nom

Abou 'Abdillâh Mouhammad Ibn Idrîss Ibn Al-Abbâs Ibn Othmân Ibn Châfi' Ibn As-Sâib Ibn 'Abîd Ibn Yazîd Ibn Hâchim Ibn Al-Mouttalib, Ibn 'Abd Manâf.


Sa naissance (150 H)

Il est né en 150 H (772) à Ghaza en Palestine, selon l'opinion la plus reconnue.

L'Imâm Ach-Châfi'i a dit : "Je suis né à Ghaza en l'an 150, qui est l'année où s'est éteint Abou Hanîfa".

Une autre version affirme qu'il est né à Asqalon et une autre au Yemen. En tout état de cause, il est né dans une région qui lui était étrangère, et éloignée du pays d'origine de sa tribu à la Mecque.

Son départ pour la Mecque (152 H ; 2 ans)

Son père est mort avant que Mouhammad ne le connaisse, et il le laissa donc à sa mère, qui était une femme appartenant à la tribu des Azd.

Il a dit : "Ma mère m'a emmener avec elle à la Mecque alors que je n'avais que deux ans".


Le début de ses études

Il apprit le Coran par coeur à la Mecque étant encore un jeune enfant, puis il se mit à étudier la langue arabe, la littérature et la poésie avec ardeur, jusqu'à devenir une référence dans ces trois matières.

Ismâîl Ibn Yahiâ a dit : "j'ai entendu Ach-Châfi'i dire : "J'ai appris le Coran à l'âge de sept ans et le Mouwattâ de l'Imam Mâlik à l'âge de 10 ans".


L'apprentissage de l'arabe dans la tribu des Banî Hudhayl

Il quitta la Mecque pour rejoindre la tribu des Banî Hudhayl, avec qui il resta plus de 17 ans, car ils étaient la tribu la plus éloquente de toute l'Arabie. Il apprit d'eux l'éloquence de la langue et sa force.

Son niveau est dejà alors exceptionnel

Mouslim Ibn Khâlid dit un jour à Mouhammad Ibn Idrîss Ach-Châfi'i, alors qu'il n'était âgé que de 18 ans : "Emet des fatwas, Ô Abou Abdillah ! Car tu as largement atteint le niveau pour cela !"


La science du hadîth à Médine

Quant Ach-Châfi'i se présenta à Mâlik pour s'instruire auprès de lui, Mâlik fut surpris de sa grande intelligence et de sa bonne compréhension, et lui dit : "Je me rends compte que Dieu a jeté de la lumière dans ton cœur ; ne la laisse pas s'éteindre à cause de l'obscurité qui résulte des péchés".

L'Imam Malik lui dit un jour : "Ô fils de mon frère ! Apprends et Dieu t'élevera".

Une autre fois, il lui dit : "Ô Mouhammad ! Crains Dieu, car tu vas certainement avoir un avenir d'une brillance hors du commun".

Ahmad Ibn Hanbal a dit : "Ach-Châfi'i faisait partie des personnes les plus éloquentes. Et l'Imam Malik était subjugué par sa lecture, en raison de son éloquence".


Son premier voyage vers Baghdad (195 H ; 45 ans)

Son retour à la Mecque (197 H ; 47 ans)

Al-Asma'i a dit : "J'avais l'habitude de corriger mes fautes de poésie hudhaylite auprès d'un jeune à la Mecque qui s'appelait Mouhammad Ibn Idrîss".

Son deuxième sejour à Baghdad (198 H ; 48 ans)

Son installation en Egypte (199 H ; 49 ans)

Al-Houmaydi a dit : "Bien que la volonté ne nous (spécialistes du hadith) manquait pas, nous ne savions comment répondre aux juristes du Ray, jusqu'à ce que Ach-Châfi'i apparut. C'est grâce à lui que nous apprîmes à répliquer et à vaincre nos adversaires".


Les cours qu'il dispense dans diverses matières

Ar-Rabî' Ibn Soulayman rapporte : "Ach-Châfi'i (que Dieu lui fasse miséricorde) avait l'habitude de s'asseoir dans son assemblée après la prière du Sobh. C'est alors que venait à lui les spécialistes du Coran. Ils prenaient de sa science puis le quittaient lorsque le soleil se levait. Venait alors le tour des spécialistes du hadith, qui le questionnaient au sujet de l'éxégèse et du sens des paroles du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Ils quittaient l'assemblée lorsque le soleil était haut dans le ciel, et l'assemblée se consacrait alors à la confrontation des avis et à la déduction. Lorsque l'heure du Dhohâ sonnait (milieu de la matinée), les élèves se levaient pour laisser place aux spécialistes de la langue arabe, de la métrique (science de la composition des vers de poésie), de la grammaire et de la poésie. Ils restaient à ses côtés et profitaient de sa science jusqu'à ce que le soleil atteigne presque son zénith, moment où l'Imam Ach-Châfi'i quittait l'assemblée... que Dieu l'agrée".

Mouhammad Ibn Abdelhakam rapporte : "De ma vie je n'ai vu quelqu'un de comparable à Ach-Châfi'i. Les spécialistes du hadith venaient à lui et lui présentaient les sujets ardus de la science du hadith. Il leur donnait alors des enseignements concernant les secrets de cette science, secrets dont ils n'avaient jamais soupçonné l'existence auparavant. Ils se levaient alors de l'assemblée, pleins d'admiration pour l'Imam. Quant aux spécialistes de la jurisprudence (fiqh) - qu'ils soient des adeptes de son école ou non - ils ne quittaient pas son assemblée sans reconnaître sa suprématie. Les spécialistes de la littérature lui présentaient des poèmes, dont il n'avait aucune difficulté à percer le sens profond. Il connaissait par coeur 10 000 vers de poésie Hudhaylite (de la tribu des Banî Hudhayl), de même qu'il savait parfaitement les analyser et les expliquer. En outre, il faisait partie des plus grands savants concernant l'histoire des arabes... et tout cela grâce à la sincérité de ses actes pour Dieu le Très-Haut".

