Les gynécologues doivent-ils accepter de refaire l’hymen des jeunes filles musulmanes ?
Publié le 15/03/2007
Paris, le jeudi 15 mars 2007 – Elles sont les « filles de la République » pour reprendre l’expression utilisée par Jacques Chirac, au cœur des émeutes de novembre 2005, jusqu’au jour où elles doivent se marier. Françaises et musulmanes, ces jeunes femmes jalouses de leur indépendance tout au long des premières années de leur vie d’adulte, où le temps des études est aussi celui des amours, redeviennent les prisonnières d’une tradition ancestrale qui consiste le matin de la nuit de noces à s’assurer que la jeune mariée était bien restée pure en recherchant des traces de sang sur le drap blanc. Aussi, quelle que soit la profession qu’elles exercent, quelle que soit le poids que la religion aura eu jusqu’alors dans leur vie, à la veille du mariage, ces femmes frappent à la porte de ces cliniques qui acceptent de réaliser des réfections d’hymen, des hyménoplasies, dont les adressent circulent sur internet.
Esthétique
En octobre ou encore ce vendredi 9 mars à l’occasion des manifestations organisées par le Mouvement de libération des femmes (MLF) en marge de la Journée internationale de la femme, le Comité national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF) s’est clairement déclaré opposé à ce type de pratique. Jacques Lansac, président du comité, a ainsi souhaité que les gynécologues français refusent de réaliser ces interventions et incitent plutôt les femmes à refuser ces traditions machistes. « Refaire les hymens comme on nous le demande, c’est aider à la soumission de la femme » écrivait le CNGOF le 17 octobre 2006 qui déplorait que ces demandes se révèlent de plus en plus nombreuses. La fermeté de la position du comité s’illustrait notamment dans son refus de considérer cette intervention comme un acte de chirurgie, argument souvent avancé. « Est-ce vraiment une chirurgie esthétique comme une autre ? Devrons-nous aussi pour suivre des coutumes ancestrales, faire des excisions au motif que cela serait mieux fait que par une exciseuse traditionnelle ? A l’évidence, non », répondait le CNGOF.
Larmes et craintes
Pourtant, dans l’ombre, de nombreux chirurgiens outrepassent cette mise en garde du CNGOF et acceptent de réaliser parfois même gratuitement ces réfections de l’hymen. Affirmant le plus souvent qu’ils préféreraient ne pas devoir procéder à de telles opérations, les chirurgiens interrogés sur cette question par le Nouvel Observateur cette semaine évoquent les larmes et les peurs des femmes musulmanes qui frappent à leur porte, le plus souvent dans l’urgence. Le gynécologue de l’hôpital d’Aulnay Sous Bois, Stéphane Saint-Léger, reprenant la comparaison avec la chirurgie esthétique, s’insurge même : « On accepte de refaire les seins des femmes pour qu’elles ressemblent aux bimbos des magazines. Pourquoi ne pas recoudre les hymens ? Il s’agit dans les deux cas d’une soumission à une idéologie, celle de la beauté occidentale dans un cas et de la virginité à tous prix dans l’autre cas. Les deux sont à mes yeux condamnables ».
Certificat de virginité
Au-delà des réfections d’hymen, les médecins et les bénévoles du Planning familial sont également confrontés à des demandes de plus en plus fréquentes de « certificat de virginité ». Entre le refus de maintenir ces femmes dans la soumission et la volonté de leur apporter l’aide qu’elles demandent, les responsables du Planning familial doivent faire face à de difficiles cas de conscience. Tandis que les appels affluent (allant jusqu’à deux par semaine à Avignon selon le Nouvel Observateur), les responsables lyonnaises ont pensé à distribuer des certificats à toutes leurs visiteuses. Cette option volontairement provocante, mais qui risquait de compromettre un peu plus les jeunes filles en détresse, n’a pas été retenue.
l article ne vient pas du"nouvel obs",mais de "jim"(journal international de medecine!),ce qui dit en passant n a aucune importance,car le problème ne vient pas du journal qui a publié l article(il faut etre vraiment parano pour le croire)mais de la persistance d une mentalité ancestrale et surtout du "jeu" entretenu par ces filles qui d un coté veulent disposer librement de leurs corps et de l autre cautionnent -en ayant recours a l hymneoplastie-cette coutume qui les asservie
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