Abu 'Ubayd a dit : "Ach-Châfi'i faisait partie de ceux auprès desquels on venait apprendre la langue"

Abu Ayyoub As-suwaid a dit : "Apprenez la langue arabe chez Ach-Châfi'i"


Parmi ses livres

- La mère [Al-Oum]

- La Accueil - les fondements du droit musulman

Abu Nu'aym Al-Astrabâdhi a dit : j'ai entendu Ar-Rabi' dire : "Si tu voyais Ach-Châfi'i, son éloquence et son beau parlé, tu en serais étonné. Et s'il avait écrit ses livres avec la langue arabe qu'il utilisait lors de nos débats, personne n'aurait pu les lire, en raison de sa grande éloquence et de la rareté de certaines de ses expressions. Cependant, il s'efforçait de faire de telle façon que ses oeuvres puissent être lues par n'importe qui".


Sa mort (204 H ; 54 ans)

Al-Mazanî rapporte : Je suis entré chez As-Shâfi'î lors de la maladie qui a entraîné sa mort, et je lui ai dit : comment te sens-tu ? Il me dit : "Je quitte cette vie, je me sépare de mes frères, je vais boire à la coupe du destin, je vais rencontrer mes mauvaises actions et revenir vers Allah, et je ne sais pas si mon âme se dirigera vers le Paradis afin que je la félicite ou si elle se dirigera vers l'Enfer afin que je lui présente mes condoléances." puis il pleura." (As-Siyar, 5/99)

Il s'est éteint après la prière du Maghrab, la nuit du vendredi, dernier jour du mois de Rajab de l'an 204 H, à l'âge de 54 ans.


--------------------------------------------------------------------------------

Les éloges à son sujet

Ahmad ibn hanbal (que Dieu lui fasse miséricorde)

Ahmad Ibn Hanbal (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Personne ne touche un encrier ou une plume sans qu'il ne soit redevable de quelque chose à Ach-Châfi'i".

L'Imâm Ahmad réservait beaucoup de respect et d'admiration pour l'Imâm Ach-Châfi'î au point que, pendant quarante années consécutives, il ne passa pas une nuit sans faire des invocations en faveur de son maître. Lorsqu'il narrait le hadîth du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) selon lequel : "Au début de chaque siècle, Dieu envoie un réformateur qui renouvelle à cette communauté les affaires de leur religion" (Abû Dâwûd), il disait : "Dieu (le Très-Haut) a envoyé notre maître 'Umar Ibn 'Abd Al-'Azîz au début du deuxième siècle pour renouveler à cette communauté sa religion, et j'espère qu'Ach-Châfi'î soit celui envoyé au début du troisième siècle".

Dawoud ibn Ali al-Isbahani raconta qu'il entendit Ishaq ibn Râhawayh dire: J'ai rencontré Ahmad ibn Hanbal à la Mecque et il m'a dit: "Viens je vais te présenter à un homme sans appareil et il me montra Chafi'i

Salih fils de l'imam Ahmad raconte qu'il rencontra Yahya ibn Ma'în qui lui dit:
Ton père n'a-t-il pas honte de ce qu'il a fait?
Et qu'a-t-il fait ? demanda Salih. Je l'ai vu avec Chafi'i qui était sur sa monture et ton père à pied tenait les rênes
Salih rapporta cela à son père qui lui dit : Si tu le revois dis lui de ma part que s'il veut apprendre le fiqh qu'il vienne tenir l'autre côté des rênes de la monture de Chafi'i

Ibn 'Ouyayna (que Dieu lui fasse miséricorde)

Ibn Ouyayna avec son tout son préstige avait coutume, lorsqu'on lui demandait de faire une interprétation du coran ou une fatwa, de se tourner vers Chafi'i et de dire:
Demandez-le lui
Et très souvent il disait en le voyant: C'est le meilleur des jeunes de son temps

Mouhammad ibn al-hassan (que Dieu lui fasse miséricorde)

L'imam Chafi'i raconta : "J'étais un jour en débat avec Mohammad ibn Hassan. La discussion se fit intense et nous étions en désaccord sur de nombreux sujets à tel point que je vis sa veine jugulaire gonfler de rage et de fureur.
Néanmoins, Mohammad ibn al-Hassan dit : S'il y a quelqu'un qui est en désaccord avec nous et qui réussit pourtant à nous ranger à son opinion c'est bien ac-Chafi'i.
Lorsqu'on lui demanda: Comment, il répondit: Avec sa clarté d'ésprit et d'expression et par le fait qu'il est sûr de son savoir, ce qui se manifeste clairement lorsqu'il questionne, répond et écoute.

...

Ibn Khallikan a dit : "Il y a eu consensus des savants de toutes les contrées, parmi les gens du hadith, du fiqh, des bases du fiqh, de la langue, de la grammaire et des autres sciences, au sujet de sa probité, sa dignité, sa notoriété, sa frugalité, sa crainte de Dieu, sa vie probe, sa place élevée et sa générosité".

Mas'ab Ibn Abdillah Az-Zubeyri a dit : "Je n'ai jamais vu une personne plus versée dans l'histoire des arabes que Ach-Châfi'i".
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook